jeudi 9 mars 2017

HADÈS de Candice Fox




Éditions Michel Lafon
331 pages
19,95 euros



4ème de couv :


Sydney, années 1990. 

Hadès règne sur une décharge, un univers de sculptures étranges, où des hommes viennent solliciter son aide pour faire disparaître des corps. Un soir, on lui amène deux jeunes enfants rescapés d'un cambriolage qui a mal tourné. Il s'apprête à les tuer mais leur regard froid le pousse à les adopter. Il les baptise Eden et Eric. Au fil des années, il va tout leur apprendre, dont son savoir-faire si particulier. 

Sydney, de nos jours. 
Frank Benett rejoint la brigade criminelle et fait la connaissance d'Eden, sa nouvelle coéquipière, sous l'œil malveillant de son frère et collègue Eric. Leur première enquête débute immédiatement : des corps démembrés auxquels il manque des organes ont été découverts dans une marina. Frank et Eden mettent au jour un trafic, grâce à une liste officieuse de demandeurs. 
Quand une jeune femme réussit à échapper au tueur et que d'autres corps sont retrouvés dans la maison où elle était séquestrée, la traque commence. 
Mais Frank a de sérieux doutes sur Eden et Eric. À quoi correspond la liste de noms d'hommes disparus qu'il a trouvée chez Eden ? Pourquoi a-t-elle une photo d'Hadès, la légende du crime ? 
Frank a mis le doigt dans un engrenage malsain et dangereux dont il va bientôt comprendre toute l'ampleur...





L'avis de Dup :

Frank Bennett vient d'être intégré à la brigade criminelle de Sydney, mais il est loin d'être accueilli à bras ouverts et pour cause, il remplace au pied levé le coéquipier d'Eden qui vient de se faire abattre froidement. Engager la conversation avec la belle mais froide Eden s'avère délicat et difficile. D'autant plus ardu que Eric, son détestable frère lui aussi à la brigade, semble veiller au grain et vient lui pourrir son groove systématiquement.

De toutes façons, il n'a même pas le temps de prendre ses marques qu'ils sont appelés sur le terrain. La découverte près d'une marina d'un cimetière englouti, de nombreux cadavres dont la particularité est qu'il leur manque à tous un ou plusieurs organes. L'enquête, et le livre, démarrent sur des chapeaux de roues.

Et puis, à ce récit d'aujourd'hui, s'en intercale un second en italique, mettant en place un autre personnage bien trouble, le fameux Hadès. Le maître incontesté, que dis-je le roi de Uttula. Son royaume ? La gigantesque décharge à ciel ouvert de la ville de Sydney et de sa banlieue. Roi de la magouille, il a eu souvent à faire avec la justice, jamais il n'a écopé la moindre peine. Connu pour dépanner les truands, il est une vraie légende du crime local : beaucoup de corps disparaissent sans laisser de trace dans cette décharge.

Ce roman alterne donc entre une double enquête de Frank : celle sur ce tueur en série qui prélève des organes à la chaîne (non j'exagère là) qui s'avère être plus une traque qu'une enquête, car on va très vite savoir qui c'est et celle qu'il va mener en solo sur Eden et Eric car il se rend bien compte qu'ils sont chelous. Et le lecteur le sait bien, car l'alternance nous fait découvrir, un peu à la manière de flash back, l'enfance de ces deux derniers adoptés par Hadès. Eh oui, il ne se goure pas Frank, ils sont réellement chelous...

Quant à Hadès, contre toute attente, je l'ai bien aimé ce personnage. Soit, son trafic de macchabées n'est pas très réglo et c'est le moins qu'on puisse dire, mais néanmoins il est toujours fait pour dépanner. Et en respectant ses règles à lui. La première étant "on ne touche pas aux enfants". Et puis il a un côté artiste Hadès, quand il n'enfouit pas des cadavres, il crée des œuvres d'art, des sculptures avec tous les objets récupérés dans sa décharge. Il n'aime pas le gaspillage Hadès.

C'est un thriller vraiment pas classique, non pas à cause de sa construction mais surtout parce que l'on sait dès le départ ce qu'il en est de tous les protagonistes. En gros, le seul qui est dans la panade et qui tâtonne c'est notre pauvre Frank Bennett, le personnage principal de ce roman. C'est comme un thriller à l'envers. Eh bien même comme ça, je peux vous dire que ça fonctionne. L'angoisse et la tension monte sérieusement en même temps que notre sympathie pour le personnage principal. Alors qu'Eric est et reste jusqu'au bout détestable, on se surprend à trouver des circonstances atténuantes à Eden. Est-on dans le vrai ? Est-on mystifié ? Seulement une de ces enquêtes sera menée au bout. Une Dup frustrée, puis rassurée en lisant l'information sur la quatrième de couverture : "les deux premiers romans de Candice Fox Hadès et sa suite Eden ont obtenu le Ned Kelly Award, le plus grand prix du polar en Australie". Je serai bien sûr au rendez-vous pour lire cette suite dès qu'elle paraîtra chez nous.



2 commentaires:

Boom a dit…

Il me plairait vraiment bien de le découvrir :D

Nath Aely a dit…

Super chronique je le note pour un prochain achat bibli :p