lundi 12 mai 2025

THE HALF KING de Melissa Landers

 


Éditions Calix
512 pages
25,90 euros




L'avis express de Dup sur The Half King de Melissa Landers


Premier tome d'une duologie de romantasy qui a su me séduire. J'attends la suite avec une grande impatience !

L'AVIS DE DUP


Melissa Landers nous propulse dans un univers où règne une malédiction millénaire. En effet, pour avoir tenté de tuer la déesse Shiera il y a à peu près mille ans, les premiers-nés des quatre dynasties principales du royaume sont sous le joug d'une malédiction bien cruelle. 

Les Solon ont hérité d'une beauté ravageuse et destructrice pour avoir séduit la déesse. Les Petros sont consumés par une rage de sang et de guerre pour avoir forgé le poignard qui l'a blessée. Les Calatris, d'une intelligence et d'une connaissance menant à la folie pour avoir comploté avec ruse contre la déesse et enfin les Mortara, instigateurs du complot, sont soumis à disparaître dans les limbes, d'abord pendant les heures nocturnes, puis de plus en plus. 

Pour ces deux derniers, Calatris et Mortara, l'apogée survient lorsqu'ils atteignent 21 ans. Les premiers deviennent fous à lier quant aux seconds, ils disparaissent tout bonnement. Voilà donc le contexte.

Nous faisons la connaissance de Cerise Solon, une deuxième-née qui, tradition oblige, est donnée dès son plus jeune âge au temple, pour servir la déesse Shiera en tant qu'Oracle. Sauf que son anniversaire des 21 ans approche et elle n'a toujours pas développé son don de Vue. Elle ne sera alors qu'une simple servante.

Le décès tout récent de l'Oracle servant le roi Kia Mortara et une vision de la Révérende mère du temple où se trouve Cerise expédient cette dernière au château royal avec pour mission rien de moins que briser cette malédiction millénaire ! Kia, baptisé The Half King puisqu'il n'est là que la moitié du temps, est le dernier héritier de la famille royale et ses 21 ans approchent, Cerise n'a que six lunes pour trouver une solution. Car immanquablement, la disparition de Kia créerait le chaos, voire la guerre pour conquérir le trône vacant.

Après quelques jours au château où elle y trouvera l'amitié de Daerick un premier né Calatris, Cerise va être confrontée à la réalité de cette malédiction, le vingt-et-unième anniversaire de Daerick étant encore plus proche que celui de Kian. Elle va d'abord enquêter sur la mort de l'Oracle, et de fil en aiguille, approcher le Half King au premier abord détestable, et tomber amoureuse.

Avec une plume addictive, Melissa Landers nous entraîne rapidement dans son univers. Le background est peu détaillé du coup, mais ce n'est que le premier tome d'une duologie, tout cela a le temps de s'étoffer. Comme toute romantasy, l'autrice se concentre sur les personnages et les relations entre eux, et cela me va parfaitement. Elle jongle aisément avec les complots, les jeux de pouvoir et les faux-semblants. La tension qui règne au fil des pages est bien gérée avec cette menace de chaos, que dis-je, de guerre, si le dernier roi disparaît. Le rythme est constant, intense, pour accélérer encore plus sur la fin.

Cerise ayant passé le plus clair de son temps dans un couvent en tant que novice est avide de liens, de contacts et va découvrir l'amitié et l'amour très vite. Son manque de don est pallié par une empathie très développée. Elle n'en est pas pour autant naïve, et ne perd pas son objectif : briser cette malédiction même si elle ne sait comment faire. Elle a néanmoins un bon instinct pour juger qui sera allié, qui adversaire.

Kian est un personnage torturé, mais avouez, on le serait à moins ! Lui, il a baissé les bras et attend sa deadline bourré du matin au soir. Les affaires du royaume lui passent large au-dessus, il a même viré toute sa cour du château. L'impertinence de Cerise va le secouer et il va se révéler très touchant.

Les personnages secondaires sont également bien fouillés. Daerick que j'ai déjà cité est agréable par ses bons mots et son intelligence. Mais celui que j'ai préféré est le Père Padron. La construction ambivalente de ce personnage est fascinante, parce qu'on sent de suite de quel bord il est, mais on comprend très tard le pourquoi du comment !

Une fin que l'on pourrait penser définitive si c'était un one-shot est habilement relancée par un épilogue doucereux et venimeux. Et bien moi j'ai grand hâte de lire la suite ! Je ne peux que vous conseiller de vous procurer ce livre, d'abord parce qu'il est magnifique, ensuite parce qu'il est passionnant. Coup de cœur bien évidemment.

Note à moi-même : relire le dernier chapitre et l'épilogue avant d'entamer la suite !



Admirez cette beauté 😍


vendredi 9 mai 2025

FORTHILL tome 1 de Vanessa Altmeyer

 

Auto-édition
481 pages
version de luxe illustrée
21 euros


La boutique en ligne de Vanessa Altmeyer






☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 1 de Forthill ☇


Un premier tome un peu lent à démarrer mais plein de très bonnes surprises.
Un univers riche et original à découvrir !



L'AVIS DE PHOOKA:





    Comme vous le savez si vous suivez ce blog, Forthill est une série d'urban-fantasy dont Dup a souvent parlé ici. Vous trouverez la liste de toutes ses chroniques en bas de cette page. Jusqu'à ce jour Forthill était publié chez Alter Real, une maison d'édition que nous suivons depuis longtemps et que nous apprécions particulièrement. Mais Vanessa Altmeyer a repris ses droits sur cette série il y a quelques temps et a décidé de se lancer dans l'autoédition. Ce premier tome est sa première sortie en tant qu'autrice auto-éditée. C'est le même texte que la version d'origine, mais un écrin plus étoffé complété par de belles illustrations. 




    Nous faisons donc la connaissance de Lisa Kinkaid, "journaliste" à Londres. Les guillemets c'est exprès, parce que journaliste c'est le boulot de ses rêves et elle a tout fait pour le devenir. Sauf que ce n'est pas si simple que ça et qu'elle passe la plupart de son temps à faire les sales besognes pour les autres. Du coup, elle n'en peut plus ... burnout. Alors elle retourne à Forthill dans les Highlands, le village où elle a grandi. Le village qu'elle a plaqué du jour au lendemain il y a déjà pas mal d'années après une nième dispute avec sa mère. Un trou paumé avouons le. Évidemment le retour ne se fait pas en fanfare. Lisa n'a pas l'intention de raconter ses échecs. Les relations avec sa mère sont toujours aussi tendues. Sa mère se prétend sorcière et utilise les plantes pour soigner ou aider les gens. Lisa n'y croit pas une seule seconde. Lisa retrouve ses "amis" d'enfance. Cat, sa quasi sœur que sa mère avait recueillie et qui habite toujours avec elle et Keith son ami d'enfance, devenu chef de la police et qui a toujours eu le béguin pour elle. Un village immuable ou presque, endormi et dans lequel il ne se passe rien. Mais elle apprend que le vieux château de Muyr a été rénové et une nouvelle famille s'est installée. Sans compter qu'apparemment il y a eu des disparitions autour du village. Des jeunes femmes parties dans la lande et qui n'en sont jamais revenues.

    Voilà le tableau dans lequel Lisa se retrouve. C'est compliqué ce retour. Elle ne veut rien dire, ne pas avouer son échec, elle se fait passer pour une simple vacancière. Mais petit à petit sa curiosité et son "gène" de journaliste va prendre le dessus. Lisa va commencer à enquêter sur les femmes disparues et sur la famille au manoir. Là elle va rencontrer Ian, le beau Ian ...

    Tout cet univers est mis en place petit à petit, un peu lentement avouons-le parce que dans les 2/3 du roman il ne se passe pas grand chose. Mais le récit n'est pas inintéressant pour autant, on découvre l'atmosphère et surtout on s'imprègne du folklore celtique, des créatures réelles ou imaginaires qui vivent en ces lieux. Les Highlands vues par Vanessa Altemeyer recèlent un potentiel énorme et c'est un plaisir de les découvrir. J'ai aussi vraiment bien accroché aux personnages masculins, aussi bien Ian que Keith, qui ont beaucoup de charme et d'intérêt aussi bien l'un que l'autre. Mon petit bémol c'est Lisa elle-même que j'ai trouvée égocentrique et égoïste surtout au début du roman mais qui fort heureusement, évolue petit à petit pour devenir beaucoup plus agréable.

L'ensemble constitue un panel de personnages attachants quoique d'un peu "froids" parfois, mais ça doit être dû à l'environnement, et pour lesquels l'intérêt du lecteur est éveillé. Et si le démarrage de cet opus qui est un premier tome rappelons-le, est un peu lent, le potentiel de la série est énorme. N'hésitez pas à le découvrir!




Vanessa Altmeyer sur Bookenstock:
mercredi 7 mai 2025

LA MANDRAGORE DE CRISTAL Tome 1 de Stéphanie Benson et Nelly Labère [audio]

 

DIAMANT ET ÉMERAUDE


Lizzie
Lu par Kaïna Blada
13h18




L'avis express de Dup sur Diamant et émeraude de Stéphanie Benson et Nelly Labère


De la fantasy pour ado divertissante et pleine de rebondissements bien mis en avant par une excellente narratrice : Kaïna Blada.



L'AVIS DE DUP



Maryan est une orpheline élevée dans un kloster sur le continent. Un kloster c'est une sorte de couvent, mais pas destiné uniquement à la religion, on y forme des guerrières notamment. Elle est adoptée à l'âge de 7 ans par le jarl et la jarlkona d'une île bien froide, Graen Eyja.

Isolée et perdue auprès de ces parents adoptifs vieux et froids, elle se liera d'amitié avec Lutz, une jeune fille amnésique que la mer à recrachée sur la grève de Graen Eyja. Sensiblement du même âge, ce sera une soeur pour Maryan.

Mais 10 ans plus tard, ils ont décidé de la marier à Kerill de Bois Satur. Un premier mariage aura lieu sur l'île où vont les rejoindre Kerill et Wotan, son frère, tous deux chapeautés par Guirauda, leur tante. Un second à Bois Satur, puis ils reviendront régner sur Graen Eyja. Mais bien sûr rien ne va se passer comme prévu.

Si Wotan paraît aux filles bien sympathique, ce n'est pas le cas du beau Kerill, bien renfrogné. Visiblement ni l'un, ni l'autre n'ont eu voix au chapitre concernant ce mariage. Mais Maryan est obéissante et patiente, elle saura bien se faire aimer...

La narration évolue entre les points de vue de Maryan et Wotan au début, puis entreront en scène ceux de Keryll et Lutz. Cette dernière brille par son intelligence et sa dévotion à son amie, elle n'a pas la langue dans sa poche et sa répartie fait mouche bien souvent. Elle ose dire tout ce que Maryan tait. Quant à Wotan, il se sent un peu le c** entre deux chaises, car il adore son frère, mais apprécie beaucoup Maryan. L'animosité de Kerryl qui ne semble pas s'estomper le met mal à l'aise.

Ce roman young adulte démarre lentement, le temps de placer le décor et les personnages, mais très vite les événements se bousculent et précipitent nos jeunes mariés et leurs amis sur les chemins. Soit ils poursuivent, soit ils sont poursuivis et aucun temps mort ne leur est accordé par les autrices, Stéphanie Benson et Nelly Labère. Un cinquième personnage, le jeune Albéran, mousse du bateau qui les ramènera tous au continent, se joindra à eux, et son aide sera bien souvent pertinente.

Un système de magie basé sur des pierres précieuses pleines de pouvoirs, mais encore faut-il savoir les manier. Et là, il est question de filiation, or nous avons deux orphelines dans cette bataille... En plus d'une quête de cristaux de pouvoirs à rassembler, ce sera également une quête des origines pour notre troupe. Ce qui promet quelques révélations fracassantes probablement aux tomes suivants. On en a une néanmoins, mais pas du tout de celle qu'on attendait et la surprise est de taille !!! 

Un univers bien construit, un background solide, et c'est un plaisir de suivre notre "Club des cinq" dans leurs aventures. La mandragore de cristal est très sympathique à écouter notamment grâce à la performance de Kaïna Blada que je découvre et qui m'a enchantée. Un bon cliffhanger des familles me permet de vous annoncer que je serai clairement au rendez-vous pour écouter la suite ! 


mardi 6 mai 2025

DAMNATIO MEMORIA Tome 1 de Laura Thalassa

 Tome 1

ENSORCELÉE


Éditions PAL
Parution 17 avril 2025
434 pages
8.30 euros









☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 1 de Damnatio Memoria  ☇



Un récit prenant et original qui se dévore rapidement mais avec un petit "ventre mou" qui m'empêche d'en faire un coup de cœur.


L'AVIS DE PHOOKA:




    Selene est une jeune sorcière qui rêve de rentrer dans le Chapitre de la Jusquiame noire. Sauf que ses tentatives précédentes ont échoué. Mais elle ne va pas se laisser décourager pour autant. Son problème majeur en tant que sorcière c'est que dès qu'elle utilise la magie, elle doit en payer le prix en perdant des souvenirs ... Alors elle note consciencieusement tous ses souvenirs dans des carnets pour pouvoir en garder la trace et préserver ainsi son identité. Pour pouvoir intégrer le chapitre elle doit faire une quête "spectaculaire" et trouver un familier. Pourquoi lui impose t'on autant de choses alors qu'on ne le demande pas aux autres ? Personne ne le sait. Mais Selene n'a d'autre choix que de s'y plier. Alors elle décide de partir en Amérique du Sud et par un enchainement de circonstances et de catastrophes, elle se retrouve à libérer un puissant enchanteur qui était en stase depuis 2000 ans: Memnon le damné. Un Memnon qui soutient qu'elle est sa femme, son amour, celle là même qui l'a banni ...

    Bref, Selene se retrouve dans un imbroglio incroyable et ses pertes de souvenirs ne vont pas l'aider à comprendre la situation. Rajoutons à ce qui précède, une série de meurtres atroces sur le campus où elle vit, de la magie noire, un métamorphe amoureux et on comprend très vite pourquoi le roman se dévore à toute allure. Honnêtement j'ai lu la moitié du livre en un rien de temps. Puis il y a un petit "creux "dans le rythme (le classique ventre mou qu'on retrouve dans pas mal de récits) et le dernier quart redevient inlâchable.

    J'ai adoré le personnages de Selene, une sorcière qui paie cher le prix de sa magie mais qui n'hésite pourtant pas à l'utiliser. Elle est foncièrement une bonne personne, prête à aider et du genre à sauver le monde. En face d'elle, Memnon aussi beau soit-il est l'opposé de Sélène. Il est retord, ambitieux et vengeur. On peut effectivement comprendre qu'il soit "un peu fâché" d'être resté enfermé pendant 2000 ans mais s'il est aussi amoureux qu'il le prétend de Selene pourquoi cherche t'il à se venger à ce point. C'est d'ailleurs le point sur lequel je butte un peu avec Selene: comment peut elle accepter que Memnon la traite de cette façon ? Je sais qu'elle est attirée par lui mais vraiment il dépasse les limites et de loin ... Memnon accumule tous les red flags possibles et imaginables dans ce premier tome et que ça peut heurter certaines personnes. Mais il me semble évident que Laura Thalassa ne cautionne pas le comportement et j'espère que le tome 2 le confirmera et que c'est volontaire (sinon effectivement ce serait un problème). 

    Comme dit plus haut le rythme du roman est effréné, quasi aucun temps mort et la lecture est vraiment addictive. Le syndrome du "allez encore un petit chapitre avant d'arrêter" frappe fort. Surtout que Selene a beaucoup d'humour et que l'écriture est enlevée ce qui rend le texte vraiment plaisant. Attention c'est un roman "pure détente", n'allez pas chercher de la littérature de haut niveau (même si j'ai appris l'existence des Sarmates grâce à ce roman), c'est juste fun et en tant que tel le livre joue parfaitement son rôle.

    Damnatio Memoria est une duologie (il existe un troisième tome qui conte la vie de Memnon avant sa stase, un prequel donc). Le tome 2, Enchantée, est sorti en grand format en novembre 2024. J'espère qu'il ne tardera pas chez PAL.

Comme toujours je trouve que la version poche chez PAL est très belle et c'est un plaisir de l'ajouter à sa bibliothèque pour un prix modique.

Bref ...vivement la suite !


lundi 5 mai 2025

LE TOMBEAU DE NOS PROIES de D.L. Taylor

 


De Saxus Éditions
368 pages
18,90 euros




L'avis express de Dup sur Le tombeau de nos proies de D.L. Taylor


Premier tome d'une duologie de fantasy pour young adult au cœur bien accroché !
Hâte de découvrir la suite !!!



L'AVIS DE DUP


Dans l'univers créé par D.L. Taylor, les membres des familles royales sont obligés de pénétrer dans la lugubre Citadelle Brisée. Ils en ressortent avec un pouvoir magique, celui-ci pouvant être totalement saugrenu, comme totalement terrifiant. Une roulette russe assez flippante.

Mancella, Mance pour les proches, y a pénétré à l'âge de 8 ans, en même temps que sa sœur aînée Mara. Si cette dernière n'a visiblement rien récolté, Mance en revanche possède le pouvoir d'invoquer et diriger une armée d'animaux, si et seulement si elle les a tué de ses propres mains avant... Dès lors, elle va subir les manipulations tordues, limite perverses de son père, Premier du royaume, afin de devenir sa Seconde et surtout son arme fatidique contre les autres royaumes alors que des guerres menacent.

Silver lui, est un jeune voleur en situation illégale dans ce royaume. Il s'est échappé de l'Académie sensé le forger en guerrier avec ses amis Rooftop et Vie. Tous trois sont des orphelins de guerre. Et c'est pour leur offrir une situation plus confortable, plus stable qu'il a conclu un marché avec un individu mystérieux. Il doit aller voler le sceau du Premier au château.

Et puis il y a la silencieuse Mara, effacée et énigmatique au début du roman, mais qui se révélera sur la fin. Et enfin, le père exécrable, l'antagoniste du roman, qui joue son rôle à merveille... 

La narration va alterner entre Mance et Silver, et l'utilisation de la première personne du singulier va accentuer l'empathie que l'on éprouve pour ces deux personnages. On découvre une Mance qui lutte activement contre son pouvoir, qui n'aspire qu'à la paix et surtout qui souffre de son image de monstre. Et un Silver qui la voit comme tel, qui compte se servir d'elle en la séduisant pour obtenir le sésame réclamé.

Sans parler de système de magie à proprement parlé, le pouvoir dont Mance est doté sort franchement de l'ordinaire. Il est très bien décrypté, et franchement gore il faut le dire. Âmes sensibles s'abstenir. Même s'il est très bien contrebalancé par l'impact émotionnel qu'il déclenche chez Mance à chaque fois. Même si elle entretient un lien puissant par la suite avec les âmes de ses victimes. 

On croisera d'autres types de magie, mais rien d'aussi spectaculaire, si on excepte celui du grand-père de Mance qui faisait pousser des arbres de verre. Dit comme ça, cela semble nul n'est-ce-pas ? Et pourtant, une forêt de ces dits arbres est un rempart bien supérieur à un mur si haut soit-il, des douves ou tout ce que vous voulez. Chaque feuille, chaque brindille, coupe, lacère et met en pièce quiconque essaierait de la traverser.

J'émettrai un bémol sur l'univers créé qui reste flou, peu argumenté historiquement et politiquement quant aux relations entre les royaumes voisins. Peut-être qu'on en apprendra plus au prochain et dernier opus de cette duologie.

La relation entre nos deux protagonistes est du mode romance très slow, d'autant plus qu'elle démarre d'un fort mauvais pied. Mance est en manque cruel d'affection entre un père odieux, une mère totalement effacée et une soeur très...discrète. Alors que Silver ne compte que se servir d'elle, tout en la voyant comme un monstre. Entre les déconvenues de la première et le repentir du second, il reste encore un sacré bout de chemin qu'on entrevoit s'esquisser sur la fin de ce premier tome.

Toutes ces attentes nous propulsent finalement sur les starting-blocks pour découvrir la suite sans passer par le cliffhanger classique, ce qui n'est pas pour me déplaire. D'autant qu'il va falloir être patient, la suite The Beasts We Raise en VO n'est prévue que pour mars 2026 !

Un mot sur la couverture singulière et surprenante qui m'aurait fait craquer à coup sûr dans une librairie ! Je la trouve originale et superbe.