Vous le savez , Nicole Provence, est un peu (beaucoup ?) notre chouchoute ici et elle est surtout la marraine de notre Mois de ... . Alors qu'elle n'est pas fan de Fantasy elle a lu les deux tomes du Sabre de Sang de Thomas Geha et vous savez quoi?
Elle a adoré !!!
Mais elle va vous le dire elle-même, je lui laisse la parole...
Le sabre de sang 1 et 2
Le
sabre de Thomas
Je ne suis pas une fondue de la Fantasy et dès les
premières pages j’ai un peu frémi. Zut ai-je pensé, me voici dans un
remake de la planète des singes, des humains faits prisonniers par des créatures animales douées
d’intelligence qui vont subir le même sort que celui réservé aux animaux dans
le monde dit civilisé. Et puis….non
finalement, c’était juste une mise en bouche pour planter le décor. Avec Thomas Geha, nous
survolons toutes les civilisations, les anciennes, qui nous plongent dans le
passé glorieux des combats, victoires et défaites et les actuelles, qui nous
donnent l’impression de voyager en pays de connaissance.
Au fil des pages nous retrouvons
toutes les ethnies et leurs caractéristiques, le tout mêlé à des réflexions
d’un certain humour. L’écriture de Thomas est amicale, moderne, en cela il se
démarque des autres auteurs de Fantasy. Son don pour transformer certaines
expressions ou dictons connus de nos jours à la sauce Shao nous arrache souvent
un sourire. J’ai adoré entre autres « ronds comme des boules
carrées » ainsi que « Chacun chez soi et les fjarks seront bien
gardés » car Thomas a su dépasser la base immuable du Fantasy,
« médiévale à tout prix »,
pour nous emmener dans son monde à lui. Qui plus est, il ne se contente
pas d’écrire une histoire à faire lire,
il prend le temps de nous la raconter. On ne
lit pas Thomas Géha, on l’écoute. Il nous prend à témoin de ses
réflexions et attendrait presque notre avis et nos suggestions. J’ai aimé son
ton léger, complice qui met aussitôt le lecteur à l’aise et l’installe à ses
côtés, tout ouïe.
Tome 1
Tiric Sherna
Tout le long du roman, je suis
restée accrochée aux basques de Tiric
comme son ombre. Je ne l’ai pas lâché d’une semelle, et Dieu sait qu’il nous
fait courir. Thomas relie le lecteur à son héros par un fil invisible mais
solide. J’ai souffert de ses blessures récoltées dans les arènes
qivhviennes, respiré les vapeurs
méphitiques dans sa geôle du palais impérial,
tangué avec lui sur l’Arbigande. J’étais même assise à ses côtés sur sa
couche de paille dans l’auberge quand il attendait le retour de la belle
reptilienne qui a sauvé sa vie et celle de ses compagnons Kardelj et Apéô. Et
puis enfin, après la révélation de la création du sabre de sang en début de
roman, un sabre maudit et sa découverte
par Tiric à la fin du premier tome, le drame, celui que l’on refuse mais que
l’on doit accepter.
Tome 2
Kardelj Abaskar
Je voudrais même dire Tome 3 car
j’aurais bien aimé que Thomas Geha nous gratifie d’un graaaand tome
intermédiaire. Pourtant je râle souvent en lisant des textes dilués ou bourrés
de digressions qui transforment un simple roman en pavé et obligent à acheter
un tome supplémentaire pour connaître enfin le dénouement. Ce procédé pousse le
lecteur à sauter des pages, ce qui est très désagréable. Avec Thomas, ce n’est
pas le cas. Je lui en veux un peu d’avoir fait l’impasse sur l’ascension de
Tiric dans ses conquêtes, sur quelques manifestations de son sabre magique et
destructeur. J’aurais voulu savoir quels arguments ou quels artifices il a
utilisés pour convaincre la belle reptilienne aux yeux violets de s’allier à
lui jusqu'à envisager leur mariage. Il me manque beaucoup de détails que l’on
devine certes à travers les infos distillées par Kardelj mais qui, sous
l’écriture de Thomas, auraient été magnifiques à lire.
Dans ce tome 2, Tiric est très
loin, presque en filigrane et je le regrette, il nous faut arriver presque à la
fin pour le retrouver et assister enfin à sa déchéance.
Bon, tant pis, je me suis régalée
avec ce tome 2, même si les différents chapitres dans un ordre particulier
m’ont un peu gênée au début. Puis-je
avouer que je l’ai préféré au tome 1 qui pourtant m’avait séduite. L’histoire
de Kardelj et de ses sinueux, de ses péripéties à vous couper le souffle, celle
de tous ceux qui l’accompagnent et sont promis à d’incroyables aventures, nous
tiennent en haleine. J’ai aimé tout ce que l’esprit de Thomas a inventé et mis
en scène, ses magies, ses effets surprenants, jusqu'à cette
naissance plutôt inattendue qui fera de Kardelj un être plein de tendresse. On
s’attache à tous ses personnages et là je pense particulièrement à cette
dernière Rimaol qui m’a tant émue et donné envie de la protéger et la caresser.
Mais avec Thomas Géha, rien n’est
jamais perdu et les miracles auront bien lieu.
Nicole Provence, auteur.
4 commentaires:
Merci Nicole pour cette belle chronique, je suis rouge de confusion !
:-))
Elle est amplement méritée et je suis certaine que très vite d'autres viendront à sa suite
Encore bravo
Nicole
bon, c'est décidé, je note les titres, mais j'attendrai qu'ils arrivent en poche ;)
Très sincèrement, niki ? Tu risques d'attendre très longtemps. Les éditeurs poches ne sont visiblement pas intéressés par ces romans, hélas.
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