jeudi 14 novembre 2013

PUNK'S NOT DEAD de Anthelme Hauchecorne





Editions Midgard
462 pages
16,50 euros

4ème de couv :

À quoi l’Apocalypse ressemblerait-elle, contée par un punk zombi ? Qu’adviendrait-il si le QI des Français se trouvait d’un coup démultiplié ? Un grand sursaut ? Une nouvelle Révolution, l’an 1789version 2.0 ?
Est-il bien sage pour un succube de s’amouracher d’un simple mortel ?
Les gentlemen du futur pourront-ils régler leurs querelles au disrupteur à vapeur, sans manquer aux règles de l’étiquette ?
Et si La Mort s’accordait un repos mérité ?
Treize nouvelles. Autant de sujets graves, traités entre ces pages avec sérieux.
Ne laissez pas vos neurones s’étioler, offrez une cure de jouvence à vos zygomatiques. Cessez de résister, accordez-vous une douce violence…
De toute évidence, ce recueil a été écrit pour vous.


L'avis de Dup :


Avant toute chose, je tiens à préciser que l'ouvrage que j'ai entre les mains est cent fois plus beau que l'illustration qui se trouve ci-dessus. La qualité du dessin, le jeu des ombres et des lumières, tout est somptueux. Et le petit punk sur le toit avec son colt en os est en surbrillance. Une "sombritude" magnifique, vraiment j'adore ! Cette couverture est de Loïc Canavaggia. Et sa contribution ne s'arrête pas là : chaque nouvelle à sa propre illustration, et à chaque fois c'est le même plaisir pour les yeux. Un dessin en noir et blanc qui colle à merveille avec le texte qu'il illustre. On sent une véritable symbiose entre l'auteur et l'illustrateur.

Le contenu maintenant. Anthelme Hauchecorne, je l'ai découvert avec Âmes de verre et cette lecture a été un gros coup de coeur pour moi. Néanmoins, Âmes de verre est un roman. Ici nous avons à faire à un recueil, non pardon, un cercueil de nouvelles...aïe.
Outre le fait que c'est un genre littéraire qu'habituellement j'évite, en faire une chronique me semble un exercice bien compliqué. Chroniquer une nouvelle soit, mais un recueil ? Cependant je suis sous le charme de la plume de cet auteur et encore une fois il m'a interpellée.

Chaque nouvelle prend son origine dans un appel à texte dont les sujets sont très variés. Ensuite Anthelme développe son histoire, en explorant un thème qui lui tient à coeur, et souvent ce sont des sujets graves et  très actuels : le racisme, l'intolérance, l'écologie, etc... Avec ses mots il taille dans le vif, avec ses phrases il appuie là où ça fait mal, et avec son humour noir et cynique il décape. Oui, vraiment, j'aime beaucoup. Il nous taille même un costard sur mesure au parti politique d'extrême droite dans La guerre des gaules que j'ai particulièrement apprécié !

Celle que j'ai le plus aimée ? Décembre aux cendres. Une scène post-apocalyptique dans un Budapest du futur ravagé, appelé Brûle Peste. Il ne reste plus rien, comme Pompéi tout a brûlé et repose sous des tonnes de cendres que l'on fouille tous les jours dans l'espoir de trouver et revendre un vestige de l'époque d'avant. L'ambiance y est sombre, la situation sociale encore plus. Et malgré toute cette noirceur, le plus beau des espoirs perce, celui apporté par la connaissance, le savoir. 





Celle qui m'a le plus touchée ? La grâce du funambule, pour le thème abordé. L'homosexualité et l'intolérance. Surtout la façon d'aborder ce sujet, mais je n'en dirai pas plus.





Celle qui m'a fait le plus rire ? Les Gentlemen à manivelle, ou Sarabande mécanique. CFDT aussi, qui ici est la Confédération des Fantômes, Dragons et Trolls  :)). Un humour décalé savoureux !





Mais Anthelme Hauchecorne m'a gardé la meilleure pour la fin, un peu comme une récompense : Le Roi d'automne. Une nouvelle qui campe son décor dans le Sidh. Où l'on découvre l'enfance d'Ambre, un des personnages d'Âmes de verre. Une Ambre ado pas encore "éveillée", mais avec déjà un foutu caractère ! Retrouver cette ambiance délétère et méphitique des sous-sols menant à l'En-Deçà m'a fait bien plaisir.




Un cercueil fort sympathique, même si je suis restée trop souvent avec un arrière goût de pas-assez. C'est pourtant je pense, la meilleure façon de cerner, d'appréhender cet auteur si particulier. Anthelme Hauchecorne nous livre là bien des facettes de son art que je vous conseille fortement de découvrir.


4 commentaires:

maddie a dit…

il me tente vraiment beaucoup ce livre :)

Sia a dit…

Je me reconnais dans ta chronique : j'ai beaucoup aimé (j'en aurais même aimé plus !). J'ai moins accroché à Voodoo Dolls, mais toutes les autres m'ont beaucoup plu !

Dup a dit…

Tu vas te régaler avec Âmes de verre alors !

Sia a dit…

Oui, bah d'ailleurs, je suis en plein dedans =D (Et effectivement, je me régale).