jeudi 29 mars 2018

LE DIEU OISEAU de Aurélie Wellenstein





Éditions Scrinéo
335 pages
16,90 euros
Il sort en librairie aujourd'hui !


4ème de couv :

Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l'île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d'orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires.

Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. 

Enfin, la nouvelle compétition est sur le point de commencer. L'occasion pour Faolan de prendre sa revanche.

Sa vengeance aura-t-elle le goût du sang ?





Je n'ai pas commencé cette chronique que je râle déjà. Oui je sais, je suis une mémé "râlue", la preuve je commence à parler en jurassien me dit Phooka... Mais là franchement, c'est à juste titre : je ne pourrais jamais être à la hauteur de la claque que vient de m'asséner Aurélie Wellenstein.

D'abord parce qu'il y a tellement de choses que je ne peux pas dire sous peine de spoiler ce roman que je me sens pieds et poings liés. Et puis j'ai envie de hurler à tous : MAIS LISEZ-LE BON SANG ! Mais non, ça ne se fait pas ça, car il faut également que je prévienne : ATTENTION, ÂMES SENSIBLES, ABSTENEZ-VOUS ! Donc non, ça ne colle pas ensemble...

Cette dernière phrase, j'en use et j'en abuse dans beaucoup de mes chroniques de thrillers, mais jamais, au grand jamais, je n'aurais pensé un jour insérer ça dans une chronique de Fantasy. Mais franchement ce récit est un condensé de violences, de sévices physiques et psychologiques, de rites cannibales bien gores. On nage souvent dans l'hémoglobine…Et là, vous allez vous poser la question de mon équilibre mental, parce que je vous affirme que J'AI ADORÉ ce roman.

Relisez bien le résumé, c'est nécessaire pour comprendre la suite. Il avait dix ans le petit Faolan, et c'est grâce à ses yeux bleus qu'il a échappé à la broche du banquet des vainqueurs. Remarqué par Torok qui a juste un an de plus que lui, il devient son esclave, son souffre-douleur. Et cela fait dix ans que Faolan se demande si c'était vraiment une chance d'échapper à la mort.

Mais le jour des sélections approche, et ce jour là tout le monde est à égalité, il n'y a plus ni maître ni esclave. À égalité vraiment ? Rien n'est moins sûr car si Torok s'entraîne tous les jours depuis des mois, il s'ingénue à empêcher Faolan d'en faire autant. En fait il n'y a qu'un domaine où Faolan surpasse tout le monde : il sait éviter et/ou encaisser les coups à merveille...

Mais Faolan est animé par l'énergie du désespoir. Après tout, il n'a vraiment rien à perdre à essayer de gagner, car Torok l'a déjà annoncé : s'il est sélectionné c'est Faolan qui sera son sacrifice.

Dix clans, dix champions qui s'affronteront ensuite, après la cérémonie du sacrifice, lors de la Quête de l'oeuf d'or du Dieu Oiseau. Mais on suivra Faolan et Torok jusqu'à la fin de cette Quête. Je ne vous dis pas comment, car il n'y aura qu'un seul champion de ce clan, mais ces deux là sont indissociables.

Une végétation luxuriante, une faune sauvage et exotique, des temples de forme pyramidale avec des étages en terrasse, des poignards ou des épées en obsidienne, des sacrifices humains… Aurélie Wellenstein nous transporte dans un monde imaginaire fortement imprégné de culture inca et c'est un dépaysement total.

Faolan est un personnage qui prend le lecteur aux tripes dès le début. Forcément. Avec tout ce qu'il subit. Mais il va évoluer au cours des épreuves, sacrément évoluer… Et c'est là le tour de force de l'auteur car cette évolution psychologique est soignée aux petits oignons. Il est sur le fil du rasoir bien souvent, pas loin de basculer vers la folie. Mais il la voit, la repère, en est conscient et chaque fois s'en éloigne. Et malgré tous ses actes, malgré tous ses choix, on s'y attache. Je ne peux pas dire que je l'aime, ce serait indécent...et pourtant... 
On va côtoyer d'autres champions également, les motivations de chacun sont différentes, justifiées. Et puis, Torok...

Aurélie Wellenstein mène son récit tambour battant. Il y a zéro temps mort. Je me suis retrouvée ferrée dès les premières pages, et malgré toute l'horreur que certains passages comportent, j'ai été hypnotisée, incapable de reposer ce livre. Il fallait que je sache s'il allait y arriver et comment, et surtout qu'allait-il faire de cette victoire ? J'ai adoré la fin proposée. Bref : gros coup de coeur.





2 commentaires:

Taylor a dit…

La couverture est superbe !

Dup a dit…

Hé ! Aurélien Police of course !!!