jeudi 11 juin 2020

BRATVA de M. d'Ombremont



BRATVA. LARME BLEUE




Livr'S Éditions
243 pages
16 euros






L'avis express de Dup sur Bratva, Larme bleue de M. d'Ombremont


Un court roman d'une rare efficacité qui vous laissera une impression forte et tenace !


L'AVIS DE DUP



À mon tour d'explorer cette nouvelle maison d'éditions Livr'S dont Phooka vous a parlé mardi. Je vous propose aujourd'hui de découvrir une petite gourmandise. En fait non, pas une gourmandise car ce mot sous-entend quelque chose de sucré, une douceur quoi. Or non, ce n'est pas une douceur, loin s'en faut. Je parlerai donc d'une petite mise en bouche apéritive. Petite par sa taille, 243 pages en papier, 148 en ebook, la version que j'ai lue. Quant à la mise en bouche, elle est sacrément bien relevée !

Rayna se voit elle même comme un monstre. Elle sait qu'elle n'est pas comme les autres. Dépourvue d'empathie, elle a du mal à comprendre les sentiments que peuvent éprouver ceux qui l'entourent. En revanche, elle comprend très bien qu'elle fait peur, c'est le but, et ça, ça lui plait. D'ailleurs elle est surnommée la vourdalak de Vassily Aslanov, en d'autres termes, la vampire d'un des deux chefs mafieux de St-Pétersbourg. 

Rayna a été façonnée dès son enfance par Vassily pour tuer, massacrer devrai-je dire, en transformant cet acte en spectacle pour le compte d'Aslanov et de ses bras droits. Spectacles rouge sang, évidemment, aux cours desquels on comprend très bien le terme de vourdalak ! Âmes sensibles s'abstenir ! Après chaque exécution, Rayna va se faire tatouer une larme rouge.

La vie de Rayna est parfaitement huilée, jusqu'à ce qu'un grain de sable bleu, nommé Eleyna, la fille unique de Vassily ne se glisse dans la machine... Les bras d'Eleyna lui apporteraient-ils ce shoot de plaisir qu'elle ne trouvait jusque là qu'en prenant la vie d'autrui et qu'elle partageait avec Vassily ? Et quid de ce dernier dans cette nouvelle équation ? 

Ce personnage principal est intéressant et fort bien cerné en si peu de pages, une belle prouesse. Avec une écriture incisive sans pour cela être froide, donc parfaitement adaptée, M. d'Ombremont nous entraîne à cent à l'heure dans une guerre mafieuse russe. Même les "temps morts" lorsqu'elle nous fait partager l'intimité de Rayna sont entraînants. Résultat, cette mise en bouche fut avalée d'une traite ! Un court roman que je serai bien incapable de classer dans un genre particulier, mais que je vous conseille de découvrir.



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