lundi 29 juin 2020

LES SECRETS DU PREMIER COFFRE de Fabien Cerutti





Éditions Mnémos
350 pages
23 euros






L'avis express de Dup sur Les secrets du premier coffre de Fabien Cerutti


Parfait pour découvrir l'univers du Bâtard de Kosigan !
Parfait pour l'approfondir pour les connaisseurs !



L'AVIS DE DUP




Voilà plusieurs jours que j'ai fini ma lecture et que je tourne et retourne la façon d'en parler ici. J'aurai aimé en parler comme d'un roman, mais non, définitivement, ce n'est pas possible. C'est bien un recueil de différentes histoires et je vais devoir prendre le parti de parler de chacune d'elles. Tant pis, ma chronique va faire 3 km de long ! Quelques mots quand même sur le titre Les secrets du premier coffre, plein de promesses, car qui dit premier, dit suivant. Et lorsque, comme moi, on a adoré ce qu'on a découvert dans ce premier, on se frotte les mains en attendant la suite ! 

Et puis, contrairement à d'habitude, je n'ai pas eu ce sentiment de lassitude, ni même d'énervement, qui me prend à la lecture d'un recueil de nouvelles. Peut-être parce que celles-ci sont longues ou peut-être tout simplement parce qu'il s'agit de Fabien Cerutti... Chacune de ces histoires est précédée d'une analyse faite par Elisabeth Hardy, un personnage rencontré dès le premier tome de la saga. Il s'agit de l'ex compagne de Kergaël de Kosigan, le descendant de notre Bâtard préféré.

  • Légende du premier monde.

Récit qui n'est autre que "Le dit de Mendorallen Ilbarimen." ♥♥♥
Mendorallen est un personnage qui apparaît dans le 4ème tome de la saga, Le testament d'involution et que j'ai adoré, celui là même qui orne la couverture du T4 . Il nous parle de son grand-père et donc d'un monde bien antérieur au bâtard, vu que Mendorallen est âgé de quelques siècles lorsque nous le rencontrons. Un monde aux descriptions somptueuses en parfaite phase avec son nom qui fait rêver : Atalan'théis ! Un grand-père avec des caractéristiques particulières : une affinité singulière avec le monde végétal qui va lui permettre de collaborer avec un Grand Maître des créatures. Ensemble ils vont créer l’ancêtre des elfes, une Iëlfelanane dont le nom signifie "des feuilles sous le vent". Il est poète mine de rien notre Cerutti 😁. Poète, mais perfide, car il ne lâche rien sur le mystère du Noir-sang, si ce n'est des approches pleines de subjonctifs !!!

  • Ineffabilis amor.

Le plus charnu des récits du premier coffre, alors même qu'on n'y rencontre aucun des personnages de la saga. En revanche il nous fait découvrir les raisons qui ont amené le pape Innocent III à lancer l'Inquisition noire qui y est abordée assez souvent : l'extermination des races non humaines.
On est en 1180, Lotario Dei Conti n'est alors qu'un jeune novice dans un monastère lorsqu'il tombe sous le charme d'une satyre au premier regard. Il va la tirer d'un mauvais pas, puis jeune naïf, espérer l'attirer elle et toute sa communauté de faunes au sein de l'église catholique. Les augures ayant annoncé que ce jeune Lotario influencerait l'avenir des peuples non-humains, les faunes ont encouragé son penchant pour Rize-Line. Un texte dur mais poignant, avec une conclusion toute en finesse, du Cerutti pur jus !

  • Le crépuscule et l'aube.

Cette nouvelle est sans aucun doute ma préférée car c'est grâce à elle que j'ai découvert la plume de l'auteur au cours d'Imaginales et décidé de démarrer cette saga qui en était déjà au second tome. Cette partie de "rêve en l'air" restera à jamais marquée dans ma mémoire pour son côté poétique et sensuel, pour l'imagination même de ces rapports fécondants elfiques ! J'ai eu un plaisir monstre à la relire, oui, moi, une nouvelle !
Une citation que j'avais déjà notée dans mon anthologie, je vous la livre donc aujourd'hui !
La destinée se révèle souvent capricieuse. Plus elle aide un homme à s'approcher des nues, plus il y a de chances qu'elle finisse par le pousser dans le dos arrivé au sommet. 

  • Fille-de-joute.

Cette nouvelle ci, je l'ai adorée. Forcément, puisqu'on y retrouve enfin le Bâtard. Il s'est fait désirer le bougre ! Encore tout jeune, il ne revendique pas encore son titre de Bâtard de Kosigan et se fait appeler Cordwain. C'est Kerth, un membre de sa compagnie qui sera le narrateur et nous contera comment et pourquoi notre lascar va embrasser la fonction de mercenaire, mettant à profit son bagout et sa roublerie naturelle. Le langage de Kerth est pour le moins fleuri et cette nouvelle est délicieuse. Encore une fois on y retrouve la règle d'or du Bâtard, faire d'une pierre trois, voire quatre coups !
C'est sans doute la nouvelle qui se rapproche le plus de l'ambiance de la saga originelle, du moins pour sa partie moyenâgeuse. 


  • Le livre des merveilles du monde

Fabien Cerutti nous fait voyager quelques années sur la route de la soie et ses dangers, en compagnie de Jehan de Mandeville. Sur la demande du Bâtard, il doit porter en Asie un message de son amie la comtesse Cathern an Aëlenwil aux dernières survivantes des elfes d'orient. Un récit alternant une narration classique et des extraits du journal tenu par le chevalier-explorateur. J'aime beaucoup ce mélange de style qui nous plonge au plus près de l'action, et de l'action il va y en avoir. Mais le plus remarquable sera la chute de cette nouvelle qui nous offre un mélange des genres on ne peut plus surprenant ! 

  • Les jeux de la cour et du hasard. 

Une nouvelle qui nous dévoile un autre talent de Fabien Cerutti : l'écriture d'une pièce de théâtre, une vraie marivaudade (oui je sais, ça n'existe pas)(et pourtant vous voyez tous ce que je veux dire)(pis d'abord je peux dire ce que je veux ici, je suis chez moi) ! Une pièce en trois actes, pleine de rythme et de rebondissements. Notre Bâtard est auprès du roi d'Angleterre et va manœuvrer telle une anguille au sein de la cour pour ménager la chèvre, le chou et le ver qui s'y loge. D'une pierre trois coups je disais ! On retrouve également Edric son écuyer et l'énigmatique et talentueuse Dùn que j'aime beaucoup. Un réel plaisir de lecture. 


Ben voilà, c'est l'heure de la conclusion, et que rajouter de plus sinon que j'ai adoré TOUTES ces nouvelles, moi qui n'aime pas ce format littéraire... 
Vous connaissez la saga : forcément vous allez aimer ce recueil ! 
Vous ne la connaissez pas : forcément vous allez aimer ce recueil ! Et je peux même vous dire que vous êtes le plus heureux des personnages car alors il vous reste encore à découvrir quatre merveilleux tomes de la même trempe que ces six textes fabuleux.

Je ne peux quitter cette chronique sans parler de l'objet lui-même qui est juste magnifique. Les Éditions Mnémos lui ont offert un écrin digne du contenu : superbe !


Fabien Cerutti sur Bookenstock 



 


3 commentaires:

Regina Falange a dit…

j'ai adoré le 1er tome du batard et les 2 suivants étaient géniaux aussi mais je bloque sur le 4eme, je sais pas pourquoi, j'ai lu 2/3 du pavé mais il est en cours depuis janvier, je le traine, en lisant un chapitre de temps en temps. C'est horrible, je comprend pas pourquoi en plus parcequ'il est bien et puis si proche de la fin d'un cycle c'est tellement con.... ralala mais bon j'espère arriver au bout avant la fin de l'année lol et de lire ces nouvelles (meme s'il est trop beau, je lis en poche alors j'espère qu'il sortira lui aussi chez folio)

Dup a dit…

Ben mince alors ! Moi j'ai failli caler sur le T2, mais le 4 je l'ai vraiment dévoré.
C'est sans doute que tu n'as pas encore rencontré Mendorallen Ilbarimen ♥♥♥ ! Avance encore un peu !!!!

Elhyandra a dit…

C'était super de retrouver le Bâtard et son monde, vivement la prochaine saga le concernant, j'ai vu Fabien la pronostiquer pour fin 2022 peut-être