L'avis de Dup sur La[r]mes de Geoffrey Claustriaux
L'AVIS DE DUP
Jordana Nete est inspectrice à la crim de Lille et travaille sous les ordres de Eric Neville, commissaire. Un commissaire pas comme les autres parce qu'il est toujours sur le terrain, même s'il sait déléguer. Il acquiert ainsi le respect de toute son équipe. Et puis il y a la toute jeune Sarah qui suit le mouvement, tout en apprenant le métier.
Lorsqu'ils sont appelés sur les lieux d'un crime, c'est une véritable boucherie qu'ils découvrent. La victime, une avocate, a été lacérée d'une multitude de coups de couteaux donnés par un "ingénieux" système monté sur un moteur. Or ce moteur et cette fabrication artisanale d'une machine de mise à mort va de suite leur rappeler un autre crime, tout aussi sordide et non élucidé remontant plusieurs mois en arrière.
L'enquête débute sans que Neville ne privilégie de suite la piste du tueur en série. Bien sûr, tous les gars envoyés en prison par l'avocate et récemment relâchés sont suspects...
Et justement, certains chapitres vont suivre l'un deux. Un adepte de BDSM, envoyé en prison pour 20 ans pour viols et meurtres de deux petites gamines. Meurtres dont il est innocent... Adepte de l'extrême soit, mais toujours avec des adultes consentants. Il va faire 15 ans sur les 20, mais 15 ans à cogiter sa vengeance.
Ce qui m'a beaucoup déplu dans ce thriller c'est que l'on flirte avec la surenchère du gore dans certains passages. Habituellement, le gore ne me gène pas, cela apporte une certaine tension, une angoisse. Mais ici c'est juste trop, c'est limite écœurant. Les scènes de masturbation pendant qu'il assiste au "massacrage" de ses victimes... Ce parallèle permanent et une inventivité dans les moyens de torture... c'est trop, notamment pour la dernière victime, mais je n'en dirai pas plus. C'est d'ailleurs matériellement impossible de réaliser son montage complexe en si peu de temps, mais ça c'est du détail n'est-ce-pas ?
J'ai également eu du mal à m'attacher au tandem Jordana/Eric. Ces personnages sont pourtant fort bien décortiqués, leur passé, leurs blessures, mais il m'a manqué l'aspect psychologique qui en découle pour que je développe un minimum d'empathie. J'ai éprouvé plus d'affinités pour Sarah, alors même que son attitude et ses actes en font tout sauf une flic à la crim.
Une trame originale pour une intrigue somme toute classique, dont on comprend pleinement le titre La[r]mes à la toute fin. Geoffrey Claustriaux a une écriture efficace... trop peut-être ? Mais j'avoue que le manque d'empathie pour les personnages et le dégoût de plus en plus profond que je ressentais m'a complètement détachée de cette lecture que j'aurai abandonnée si ça n'avait pas été un SP. Cependant cette chronique est un ressenti personnel et que le mieux est encore de vous faire votre opinion propre en le lisant ! Peut-être que mémé Dup se ramollit avec l'âge et devient chochotte ?
1 commentaire:
La couverture m'avait attiré mais vu ce que tu dis, ce n'est clairement pas pour moi !
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