mardi 3 septembre 2013

Deuxième volet de l'ITV participative de Karine Giébel



Deuxième volet de l'ITV participative de

Karine Giébel

Pour lire le premier volet, c'est ICI 
 c'est ainsi que l'accent apparaît ...:)

Photo de Melania Avanzato


Elle est prête,
Nous aussi. 

Relayez l'info, car vous le savez bien :
 plus on est de fous, plus on lit !


Son petit mot pour vous accueillir :


Qu’elles soient directes ou alambiquées, 
Timides ou insolentes, 
Poétiques ou terre à terre, 
Brèves ou à rallonge… 

Qu’elles soient de style ou de fond, 
Drôles ou embarrassantes, 
Pratiques ou théoriques… 

Qu’elles soient de principe, 
de point de vue, 
de temps, de feeling, 
De goût ou de choix…

J’attends vos questions.

Pour les questions pièges, j’ai préparé mes jokers… Et pour les questions de vie 
ou de mort, je promets de faire vite ! 

Alors, à vos claviers… 


***********************************************************

Paikanne :

Bonjour Karine,

Ce petit mot pour vous dire que j'ai été réellement bouleversée, chamboulée, "tourneboulée" par Meurtres pour rédemption. Régulièrement Marianne me revient en mémoire : c'est un personnage que je n'oublierai pas.
Un détail qui me "chipote" : Giebel ou Giébel ?

Belle continuation :-)

Karine :

Bonsoir Paikanne,
Merci pour ce beau compliment qui me touche sincèrement...
C'est Giébel, avec un accent, mais je préfère qu'il n'y soit pas lorsque mon nom est écrit en majuscules !
Bonne soirée !

Vincent Rouzade :

Bonjour Karine,
Petit mot rapide d'un nouveau lecteur !
J'ai attaqué mon premier "Giebel" avec "Juste une ombre", qui m'a scotché. J'ai vraiment adoré la fin totalement différente d'autres thrillers (et je n'ai pas envie d'en dire trop pour ne pas gâcher le plaisir de lecture de ceux qui ne le connaissent pas (encore)). Je suis passé ensuite par le célèbre "Meurtres pour rédemption" (dédicacé lors d'un passage à St Médard en Jalles, même si je n'ai pas pu y aller, la responsable librairie a pris ma dédicace !) où je me suis demandé avec angoisse si le milieu carcéral ressemble au roman (ou plutôt si le roman ressemble à la réalité... Terrifiant !)
Après ces deux expériences "Gieblesesques", j'ai pris le "Terminus Elicius". Un petit "manque" sur celui-là : il n'y a pas d'enquête, de filature, de questions sur la manière dont les lettres sont déposées. Mais j'ai passé quand même un bon moment de lecture.

Je vais compléter ma collec'. Il y a un ordre de lecture à privilégier ? J'ai senti une évolution de style entre Elicius et Redemption, on sent que les années ont passé (oui oui, le style a bien évolué !).

A bientôt dans mes mains !

Karine :

Bonjour Vincent,

Tout d'abord, un grand merci pour vos compliments qui me touchent beaucoup. Ravie que Juste une Ombre et Meurtres pour rédemption aient su vous plaire.

Alors, sur la question du style, c'est ce que j'écrivais hier sur le blog : évidemment qu'il y a une évolution entre chaque roman, une évolution qui se voit d'autant plus si on lit deux romans écrits avec des années d'intervalle. Par contre Meurtres pour rédemption a été écrit peu de temps après Terminus Elicius et donc, je pense que mon style n'avait que peu évolué entre ces deux romans-là. C'est plutôt l'ambiance qui diffère énormément, ce sont pour le coup deux romans très différents.
Et justement, comme j'ai voulu tous mes romans assez différents les uns des autres, il est compréhensible que certains vous plaisent et d'autres moins. Par contre, sur votre question de l'enquête dans Terminus Elicius, je vous rappelle qu'Esposito apprend l'existence des lettres au dernier moment, au moment où il monte la souricière pour coincer Elicius et donc, il n'y avait pas lieu, vu la façon dont est construit le roman, de mettre en place ce genre d'enquête.

Pour ce qui est d'un ordre de lecture, c'est difficile de vous conseiller ! Parce que chaque roman est différent du précédent, que ce soit dans l'ambiance ou dans l'angoisse. Je crois pouvoir dire (mais ce serait plutôt aux lecteurs de le dire !) que Purgatoire des Innocents (le dernier en date) est plutôt dans la veine de Meurtres pour rédemption et que Les Morsures de l'ombre est un peu dans celle de Juste une Ombre. Jusqu'à ce que la mort nous unisse est un livre plus "soft", comme une sorte de parenthèse. Et chiens de sang, lui, est un thriller où j'ai voulu un rythme très rapide sur un roman assez court.
Mais je ne vous dis ça qu'à titre indicatif et je crois que le mieux, c'est de lire les quatrièmes de couverture et de voir quelle histoire vous tente le plus !

Bonne fin d'après-midi.

Zina :

Bonjour Karine,
Je tiens d'abord à vous remercier de prendre le temps de répondre à nos questions.
Je vous ai découverte cette année avec Juste une ombre, dont la fin m'avait retournée comme une claque, et grâce à Dup et Phooka (merci les filles !), je viens de lire votre dernier roman, un véritable coup de poing !
Je ne sais pas trop comment poser ma première question, mais est-ce que vous ressentez une pression en augmentation à chaque nouveau livre ? Face au succès que rencontrent vos ouvrages, vous dites-vous que le nouveau devra être encore meilleur et ainsi de suite ?
J'ai lu que certains de vos livres allaient être adaptés au cinéma, pouvez-vous nous dire lesquels sont concernés ?
Je me demandais également ce qui vous avait donné envie d'écrire, et surtout d'écrire des polars/thrillers noirs comme les vôtres, d'autant que, si j'ai bien lu ce que vous avez dit précédemment, vous n'en n'étiez pas amatrice avant d'en écrire vous même (en tout cas du genre polar) ?
Enfin, faites-vous des recherches sur les thèmes que vous abordez (la prison, le harcèlement, la pédophilie, etc...) ?


Merci encore pour votre temps et pour votre imagination !


Karine :

Bonjour Zina,

Merci pour votre message et c'est un exercice intéressant pour un auteur que de répondre aux questions des lecteurs !

Lorsque je suis en train d'écrire un roman, je ne me pose pas vraiment de questions, du type : va-t-il plaire aux lecteurs ? Va-t-il connaître un certain succès ? etc. Je suis plongée dans mon histoire et je ne pense guère à autre chose.
Par contre, une fois le livre terminé et envoyé à mon éditeur, une fois que je sais qu'il va être publié, la pression monte. Là, je me pose toutes sortes de questions assassines ! Et je pensais que ces angoisses iraient en diminuant au fur et à mesure des publications ; je pensais que ces angoisses seraient atténuées par le succès. Eh bien c'est exactement le contraire qui s'est produit... Et en effet, mes doutes sont de plus en plus forts, de plus en plus présents à chaque parution.
Le doute, je crois que c'est une bonne chose du moment qu'on parvient à le contrôler ; ça doit rester un moteur, ne pas devenir un frein. Et ce n'est pas évident de gérer cela. Mais je sais aujourd'hui que le doute m'accompagnera tant que j'écrirai des romans...

Oui, 2 adaptions pour le cinéma sont actuellement en cours. Il s'agit de Terminus Elicius et de Meurtres pour rédemption. Tous deux pour le cinéma français.
En effet, comme je l'écrivais hier, je n'étais pas une grande lectrice de polars / thrillers avant d'en écrire. Toutefois, j'aimais les romans noirs. Et j'aimais également le polar, mais au cinéma.
Je ne crois pas avoir choisi le polar. J'écris des romans noirs parce que je suis incapable d'écrire autre chose. Ma plume est noire, inutile de chercher, je crois, à vagabonder vers un autre style de littérature... ! et puis le polar est un genre littéraire qui n'est pas nombriliste et cela me convient parfaitement.

Bien sûr, parfois je fais des recherches en cours d'écriture, ou bien avant si j'ai envie d'aborder un thème qui m'attire mais que je connais peu. Certains romans m'ont demandé beaucoup de recherches (comme par exemple Meurtres pour rédemption, roman pour lequel j'ai enquêté sur les prisons pendant plusieurs mois), d'autres moins. Tout dépend du thème évoqué. Ceci dit, mes romans ont pour noyau central la nature humaine et là, pas de recherches à faire : il me suffit de regarder autour de moi, mon imagination faisant le reste.

Merci Zina et à bientôt

Izagh :


Bonjour Karine,Je suis entrée dans la "Giebel Sphère" avec "Meurtres pour rédemption", et je dois dire que je suis entrée par la grande porte ! Votre roman m'a littéralement scotché et j'ai eu beaucoup de mal à m'en séparer. Je suis taraudée par le choix du prénom "Marianne" car c'est le symbole français de la République et de ses valeurs de "Liberté, Egalité, Fraternité", et c'est tout le contraire que subit votre personnage… Est-ce une simple "coïncidence" ou délibéré de votre part ? Comment avez-vous construit ce personnage, comment est-il né ? Encore bravo pour ce roman, je suis entrain de lire "Juste une ombre" et je retrouve avec plaisir votre style qui suggère l'horreur des situations pour mieux nous atteindre, du grand art ! Merci à vous pour ces très bons moments de lecture et désormais, vous avez une fan de plus, encore une !

Karine :

Bonjour Izagh,

Et merci pour votre message et vos compliments.
Je suis ravie de vous compter désormais parmi mes lecteurs !

Eh bien non, le choix du prénom Marianne n'est pas un hasard. C'est un acte délibéré !
Au delà du fait que c'est un prénom que j'aime, je l'ai choisi justement pour ce qu'il incarne. Un tel prénom pour parler des prisons de la République m'a semblé idéal...
Marianne est née petit à petit, ai-je envie de dire. Au départ de ce roman, la volonté d'écrire sur la prison. Une fois mes recherches terminées, une fois que j'en savais assez sur les prisons françaises, il m'a fallu dessiner les contours de mon héros ou... de mon héroïne. Car j'ai longuement hésité ; un ou une détenue ? Innocent injustement emprisonné ou véritable coupable ?
Après ce que j'avais appris sur les prisons, j'ai eu finalement envie de choisir une femme et donc d'évoquer une prison de femmes (ceci dit, les conditions d'incarcération sont plutôt identiques même si la population carcérale féminine est bien moins importante que la masculine). Et puis, j'ai eu l'idée de créer un personnage rebelle car en prison, les détenus qui ne se plient pas aux règles ne sont évidemment pas traités de la même manière que ceux qui savent "bien se conduire" ou courber l'échine. Et pour évoquer toute l'horreur de l'incarcération, il me fallait justement une détenue rebelle. Pour parler du cachot, par exemple, il me fallait un ou une détenue qui y descende !

Ensuite, je me suis dit qu'il fallait qu'elle soit coupable. Cela aurait été trop "facile" de prendre comme héroïne une innocente injustement emprisonnée auquel le lecteur, bien sûr, se serait attaché en moins de deux. Ou du moins, ce n'aurait pas été le même roman. Là, on peut se dire dès le départ que Marianne mérite d'être en prison, que sa place est bel et bien là. Et pourtant... Je crois que ça renforce l'idée que les prisons sont des endroits atroces puisque même quelqu'un qui a mérité d'y être enfermé pour ses crimes, ne mérite pas d'y être ainsi traité.

Après cela, j'ai voulu m'éloigner du portrait type de la criminelle. Je voulais qu'elle soit issue d'un milieu aisé, pas qu'elle sorte d'une banlieue dortoir. Une héroïne qui se prénomme Marianne et qui porte un nom à particule, cela me semblait parfait pour l'histoire que je souhaitais raconter.

Enfin, j'ai eu envie d'une personnage vraiment romanesque. Une héroïne, au vrai sens du terme. Presque "incassable", presque indestructible.

Je me suis lancée et Marianne, qui n'était au départ d'une silhouette, a pris forme au fil des chapitres. Elle s'est incarnée, page après page. C'est un de mes personnages préférés, vous vous en doutez...

A bientôt et encore merci !

Myrddin :

Bonjour,
Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour votre « présence » et votre disponibilité sur ce blog. Il est toujours agréable de pouvoir converser avec des écrivains.
J’ai découvert vos romans il y a très peu de temps et ce, grâce à Dup et Phooka. (Encore merci à elles ;) )
J’ai commencé mon périple avec Purgatoire des innocents. Je peux dire que c’est un début en beauté. Je me suis plongée directement de votre univers assez « noir ».
D’où vous vient cette envie d’écrire des romans aussi sombres ?
Au plaisir de vous lire,


Karine :

Bonjour Myrddin,

Merci pour votre message, heureuse que mon dernier roman vous ait plu !

J'ai déjà commencé à répondre à cette question dans un précédent message... Alors je vais développer un peu !
Je crois qu'on ne choisit pas d'écrire des romans aussi noirs. Non, ce n'est pas un choix. Ma plume est trempée dans l'encre noire et je ne peux changer de couleur. Je crois que si je tentais d'écrire une comédie, ce serait un fameux désastre ! ça sonnerait faux. Ou alors, une comédie à l'acide chlorhydrique ! Et je n'en ai pas envie, de toute manière.
Je suis faite pour le roman noir, c'est une évidence.
Mon imaginaire, ma vision du monde et de l'être humain (dans ce qu'il a de plus sombre, mais aussi de plus beau ou d'héroïque), tout cela s'exprime naturellement au travers de mes histoires. Je n'ai pas à me forcer et je crois que c'est ce qu'il faut lorsqu'on écrit : ne pas se forcer pour entrer dans un style ou dans un autre, au prétexte qu'il aurait la préférence des lecteurs, en prenant en considération les modes successives. Si demain le roman noir ou le polar ne plaisent plus aux lecteurs, eh bien je n'aurai plus de lecteur. Mais ce n'est pas pour cela que je changerai de registre.
Je trouve, en outre, que le roman noir permet de parcourir un vaste domaine, peut-être le plus vaste qui soit en littérature. Et puis je change d'ambiance à chacun de mes romans, j'en ai même écrit des beaucoup plus softs que vous lirez peut-être ! Je ne m'interdis donc pas une parenthèse de temps à autre en écrivant des histoires moins oppressantes même si elles restent toujours dans le domaine du noir.

A bientôt et bonne fin de journée Myrddin.

Wal :

Bonsoir Karine,

Je suis comme tou(te)s les curieux(ses) ci-dessus: grande fan de votre oeuvre, je dévore littéralement vos romans que je n'arrive jamais à lâcher une fois ouvert. Vous avez beau écrire parfois des pavés: ils sont trop courts !!!!!!!!!!!!!

Grand bravo pour Purgatoire des innocents, vous avez passé encore un cap (selon moi)
C'est d'une violence, ça m'a scotchée ! J'en suis restée toute ébranlée plusieurs jours avant de pouvoir écrire ma critique !

Du coup je me posais les questions suivantes (je vous les jette comme ça, en vrac, comme elles viennent !!):

1- Est-ce compliqué d'écrire des choses si violentes et horrifiantes ?
Le passage citant Le Marquis de Sade est-il d'ailleurs une sorte de "manoeuvre" pour faire dire ce que l'on ne parvient pas à écrire ?

2- D'où vous vient l'inspiration pour un roman ? Qu'est ce qui fait germer la petite graine dans votre esprit ?

3- Quels sont vos goûts littéraires ?
Quel est le dernier livre que vous ayez lu ? Quel sera le prochain ?

4- Ma question fétiche et débile (mais il faut bien se détendre hein ?):
Aimez-vous le nutella ?

Merci d'avance de prendre le temps d'assouvir notre curiosité :)


Karine :

Bonjour Wal,

Merci pour votre message et votre enthousiasme à l'égard de mes livres !

Alors, je vais essayer de répondre à toutes vos questions, sans en oublier une seule !
D'abord, la plus facile : est-ce que j'aime le Nutella ? Oui, mais je n'en mange jamais, je me souviens à peine du goût que ça a ! (souvenirs d'enfance...)

Ensuite, sur mes goûts littéraires, je vous renvoie aux réponses que j'ai faites précédemment. Le dernier livre que j'ai lu, c'est Sukkwan Island de l'américain David Vann (très très noir). Le prochain ? Je ne sais pas encore ! Ma PAL est immense...

Concernant maintenant votre première question, c'est un peu délicat de vous répondre. Alors, je vais tenter d'être claire... En fait, comme je l'ai précisé hier, la violence doit avoir un rôle dans un roman, sinon elle n'a pas d'intérêt particulier. Donc, si elle a sa place, je ne recule pas devant le fait de la décrire. Mais attention, lorsqu'on écrit des choses violentes, on marche sur un fil ténu. Et c'est là que ça devient compliqué. C'est un peu un jeu d'équilibriste. Il faut savoir doser, d'une part, et savoir s'arrêter à temps. Je ne sais pas si j'y suis parvenue, d'ailleurs, ce sont les lecteurs qui jugent et les avis sont évidemment partagés. Surtout pour deux de mes romans : Purgatoire des Innocents et Meurtres pour rédemption. Certains lecteurs refusent catégoriquement de voir en face la violence qui existe malheureusement bel et bien, et c'est leur droit le plus absolu.
En tout cas, dans Purgatoire des Innocents, la plupart des choses sont suggérées plus que décrites en détail.
Le passage de la lecture de Sade, que vous évoquez dans votre message, est une façon non violente (physiquement, en tout cas) de creuser un peu plus la personnalité du criminel. De montrer au lecteur qui il est. C'est, pour lui, une façon de renforcer son emprise sur sa proie et d'essayer de défaire les liens qui se tissent entre elle et les autres victimes (je n'en dis pas trop pour ceux qui ne l'ont pas lu, mais vous, vous devez théoriquement comprendre ce que je raconte !)
Au final, ce passage est surtout là pour montrer la perversité intrinsèque du personnage...

Concernant maintenant votre seconde question, relative à mon inspiration. Là aussi, j'ai plus ou moins déjà répondu... Tout est le fruit de mon imaginaire et ma source principale d'inspiration est l'être humain. Capable du pire, capable du meilleur (parfois, voire souvent, des deux en même temps). Il m'est arrivé de dire que j'aime autopsier mes personnages lorsqu'ils sont encore vivants et je le répète ici : c'est cela qui me passionne dans l'écriture.
L'Homme, et la société dans laquelle il vit. Dans laquelle il aime, il hait, il espère. Ses peurs, son intinct de survie, ce qu'il est capable de faire pour acquérir ou garder la moindre parcelle de pouvoir sur les autres. Ce qu'il est capable de faire par passion, aussi.
Le courage prodigieux dont il peut faire preuve parfois, la lâcheté qui le caractérise souvent...
Voilà ce qui m'inspire. Et je crois que la source est inépuisable.
Ensuite, bien sûr, il y a le plaisir de construire l'intrigue, de tisser une toile, de tirer les fils... Bref, de raconter une histoire.


Voilà Wal, j'espère avoir assouvi votre curiosité mais n'hésitez pas à revenir si ce n'est pas le cas ! Et encore merci pour votre fidélité de lectrice.

XL :

Bonjour
je n'ai pas de question nouvelle car il y a déjà beaucoup de réponses dans les pages précédentes
juste pour témoigner qu'effectivement vos romans sont très différents et qu'il y en a pour tous les goûts et dans toutes les nuances de noir
j'en suis venue à vous lire par le biais de deux amis différents
1/ cet été je me suis laissé prêter Terminus Elicius qui ne m'a pas enthousiasmée plus que ça et Les morsures de l'aube que je n'ai lâché qu'au petit matin et au point final
2/ ensuite j'ai tenté Jusqu'à ce que la mort nous unisse dont je n'ai pas dépassé le premier tiers alors qu'il m'avait été conseillé par une copinaute à laquelle je dois généralement de belles découvertes
voilà pourquoi je remercie Bookenstock pour l'opération qui m'a permis de recevoir Le purgatoire des innocents, que j'ai lu d'une traite et qui m'a accaparé l'esprit les jours suivants
je vais continuer à vous lire selon ce que m'inspire la quatrième de couverture et puis les autres commentaires me suggèrent quelques pistes
merci pour cette tribune ouverte

Karine :


Bonjour XL,

Merci de m'avoir donné via ce blog votre sentiment de lecture. D'après ce que je constate, vous aimez certains de mes romans et pas d'autres. Et visiblement, vous aimez les plus noirs et ceux qui ont un côté plus "thriller".
Si je peux me permettre - et vu que vous avez aimé Purgatoire des Innocents - je vous conseille de poursuivre avec Meurtres pour rédemption.

A bientôt

Wal :

Merci Karine pour ces réponses, c'est très intéressant d'échanger avec un auteur :). (Et désolée pour la redondance de certaines interrogations, j'ai des soucis pour venir poster ici..!)

Et merci Dup d'avoir pu poser mes questions, je retenté ma chance pour venir poster ici par un autre biais !

Karine, avez vous des petites manies, un/des portes bonheur avant ou pendant l'écriture ?
Votre plume était elle aussi noire quand vous rédigiez vos rédactions au collège ? :)

Karine :

Bonjour Wal,

Non, je n'ai aucune manie ni aucun gri-gri lorsque j'écris ! Si : je fume pas mal (des cigarettes, je précise !)
Mes rédactions au collége suprenaient mes professeurs. Elles n'étaient pas spécialement noires, mais disons que les professeurs trouvaient que j'avais beaucoup d'imagination et un certain sens du suspens (déjà !). Un professeur de français du lycée m'a même dit un jour que je deviendrai écrivain, ce à quoi j'ai répondu que j'avais d'autres projets. Comme quoi...

A bientôt et bonne journée !

Boulevard livresque :

Bonjour Karine,
une question primordiale qui me trôte dans la tête, pourquoi écrire des Thrillers, pourquoi ce genre précisément ?
j'ai eu l'occasion de lire Juste une ombre qui est devenu un de mes romans favoris et Purgatoire des innocents qui m'a beaucoup plu mais surtout beaucoup choqué, je ne m'attendais pas à y trouver autant de violence et de tels retournements de situations quoi qu'un peu prévisible à cause du résumé. Pourquoi le choix de la violence? Ce n'est pas la seule arme chez les tueurs, mais cela n'en reste pas mon intéressant !
Et pour finir [pour le moment], est-ce qu'un jour KARINE GIEBEL sera noté au dessus de la couverture d'un livre autre qu'un Thriller?


Karine :


Bonjour,


Je suis ravie que Juste une Ombre fasse partie de vos roman préférés, c'est un beau compliment. Et que Purgatoire des Innocents, même s'il vous a "choqué" ait su également vous plaire.

Vous savez, j'écris tout d'abord des romans. Je raconte des histoires.
Mais, comme je l'expliquais précédemment dans d'autres réponses, ma plume est noire. Et ça, ce n'est pas par choix.

Donc, comme il ne faut jamais dire jamais, je ne vais pas vous répondre que je n'écrirai jamais autre chose que des romans noirs, mais je me vois mal écrire une comédie sentimentale, je ne vous le cache pas. Toutefois, je considère que certains de mes romans ne sont pas vraiment des thrillers (mais il faudrait qu'un jour nous ayons une définition du thriller qui mette tout le monde d'accord !) : Jusqu'à ce que la mort nous unisse, par exemple. Et même Meurtres pour rédemption : ces deux livres sont-ils des thrillers ? je ne le crois pas. Je parlerais plutôt de romans noirs.

Quant à votre question sur la violence, là aussi j'ai plus ou moins répondu à l'occasion d'une précédente question. Lorsque la violence me semble apporter quelque chose au roman, lorsqu'elle a un rôle à jouer (par exemple dans la compréhension des personnages), je ne refuse pas de l'utiliser. Pas de violence gratuite, donc, et la plupart du temps une violence plus suggérée que montrée dans les détails. Tout dépend des thèmes abordés, des personnages développés, de l'ambiance générale du roman. Dans Purgatoire des Innocents, la violence avait, à mon sens, toute sa place. Ce qui n'est pas forcément le cas dans d'autres de mes livres.

Voilà, j'espère avoir répondu à vos questions, mais n'hésitez pas à m'en poser d'autres !

Bonne journée,

Lolobrodeuse :

Bonjour Karine
on se connait deja un peu car très régulièrement je vous adresse des petits messages au fur et a mesure de la lecture de vos livres
il me reste terminus elicius, le purgatoire des innocents et jusqu'a ce que la mort nous unisse a lire
j'ai ete profondement marqué par les morsures de l'ombre , je l'ai adoré encore plus que les autres et a chaque action, je me mettais dans la peau du personnage , une vraie reussite
a tres bientot et j'espère un jour venir vous voir pour une dédicace
lolo


Karine :

Merci Lolobrodeuse !

Zina :

Bonjour Karine et merci pour vos précédentes réponses.
J'ai oublié de vous poser une petite question, cruciale pourtant ! Travaillez-vous déjà sur un nouveau roman ? Et si oui, pouvez-vous nous en parler ?
Merci et bonne soirée.

Karine :

Bonjour Zina,

Oui, je travaille actuellement sur un nouveau roman.
Je n'aime pas parler de mes livres tant qu'ils ne sont pas terminés... Désolée ! Je pense qu'il sera prêt pour la fin 2014. Et qu'il sera très différent de Purgatoire des Innocents.

Bonne journée !

Licorne :

Re bonjour Karine,

Je me suis délectée de vos réponses, et maintenant que je crois qu'on a fait un beau tour de la question concernant vos motivations et la façon dont vous écrivez, j'aimerai vous connaître un peu plus, car avant d'être écrivain, vous êtes une femme, et à travers le quotidien des personnes, on peut aussi apprendre beaucoup, j'aimerai savoir par exemple si vous savez des activités extérieures à l'écriture … musique, danse, théâtre, couture ?! et comment vivez-vous les temps "morts" entre deux écritures ?

Quels sont les voyages dont vous rêvez et quel est le coin de villégiature que vous préférez ? Avez vous un endroit ou vous allez régulièrement et qui vous ressource ?

Un coin de la France que vous aimez ?

Merci d'avance pour vos réponses et votre précision à y répondre. A force de parler de cet "interview" à ma moitié, et de le tanner pour qu'il essaie ce genre, (il est plutôt roman historique), il a décidé de lire "le purgatoire des innocents", et il le dévore plus vite que moi ! je crois que vous avez encore un fan de plus !
Belle journée Karine !

Karine :

Bonjour Licorne,


Merci pour ce nouveau message.
Je ne vais pas trop en dire sur moi et ma vie car je suis quelqu'un d'assez pudique. Mais je vais tout de même essayer de répondre à vos questions !

Je travaille encore en plus d'écrire des romans. A mi-temps, certes, mais tout de même... !
Alors, mon emploi du temps est assez chargé et les temps morts assez rares. Car il ne faut pas oublier qu'un auteur se déplace beaucoup pour répondre aux invitations des salons du livre, des librairies, des médiathèques. Comme en plus je ne vis pas à Paris, les temps de trajets sont multipliés et je passe de longs moments dans les trains, la voiture ou les avions,

Je n'ai donc plus le temps de pratiquer beaucoup d'activités, à part bien sûr un peu de lecture (étant donné que je ne lis pas pendant les périodes où j'écris, je lis beaucoup moins qu'avant !).
J'aime passer du temps avec mes proches et mes amis.

Ma seconde passion, avec l'écriture, c'est la montagne. Et c'est là que j'aime aller me ressourcer dès que je le peux. Dans les Alpes, en général.
Mais encore une fois, je n'ai guère le temps de prendre de vacances ! Toutefois, je ne vais pas m'en plaindre car cela signifie que mes romans connaissent un certain succès et que je suis demandée en tant qu'auteur. Alors, les vacances attendront.
Et puis parfois, mes romans me permettent de voyager. Au mois de mai, j'étais au Québec pour un festival du polar et il y a quelques jours, j'étais à Oxford pour aller parler de mes romans.

La belle vie, quoi !

Jacqueline :

Chère Karine .... j'écris "chère" car j'ai lu et aimé tous vos romans.... certes à des degrés divers ....
Il existe quelques héroïnes qui font partie de mes "amies de papier" et que j'aime retrouver .... parfois après quelques mois, parfois après quelques années ...et Marianne en fait partie ...
Juste pour vous dire que j'attends avec impatience votre prochain roman ....

Karine :
Merci à vous, chère Jacqueline, pour votre message et vos compliments qui m'ont beaucoup touchée.


7 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci Karine pour ces réponses, c'est très intéressant d'échanger avec un auteur :). (Et désolée pour la redondance de certaines interrogation, j'ai des soucis pour venir poster ici..!)

Et merci Dup d'avoir pu poser mes questions, je retenté ma chance pour venir poster ici par un autre biais !

Karine, avez vous des petites manies, un/des portes bonheur avant ou pendant l'écriture ?

Votre plume était elle aussi noire quand vous rédigiez vos rédactions au collège ? :)

Zina a dit…

Bonjour Karine et merci pour vos précédentes réponses.
J'ai oublié de vous poser une petite question, cruciale pourtant ! Travaillez-vous déjà sur un nouveau roman ? Et si oui, pouvez-vous nous en parler ?
Merci et bonne soirée.

Les lectures de Licorne a dit…

Re bonjour Karine,

Je me suis délectée de vos réponses, et maintenant que je crois qu'on a fait un beau tour de la question concernant vos motivations et la façon dont vous écrivez, j'aimerai vous connaître un peu plus, car avant d'être écrivain, vous êtes une femme, et à travers le quotidien des personnes, on peut aussi apprendre beaucoup, j'aimerai savoir par exemple si vous savez des activités extérieures à l'écriture … musique, danse, théâtre, couture ?! et comment vivez-vous les temps "morts" entre deux écritures ?

Quels sont les voyages dont vous rêvez et quel est le coin de villégiature que vous préférez ? Avez vous un endroit ou vous allez régulièrement et qui vous ressource ?

Un coin de la France que vous aimez ?

Merci d'avance pour vos réponses et votre précision à y répondre. A force de parler de cet "interview" à ma moitié, et de le tanner pour qu'il essaie ce genre, (il est plutôt roman historique), il a décidé de lire "le purgatoire des innocents", et il le dévore plus vite que moi ! je crois que vous avez encore un fan de plus !

Belle journée Karine !

Jacqueline a dit…

Chère Karine .... j'écris "chère" car j'ai lu et aimé tous vos romans.... certes à des degrés divers ....
Il existe quelques héroïnes qui font partie de mes "amies de papier" et que j'aime retrouver .... parfois après quelques mois, parfois après quelques années ...et Marianne en fait partie ...
Juste pour vous dire que j'attends avec impatience votre prochain roman ....

Dup a dit…

C'est beau ce que vous a dit là Jacqueline, j'en serai presque jalouse. D'autant que je considère Marianne presque comme ma meilleure amie, enfin assurément ma meilleure amie de papier.
C'est d'ailleurs avec elle que je partirai sur une île déserte...il paraît même qu'elle ne sera plus si déserte que ça mon île d'ailleurs, vu que Licorne me rejoindrait ! :))

Et vous, quel serait le livre que vous emmèneriez sur la dite île ?

En tout cas je suis ravie de lire que vous planchez sur le suivant. Pas de panne d'inspiration, c'est donc pour le plus grand bonheur de vos fans.

A ce propos, n'est-ce-pas frustrant pour vous, en tant qu'auteur de voir à quelle vitesse nous "avalons" vos livres, sur lesquels vous avez passé tant de temps ?

Zina a dit…

Bonjour Karine,
Je comprends très bien et vous remercie de votre réponse. Quel qu'en soit le sujet, je le lirai sans aucun doute :)

paikanne a dit…

Un petit mot en passant afin de vous remercier pour cet échange :-)