lundi 15 octobre 2018

LES NUAGES DE MAGELLAN de Estelle Faye





Éditions Scrineo
275 pages
21 euros


4ème de couv :

27ème siècle. L’Humanité s’est étendue à toute la Voie Lactée. La nouvelle frontière, ce sont désormais les Nuages de Magellan. Mais les explorateurs ont cédé le pas aux toutes puissantes Compagnies…

Sur l’un des derniers planétoïdes terraformés de la galaxie, Dan, une jeune serveuse, chante le blues dans un bar miteux, tout en rêvant de partir vers les étoiles. Elle est fascinée par Mary, une cliente mystérieuse dont on murmure qu’elle aurait été membre de la « grande piraterie ». Car un mythe court la galaxie : sur une planète soigneusement dissimulée, les derniers pirates auraient créé une république idéale. Et si c’était vrai ?

Mary espère qu’on l’a perdue de vue. Mais on n’échappe pas aux limiers des Compagnies… Dan, elle, rêve d’aventures. Elle va être servie !








Voilà plus d’une semaine que je sèche lamentablement devant mon cahier de chroniques, échouant à parler de ce livre. Pourtant lu en même pas deux jours, je l’ai adoré. Vous le savez, c’est loin d’être ma came le Space-Opéra, mais Estelle Faye campe des personnages qu’on ne peut qu'aimer, une histoire entraînante et cela a suffi à m’embarquer !

Et puis «embarquer» a été le déclic. Et donc me voilà, moi, Dup embarquée clandestinement dans un vaisseau spatial, accolée au sort de Dan fuyant son astéroïde natal. Pas qu’elle le regrette hein, au contraire, elle y a rêvé tant de fois en abreuvant les spatiaux le soir au Frontier. Elle avait une vie bien creuse Dan, serveuse dans ce bouge, occasionnellement chanteuse. Et tout vient de basculer : une rebellion des pilotes pour un peu plus de liberté écrasée dans le sang par les Compagnies et holotransmise en direct, un peu trop d’alcool pour oublier les rêves avortés, un chant improvisé contre l’oppression qui a été filmé et devient viral, un mandat d’arrêt immédiat aux fesses.

Liliam, qui se faisait appeler Mary durant 4-5 ans qu’elle squattait le Frontier et son champ derrière avec son vieux vaisseau spatial tout rouillé, sait qu’elle doit partir suite aux infos. Et c’est dans son vaisseau que Dan et Dup se sont faufilées.

Bon ma logorrhée s’emballe n’est-ce pas… Mais je vous rassure, là je ne vous ai parlé que des trois premiers chapitres : 3 sur 27. Juste trente pages car les chapitres sont très courts, imprimant un rythme dingue aux aventures qui vont suivre.

Pour le coup, elle va être servie Dan, elle qui en rêvait en lisant seule dans sa chambre des vieux livres papier sur les pirates de l’espace. Embarquée avec Liliam ! La Liliam Rochelle, dernier capitaine du Carthagène, le vaisseau pirate le plus connu de la galaxie. Sans doute la dernière personne à savoir où se trouve Carabe. La mythique Carabe, la planète cachée des pirates. Des étoiles dans les yeux Dan va suivre Liliam. Avec elles nous allons aller de planètes en astéroïdes, pour fuir les Compagnies, pour rechercher la mémoire effacée de Liliam. Pour découvrir si Carabe est un mythe ou une réalité.

Alors oui, ces vaisseaux spatiaux avec une technologie futuriste (même rouillée) ne sont pas franchement ma tasse de thé. Vrai également que je préfère me frotter aux écailles d’un dragon qu’au moteur puant et bruyant d’une navette. Et pourtant, des tas de petits détails m’ont fait sourire, comme les écosystèmes embarqués pensés par Estelle... et que je vous laisse découvrir ! J’adore !

Et puis, encore et toujours, ces personnages féminins si forts, si beaux, si vrais. La jeune Dan, serveuse et lectrice, rêveuse. Qui ne sait pas bien où elle va, mais qui sent son rêve s’approcher, se concrétiser et qui va s’y accrocher. L’indépendance, la liberté, mais à quel prix ? La beaucoup plus âgée Liliam, qui sur le papier devrait l’être encore plus. Qui se raconte, qui cherche dans ses souvenirs effacés et qui déterre des pans de tristesse, d’espoirs souvent avortés, son amour pour Sol la cyborg tatouée, sa tendresse pour Dan… Je me suis sentie bien plus en phase avec elle, la sentant bien plus profonde, plus…humaine ?

Estelle nous entraîne derrière son intrigue déroulée à la manière d’une enquête : pourquoi Carabe a-t-elle été cachée, comment et où ? Cela va vite, très (trop ?) vite, car ce roman est court. La fin, qui en est vraiment une, en devient frustrante car on n’en reprendrait bien autant. Parce qu’on s’est régalé. Parce qu’on est fan tout simplement.

3 commentaires:

lutin82 a dit…

Cela me fait penser dans le descriptif à Vengeresse de Alastair Reynolds.

Anne-Laure - Chut Maman Lit a dit…

Très envie de le découvrir celui-là ! Et ta chronique ne m'aide pas à être patiente ^^
J'espère l'acheter le mois prochain aux rencontres de l'imaginaire histoire de le faire dédicacer ;)

XL a dit…

j'avais moyennement accrocher aux personnages des Oracles, mais cette histoire me plaît, hop, LàL !