TOME 1 - DARIEN
Éditions Bragelonne
360 pages
20 euros
⏩ L'avis express de Dup sur Darien de CF Iggulden ⏪
Un roman de Fantasy classique porté par une écriture sûre et fluide qui en fait un moment de lecture agréable.
L'AVIS DE DUP
Conn Iggulden est un auteur britannique connu pour ses romans historiques. Les Prodiges de l'Empire est sa première incursion en Fantasy. Je m'attendais à lire un roman de la même veine que ceux de Guy Gavriel Kay, mais que nenni, pas grand chose ici ne nous rattache à une région connue, ni même à une période de l'Histoire avec un grand H. Mais peu importe, se laisser porter par une plume reconnue et saluée est déjà un gage de plaisir de lecture.
D'ailleurs, je parlais d'univers, mais ce premier tome se concentre uniquement sur une ville, Darien, du volume éponyme. C'est une cité gérée par douze Grandes Familles de nobles, et un roi issu d'une de ces douze familles. Un jeune roi fantoche qui n'a guère de pouvoir et dont le seul soucis est sa sécurité, ayant été traumatisé par l'assassinat de son père alors qu'il était enfant. Ces douze familles imposent leur autorité grâce à leurs soldats et leurs possessions d'artefacts magiques, dans un monde où la magie ressemble plus à un art perdu.
Nous allons suivre trois paires de personnages qui chacun pris à part, n'ont rien en commun. Le destin va les réunir par paires et les faire converger indépendamment vers un même lieu dans Darien.
Elias Post est un chasseur dont la famille subit de plein fouet l'épidémie qui décime la région. Il a déjà perdu son plus jeune fils et est prêt à tout pour sauver sa femme et ses deux filles. Il va accepter le marché que lui propose Vic Deeds, bras droit du Général Justan de la Légion des Immortels, l'armée régulière de l'Empire. Vic a repéré le don caché d'Elias et compte bien le mettre à profit pour le coup d'état que fomente son mentor.
Tellius est un vieux maître bretteur immigré des pays de l'Est, qui chapote et forme des gamins des rues à son art basé essentiellement sur une danse physique appelée le Pas de Mazer. Ses recrues sont donc aiguisées pour chaparder le bourgeois, éviter la maréchaussée et lui rapporter les gains en échange du gite et du couvert. Sa dernière recrue, Arthur, montre des talents exceptionnels.
Daw est un voleur spécialisé dans les objets magiques généralement détenus par les Grandes Familles, mais son rève est de pénétrer dans un ancien tombeau présent au milieu du désert noir. Or celui-ci est protégé depuis des millénaires par d'énormes défenses magiques sur lesquelles plus d'un se sont cassés les dents faits brûler vifs. Nancy, sa dernière conquête ne croit que ce qu'elle voit, et de la magie, elle n'en a jamais vu... Elle sera peut-être la solution de Daw.
Chacun d'eux, anonymes et insignifiants, va devenir un des acteurs majeurs de la crise qui va secouer la ville de Darien. Vengeance, soif de pouvoir, appât du gain ou désir de protection des siens, leurs moteurs seront différents.
Si la première moitié de ce roman avance doucement, l'auteur alternant sur ses trois paires de personnages, la seconde moitié accélère nettement. Les événements s'enchaînent, les conséquences suivent et la tension est bien présente. Les affrontements magiques fusent et la bataille finale est captivante. Les personnages sont intéressants même si je n'ai pas ressenti d'engouement pour eux : leurs liens, leurs sentiments sont peu creusés, bref ils m'ont semblé bien lisses. Néanmoins la fluidité et la sûreté de l'écriture de CF Iggulden rendent ce moment de lecture agréable et je serai au rendez-vous pour découvrir la suite de cette série. Je ne peux finir cette chronique sans parler de l'objet livre lui-même qui est somptueux. Une couverture mate couleur parchemin qui met fort bien en valeur l'illustration de Julien Delval rappelant une gravure moyenâgeuse, j'adore !
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