jeudi 12 septembre 2019

QUE LE DIABLE L'EMPORTE de Anonyme





Sonatine Éditions
400 pages
21 euros





L'avis express de Dup sur Que le diable l'emporte de Anonyme


Cette saga tarantinesque va toujours plus fort, toujours plus loin, sans complexe aucun.
Coup de coeur !


L'AVIS DE DUP




« Vous êtes bien-pensant ? Conformiste ? Poli, honnête et respectable ? Vous voulez le rester ? N’ouvrez jamais ce livre. »

Voilà ce qu'il y a d'écrit en accroche sur la 4ème de couv, juste avant le résumé. Et bien, toute vénérable que je suis, c'est-à-dire bien-pensante, polie, honnête et respectable, je n'ai pas hésité une seule seconde à ouvrir ce livre, que dis-je, à me jeter dessus dès réception ! Et je n'ai pas peur de le dire, je me suis délectée. 

On retrouve notre Bourbon Kid et Beth, déménageant souvent, talonnés par le FBI mais aussi par Scratch, le diable himself. Un Scratch pas content du tout de s'être fait berner par le Kid qu'il croyait mort. Il va donc lui concocter un plan machiavélique, c'est sa signature après tout, comme un jeu d'échec. Et là, le titre du livre prend tout son sens. Le Kid et sa douce, enceinte, viennent d'emménager dans un ravissant cottage, loué par un ancien monastère, au Texas. Le décor est bucolique : au milieu d'un cimetière... Après lui avoir fait affronter, dans l'ordre, des vampires, des momies, des ninjas puis des Cavaliers de l'Apocalypse, ce coup-ci l'auteur lui balance des nonnes psychopathes !!!

En parallèle, à Santa Mondega, les Dead Hunters (pour mémoire il s'agit de Rodeo Rex, Elvis et Jasmine) ont bien du taf avec l'approche de l'éclipse quinquennale. Ils doivent enquêter sur une récente hécatombe de gays assassinés. Ils seront "aidés", et là les guillemets s'imposent, par notre inimitable barman Sanchez et sa petite amie Flake. 

L'intrigue est complètement barrée, peut-être même encore plus que les tomes précédents, mais tellement jubilatoire qu'on lui pardonne tout à notre cher Anonyme. Elle est propice aux excès... en tout genre, amis scatos bonsoir ! On est en high level de lubricité, mention spéciale pour le personnage de Jasmine.

Et toujours autant de références culturelles, qu'elles soient musicales, cinématographiques ou sériesques (sur lesquelles j'ai glissé allègrement ;)). On prend les mêmes et on recommence vous allez me dire, et bien non, il y a une nouveauté dans cet opus : un nouveau personnage est mis en scène par l'auteur, il s'agit du Comte Dracula. Et voilà, une référence littéraire à rajouter à la longue liste proposée. Pauvre Dracula, il en prend plein la tronche... et je ne vous dirai pas de quoi !!!

La fin proposée par l'auteur est juste énorme. Il nous a rebattu les cartes entièrement, proposé des filiations improbables mais exquises entre ses personnages. Ouiiii, Janis Joplin ! On va forcément la revoir sur le devant de la scène prochainement. En tout cas je suis prête pour la nouvelle donne qui promet beaucoup. Entre la dernière phrase du roman prononcé par le Kid et ce FIN (peut-être...), moi je suis déjà sur les starting-blocks !

Ahumm... petite précision, si vous ne l'avez pas compris : pour public averti only !!!


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