Éditions SNAG
401 pages
17,50 euros
Le pitch :
1640. Une Province a disparu. Il semble que l'enfer se soit abattu sur la paisible vallée d'Ouraos, territoire enchanté du Jura et berceau de la princesse Sophronia. Les étoiles ont pâli, une brume verdâtre se glisse partout. Les habitants, terrifiés, se cloîtrent chez eux. On y a vu Frigg, une ancienne déesse païenne accompagnée d'une armée de monstres...
Recrutés dans le Paris misérable et grouillant du XVIIe siècle par le cardinal de Richelieu, quatre hommes sont désignés pour lutter contre les puissances des ténèbres : fantassin, mousquetaire, artilleur et lansquenet. Mais le Cardinal leur adjoint un cinquième comparse en la personne du brillant philosophe et ancien mercenaire René Descartes.
Son objectif : soumettre la sorcellerie à la loi de la raison, et au final, éclaircir les ténèbres.
Un roman à la croisée des chemins, entre aventures, sorcellerie et roman historique.
La vallée d'Ouraos en Franche-Comté semble en proie aux démons depuis quelques temps. Entièrement recouverte d’un brouillard verdâtre qui ne se lève jamais, des pierres y lévitent, des arbres y bougent tous seuls. De toutes les expéditions qui y ont été menées, aucune n’est revenue, sauf un pauvre moine terrorisé qui a rapporté ces faits invraisemblables.
Le cardinal de Richelieu va donc dépêcher le jeune marquis, Hugues d'Ouraos, actuellement lieutenant de sa garde à Paris, pour tirer cette affaire au clair. Il lui adjoint quatre comparses pour le moins singuliers. Damien, un fantassin qui répugne à se servir d’une quelconque arme, privilégiant la lutte à main nue. Jonas, un artilleur féru de poudre à canon. Rudolph, un mercenaire franco-allemand qui n’a connu que des champs de bataille depuis qu’il sait marcher. Et enfin, le dernier et non pas des moindres, le philosophe René Descartes.
La première moitié du livre sera la quête du jeune Hugues pour réunir ces quatre compagnons puis les emmener à l’entrée de la vallée. La seconde sera la découverte de cette vallée sous l’emprise de la grande sorcière Frigg. Les dires du moine n’étaient pas des affabulations... ils étaient juste incomplets. À ceux ci s’ajouteront maintes créatures abominaffreuses et dangereuses, maintes illusions comme un océan qui surgit en pleine montagne, etc. etc.
Le récit est entrecoupé de nombreux flash-back sans qu’aucune mention de temporalité ne nous soit donnée, ce qui donne un aspect flou et déstabilisant à cette histoire. Notamment les passages concernant les Teufelfreunde et la famille Von Stade. On ne comprend qu’à la toute fin qu'ils étaient bien antérieurs à cette histoire. Tout cela ralentit considérablement la lecture. Néanmoins la présence de Richelieu, pas mourant mais presque, permet de situer l'action principale aux alentours de 1640 (bon ok, la couverture aussi !)
Je dois avouer que je me suis passablement ennuyée à la lecture de ce roman, n’ayant pas accroché avec ses personnages alors que j’en attendais beaucoup au vu de leurs disparités. Mais chacun a joué son rôle attendu, bien trop prévisible. Aucun personnage, aucune situation n’a fait galoper mon cœur. Cependant je dois reconnaître que l’ambiance XVIIe siècle est très bien retranscrite par l’auteur, notamment le passage parisien. Les luttes historiques de l’époque également, ce roman ravira donc sans aucun doute les férus d’Histoire avec un grand H.
Éclaircir les ténèbres revisite à sa façon la Belle au bois dormant version conte fantastique et historique, où religion et sorcellerie sont fortement mêlées. La présence de Descartes et ses analyses est sans aucun doute le point original de ce roman, chaque début de chapitre étant ponctué par une de ses pensées livrées à la postérité, extraites de ses œuvres. Au vu de la façon dont ce volume se termine, je suppute qu’il est le début d’une série concernant notre grand philosophe français.
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