mardi 25 mai 2021

LES OISEAUX DU TEMPS de Amal El-Mohtar et Max Gladstone

 



Label Mu des Éditions Mnémos
189 pages
19 euros






L'avis express de Dup sur Les oiseaux du temps de Amal El-Mohtar et Max Gladstone

Une novella déroutante !
Énervante (pour moi) et envoutante (pour moi aussi 😄).



L'AVIS DE DUP


Dup et la SF... c'est tout un poème n'est-ce-pas ? Mais là vous allez encore plus rire, si, si ! Parce que je vais vous avouer tout de go que je n'ai pas compris grand chose à cette novella (moins de 200 pages) et pourtant je l'ai quand même aimé ! Bon, il a fallu que je m'accroche hein, parce que au début ce n'était pas gagné. Demandez à Phooka le nombre de mails où j'ai dû lui dire que ma lecture était chelou !

Alors expliquer ce qu'on n'a pas compris... euh, c'est compliqué. Parce que voilà, une guerre temporelle, un arpentage en amont et en aval du temps, et ce sur une multitude de brins. Du brin 6 au brin 2218, en passant par le brin 622 S79 😲... une multitude de mondes, d'univers tellement impalpables pour moi que j'ai décidé d'en faire abstraction sous peine de me noyer et me concentrer sur cette relation qui nait sous nos yeux.

Rouge et Bleu sont les guerrières des deux factions qui s'affrontent dans cette guerre subtile. Envoyées en amont ou en aval pour une modification infime qui aura des répercutions plus ou moins larges, dévastatrices ou passant inaperçues. Rouge représente l'Agence, la technologie de pointe hyperconnectée, presque une IA. Bleu représente Jardin, la nature. La symbolique est belle.

Rouge et Bleu se croisent et s'entrecroisent sur les trames du temps, sans jamais se voir, l'une défaisant ce que l'autre a créé, ou anticipant, contre-attaquant, devinant le passage de l'autre. Toutes solitaires qu'elles soient, elles vont finir par se connaître intimement, et finalement braver l'interdit suprême : échanger des messages.

Les chapitres vont alterner entre Rouge et Bleu, chaque chapitre contiendra avant la lettre, la découverte de celle-ci ou la création de la réponse. Ces "missives" ne doivent pas être découvertes par quiconque autre que la destinataire et doivent s'auto-détruire après "lecture". Et les guillemets sont bien là, parce que l'imagination des deux auteurs est complètement barrée, vraiment ! Si les premières m'ont fait lever les yeux au ciel, j'avoue que la découverte de la façon "d'écrire" la lettre suivante a été le moteur de ma lecture. Il me fallait découvrir la nouvelle solution adoptée ! Elles sont pourtant toutes plus chelous les unes que les autres hein !

J'ai toujours eu un faible pour les relations épistolaires, et Les oiseaux du temps ne déroge pas à la règle. On y découvre d'abord les hésitations du début, le tâtonnement quant à savoir si l'envie d'échanger est réciproque, puis la mise à nue de leurs pensées si diamétralement opposées tant le décalage culturel est énorme. On assiste ensuite au développement de leurs sentiments et je dois avouer que les paraboles poétiques foisonnent et filent bien souvent le frisson.

Les oiseaux du temps est pour moi un OLNI, un Objet Littéraire Non Identifié, une lecture qui en si peu de pages m'a fait passer par un panel de sentiments allant de l'exaspération profonde à l'admiration sans borne. Alors si je maintiens que je n'ai rien compris mais que j'ai aimé, vous me croyez ?  


4 commentaires:

Didi a dit…

Dup "le fil rouge sur le fil rouge. Le fil vert sur le fil vert. " c'est simple pourtant ;-)
Bisous

Didi a dit…

Oula excuse moi : le fil bleu sur le fil bleu !
Bises

Vert a dit…

Comme quoi on n'a pas besoin de tout comprendre pour apprécier un livre :D
Il me tente bien celui-là, faut que je le lise.

Dup a dit…

Tu en apprécieras sûrement mieux que moi la "substantifique moelle" comme on dit XD