mardi 3 mai 2022

Second volet de l'ITV de DAVID BRY

 


Le tome 2 de l'interview de David Bry

Retrouvez les tomes précédents: ITV1





On lui laisse la parole.

 

Bonjour et bienvenue dans ce 'Mois de", celui qu'on va faire ensemble :)


Déjà, un grand merci à Dup et Phooka qui m'ont fait le plaisir et la gentillesse de m'inviter. Je suis ravi ! Échanger sur la lecture, l'écriture, l'imaginaire, les histoires, je trouve ça passionnant. Et ce n'est pas tous les jours qu'on en a l'occasion. Nous autres, auteurs, avons des métiers assez solitaires en dehors des festivals et de ces moments-là.


Bref !


On y va.
Vous êtes prêts ?
Moi, non :D. Mais ça va, j'aime les surprises. Et l'impro.


Je suis donc David Bry, 48 ans au moment où j'écris ces quelques lignes, seul, dans mon bureau, l'air (évidemment :) ) inspiré.
J’invente des histoires depuis que je suis tout petit : première nouvelle à 9 ans, premier roman à 12 ans. On pourrait croire au génie, genre le Mozart de l'imaginaire. Ben non, pas du tout. J'ai galéré, longtemps, j'ai écrit des textes pas forcément excellents, mais il fallait que j'en passe par là pour essayer de faire mieux, techniquement parlant entre autres. Je crois que c'est en partie ça qui me pousse, d'ailleurs : essayer de faire mieux à chaque fois. À mon sens, écrire est un chemin. Chaque roman est une pierre, une étape, un endroit où on se pose pour mieux repartir. Je trouve ça fascinant, même si reprendre la route ça veut dire aussi abandonner une histoire qu'on a terminée, ce qui noue à chaque fois les tripes. Vraiment.


Si je lis de tout (ou presque), je n'écris que de l'imaginaire. C'est le genre qui me va le mieux. Faire appel aux monstres, à la magie, au merveilleux, c'est comme ça que je sais raconter et, j'espère, toucher les lecteurs. Il y a dans l'imaginaire quelque chose de très intime, que je trouve d'une grande beauté. On touche aux peurs, aux espoirs, à l'enfance, aux mythes fondateurs. Tout cela est très enfoui en nous, et pour autant nous anime. Enfin, c'est ce que je crois :).


Pour ceux qui m'ont déjà lu, vous savez déjà sans doute que j'aime les histoires tristes. Genre, très tristes. Je suis fasciné par le tragique, par le destin, par les sacrifices et la perte (mais moi, je vous assure, je vais très bien ;) ). Il y a quelque chose que je trouve profondément humain dans tout ça. Que passe l'hiver, 2087 ou Le Chant des géants sont dans cette veine, ce tragique. La Princesse au visage de nuit s'y apparente, même s'il y a plus de lumière dans ce roman que dans les autres. Le Garçon et la ville qui ne souriait plus est une exception. Je venais d'être papa, je ne voulais pas ni ne pouvais pas écrire d'histoire triste à ce moment-là. Que mes lecteurs me pardonnent ! :D
Pour autant, j'aime beaucoup rire aussi (puisque je vous le dis, que je vais bien ! :) ). Les Contes désenchantés forment un petit recueil à l'humour souvent noir que j'ai adoré écrire, et je ne désespère pas de continuer parfois dans cette veine.
Enfin, j'écris aussi de la jeunesse depuis peu, grâce aux éditions Nathan. Les Héritiers de Brisaine est une série que j'adore : quand je l'écris, j'ai l'impression d'avoir 10 ans et de vivre mille aventures avec mes meilleurs amis et une épée en bois.


Voilà. Après ces quelques mots fort académiques, je vous propose un jeu, d'accord ? J'adore jouer :). Et puis je n'aime pas trop parler tout seul ;). On va donc jouer au portrait chinois, sur toute la semaine. Vous me posez une question (Si tu étais...) dans les commentaires, et je réponds. Et j'ai le droit moi aussi de vous en poser une.
D'accord ?
Allez.
Zou.
C'est parti.
:)

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Phooka


Bonjour David,


A mon tour...


Quel est le premier roman que tu as publié ? Est ce que ça a été difficile de trouver un éditeur ? As tu eu (ou as tu encore) des moments de découragement.


Si tu n'étais pas auteur, quel serait ton métier de rêve ?


David

Le premier roman que j'ai publié est "Les brigands d'Avelden", le tome 1 de ma trilogie "La seconde chute d'Ervalon". Il s'agit de la retranscription d'une longue campagne de jeu de rôle qui a duré 10 ans, que j'avais ré-écrite ensuite pour laisser un souvenir à mes joueurs (et amis :). J'avais toujours rêvé d'être écrivain, alors une fois que j'ai terminé le manuscrit et que j'ai fait imprimer quelques exemplaires (pour mes amis et moi), j'en ai envoyé à trois éditeurs. Deux mois plus tard, j'étais appelé par Mnemos, et c'était le début de cette histoire-là. Je me souviens encore : j'étais comme un fou, j'ai eu vraiment, vraiment du mal à croire que cela m'arrivait vraiment.
Publier mon premier roman n'a donc étrangement pas été difficile, j'ai sans doute eu un peu de chance, j'imagine. Les romans suivants ont quant à eux été plus difficiles à publier, notamment Failles (sorti juste après ma trilogie d'Ervalon) mais aussi Que passe l'hiver, dont personne ne voulait. Il m'a fallu passer d'un éditeur à un autre pour enfin me poser chez L'Homme sans Nom, une maison où je me sens vraiment bien. Et j'ai la chance que cela doit la même chose chez Pocket (pour les reprises poche) et Nathan (pour la jeunesse).


Je ne suis pas très sensible au découragement : j'ai un côté un peu obstiné donc j'avance, quoi qu'il en soit, et n'abandonne que très, très, très rarement. Donc du découragement, non, je n'en ai pas. Par contre, je doute beaucoup, je m'inquiète beaucoup. Ce qui est plutôt sain, je pense, même si ce n'est pas très agréable. La sortie de chaque roman est "assez" stressante, on a tout donné, travaillé pendant des mois, lu, relu et re-relu, corrigé un nombre incalculable de fois pour essayer d'amener le lecteur dans notre histoire. La sortie d'un roman, c'est le moment où on va savoir si ces efforts auront été payants. Je me liquéfie à chaque fois.


Si je n'étais pas auteur... J'aurais adoré être chanteur. Pour la même raison que je suis heureux d'être auteur : pour partager des sentiments. La musique est, à mon sens, même plus puissante que la lecture. En quelques notes, en quelques mots, une chanson peut vous bouleverser, vous emporter, vous plonger dans n'importe quel état. C'est fascinant.



Laura Collins


Bonjour David, je suis en plein " le garçon et la ville qui ne souriait pas" et j'avoue être sous le charme de la plume aussi délicate que percutante. je reviendrai t'en parler quand je l'aurai terminé, je savoure, comme les chocolats dont on sait que ce sont les derniers de la boîte. Dis-moi, question bateau pour commencer, pourquoi écris-tu ? À quel rythme? et as-tu des habitudes qui t'aident à rentrer plus vite dans tes phases d'écriture?



David

J'écris parce que cela me permet d'exprimer mes sentiments qui, sinon, pourraient peut-être trop m'envahir. Quand je n'écris pas, au bout de quelques temps, je commence à ronchonner, à être un peu... pénible ? :D... Et mes proches, qui ne manquent pas de râler parce que je suis habituellement dans la lune ou toujours à travailler, me demande quand je vais me remettre à écrire :D. C'est donc assez bateau, mais écrire est pour moi une sorte d'exutoire. Mais, en plus de cela, je suis fasciné par l'artisanat de l'écriture : trouver le bon mot, la bonne musique, le bon rythme, c'est quelque chose qui me passionne, qui me pousse également à écrire et, toujours, toujours, toujours, essayer de faire mieux.


J'écris tous les jours de la semaine (sauf les week-end). Que j'ai envie ou pas, que je sois fatigué ou pas. Je ne m'arrête que durant les vacances avec les enfants. J'ai un côté un peu maniaque, je ne sais (vraiment) pas faire les choses à moitié. Je les fais, ou je ne les fais pas. J'écris tout le temps, ou je n'écris pas. Alors j'écris tout le temps.


Et j'ai une habitude, oui, qui m'aide énormément : écouter de la musique. Je peux écrire n'importe où, cela ne me pose pas de problème, mais la musique m'aide énormément à partir dans mes histoires. De la pop ou folk anglaise, bien souvent.




Laura Collins 

ah oui, j'ai oublié :
Si tu étais le seul objet que tu puisses emporter sur une île déserte..


David

Une photo de ma p'tite famille :)




Yuyine 


Bonjour David,


Avec ton amour pour les histoires tragiques et ton écriture souvent mélancolique, je ne peux pas m’empêcher de qualifier ta plume de poétique.
As-tu des inspirations à nous partager dans le domaine de la poésie qui participent à ton écriture ?


Et pour le portrait chinois initié par les collègues:
Si tu étais une couleur, laquelle serais-tu ?


David

Bonjour Yuyine :)


Merci beaucoup, parce que c'est un compliment qui me touche particulièrement.
Il y a énormément de choses que je trouve très poétiques et qui m'inspirent, modèlent ce que j'écris et ma manière d'écrire. Les promenades en forêt ou en montagne. Le vent, la lune et les étoiles. La nuit, bien sûr, qui est sans doute la mère de toutes les histoires. Ca réveille chez moi plein de choses, je ne saurais pas trop comment l'exprimer, mais ça fait naître des histoires, là où la ville, chez moi toujours, les assèche complètement. Je ne pourrais pas écrire en ville.
Plus concrètement sur les inspirations et en plus de la nature, la musique a un effet très, très fort chez moi, j'en parle assez souvent d'ailleurs. Quelques notes et je suis emporté par la joie, l'énergie ou la mélancolie. Je trouve ça magique, la musique.
Enfin, la lecture bien sûr me touche. Les poèmes de Yeats, l'écriture de Virginia Woolf, les drames de Shakespeare, pour ne parler que d'eux.
Un petit poème pour illustrer cela ?


QUAND TU SERAS BIEN VIEILLE…


Quand tu seras bien vieille et grise, dodelinant
Aux portes du sommeil près du feu : prends ce livre
Et lis sans te hâter, et rêve à la douceur
Qu’eurent tes yeux jadis, dans leurs ombres lourdes.


Combien aimaient alors ta grâce joyeuse,
Qu’ils aimaient ta beauté, de feint ou vrai amour !
Mais un seul homme aima en toi l’âme viatrice
Et aima les chagrins du visage qui change.


Penche-toi donc sur la grille embrasée
Et dis-toi, un peu triste, à voix basse : » Amour,
Tu as donc fui, tu as erré sans fin sur la montagne,
Tu t’es caché dans l’innombrable étoile. »


N'est-ce pas magnifique ? C'est du Yeats.


A mon tour alors, pour une petite question : que recherches-tu dans la lecture ?


 

Réponse de Yuyine

Merci pour cette superbe réponse. J’adore ce poème de Yeats et c’est très agréable de le relire au gré d’une interview.
Pour te répondre, ce que je cherche dans la lecture c’est avant tout de l’émotion. J’y chercher beaucoup d’autres choses comme de l’évasion, des chocs parfois, des rêves aussi. Mais j’y chercher avant tout une émotion, une sorte d’âme des mots, un partage direct de la plume au cœur.




Fantasy à la carte


Bonjour David,


Si je devais associer les écrivaines et les écrivains à un animal, je choisirais le phœnix car leurs histoires sont tout aussi immortelles que cette créature merveilleuse qui enchante notre imaginaire.


Sinon, ça parle de quoi Le Chant des Géants ? Donnez-moi envie de lire en quelques mots.


David

Ah, j'adore l'association écrivaines / écrivains et phénix ! 

Le chant des Géants, en quelques mots ? 
C'est parti... 
Le Chant des géants parle d'amour et de mort, de héros qui voudraient s'aimer, n'y arrivent pas. C'est l'histoire tragique d'une île rêvée par trois géants endormis, de deux frères qui vont partir en guerre contre l'un des royaumes voisins, et tomber amoureux de la même femme. C'est l'histoire d'une brume noire qui dévore et peu à peu engloutit l'île. C'est l'histoire des immortels qui ont quitté leur domaine caché - là où ils veillent habituellement le sommeil des géants - pour observer les hommes se battre et s'aimer. Et évidemment, tout est lié...


Danilomzb 


Bonjour David,


Merci pour ta réponse alors oui j’ai pensé Irlande voire Ecosse, tragédie grecque j’en avais parlé, mais pas Shakespeare et pour les batailles j’étais plutôt dans Braveheart, éventuellement Troie que dans Game of Thrones mais maintenant que tu le dis cela se tient.


Je reviens sur ce que tu nous dis dans ton introduction : la tristesse est une composante de tes choix d'écriture mais tu vas bien (et tant mieux) alors du coup est-ce une façon de conjurer le sort ? Comme parler du monstre sous le lit peut peut-être le faire disparaître ?


Et évidemment : Si tu étais une chanson ou une musique laquelle serais-tu ?


Danielle



David


Conjurer le sort ? Non, je ne crois pas. Je trouve la mélancolie assez jolie. La mélancolie, c'est aimer, apprécier quelque chose tout en sachant que cette dernière disparaîtra, un jour. Je ne crois pas qu'il faille lutter contre, en tout cas, me concernant, je ne le veux pas. Il faut cependant la contrebalancer. Chez moi, l'un des moyens de la contrebalancer, c'est d'écrire.
Et il y a autre chose. La mélancolie, pour moi toujours bien sûr, accompagne le bonheur. Le bonheur ce sont des moments, des instants de grâce, fugaces, qui doivent évidemment arriver le plus souvent possible, et il faut savoir les apprécier ! Un coucher de soleil, les étoiles, une bise inattendue de son enfant, des amis autour d'un feu. Entre deux moments de bonheur, on peut se souvenir d'eux, de la manière dont on a été porté, emporté, émerveillé. C'est ça, pour moi, la mélancolie. Et oui, j'avoue, j'aime ça :).


Si j'étais une chanson ? Aïe, question très difficile, j'en aime tellement ! Mais bon, OK, c'est le jeu, il faut choisir... Mais... je peux juste quand même en choisir deux ? Une en anglais, une en français ?
Ouf, merci ! (oui, je triche un peu, désolé :)
En anglais, ce sera The fly, de U2. En français, La rose et l'armure, d'Antoine Elie.
A mon tour : et toi, si tu étais... un livre ? Lequel serais-tu ?


SK 

Bonjour David, combien mets-tu de toi dans tes personnages?


David



J'en mets... beaucoup :D.
Alors d'abord, pour être clair, je ne veux pas parler de moi dans mes romans, ce n'est pas ce que les gens cherchent, et en plus ce n'est pas intéressant. Par contre, je pense qu'on ne peut réussir à parler bien que des choses que l'on connaît. C'est donc en moi que je puise pour créer tous ces héros, qu'ils soient gentils ou... horribles :). Je suis comme tout le monde : j'ai parfois du courage, parfois des peurs, j'aime et je déteste, j'ai des valeurs, des envies, des rêves et des échecs. C'est tout ça que je donne à chacun de mes héros. J'espère que ça les rend crédibles, que ça touche aussi le lecteur, surtout. Tous ces sentiments, nous les connaissons tous, nous les avons tous, à un moment ou un autre. En étant honnête avec eux, je pense que cela peut résonner chez le lecteur, et le faire se plonger dans nos histoires et vraiment... oui, résonner. Je crois que c'est le bon mot.



Fantasy à la carte 

Bonjour David,

Banco, je suis convaincue, dès que je le vois en librairie, je l'achète. En plus, cette édition m'a l'air vraiment superbe. Tu as eu ton mot à dire dessus, d'ailleurs ?

Sinon je rebondis à la question qui me précède mais je trouve tes personnages très humains, très réalistes et je voulais savoir si des proches ou des rencontres t'avaient inspiré certains ?


David


Il me reste à espérer que tu aimeras. J'irai voir la chronique sur le blog, si tu la fais :).

Oui, j'ai eu mon mot à dire sur l'édition. J'ai travaillé la maquette avec mon éditeur Dimitri Pawlowski et le directeur artistique François-Xavier Pavion. Enfin, c'est surtout eux qui ont bossé, mais j'ai validé (des étoiles dans les yeux) chaque étape avec eux. L'idée des trois séparateurs de paragraphe, des en-têtes de chapitre différentes viennent de moi... tout le reste de la mise en page, c'est François-Xavier, qui a fait un travail incroyable (comme d'habitude ;). L'idée de couverture en dur vient de l'éditeur, ainsi que le signet en tissu. Comme tu l'imagines, j'ai trouvé ça génial tout de suite :D. Franchement, j'ai adoré l'objet-livre qu'ils ont mis en place à eux deux. Je suis vraiment très, très content.

Merci pour ton compliment sur les personnages. C'est très, très important qu'ils soient humains, crédibles. Il n'y a que comme cela qu'ils peuvent être touchants. 
Pour répondre à ta question, c'est extrêmement rare que je m'inspire de personnes réelles. J'ai fait une petite entorse pour Enguerrand (dans Les Héritiers de Brisaine), dont le côté chevaleresque et un peu trop sérieux m'a été inspiré par un ami, ainsi que dans La Princesse au visage de nuit. Si les amis parisiens d'Hugo n'ont rien à voir avec ma bande de potes, il y a quelque chose d'assez proche dans l'affection... et les vannes perpétuelles :D.



Danilomzb 

Merci David pour cette réponse, si j’étais un livre j’adorerais être Le petit prince de Saint Exupéry, ce n’est pas très original mais ce livre est et restera mon premier coup de foudre littéraire (c’est quand même aussi difficile qu’une chanson pour moi :-)

Mais revenons à toi, je cerne un peu plus tes influences mais peux tu nous en dire plus sur tes goûts littéraires actuels ?

Et puis aussi : si tu étais une citation de Yoda, laquelle serais-tu ?

Danielle


David


L'important n'est pas d'être original... mais d'être sincère. Bon choix, je trouve :).

Je lis un peu de tout, j'adore lire un peu de tout. Littérature générale, essais, fantasy et SF aussi, bien sûr. Mon dernier gros, gros coup de coeur est pour "Mahmoud ou la montée des eaux" d'Antoine Wauters, absolument magnifique, tant sur le fond que sur la forme. Côté déception, je n'ai pas terminé "Kra" de John Crowley dont j'attendais tant. Dans mes prochaines lectures, il va y avoir en fantasy / SF du Romain Benassaya (j'ai adoré son "Pyramides"), "Un étranger en Olondre" de Sofia Samatar, et je vais très certainement profiter des Imaginales pour enfin découvrir Rivers Solomon, dont j'entends parler depuis longtemps. Je vais aussi bientôt relire "Les vagues", de Virginia Woolf, que j'ai déjà lu, relu et re-relu un certain nombre de fois. C'est le seul roman que je relis régulièrement, un bonheur à chaque fois.

Une citation de Yoda ? Excellent :).
Il y a celle-là que j'aime beaucoup, mais je ne suis pas sûr qu'elle soit vraiment extraite d'un de ses dialogues :"Tu veux savoir la différence entre un maître et un apprenti ? Le maître a échoué plus de fois que le débutant n’a essayé".
Sinon, la classique "La peur est le chemin vers le côté obscur : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine … mène à la souffrance. "
Je la trouve très vraie.

A mon tour ! Du coup, cela ouvre vers le cinéma. Est-ce que tu regardes des films ? Si oui, est-ce que tu lis aussi le livre ? Et si oui encore, est-ce avant ou après avoir vu le film ?





8 commentaires:

Yuyine a dit…

Merci pour cette superbe réponse. J’adore ce poème de Yeats et c’est très agréable de le relire au gré d’une interview.
Pour te répondre, ce que je cherche dans la lecture c’est avant tout de l’émotion. J’y chercher beaucoup d’autres choses comme de l’évasion, des chocs parfois, des rêves aussi. Mais j’y chercher avant tout une émotion, une sorte d’âme des mots, un partage direct de la plume au cœur.

SK a dit…

Bonjour David, combien mets-tu de toi dans tes personnages?

Fantasy à la carte a dit…

Bonjour David,

Banco, je suis convaincue, dès que je le vois en librairie, je l'achète. En plus, cette édition m'a l'air vraiment superbe. Tu as eu ton mot à dire dessus, d'ailleurs ?

Sinon je rebondis à la question qui me précède mais je trouve tes personnages très humains, très réalistes et je voulais savoir si des proches ou des rencontres t'avaient inspiré certains ?

SK a dit…

Résonance... oui, c'est particulièrement bien trouvé comme description. Merci de cette réponse. Pas de nouvelle question pour le moment, mais je te souhaite une très belle aventure ici, ca part très bien on dirait.

Danilomzb a dit…

Merci David pour cette réponse, si j’étais un livre j’adorerais être Le petit prince de Saint Exupéry, ce n’est pas très original mais ce livre est et restera mon premier coup de foudre littéraire (c’est quand même aussi difficile qu’une chanson pour moi :-)

Mais revenons à toi, je cerne un peu plus tes influences mais peux tu nous en dire plus sur tes goûts littéraires actuels ?

Et puis aussi : si tu étais une citation de Yoda, laquelle serais-tu ?

Danielle

Phooka a dit…

Bonjour David,

La question qui tue:

Si tu ne devais garder qu'un seul de tes romans, lequel choisirais tu et pourquoi ?

Serais tu capable d'écrire un roman "de commande", un roman qui te sortirait de ta zone de confort (fantasy). Est ce que ce serait finalement un challenge que tu accepterais ? Y'a t'il des genre que tu ne pourrais vraiment pas aborder?

Fantasy à la carte a dit…

Bonjour David, ça me va, dès que j'ai le livre en mains, je te fais signe mais j'ai un défaut, j'achète des tonnes de bouquins qui m'attendent toujours dans ma PAL. Trop de livres à lire et décidément pas assez de temps pour faire tout ce qu'on veut.

Sinon, quels sont les livres qui t'ont donné envie d'écrire de l'Imaginaire?

Regina Falange a dit…

Bonjour David. Je commence Que passe l'hiver. Comment de boîte de mouchoirs dois-je prévoir? Il est trop longtemps resté dans ma pal, depuis les imaginales 2019 je crois... En parlant des imaginales, as-tu des anecdotes de salons à nous raconter ? En tant qu'auteur qu'est ce que tu préfères ou au contraire redoutes le plus lors des rencontres ? As-tu déjà reçu des cadeaux de la part des lecteurs ? En tant que lecteur es-tu déjà allé à la rencontres d'auteurs que tu admires ou plus simplement apprecie les romans ?