jeudi 12 mai 2022

Sixième volet de l'interview de DAVID BRY


 Tome 6 de l'interview de David Bry


Retrouvez les tomes précédents: ITV1ITV2ITV3ITV4, ITV5






On lui laisse la parole.

 

Bonjour et bienvenue dans ce 'Mois de", celui qu'on va faire ensemble :)


Déjà, un grand merci à Dup et Phooka qui m'ont fait le plaisir et la gentillesse de m'inviter. Je suis ravi ! Échanger sur la lecture, l'écriture, l'imaginaire, les histoires, je trouve ça passionnant. Et ce n'est pas tous les jours qu'on en a l'occasion. Nous autres, auteurs, avons des métiers assez solitaires en dehors des festivals et de ces moments-là.


Bref !


On y va.
Vous êtes prêts ?
Moi, non :D. Mais ça va, j'aime les surprises. Et l'impro.


Je suis donc David Bry, 48 ans au moment où j'écris ces quelques lignes, seul, dans mon bureau, l'air (évidemment :) ) inspiré.
J’invente des histoires depuis que je suis tout petit : première nouvelle à 9 ans, premier roman à 12 ans. On pourrait croire au génie, genre le Mozart de l'imaginaire. Ben non, pas du tout. J'ai galéré, longtemps, j'ai écrit des textes pas forcément excellents, mais il fallait que j'en passe par là pour essayer de faire mieux, techniquement parlant entre autres. Je crois que c'est en partie ça qui me pousse, d'ailleurs : essayer de faire mieux à chaque fois. À mon sens, écrire est un chemin. Chaque roman est une pierre, une étape, un endroit où on se pose pour mieux repartir. Je trouve ça fascinant, même si reprendre la route ça veut dire aussi abandonner une histoire qu'on a terminée, ce qui noue à chaque fois les tripes. Vraiment.


Si je lis de tout (ou presque), je n'écris que de l'imaginaire. C'est le genre qui me va le mieux. Faire appel aux monstres, à la magie, au merveilleux, c'est comme ça que je sais raconter et, j'espère, toucher les lecteurs. Il y a dans l'imaginaire quelque chose de très intime, que je trouve d'une grande beauté. On touche aux peurs, aux espoirs, à l'enfance, aux mythes fondateurs. Tout cela est très enfoui en nous, et pour autant nous anime. Enfin, c'est ce que je crois :).


Pour ceux qui m'ont déjà lu, vous savez déjà sans doute que j'aime les histoires tristes. Genre, très tristes. Je suis fasciné par le tragique, par le destin, par les sacrifices et la perte (mais moi, je vous assure, je vais très bien ;) ). Il y a quelque chose que je trouve profondément humain dans tout ça. Que passe l'hiver, 2087 ou Le Chant des géants sont dans cette veine, ce tragique. La Princesse au visage de nuit s'y apparente, même s'il y a plus de lumière dans ce roman que dans les autres. Le Garçon et la ville qui ne souriait plus est une exception. Je venais d'être papa, je ne voulais pas ni ne pouvais pas écrire d'histoire triste à ce moment-là. Que mes lecteurs me pardonnent ! :D
Pour autant, j'aime beaucoup rire aussi (puisque je vous le dis, que je vais bien ! :) ). Les Contes désenchantés forment un petit recueil à l'humour souvent noir que j'ai adoré écrire, et je ne désespère pas de continuer parfois dans cette veine.
Enfin, j'écris aussi de la jeunesse depuis peu, grâce aux éditions Nathan. Les Héritiers de Brisaine est une série que j'adore : quand je l'écris, j'ai l'impression d'avoir 10 ans et de vivre mille aventures avec mes meilleurs amis et une épée en bois.


Voilà. Après ces quelques mots fort académiques, je vous propose un jeu, d'accord ? J'adore jouer :). Et puis je n'aime pas trop parler tout seul ;). On va donc jouer au portrait chinois, sur toute la semaine. Vous me posez une question (Si tu étais...) dans les commentaires, et je réponds. Et j'ai le droit moi aussi de vous en poser une.
D'accord ?
Allez.
Zou.
C'est parti.
:)

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Fantasy à la carte


Bonjour David, moi aussi j'adore vivre entourée de livres, rien que pour le plaisir des yeux d'admirer mes bibliothèques bien remplies.


D'ailleurs, quand tu n'aimes pas un livre, est-ce que tu vas au bout ou est-ce que tu passes à un autre ?


David

Bonjour Fantasy à la carte !

Je passe à un autre. Sans hésiter. Avant, je ne m'imaginais pas ne pas terminer un livre. Mais il y a tellement à lire ! Alors quand je n'accroche pas, j'essaie encore un peu, j'avance pour voir si vraiment ça ne le fait pas, et je lâche si rien ne se passe. J'ai eu le cas sur les deux derniers romans que j'ai commencés, d'ailleurs. Kra de John Crowley, dont j'attendais beaucoup (et dont j'avais entendu énormément de bien), et Les naufragés de Velloa de Romain Benassaya, alors que j'ai adoré Pyramide du même auteur. Rien n'y a fait, je n'ai pas accroché ni à l'un, ni à l'autre, pour des raisons très différentes d'ailleurs. Du coup j'ai laissé tomber, et suis passé à La plus secrète mémoire des hommes, de Mohamed Mbougar Sarr. Changement radical ! Mais ça marche. J'avais très peur d'être déçu une troisième fois (j'ai eu une fois une panne de lecture, j'ai détesté), mais ce n'est pas le cas, heureusement !

Et toi ? Tu abandonnes les livres que tu n'aimes pas, ou tu te forces à les terminer ?


Regina Falange


Ah c'est une nouvelle collection. Je ne savais pas, merci. Et effectivement tu es bien entouré. J'aime beaucoup Aurelie Wellenstein. Quel roman d'elle tu as préféré ? En parlant d'autres auteurs, as-tu déjà eu envie d'écrire à 4 mains ? Et pour en revenir à pocket, en tant que lecteur tu préfères les romans en grand format, en poche, relié avec couverture dure? Et en tant qu'auteurs ?


David

Je n'en ai lu que deux d'Aurélie pour l'instant : Le Roi des fauves et Les Loups chantants. J'ai beaucoup aimé les deux, mais le premier m'a vraiment embarqué. Le prochain que je lirai sera sans doute Yardam, ou Mers mortes.

Ecrire à 4 mains, bof, bof, j'avoue que ce n'est pas le truc qui m'attire le plus pour l'instant. J'aime maîtriser mes mondes, mes personnages, mon histoire... même si, a contrario, travailler avec la contrainte de ne pas tout maîtriser pourrait être intéressant :D. On me l'a déjà proposé, sans doute que j'essaierai un jour, ne serait-ce que pour l'exercice. Je suis toujours curieux !

En tant que lecteur, ma préférence va plutôt aux poches : pratiques à trimbaler, pratiques à lire, si on les abime cela n'est pas très grave. En tant qu'auteur, j'avoue que je suis très heureux (et très fier !) de livres comme Le Chant des géants, avec tout le travail réalisé sur la couverture, les graphismes à l'intérieur du roman, la couverture en dur... et le signet. C'est vraiment le détail qui tue, le signet, d'autant que je passe mon temps à perdre mes marque-pages :).



Dup :

Bonjour David,

Lorsque je suis dans un salon ou un festival, j'ai l'impression d'être dans une bulle temporelle rien qu'à moi. C'est un moment que je n'ai absolument pas envie de partager avec mes proches. C'est égoïste ? Peut-être. Ceci dit mes proches ne comprennent absolument pas mon engouement alors... Mais malgré tout cela créé des dissensions, des tensions dirons-nous.

Qu'en est-il pour toi qui les enchaîne (la rançon de la gloire) ? Ta Davide ? Et tes mini-David le vivent-ils bien ?

David :

Salut Dup !

Je ne pense pas que ce que tu dis soit égoïste. On n'est pas obligés d'aimer les mêmes choses, même quand on est proches. Et ce n'est pas parce qu'on est proche de quelqu'un que, sous prétexte qu'on n'a pas les mêmes goûts, on devrait effacer les différences. Ca serait horrible d'ailleurs ! Aimer d'autres choses tout en prenant l'autre en compte, oui. Se dissoudre, non. Les gens nous choisissent pour ce qu'on est, alors il faut évoluer, oui, grandir, apprendre... mais aussi rester soi-même... et aimer les littératures de l'imaginaire !! :D

Pour autant, j'avoue que de mon côté, avec deux enfants encore jeunes, c'est compliqué d'être absent 3 week-ends sur 4, voire 4 sur 4 certains mois (pas tous, heureusement).
Je suis à chaque fois vraiment content de partir en salon. J'aime ça, j'aime discuter avec les gens qui passent, retrouver les potes, vivre le temps d'un jour ou d'un week-end dans un monde qui ne tourne qu'autour des histoires. Mais sur ce temps, je ne m'occupe pas de mes enfants.
Heureusement, j'ai un mari merveilleux (faut pas le lui dire). On essaie de venir à quatre de temps en temps, lorsque les salons s'y prêtent. Montrer à mes enfants mon métier, mais aussi (et surtout) cet imaginaire, tous ces mondes qu'on invente, tous, je trouve ça extraordinaire. Et puis il y a les cosplays, les jeux, les conférences. Ca ouvre les yeux, les oreilles, le coeur aussi, je crois. Alors je suis content qu'ils voient à quoi cela ressemble, et qu'ils grandissent un peu aussi là-dedans.
Je suis vigilant à ce que cela reste équilibré pour tout le monde. Pour l'instant, ça l'est, même si nous faisons tous des efforts.



Fantasy à la carte :

Bonjour David,

Pour te répondre, tout dépend dans quel cadre je lis ce livre. Je m'explique, si c'est un SP, je le lis jusqu'au bout par respect et le chronique, d'ailleurs toujours avec bienveillance car les avis sur les bouquins restent des avis subjectifs, en revanche si c'est une lecture personnelle, il peut m'arriver de laisser tomber avant la fin.

En pensant au Chant des Géants qui m'a l'air juste magnifique, quel est le plus beau livre de ta bibliothèque ?

David :

Bonjour Fantasy à la carte !

Je ne suis pas hyper sensible à l'esthétique des romans que je lis. J'ai quelques beaux livres, un seigneur des anneaux, une encyclopédie de la religion, un roman sur la geste arthurienne au papier incroyable, entre autres, mais je ne les sors pas. Trop peur de les abîmer. Et puis je crois aussi (surtout) que je ne suis pas très visuel. La peinture me touche rarement, le cinéma moyen. J'ai besoin de "voir" et surtout d'imaginer par moi-même. C'est le texte qui m'intéresse. Le contenant, bah, voilà. Je n'en suis pas très fier, mais je passe un peu à côté.

Cela ne vaut pas pour *mes* romans par contre :D. Je suis très vigilant à ce qu'ils soient beaux. Pas pour moi, mais pour les lecteurs. Je veux qu'ils soient le plus esthétiques possible. J'ai un côté un peu perfectionniste, peut-être. Pour revenir au Chant des géants dont tu parles, je suis vraiment, vraiment heureux du résultat. Je n'y suis pour pas grand chose, c'est mon éditeur qui s'est occupé de tout avec le directeur artistique de la maison. Mais j'ai été soufflé - et très fier - de l'objet-livre. Ma partie du travail s'est résumée à très peu : me pâmer face à la couverture, et les séparateurs de paragraphe que j'ai imaginés. Tu vois, ce n'est pas grand chose :).


 Fantasy à la carte :

Bonjour David, je viens d'acheter Le Chant des Géants. Je te confirme, il est très beau. Je le glisse dans ma PAL. Je le lis dès que je peux. Bientôt, j'espère !

Comme tu écris des romans pour la jeunesse, fais-tu des interventions dans les écoles ? Et si oui, comment cela se passe ? Est-ce une demande de directeurs et/ou professeur des écoles qui te sollicitent ou tu proposes toi-même des interventions ?

David :

Bonjour Fantasy à la carte !

Super ! J'espère que tu aimeras Le Chant des géants :). Et très heureux que tu le trouves beau !

J'interviens régulièrement dans les écoles et collèges, oui. Je le faisais déjà avant que sortent Les Héritiers de Brisaine, mais c'est vrai que ça s'est accéléré ces derniers mois.
J'interviens toujours à la demande des écoles ou des collèges, soit dans le cadre de prix littéraires, soit contacté directement par les professeurs ou les professeurs documentalistes. En général, les élèves ont énormément de questions, et je passe 1h ou 2h à y répondre. Parfois, on fait ensemble un petit atelier d'écriture, lorsqu'on en a le temps. Mais le plus souvent, on discute !
Les questions qui reviennent le plus souvent sont "Combien de temps ça prend d'écrire un livre", "Est-ce que c'est vous qui faites les dessins", "Comment vous faites pour trouver les idées" :). J'adore. Bon, de toute manière, j'adore discuter de littérature, mais c'est vrai qu'avec les enfants, c'est extra, ils s'émerveillent d'un rien... comme moi :D.
Je repars souvent avec quelques cadeaux, des dessins, des épées en papier, ce genre de choses. Je suis comblé ! Et, une fois, j'ai même eu droit à un parcours dans le village des Héritiers de Brisaine reconstitué dans une salle, avec des chevaliers, des bandits, et des questions posées à chaque étape, c'était absolument extra !
Ces interventions, c'est l'occasion de montrer aux enfants le métier d'écrivain, de les motiver si possible à la lecture. Et je leur raconte à chaque fois, aussi, que lorsque j'avais leur âge je rêvais devenir écrivain... et que je le suis devenu. Alors, qu'ils aient envie de devenir écrivain eux aussi, ou astronautes ou médecins ou détective ou tout ce qu'ils veulent, je leur dis qu'il ne faut jamais lâcher leurs rêves.
Bref, j'adore ces moments, vraiment.
Comme quoi, le métier d'écrivain n'est *vraiment pas* si solitaire que ça :). Et c'est tant mieux !



Alex Ferder :

coucou David,

je sais pas si on peut encore poster des questions, mais je tente, sur un malentendu on ne sais jamais - la semaine dernière était un peu compliquée au niveau du temps.

Ah oui les séparateurs de paragraphes (merci j'ai appris un nouveau mot) punaise j'avais même pas vu qu'ils étaient différents (je lis le soir, yeux fatigués et vieux) je vais être un peu plus attentive ! J'en suis à 40% et arf je trépigne de connaître la suite ! Je suis super frustrée, je dis à Bran de faire des trucs, mais tu crois qu'il m'écouterait ? Un coup des géants, ça c'est sûr !

En ce qui concerne le français, j'ai eu la même réflexion et j'écrirai au présent à l'avenir. Pour épargner mes pauvres BL et ma correctrice :) et pour écrire c'est vrai que c'est plus facile. en plus la différence entre l'imparfait et le passé simple, même à l'oreille j'arrive pas.

La marche comme moyen de transport, haaaannn, nan pffff (je déteste marcher, on l'aura compris). Je pensais à un truc plus funky, une catapulte, l'homme canon, une montgolfière. Les deux jambes c'est tellement commun ! à moins que tu marches sur tes mains ? alors là tu serais mon maître
Me vient une autre question du coup. Tu réfléchis mieux en musique ? comme c'est le même chemin, c'est aussi la même musique ? Genre à ce brin d'herbe là, je dois être à la troisième chanson de ma playlist ? Perso, si je mets de la musique (je roule deux heures pour aller bosser, et souvent je réfléchis à mes bouquins) je chante (mal) et donc impossible de réfléchir (c'est déjà compliqué en temps normal).

En ce qui concerne ta question, pourquoi écrire, la réponse est un peu amère. Pour vivre la vie que je n'aurai jamais - bon forcement vu que j'écris de l'UF les chances sont minimes. En fait c'est plus pour inventer des histoires qui me ressemblent (ah merde hahaha) et que je voudrais lire. C'est aussi un moyen de sortir ce qu'il y a en moi, d'inventer des persos qui ressemblent à des personnes que je déteste dans la vie et les torturer sans fin (non c'est pas vrai, même si parfois je m'inspire de certains traits de caractère).
Ecrire c'est assez naturel, j'ai toujours aimé ça, je dis pas que j'écris bien mais en tout cas ça me rend heureuse, c'est déjà pas mal.


Bon, tu es prêt pour les Imaginales ??

David :

Salut Alex !

Faut toujours tenter ! Et tu vois, là, il y avait moins de questions, je me préparais pour ma sieste au fond du cachot quand PAF ! : "EH DAVID ON NE FAIBLIT PAS, Y A ENCORE DES QUESTIONS".
Oui, tu l'as compris, c'était Dup et Phooka.
J'ai sourit, et me suis préparé à te répondre.
Syndrome de Stockholm.
On finit par aimer ça.

Bref !
Ah, la marche, et la musique :). Alors déjà, bon, tu vas être déçue, je suis très banal comme garçon et ne marche que sur les pieds. J'ai besoin de réfléchir, alors je ne fais vraiment travailler qu'une partie de mon corps à la fois : le cerveau :D. Je laisse mes jambes me porter presque toutes seules. Sur les mains, je finirais avec des bosses en plus et quelques dents en moins.
Sur la musique, je mets toujours la même, ou presque. Il faut que ce soit des morceaux que je connais déjà, sinon en effet j'ai tendance à écouter cette nouvelle musique plutôt que de me laisser porter. Alors évidemment ma playlist évolue, mais peu à peu. J'ai besoin d'être en terrain connu pour que les idées arrivent.

J'aime beaucoup ce que tu dis sur ton écriture. "Ecrire, ça te rend heureuse". C'est peut-être l'une des plus belles raisons d'écrire, et je pense qu'elle est très vraie. J'essaie de réfléchir tout en te répondant, mais je sais que, me concernant, elle m'aide aussi à ça. Ce qui est étrange, c'est qu'avec les autres auteurs, on n'en parle pas tant que ça, je trouve, de cette question-là. Je vais essayer de la poser, tiens...

Est-ce que je suis prêt pour les Imaginales ? Oui :). Je suis reposé (ça ne va pas durer ! :D), enthousiaste (comme souvent), très heureux à l'idée de voir / revoir les lecteurs, les potes, l'équipe des Imaginales. Je suis très heureux aussi pour le Prix Imaginales des Lycéens (mon 1er prix littéraire !). Je sais que ça va être un chouette moment, comme d'habitude. Et que je vais en ressortir heureux, mais épuisé :).

Je crois savoir que tu y seras aussi. Alors question à mon tour : qu'est-ce qui te plait le plus dans les festivals ? Et le moins ?


Danilomzb :

Bonjour David,

Merci pour tes réponses, quant à moi évidemment je préfère les méchants d'abord parce que tout le monde les déteste alors je me dis qu'ils sont bien seuls et ensuite parce que je trouve qu'il faut à l'auteur une attention particulière pour écrire des méchants et du coup cela les rend plus intrigants.

Je voulais avant tout te remercier pour cet échange particulièrement enrichissant, et rebondir sur la dernière question d'Alex : Tu es prêt pour les Imaginales ?

Je garde mes autres questions pour la bas, mais une petite dernière : si tu étais un méchant de dessin animé lequel serais-tu ?

Danielle


David :

Bonjour Danielle


C'est très joli ce que tu dis sur les méchants, sur le fait que tout le monde les déteste. Je crois aussi (et c'est tout à fait en lien) que ce sont des personnages qui souffrent. En cela, ils peuvent être très touchants malgré tout, quand on voit leurs failles, leurs blessures. Je crois qu'on n'est jamais méchant par nature. C'est en cela que ces personnages sont souvent très intéressants, en plus d'être complexes.


Oui, je suis prêt pour les Imas ! J'ai répondu à Alex, je complète alors ici :). Parce que, certes, je fais le malin en disant que je suis prêt, mais il me reste quelques trucs à finaliser. Comme... mon discours de remise de prix (AAAAaaah !), ma valise (HEUUUuuuuu... je vais ENCORE oublier des trucs), la préparation de mes tables rondes (Ouch !), tout ce que je dois imprimer et que je n'ai pas encore préparé (ma feuille de route, mon billet de train, ...), ce genre de "petits" détails :D. Si, si, je t'assure, ce ne sont que des détails... :D. Et puis, je suis large ! Je pars dans... ah ? 30 heures ? Facile !

Mais au fond, oui, je suis prêt et évidemment très heureux de venir à cette nouvelle édition. Les Imaginales sont un moment important de l'année.

Tu y seras, toi aussi ?
Si oui, quel est le moment que tu préfères aux Imas ?
 

La suite ICI (bientôt 😁)

7 commentaires:

Fantasy à la carte a dit…

Bonjour David,

Pour te répondre, tout dépend dans quel cadre je lis ce livre. Je m'explique, si c'est un SP, je le lis jusqu'au bout par respect et le chronique, d'ailleurs toujours avec bienveillance car les avis sur les bouquins restent des avis subjectifs, en revanche si c'est une lecture personnelle, il peut m'arriver de laisser tomber avant la fin.

En pensant au Chant des Géants qui m'a l'air juste magnifique, quel est le plus beau livre de ta bibliothèque ?

Fantasy à la carte a dit…

Bonjour David, je viens d'acheter Le Chant des Géants. Je te confirme, il est très beau. Je le glisse dans ma PAL. Je le lis dès que je peux. Bientôt, j'espère !

Comme tu écris des romans pour la jeunesse, fais-tu des interventions dans les écoles ? Et si oui, comment cela se passe ? Est-ce une demande de directeurs et/ou professeur des écoles qui te sollicitent ou tu proposes toi-même des interventions ?

Danilomzb a dit…

Bonjour David,

Merci pour tes réponses, quant à moi évidemment je préfère les méchants d'abord parce que tout le monde les déteste alors je me dis qu'ils sont bien seuls et ensuite parce que je trouve qu'il faut à l'auteur une attention particulière pour écrire des méchants et du coup cela les rend plus intrigants.

Je voulais avant tout te remercier pour cet échange particulièrement enrichissant, et rebondir sur la dernière question d'Alex : Tu es prêt pour les Imaginales ?

Je garde mes autres questions pour la bas, mais une petite dernière : si tu étais un méchant de dessin animé lequel serais-tu ?

Danielle

Fantasy à la carte a dit…

Bonjour David, c'est très sympa ce qu'on peut faire avec les enfants autour de la littérature, c'est très important. Ce sont de beaux moments de partage effectivement.

Sinon, en festival ou salon, as-tu déjà fait des rencontres étonnantes ? Quel est ton pire et ton meilleur souvenir ?

Regina Falange a dit…

Bonjour David. Vendredi j'ai terminé La princesse au visage de nuit et par moments j'ai flippé quand même. Le lendemain j'étais à cultura et j'ai rencontré Ariel Holzl, je lui ai pris son dernier roman, la princesse sans visage et on s'est fait la réflexion que les titres se ressemblaient. Comment choisi-tu le titre de tes romans ? Tu les connais depuis le début ou ils viennent plus tard ou même en fin d'écriture ? Est-ce qu'il arrive que l'éditeur propose des titres aussi ? D'après toi qu'elle est l'importance d'un titre ?

Fantasy à la carte a dit…

Bonjour David, est-ce l'écriture de certains de tes livres a été plus difficile que d'autres ?

Alex Ferder a dit…

coucou David,

J'en profite encore un peu pour te harceler une dernière fois.

Merci pour toutes tes réponses. Je comprends maintenant que la musique que tu as est juste là en bruit de fond. Je ne suis pas si déçue que ça pour ta façon de marcher - tellement plus naturelle pour les humains.

Dommage que nous nous soyons ratés aux Imas, ce sera pour l'année prochaine ! En ce qui concerne ta question sur ce que j'aime dans les festivals, facile de répondre. Je n'ai fait que 2 festivals (les Imas). J'adore, mais j'adore quand les gens avec qui je discute sur les réseaux sociaux viennent me faire un petit coucou. Ces échanges sont des vraies bulles de bonheur, de l'énergie en barre pour continuer plus fort. En fait, je voudrais vivre en permanence dans un festival :)
Ce que je déteste, et c'est peut-être paradoxal, c'est vendre. Pitcher mon bouquin est mon enfer personnel, je suis d'ailleurs nulle dans l'exercice. Trop répétitif pour moi. Il faudrait que j'arrive à le présenter sur le ton de l'humour, mais en fait j'ai honte, l'exercice me gave (pardon pour mon honnêteté) .
Pour finir sur une note positive, j'ai adoré rencontrer d'autres auteurs. Bien sûr, celles de ma maison d'édition (qui est juste géniale, tout autant que les auteur(e)s) mais aussi les autres auteurs. J'ai l'impression d'appartenir à la même famille, qu'on vit les mêmes incertitudes et les mêmes joies.

Ca a été une immense joie de converser avec toi tout autant que de te lire et encore félicitations pour le prix des Lycéens !

Alex