lundi 7 janvier 2013

LA FILLE AU TATOUAGE de Kristina Ohlsson




Editions Michel Lafon
396 pages
19,95 euros


Résumé :

La nuit de la Saint-Jean, une jeune fille est agressée et violée. Malgré ses cris, personne n’est venu à son secours… Quinze ans plus tard, un pasteur et sa femme sont retrouvés morts : les Alhbin se seraient suicidés en apprenant le décès par overdose de leur fille aînée. L’affaire est confiée à l’équipe de Fredrika Bergman. Épuisée par sa grossesse mais déterminée à découvrir la vérité, celle-ci ne tarde pas à mettre au jour un sordide réseau de trafic humain exploitant la détresse des réfugiés clandestins. À l’autre bout du monde, Johanna, la fille cadette du couple Alhbin, travaille en Thaïlande sur un dossier sensible. Si sensible que quelqu’un cherche manifestement à mettre un terme définitif à ses recherches : son téléphone ne marche plus, son billet d’avion est annulé, et on glisse de la drogue dans sa valise… Alors que le piège menace de se refermer, les enquêtes de Fredrika et de Johanna semblent peu à peu converger vers une révélation terrible et stupéfiante.


L'avis de Dup :


Avec Les enfants de cendre j'avais découvert la première enquête de Fredrika Bergman. Et même si je me souviens d'un sentiment de froideur, le souvenir d'une intrigue costaud était bien présent. Et c'est ce souvenir qui m'a fait replonger derrière Kristina Ohlsson, postuler pour ce partenariat, et je n'ai pas été déçue, loin de là. Je remercie donc Livraddict et l'éditeur Michel Lafon qui m'ont fait confiance.

L'enquête dans laquelle l'auteur plonge ses personnages est tordue à souhait. L'image de la grosse pelote de laine emmêlée s'impose vraiment à moi. Car sans cesse on voit notre équipe de la PJfoncer sur une piste, la suivre et aboutir à une impasse. A chaque fois il leur faut repartir à zéro, revoir le raisonnement, suivre une autre intuition. Puis ça se corse avec une nouvelle donne, l'enquête s'éparpille et à l'image des inspecteurs le lecteur est happé par ces histoires. Quel rapport peut-il bien y avoir entre ce couple de pasteurs assassinés et ces immigrés clandestins venant tous de Bagdad en Irak. Et une des filles du couple, mais on ne sait pas laquelle, s'englue dans les tracasseries administratives à Bangkok.

Pourtant le prologue est là pour orienter notre façon de penser, mais je n'y ai vu qu'une énième fausse piste et je me suis faite rouler dans la farine... et j'aime toujours autant ça !

Puis, est-ce le réchauffement climatique, j'ai noté un net dégel chez notre auteur suédoise. Les personnages sont plus fouillés, plus humains. L'histoire personnelle de chacun est abordée et nous les rend plus proches. Surtout Fredrika et son supérieur hiérarchique, Alex. Les personnages secondaires s'étoffent également, même si certains restent encore très caricaturaux comme Peder, le flic macho par excellence. Donc une nette progression dans ce domaine qui m'avait nettement refroidie dans le tome précédent. 

La qualité de l'intrigue menée par l'auteur et de sa résolution me plait vraiment. De plus j'ai envie de connaître la suite de l'histoire personnelle de Fredrika. Mon côté joueur me fait dire que cette progression va sans doute se poursuivre et que bientôt je vais pouvoir inscrire Kristina Ohlsson dans ma longue liste des auteurs de polars à personnages récurrents que j'apprécie, aux côtés de Michaël Connelly, Dennis Lehanne, Franck Thillez, Fred Vargas, etc ... J'attends donc avec impatience la suite des écrits de cette auteur pour confirmer ou infirmer mon impression.



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