L'avis express de Dup sur A forgery of roses de Jessica S. Olson
L'AVIS DE DUP
Myra a un don qu'elle tient bien secret car il ne fait pas bon être une prodige en ce moment. Le gouverneur Harris ne les porte pas dans son coeur, mais en plus beaucoup de prodiges ont disparu purement et simplement, comme la mère de Myra. Ce don est quand même singulier : en réalisant un portrait, elle est capable de modifier le corps du modèle !!!
C'est uniquement parce qu'elle est aux abois qu'elle accepte la proposition de la femme du gouverneur : ramener à la vie son fils qui vient de décéder contre une grosse somme d'argent. De toute façon, cette harpie lui a bien fait comprendre que si elle refusait, elle serait dénoncée et emprisonnée...
Jessica Olson nous plonge très vite dans une ambiance sombre et assez glauque je dois dire, avec la proximité permanente du cadavre du jeune Wilburt et les descriptions très visuelles de l'immense et sombre manoir de la famille Harris, plus particulièrement la cave où Myra a été installée. Pour que la magie de celle-ci fonctionne, il faut qu'elle sache dans quelles conditions exactes a eu lieu cette mort, or plus elle creuse et plus le mystère s'épaissit. Myra pourra compter sur l'aide d'August, l'autre fils de la famille, timide et très effacé.
J'ai adoré cette magie mise en place par l'autrice, originale et très bien détaillée. Je me suis délectée des termes techniques comme les différents pigments, leur préparation, la mise en place du sujet, les champs profonds et les premiers plans, les zones d'ombre et de lumière, etc...
L'action est très présente, les mystères tournant autour de cette famille Harris s'épaississent, le tout sur fond de campagne électorale pour la réélection du gouverneur. Les coups de théâtre sont très nombreux et les rebondissements qui en découlent se succèdent vraiment très, trop vite et m'ont donné une sensation de too much.
Cette ambiance sombre, un brin gothique, est éclairée par la relation lumineuse que partage Myra avec sa petite soeur. Ce lien fraternel est très fort et se renforce au fil des pages et de la progression de la maladie de Lucy. Mon bémol sur cette lecture viendra justement du personnage de Lucy, 11 ans, que Jessica Olson décrit comme une véritable encyclopédie sur pied. L'anatomie humaine et animale n'a aucun secret pour elle, mais aussi son fonctionnement également... mouais.
Un système de magie original, un mystère bien poisseux autour de nombreux meurtres et un soupçon de romance font que cette lecture reste plaisante et très prenante. L'effet page turner est bien réel et entraîne très vite le lecteur au bout de ces presque 500 pages. Ce roman se suffit à lui-même et pourrait être considéré comme un one-shot, cependant la fin est suffisamment ouverte pour imaginer une suite des aventures de Myra.
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