lundi 15 janvier 2024

LE CYCLE DES DÉMONS Tome 1 de Peter V. Brett [audio]

 

1 # L'HOMME-RUNE


L'Homme-rune
Le Cycle des démons 1

Lu par : Nicolas Justamon
Durée : 20 h et 23 min



L'avis express de Dup sur L'homme-rune de Peter V. Brett

Un premier tome lent et sombre, mais tellement passionnant !

L'AVIS DE DUP


Voilà typiquement une saga sur laquelle je ne me serai jamais penchée si je n'avais pas eu mon handicap de lecture. Parce que 5 tomes quand il y a sans cesse des nouveautés qui sortent, qui attirent, qu'on ne veut pas louper, pas rater le train, toussa toussa... Je n'irai pas jusqu'à dire merci au vitré de mon œil droit de s'être gorgé de sang, mais tout de même, je tiens là un bon gros coup de cœur !

Il est des univers où avoir peur du noir est plus que conseillé. Dans celui créé par Peter V. Brett, dès la tombée de la nuit, surgissent du sol, du cœur disent les hommes, des démons. Il y en a de toutes sortes selon l'environnement dans lequel on se trouve. Des démons du feu, de bois, de pierre, de sable, etc. Tous plus effrayants, imposants, puissants et caparaçonnés. Tous affamés de chair fraîche humaine ou animale. Et ils disparaissent avant les première lueur de l'aube car le soleil les consume.

Pour lutter contre ces chtoniens, les hommes se terrent dans leurs maisons, ou derrière les murailles des villes sur lesquelles sont peintes, gravées, sculptées des runes issues d'une science magique délivrée par le Libérateur 300 ans plus tôt lors de la guerre des démons. Seuls des Messagers sillonnent les routes, souvent accompagnés d'un Jongleur, dormant en pleine nature et affrontant la nuit derrière un cercle portatif de runes. Ils assurent ainsi le commerce de première nécessité et le lien entre les villes et les hameaux.

Nous allons suivre le point de vue de trois personnages principaux dont les chapitres alternent, procédé classique et ô combien efficace, en tout cas sur moi, qui force toujours à se dire "allez, encore un petit chapitre". Arlen, Leesha et Rojer. Procédé nécessaire car l'auteur remontera à leur enfance voire la petite enfance pour Rojer. Tous trois sont issus d'un hameau différent, situé à plusieurs jours de marche de la ville la plus proche.

Arlen va suivre la voie des Messagers, poussé par la volonté d'affronter les chtoniens. Leesha celle de Cueilleuse d'herbes pour soigner et sauver les habitants de son village. Quant à Rojer, orphelin recueilli par un Jongleur, sa voie est elle aussi toute tracée. Et même si on se doute que leur chemin est destiné à se croiser, cette jonction ne se fera qu'à la toute fin de cet opus. Tous trois sont terriblement attachants, avec une psychologie nécessairement bien soignée aux vus des traumatismes qu'ils ont subi durant l'enfance.

L'homme-rune est un premier tome sombre dans un univers qui l'est encore plus, souvent terrifiant, toujours passionnant, que j'ai dévoré avidement. Ce n'est d'ailleurs qu'en arrivant à la fin de ce tome que je me suis rendue compte que je l'avais déjà lu il y a bien longtemps ! Un souvenir ténu, diffus d'un homme solitaire et tatoué... 

J'ai retrouvé mon terrible Nicolas Justamon qui m'avait déjà narré Haut-Royaume de Pierre Pevel avec un léger frisson d'effroi, mais ouf, Peter V. Brett ne prête pas la parole aux démons ! Justamon est un excellent narrateur, même si parfois il en fait un peu trop, ayant parfois des envolées lyriques ou marquant des pauses avec emphase comme au théâtre. Mais on reconnaît chaque personnage, et il sait très bien nous transmettre la peur qui filtre à chaque page du récit.

L'évolution des personnages réserve beaucoup de surprises, l'espoir qui naît au sortir de ce premier tome me propulse tout droit vers la suite de ce classique de la fantasy que je suis ravie d'explorer à mon tour.



Peter V. Brett sur Bookenstock:

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