The Curse of Saints
#1
Éditions CALIX
544 pages
25.90
☇ L'avis éclair de Phooka sur The Curse of Saints ☇
Un premier tome plutôt réussi avec des personnages attachants, servi par une édition collector somptueuse.
L'AVIS DE PHOOKA:
Pour le contenu:
Pour cette version collector somptueuse :
Voici le premier bébé de la maison d'édition Calix, un label dédié à la fantasy, né de l'alliance entre Pygmalion et J'ai Lu. Inutile de dire que c'est en tout premier lieu la couverture de cette splendide version collector qui a attiré mon attention. Ensuite seulement je me suis penchée sur la quatrième de couverture qui a fini de me convaincre. Et bien m'en a pris ...
Aya fait partie de la Tria. La Tria étant constituée des trois Dynimara (force d'élite de la Couronne) les plus puissants et les plus dignes de confiance par la reine de Tala. Ils sont ses yeux, ses oreilles et ses gardes du corps. Ce sont à eux que la reine confie toutes les missions les plus secrètes et dangereuses. Dans ce trio, Aya constitue les yeux, elle est l'espionne de la Reine. Ces trois Dynimara ne sont pas des humains ordinaires. Ils ont chacun une graine de pouvoir divin qui leur donne des capacités spéciales. Mais attention, suite à une énorme catastrophe magique qui a eu lieu il y a des centaines d'années, il est interdit d'avoir plusieurs pouvoirs sous peine de mise à mort immédiate. Aya a prêté serment, un serment de sang, par lequel elle s'engage à protéger tout ceux qui se battent avec elle. Y compris Will donc ... Will l'un des trois de la Tria. Son rôle à lui c'est exécuteur. Will est bien sûr, très beau, très sûr de lui et change de lit chaque soir. Will et Aya sont en perpétuelle compétition pour s'attirer les faveurs de la reine, il semblerait même que Will obtienne bien plus que de simples faveurs de la part de la souveraine. Mais voilà porter mutuellement et faire bonne figure.
Un récit on ne peut plus classique, il faut le reconnaître. Classique mais bien ficelé et construit avec des personnages attachants. Pourtant ce n'était pas gagné au début du roman. J'avoue même m'être fait peur. En effet, dans les cinquante premières pages l'autrice créé une avalanche de termes non explicités et le lecteur n'a pas la moindre idée de ce dont elle parle (oui j'ai vu -après coup- qu'il y avait un lexique à la fin). Fort heureusement, habituée de longue date à lire de la fantasy, je ne me suis pas fait de soucis en me convainquant que j'aurais les explications en temps et en heure. En gros c'est ce qui s'est passé pour les termes principaux ... et pour les autres en fait on s'en fiche absolument donc ... Mais néanmoins c'est une grosse faiblesse du roman parce que cela rend la lecture des premiers chapitres un peu pénible et surtout j'ai commencé sérieusement à douter de l'intérêt du roman. Fort heureusement la suite s'est révélée bien plus intéressante. La découverte d'un nouveau royaume et de ses coutumes, les conflits et trahisons multiples, la diplomatie, les mystères qui entourent cette magie si particulière ... les axes explorés sont nombreux. Alors oui j'ai lu de nombreuses mauvaises critiques: roman trop cliché, mal écrit, héroïne féminine empotée alors qu'elle est censée être une combattante etc etc ... En ce qui concerne le mal écrit, je reconnais que c'est le cas du début comme je l'ai dit par avant. Le côté cliché je suis en désaccord. Effectivement il y a une héroïne et un héros, ils ne s'apprécient pas au début mais se dévoilent petit à petit. Le bad boy se révèle être un homme super gentil et attentionné (à sa façon du moins). On a déjà vu ça effectivement, mais ça marche bien. Le monde créé est assez original pour susciter de l'intérêt. La magie (pouvoir divin) n'est pas originale en elle-même, mais le fait que jamais une personne ne peut ou ne doit avoir plus qu'un pouvoir est intrigant (et vous vous doutez bien que le cas va se présenter). On comprend petit à petit tout ce que ça implique. Quant à l'héroïne, elle a de bonnes raisons d'agir tel qu'elle le fait. Bref en résumé, à part un début de roman difficile, le reste se lit avec beaucoup de plaisir.
Ce qui est étonnant aussi c'est la fin. Une fin qui pourrait presque laisser penser à un one-shot si un grand nombre de questions ne restaient pas sans réponses. En gros, disons que la partie romance est "bouclée", reste la partie politique, mystère et aventure ce qui présage d'une suite passionnante. D'ailleurs j'attends le tome 2 avec impatience: The Curse of Sins va paraître en anglais en juin 2024. Pas de date annoncée pour le moment pour la version française.
The Curse of Saints n'est pas un coup de cœur, mais une lecture bien agréable. Par contre la version collector est somptueuse et je suis très fière de l'avoir dans ma bibliothèque. Disons que la beauté du roman compense largement ses quelques faiblesses et l'ensemble mérite très certainement votre attention.
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