Les éditions du Panseur
12.50 euros
122 pages
☇ L'avis éclair de Phooka sur l'homme qui n'aimait plus les chats d'Isabelle Aupy☇
Une délicate friandise littéraire à croquer de toute urgence ...
L'AVIS DE PHOOKA:
S'il était encore nécessaire de mettre en avant le rôle du libraire dans les découvertes littéraires que nous, pauvres lecteurs, pouvons faire, ce livre en serait la preuve ultime. Traînant comme souvent chez O'merveilles, cet antre de la tentation, je suis ressortie avec cette pépite (entre autres) uniquement convaincue par l'enthousiasme de la libraire (merci Delphine!).
Un récit étrange. Un vieil homme habite dans une île, qu'on peut soupçonner bretonne ou normande vu le climat et l'ambiance (et le cidre aussi ...). Cette île, c'est un coin de Paradis. enfin pour ceux qui aiment la tranquillité et qui veulent fuir le monde du continent, ce monde qui va trop vite. Ici, tout se passe au rythme des marées et des averses. Personne ne ferme sa porte à clé, et tout le monde a des chats. Oui, "des chats". Des chats qui se baladent sur l'île, qui n'appartiennent à personne, qui viennent se nourrir chez l'un ou réchauffer le lit d'un autre. Ils n'ont pas de noms, ce sont les chats de l'île. Oui mais voilà, les chats disparaissent et il n'en reste plus un seul sur toute l'île. Le mystère est total, car il est bien connu que les chats n'ont pas pu nager vers le continent. Les habitants de l'île envoient le "maître d'école", un nouvel arrivant pas encore complètement intégré, sur le continent pour enquêter. Celui-ci revient avec une femme et des "agents". Des agents qui notent des choses sur des formulaires, posent toutes sortes de questions. Puis arrivent des cages avec des "chats" dedans. Du moins, si on appelle "chat" un berger allemand ... Toute le monde va recevoir son "chat" et ils vont devoir les promener 3 fois par jour, on leur fournit même la laisse. Et si le vieil homme s'insurge en insinuant que ce ne seraient pas des "chats" mais des "chiens", le reste de la population le regarde comme un fou. Heureusement il reste quelques réfractaires, le gardien du phare, la vieille maîtresse d'école ...
Ce récit est un vrai conte. Une fable qui se lit avec gourmandise, mais qui pose un paquet de questions sur l'humanité, le rôle du progrès et notre vision des choses et du futur. Une fois refermé, le récit nous court dans la tête, impossible de passer outre. Le petit roman est bourré d'émotions, de tendresse et d'humanité. Difficile d'en parler, tant il est ancré en soi. Chacun le ressentira différemment selon sa personnalité. Raison de plus pour que vous essayez de le lire non?
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