lundi 6 janvier 2020

UN(e)SECTE de Maxime Chattam






Éditions Albin Michel
480 pages
22,90 euros





L'avis express de Dup sur Un(e)secte de Maxime Chattam


Un thriller parfait ! Vraiment rien à redire, du grand Chattam !



L'AVIS DE DUP



Un prologue choc, au point de reposer le livre et de se poser la question : est-ce que je veux réellement m'imposer ça ? Et puis les souvenirs de La trilogie du Mal (lue avant l'aventure du blog), et particulièrement de Maléfices, le troisième tome, remontent en force. Et la réponse jaillit : OUI ! Depuis le temps que je l'attends ce frisson chattamesque, je ne vais pas craquer là, sur un prologue !!! De plus la période s'y prête à merveille, c'est l'hiver et ces chères bestioles ont disparu de la circulation.

USA - Côte Ouest - Los Angeles.
Atticus Gore (j'adore, et le nom, et le prénom), inspecteur du LAPD se trouve confronté à une scène de crime impossible. Un squelette habillé, reposant dans une mare de sang frais. Pour le légiste déjà sur place, cela défie l'entendement. Il est formel, il n'a pas été déplacé. Partout autour des tas d'insectes écrasés, piétinés.

USA - Côte Est - New York.
Kat Kordell est détective privée. On vient de lui confier une enquête pour retrouver une jeune femme disparue.

UN(e)SECTE, le titre parfait. D'un côté Atticus et ses insectes, de l'autre Kat et son enquête qui se dirige vers une secte.

L'alternance, le piège parfait. Un excellent page-turner.

L'intrigue, parfaite. Sournoise au possible parce que ces foutues bestioles ne viennent pas tout de suite. On en croise oui, mais elles sont mortes, écrasées, écrabouillées. Juste des tas de chitine. Maxime Chattam nous laisse le temps de nous plonger dans les deux enquêtes respectives, nous familiariser avec ses personnages, les apprécier, les aimer. Et ensuite... elles rentrent en scène. Et là, je vous promets que vous commencez à vous gratter, à soulever les pieds du sol, à guetter le moindre fil qui ne descendrait pas du plafond. 

J'étais arachnophobe, je suis devenue entomophobe. Toutes ces espèces volantes, grouillantes, rampantes constituent une armée tellement supérieure en nombre que nous autres pauvres humains, que qui viendrait à les commander posséderait le pouvoir absolu... Insectes, arachnides (araignées, scorpions...), petits crustacés terrestres tels les cloportes, myriapodes (mille pattes and co). Les chiffres cités donnent le tournis.

Les personnages, parfaits ! J'ai adoré aussi bien Atticus que Kat. Les deux sont extrêmement fouillés, profonds. Avec de belles valeurs, de la niaque jusqu'au bout pour respecter leurs engagements, qui moraux, qui professionnels. Mais aussi profondément humains avec leurs fêlures : Atticus, gay parfaitement assumé mais dont l'enfance, l'adolescence reste une plaie à vif. Kat, célibataire volontairement, mais torturée par son horloge biologique de quadra qui sonne. Tous les deux avec les mêmes trouilles que vous et moi devant cette nouvelle armée. OMG, j'en frissonne encore rien que de vous en parler. Quant au personnage responsable de cette folie, je peux juste vous dire qu'on aimerait bien pouvoir le classer dans le registre des psychopathes, mais ce serait bien trop simple... 

Le thème développé, plus que d'actualité, l'avenir de la planète, et donc de l'espèce humaine. Parfait.

On a hâte de voir les enquêtes respectives se télescoper, qu'Atticus et Kat rassemblent leurs compétences, mais Maxime Chattam va reculer cette fusion, la garder pour la toute fin, explosive. Et donc, la fin... parfaite ! Bien appuyée par quelques infos glissées par l'auteur dans ses remerciements... J'ai retrouvé le grand Chattam de mes premiers amours !




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