L'avis express de Dup sur Neighian tome 2 de Louise Jouveshomme
L'AVIS DE DUP
/!\ Attention, spoil sur le premier tome /!\
Du premier tome j'avais dit "Tout est dense et passionnant dans ce roman." Et bien je peux largement le redire, mais en y ajoutant une puissance deux ou trois ! La densité se fait bien sentir, tellement qu'il vous faut bien garder l'esprit éveillé, l'attention aiguisée à sa lecture. J'ai dû aller relire ma chronique du tome 1 pour resituer exactement les enjeux, puis relire même les derniers chapitres. Mais bon sang, qu'est-ce-que cela valait la peine !!!
L'intrigue déjà trapue se densifie, se ramifie et s'éparpille sur chaque
protagoniste de cette histoire... et ils sont nombreux ! Même si c'est
toujours Hestia le personnage principal et Melion le second, ceux qui
gravitent autour ont également un sacré rôle à jouer. Ebleon, l'ancien
commandant des Neighians, Fream le frère de Melion qui est à l'origine de
tout ce bordel fatras. Le roi Cassam III de Breniam et
Antiope de Carnaïm. Lyre, la mercenaire bras droit de Hestia...
La fin du premier tome nous écroulait sous des révélations successives qui changeaient complètement la donne. D'une part un coup d'état mettant à bas l'Union qui gouvernait tout le continent, érigeant le Nouvel Ordre à la place. À sa tête, en autres, Ebleon et Fream... Sentiments de trahison pour Hestia, d'incompréhension pour Melion. D'autre part, Hestia est reconnue par Antiope comme Hippolyte de Carnaïm, l'héritière disparue... et Hestia joue le jeu.
Tout ne sera qu'intrigues de cours, manipulations politiques, trahisons et
alliances, luttes incessantes pour le pouvoir. L'une pour sa vengeance,
l'autre pour sa compréhension, ils vont avancer ensemble, ou plutôt en
parallèle. Pour finir par s'allier aux meutes de loups qui
crient aboient toujours vengeance, aux autres
Neighians laissés pour compte et embarquer tout Breniam pour marcher vers
Cytari afin d'affronter ce Nouvel Ordre. Louise Jouveshomme joue des
manœuvres militaires comme un vrai Général.
On découvrira également dans ce second tome le pouvoir d'Hestia, ce feu qu'elle a en elle et qu'elle a bien du mal à juguler. Dire qu'elle jure tout le temps par des "dragons" tonitruant alors qu'au final elle en est un de putain de dragon !!! Enfin, c'est ainsi que je la vois hein. Elle n'hésitera plus à s'en servir et parviendra au tour de force de paraître aux yeux de tous comme un Hérault alors qu'avant elle se cachait car on lui aurait jeté des pierres et traitée d’Étrangère. Hestia de Cytari, Hippolyte de Carnaïm, Hérault des Fées Lumineuses, elle endosse toutes ces facettes pour régler ses comptes. Mais...
"Prenez garde. Quoique l'on croie accomplir, quoi que l'on croie changer, il arrive qu'on ne soit rien de plus qu'une pierre dans le jeu de quelqu'un d'autre."
Bref, c'était génial, énorme ! Et cette écriture bon sang, vraiment unique. À la fois crue et recherchée. Je ne pensais pas pouvoir un jour qualifier une écriture de violente, mais c'est le terme le plus approprié. Elle marque, elle imprime, elle impacte par sa force. Elle est si forte qu'on ne peut se permettre d'en laisser échapper une phrase, tout compte. Et en même temps, elle sait séduire. Si j'ai eu du mal au parler de certains personnage au début, Lyre pour ne pas la citer, je me suis vite rendue compte que je traquais ses interventions.
"Quel droit tu tiens toi de me bigler comme s'il t'avait ton mobilier mordue ? Je dois moi rien à un chiard qui pète dans la soie."
J'adore ! Il faut avoir l'esprit bien tordu pour inventer pareil parler 😄 ! Je comprends tout à fait que certains puissent être rebutés, mais moi j'adore ! Allez, un dernier pour la route et je vous laisse. Il est long, mais succulent.
"Ça fait deux jours pleins que tu comates, Altesse ! fulmine Lyre. Il a le médecin de Séculien jeté l'éponge dès la première heure en disant qu'il bitait lui rien et qu'il pouvait lui rien faire parce que toi, tu tenais toi pas la moindre lésion, qu'il a dit !Personne bitait rien. T'es toi morte, Altesse ! T'es toi dragon de morte pendant une poignée de dragon de secondes, t'es toi ci-morte, il s'est ton cœur arrêté, tu respirais toi plus ! Et puis ça a tout repris, mais t'es toi restée dans le coaltar tout du long. "
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