lundi 25 novembre 2019

CE QUE TU AS FAIT DE MOI de Karine Giebel






Éditions Belfond
552 pages
20,90 euros








L'avis express de Dup sur Ce que tu as fait de moi de Karine Giebel


Giebel 1 Dup 0
Vaincue par KO


L'AVIS DE DUP



Je ne sais pas si je vais être capable d'écrire une chronique de ce roman. Je l'ai fini il y a à peine une heure et déjà les mots de Karine Giebel me manquent. Je viens de passer 24 heures hors du monde, complètement happée, absorbée, hypnotisée par ses mots. Je n'arrivais pas à le poser. Heureusement pour moi, cette nuit une scène abjecte m'a fait jeter ce livre au pied de mon lit, éteindre, et j'ai pu ainsi grappiller quelques heures de sommeil. Mais telle une droguée, dès le lendemain matin, il me fallait une nouvelle dose. Le poser en journée, ne serait-ce que pour manger, était une déchirure.

Avez-vous lu la 4ème de couv ? Il faut la lire avant, sinon vous ne comprendrez rien de ce que je vais vous dire. Vous pouvez la trouver également. Voilà, donc c'est l'histoire d'une passion dévastatrice...

Lorsque l'on démarre ce roman, deux inspecteurs des boeufs-carottes débarquent à la DDSP, la Direction Départementale de la Sécurité Publique, où ils ne croisent que stupeur, hébétude, incompréhension. On ne sait rien de ce qui s'est passé, si ce n'est que cela a eu lieu en interne. Chacun va rejoindre une salle d'interrogatoire. Dans la première Richard Ménainville, le commandant des stups, dans la seconde Laëtitia Graminsky, son lieutenant. Chacun va vider son sac, depuis le commencement, leur rencontre : l'arrivée de la jeune Lieutenant dans la brigade des stups.

Le récit de l'auteur va alterner entre l'un puis l'autre. Chacun impactant douloureusement l'inspecteur en charge de recueillir leur rapport, mais encore plus je dois dire, le lecteur. Parce qu'on se rend de suite compte qu'ils disent tous les deux la vérité. Tout corrobore, se recoupe, même si les sentiments diffèrent. Et ces sentiments déballés là, mon dieu qu'ils sont forts, qu'ils sont puissants, c'est une véritable tornade que l'on trouve entre ces lignes. Seulement, voilà, ça se passe entre Ménainville et Graminsky, c'est explosif dès le début, mais quels sont les dégâts collatéraux que cela va provoquer ?  Franchement je crois que je ne peux rien dire d'autre, si ce n'est qu'on va en découvrir un paquet, au fil des pages ! Mon Dieu !!!

L'écriture de Karine Giebel est toujours aussi incisive : sujet-verbe-complément-point. Et chaque phrase frappe à l'extérieur, pénètre à l'intérieur et fait saigner partout son lecteur. Parce que c'est beau, c'est puissant, mais c'est aussi abject, terrifiant. Comme je disais plus haut, Giebel 1, Dup 0, vaincue par KO. Ce roman, Ce que tu as fait de moi, c'est une bombe à fragmentation qui m'a déchiquetée, laminé le coeur et pourtant, oui, vous avez bien vu au-dessus, c'est un coup de coeur. Un gigantesque coup de coeur que j'ai envie là tout de suite, de reprendre, de relire. Parce qu'à l'image de cette passion que nous décrit Karine Giebel se superpose ma passion pour la lire, j'en veux encore, j'en veux plus. Il va me falloir du temps avant de replonger dans un autre livre...




Karine Giebel sur Bookenstock





















3 commentaires:

XL a dit…

meurtres pour rédemption m'a fait cet effet !

Dup a dit…

Meurtres pour rédemption m'a fait chialer, pas celui-ci. Ce qui a de bien avec cette auteure, c'est que ce n'est jamais, jamais le même type d'histoire.
Celui-ci est d'une intensité émotionnel que je n'ai jamais rencontré, parce qu'il n'y a jamais de pause. Le coeur est pris dans un étau depuis le début, non-stop. C'est assez incroyable.

Quand j'ai eu fini MPR, je savais que je le relirai un jour, mais plus tard, quand j'aurai un peu oublié. Avec ce dernier, j'avais une furieuse envie de le reprendre de suite, et c'est ce que j'aurai fait si je n'avais pas eu de SP en attente, c'est sûr !

Anonyme a dit…

Depuis 10 ans que je lis et c la 1ère fois que votre livre (ce que tu as fait de moi) me perturbe autant j ai vécu avec Letitia et je n arrête pas d avoir en tête votre livre merci