samedi 18 avril 2020

SMOKE AND MIRRORS de Estelle Faye




UNE NOUVELLE TIRÉE DE

L'ANTHOLOGIE DU CONFINEMENT



Un recueil réalisé à l'initiative des Imaginales,
grâce aux Éditions Mnémos et la société Premier Chapitre

Pour pouvoir lire ces nouvelles, une seule solution :

Ainsi vous pourrez lire cette nouvelle d'Estelle Faye,
puis vous recevrez chaque jour une autre nouvelle !

Voilà, c'est simple, et c'est cool !



Smoke and mirrors

28 pages affichées sur mon ordi
Temps de lecture : 10 mn ? 15 max !


Bon, bon, bon... je me suis promis de chroniquer chacune de ces nouvelles les nouvelles qui me parleront. Mais l'exercice m'est loin d'être coutumier, et de ce fait peu aisé.

Tout d'abord je me retrouve dès cette première nouvelle confrontée à l'aspect qui me déplaît le plus dans ce format de littérature : la chute abrupte de l'histoire et ce goût d'inachevé qu'il me laisse.

Parce que voilà, la magie de la plume d'Estelle Faye est bien là car elle sait nous happer en quelques lignes. 

On fait la connaissance de Cynthia, une jeune femme du fin fond du Minnesota, venue chercher la gloire à Los Angeles. On partage son quotidien misérable. Nous sommes en 1924, encore l'époque du cinéma muet. Cynthia rêve de devenir une star du grand écran. Et quand on a un rêve, tous les clins d’œil du destin sont pris à la lettre, même ceux d'un automate prédisant l'avenir. Une apparition éthérée lui propose de réaliser son rêve. Mais ici bas, tout à un prix, même la magie.

San Francisco, 1974. Nouveau décor, nouveau personnage. Lune, qui rêve d'une vie de hippie, de cette période baba cool déjà révolue. Elle vient du Michigan et traîne son mal-être, une guitare autour du cou en rêvant d'une vie meilleure ailleurs, loin, dans les îles du Pacifique. Le fil rouge sera l'automate, l'apparition éthérée, le marché et son prix.

New York, 2014. Jude, qui ne vit que pour brûler les planches des scènes de théâtre. Jude qui vit dans la misère et qui refuse l’aumône que pourrait lui faire Kathy, la fille qui partage sa vie, qui elle vit dans l'opulence. Elle court vers l'audition de la dernière chance. L'automate... mais Jude devance l'apparition et créé son marché avec le destin.

À la première lecture j'ai détesté cette fin. Puis j'ai relu cette nouvelle, il fallait que j'en parle, je voulais en parler. Et j'ai compris, il suffit de s'imprégner du titre : smoke and mirrors.

J'ai adoré le lien qu'insère Estelle Faye pour relier ces trois brèves histoires. 
C'est glaçant à souhait.
Une nouvelle bien cynique que je ne regrette pas d'avoir lu !


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