jeudi 25 mars 2021

CONTES DE LA BLANCHE-NUIT de Esteban Perroy

 


Éditions L'Harmattan
130 pages
14,50 euros




L'avis express de Dup sur Contes de la Blanche-Nuit de Esteban Perroy


Un recueil de nouvelles hétéroclites où chacun devrait y trouver son compte.


L'AVIS DE DUP




Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler aujourd'hui d'un recueil de nouvelles. Oui, moi... mais bon, la couv' et le pitch l'accompagnant me vendaient un recueil de nouvelles horrifiques, égrenant les heures du cadran nocturne. Et donc une envie de frissons m'a pris. Alors que je rétablisse la vérité de suite : d'horrifique il n'est point question ! Le lien entre chaque nouvelle serait juste la nuit. Bon, pas toutes hein, Point de fuite n'a aucun rapport avec la nuit.

Toutes ces courtes histoires ont été écrites par l'auteur sur une longue période de plus de dix ans, au gré de ses inspirations, de ses voyages, de ses rencontres. Il s'en explique à la fin de l'ouvrage en situant chacune d'elles et j'avoue que cet éclairage est intéressant et même indispensable.

La nouvelle dont est inspirée la couverture du livre, intitulée Enfer et contre tous raconte juste la fugue de Haykil un vieux squelette du train fantôme de la Foire du Trône. Il s'ennuyait tellement qu'il a décidé de prendre le large une nuit. Traqué par les vigiles et leurs chiens de garde appâtés par le festin ambulant, il escalade les grilles, traverse l'avenue et se réfugie dans un grand bâtiment complètement désert en face. Il se balade de salle vide en salle vide, explorant les lieux jusqu'à ce qu'une sonnerie stridente retentisse, qu'il ait juste  le temps de se plaquer contre le mur du fond de la salle. Commence alors sa nouvelle vie de mannequin de svt. Voilà, au temps pour l'horrifique !

Mais cela ne veut pas dire que je n'ai pas apprécié ma lecture hein ! Seulement à chaque fois je suis décontenancée lorsqu'il s'agit d'écrire une chronique. J'ai beaucoup aimé certaines nouvelles, d'autres beaucoup moins. Car je déteste toujours autant ces récits qui finissent en queue de poisson, comme s'il manquait un chapitre ou un paragraphe après le point final. Et là je pourrai encore citer Point de fuite.

Ce que j'ai vraiment le moins aimé, ce sont ces petites phrases présentes avant chaque début de nouvelles, se voulant je suppose humoristiques :
L'homme et le chat sont-ils félins pour l'autre ?
Une bombe accélère-t-elle les parties cul ?
Mouais... Mais bon, faisons abstraction de ces dernières et parlons un peu de ces nouvelles.

Ce recueil rassemble un mélange hétéroclite de styles, de genres. On démarre par un conte sur une légende de l'île Lesbos avec un personnage féminin qui se prénomme Safik... La légende de Safik. Puis on enchaîne sur un souvenir d'enfance de l'auteur Point de fuite qui gamin avait accès à une piscine municipale dès lors qu'elle était fermée au public. Mais je ne vais pas toutes les égrener ainsi ! On y trouve des poèmes, des chansons, des textes de tous genres.

La nouvelle que j'ai préférée est Demi-portion : thriller touristique. Une course poursuite endiablée dans les rues du centre ville et sur les remparts d'Avignon. Quand on connait la ville, lire cette nouvelle est très plaisant.

J'ai bien aimé également une nouvelle humoristique À la vie, à la mort, assez drôle sur des bataillons successifs de guerriers partant inlassablement en mission et sans cesse portés disparus, jusqu'à ce qu'on comprenne de quoi parle Esteban Perroy ! 

Pour les amateurs d'hémoglobine comme moi Shakarnage est un délice. C'est extra-gore et complètement délire, ça se passe dans les coulisses du zénith de Chambéry au sein du groupe Shaka Ponk.

Voilà, j'y ai donc trouvé du très bon, du moins bon, du détestable. Bref, il y en a pour tous les goûts ! Autant vous faire votre propre opinion je pense. Donc conclusion, cette chronique ne sert à rien du tout ! Groumpfff !


5 commentaires:

Emmanuel a dit…

Mais c'est bien les recueils de nouvelles ! ;)

PatiVore a dit…

Bof... La couverture est réussie pourtant !

Dup a dit…

Pas tous, non...

Dup a dit…

Et elle a fait son job, la preuve !

Emmanuel a dit…

Je voulais dire en général. :)