Fleuve Éditions
Collection Outrefleuve
608 pages
22,90 euros
L'avis express de Dup sur La prophétie de l'arbre de Christophe Misraki
Un roman complexe et ambitieux, tant dans l'univers que dans ses intrigues
et ses personnages.
Un plaisir de lecture qui se mérite.
L'AVIS DE DUP
Christophe Misraki nous propulse dès les premières lignes dans un univers
extrêmement complexe, fait de différents peuples humains et non humains.
La carte en début d'ouvrage est plus que bienvenue pour s'y retrouver (je
n'ose imaginer cette lecture avec le support numérique ). De chapitres en
chapitres, nous découvrons une multitude de personnages et les intrigues
sont nombreuses. Il faut arriver à la moitié du livre à peu près pour que
se dégage la principale des intrigues qui tourne autour du mystère des
Entités. Les indices glanés ça et là permettent alors d'avoir une vision
plus globale et enfin commencer à appréhender la place de chacun. Et
ce n'est qu'aux derniers chapitres que nous comprenons enfin le sens du
titre de ce tome 1.
C'est donc arrivée au milieu de ce roman que j'ai décidé de le poser,
prendre un papier et un crayon et essayer de clarifier tout ça. Voilà en
photo ce que ça donne !
Je doute que cela représente quelque chose pour vous, sauf si vous l'avez
lu, et encore, mais moi cela m'a aidé grandement. Je vais donc tenter de
vous expliquer tout ça (c'est pas gagné hein !)
Il y a des siècles de ça, lors du Conflit Originel entre les Forces du Mal
et les Forces du Bien, tous les différents mondes existants ont explosé et
ont été reconstitué, remodelé en un immense patchwork qui forme aujourd'hui
Porminide. Les Forces du Bien ayant gagné, les peuples humains se sont
répartis dans les contrées jouissants d'avantages territoriaux. Les autres
peuples essayant de survivre aux extrémités, au nord et au froid les Hordes
(pas compris ce qu'ils étaient, des géants ???), à l'ouest et sous la terre
les Hiurt (un peu comme des nains), au sud et sous la mer les amphibiens
Amarcyans, à l'est, proche des humains le peuple des Feuilles, les Tuins
(sorte de sylves) et loin à l'est au niveau du grand désert, les Toua-Elar
et leurs ennemis les Noma-Elar. Alors ces derniers, je vous laisse les
découvrir et appréhender ainsi la fertilité de l'imagination de Christophe
Misraki.
Et enfin, les Malévolents, représentants des Forces du Mal repoussés loin
au fond des Abysses, dans le PanDaemon. On y découvre une structure hyper
hiérarchisée, avec différents grades de Diables, mais aussi de nombreux
serviteurs dont on a les noms : des daraïs, des yeenars et des nermacks
mais, je le déplore, peu de descriptions, du moins dans ce premier
tome.
Pour aider les humains dans un développement pacifique, les Forces du Bien
ont chargé un peuple élu, les Anitai de seconder chacun des sept dirigeants.
Ces derniers se voient confier une Entité qui se loge dans leur coeur, et un
Conseiller visiblement immortel. L'entité se transmet de père en fils, à
l'âge de 23 ans. Le hic va venir de la dynastie Portor, Suzerain d'Erceph,
qui n'a que deux filles... Comme ce monde est régi par d'anciennes
prophéties obscures et souvent contradictoires, les superstitions se
réveillent à l'approche des 23 ans de l'aînée. Ces prophéties sont une des
clés de voute du récit de l'auteur et d'ailleurs, vous en trouverez une à
chaque début de chapitre.
Un complot, la mort de Sarah, l'aînée des Portor et surtout l'affreuse
information : son coeur lui a été arraché après la mort. Ce coeur qui devait
bientôt porter l'Entité d'Erceph. À quoi, à qui est-il destiné ? Alors que
quatre courageux proches de Sarah se préparent pour partir à la recherche de
ce coeur, contre l'avis du Suzerain, les Conseillers disparaissent, et les
peuples non humains s'agitent aux quatre coins de Pormicide. Pire, la porte
des Enfers a été ouverte sous l'antique et énigmatique forteresse de Saun
Pyra, alimentant les Hordes de monstres hélas peu décris. L'équilibre
vacille.
Voilà tout ce que vous allez découvrir dans ces six cent pages. Sincèrement
c'est passionnant, mais mon dieu, cette Prophétie de l'arbre se mérite ! Il
faut vraiment s'accrocher dans la première moitié et je me permets de vous
conseiller de prendre des notes, car se laisser juste porter par le récit
est à mon sens la noyade assurée. Je ne parlerai pas des personnages, ils
sont trop nombreux et ma chronique est déjà bien assez longue. Sachez
seulement qu'ils sont bien campés et très agréables à suivre. J'ai passé
beaucoup de temps sur ce roman, mais je ne le regrette absolument pas. Je
serai ravie de lire la suite, mais... ce sera seulement si et seulement si celle-ci paraît
rapidement, avant que je n'ai oublié tout cela !
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