jeudi 31 mars 2016
mercredi 30 mars 2016

LE PORTEUR DE LUMIÈRE Tome 3 de Brent Weeks




Éditions Milady
1046 pages
12,90 euros



4ème de couv :


Alors que les dieux s'éveillent, la Chromerie s'efforce de retrouver son Prisme, le seul homme capable d'enrayer le chaos. Mais Gavin Guile a été capturé par des pirates. Pire encore, il a perdu le pouvoir qui le définissait : celui de créer. Privé de la protection de son père, Kip Guile va devoir faire montre de toute son ingéniosité pour survivre à une guerre secrète entre les nobles, les factions religieuses, les rebelles...
et un ordre de mystérieux assassins de plus en plus puissant, l'OEil brisé. Chaque lumière crée une ombre. Chaque ombre dissimule un secret. Chaque secret détient une vérité.




L'avis de Dup :

Attention, spoilers inévitables par rapport aux tomes précédents. 

La longueur de ma chronique va probablement être inversement proportionnelle à celle de ce livre ! Parce que malgré la taille de cet énorme pavé, je dois avouer que l'intrigue n'avance pas beaucoup. On retrouve chaque personnage là où l'auteur les a laissé, c'est-à-dire en situation plus que précaire, et chacun va continuer son bout de chemin indépendamment des autres. 

Gavin a perdu toutes ses couleurs, il voit le monde en nuances de gris et n'a plus aucun pouvoir. Difficile donc d'échapper aux chaînes qui le relient au banc de rames. Il est bel et bien prisonnier du tristement célèbre pirate le Canonnier. 
Quant à Kip, qui a été balancé par-dessus bord car jugé inutile, il va tant bien que mal réussir à rejoindre la Chromerie et son unité de la Garde Noire. Sur son chemin pas mal d'épreuves, plus physiques que morales, qui vont lui permettre de gagner quelques crans à sa ceinture d'ailleurs... Il va poursuivre ses recherches sur le Porteur de lumière dans les bibliothèques cachées, dites "restreintes".
Teia continue son étude du paryl et perfectionne ses capacités à se rendre invisible. Elle va également découvrir que certaines obligations morales sont des chaînes bien plus lourdes que l'esclavage. 
Karris va être prise sous l'aile du Blanc, qui va la formater pour en faire une parfaite espionne. 
Et tandis qu'Andross Guile continue à manigancer et manipuler le plus de monde possible à la Chromerie, le Prince des couleurs et son armée de spirites avancent inexorablement et conquièrent les satrapies, les unes après les autres.
Mais au-dessus de tout ce monde plane l'ombre de l'Oeil Brisé. Qui en est ? Qui n'en est pas ?  

Ce volume aura été intéressant, mais pas captivant. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée, ce serait archi-faux, néanmoins parfois survenaient des moments de lassitude. Comme si j'assistais à la mise en place d'une scène de théâtre, mais pas à la pièce elle-même. On voit bien les personnages, mais ils n'ont pas tous endossés encore leur tenue de scène ! Je dois avouer qu'autant de pages pour faire un tome de transition, c'est un peu long. 

Et puis, heureusement, sur les cent dernières pages, Brent Weeks réenclenche la première et l'accélération est fulgurante. Les derniers chapitres sont haletants, les révélations fracassantes et nous laissent encore une fois dans une situation telle qu'on a qu'une envie : lire la suite ! D'autant plus qu'une de ces révélations me reste en travers de la gorge et que j'aimerai bien un peu plus de lumière. Rhaaa, il est fourbe cet auteur ! Et non je n'en dirai pas plus. En fait si, je rajouterais un message personnel à l'auteur : "Je veux bien que cette trilogie se transforme en beaucoulogie , mais please, plus de volume de transition svp !"




mardi 29 mars 2016

Sortie folio SF avril 2016







Avril 2016



Hervé JUBERT

 Magies secrètes

Une enquête de Georges Hercule Bélisaire Beauregard

Grand Prix de l’Imaginaire 2013 (Jeunesse)


 Couverture Camille Alquier





***


Hervé JUBERT Le tournoi des ombres
Une enquête de Georges Hercule Bélisaire Beauregard

Couverture Camille Alquier



***

Hervé JUBERT La nuit des égrégores
Une enquête de Georges Hercule Bélisaire Beauregard
INÉDIT


Couverture Camille Alquier


***


L. L. KLOETZER Anamnèse de Lady Star
Grand Prix de l’Imaginaire 2014
Prix Rosny aîné 2014
Prix du Lundi 2013



Couverture Aurélien Police

dimanche 27 mars 2016

Mars 2016: Sorties FOLIO SF remises en vente








Mars 2016



****



Isaac ASIMOV
 La fin de l’éternité

Couv:  Erlend Mørk




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Fredric BROWN
 Martiens, go home !

Couv: Frederik Peeters




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Guillaume GUÉRAUD 
La Brigade de l’Œil


Couv:  Damien Venzi




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Johan HELIOT
 La Lune seule le sait

Couv: Sam Van Olffen





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Loïc HENRY
Loar

Couv: Benjamin Carré





****


Jack MCDEVITT
Seeker

Couv: Alain Brion





****


Ian MCDONALD 
Roi du Matin, Reine du Jour

Couv: Aurélien Police





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H. G. WELLS
 La Machine à explorer le Temps


Couv: Frédéric Le Martelot





****


Robert Charles WILSON 
Les Chronolithes



Couv: Manchu




vendredi 25 mars 2016

LA MOITIE D'UNE GUERRE de Joe Abercrombie




La Mer Éclatée
 Tome 3
 La Moitié d'une Guerre


Editions Bragelonne
360 pages
20 euros

Sortie le 20/01/2016 



Le monde bien ordonné de la princesse Skara a été mis à feu et à sang. Il ne lui reste que les mots pour se défendre… et, choisis avec soin, ceux-ci peuvent se révéler aussi mortels qu’une lame. Pour réclamer ce qui lui revient de droit, Skara doit donc dompter sa peur et affûter son discours, car seule la moitié d’une guerre se joue avec des épées. Et la paix fragile est mise en péril par une armée gigantesque, menée par un fou sanguinaire qui menace de plonger la Mer Éclatée dans le chaos…



L'avis de Phooka:



Troisième et dernier tome de la série de la mer éclatée, la moitié d'une guerre conte le destin de Skara, une très jeune princesse devenue reine dans la violence et la mort.

Skara vivait paisiblement dans le royaume de Trovenland, jusqu'au jour où le Haut-roi, ou plutôt  son ministre Grand-mère Wexen, décide de s'en emparer pour pouvoir mieux atteindre les royaumes du Gettland et de Vansterland avec qui il est en guerre. Pas de chance donc, le Trovenland est sur le chemin des ambitions du Haut-roi et il y envoie Yilling l'éclatant, un guerrier sans nul autre pareil et ... sans la moindre humanité. Sans pitié il tue toute la famille de Skara sous ses yeux. Elle ne doit la vie sauve qu'à un vieux pirate, Jenner le bleu qui la fait passer pour son esclave. Arrivée en Gettland, la reine la recueille, mais Skara n'a plus qu'une idée en tête: reconquérir son royaume et sauver son peuple.

Skara n'est pas une guerrière, loin de là. Bien au contraire elle est maigrichonne, une "freluquette", mais ce qui lui manque en muscle est largement compensé par ce qu'elle a dans la tête. D'ailleurs son grand-père lui disait toujours que la moitié de la guerre se gagne avec l'acier, l'autre moitié avec la tête ! Elle sera donc "l'autre moitié". elle va lutter, convaincre et unir les deux royaumes du Gettland et de Vansterland pourtant ennemis à la base. Mais elle sait y faire, impossible de ne pas l'écouter et de ne pas la suivre.

Avec une armée disparate et belliqueuse, elle va tenter l'impossible. Pour ça elle ne va pas être seule, les deux royaumes alliés, vont lui confier un ministre, ou plutôt "une" ministre avec Soeur Oud et un garde du corps nommé Raith. 

Evidemment dans le clan du Gettland on retrouve notre ami Yarvi, toujours ministre, toujours en train de manigancer et de voir plus loin que les autres. On retrouve aussi Épine, toujours aussi effrayante et même encore plus ...

Skara est une fois encore, un personnage réussi de Joe Abercrombie. Elle a ses forces et ses faiblesses. Elle ne sait pas se battre ? Qu'importe elle agira de façon différente. Elle est crédible, elle agit avec subtilité et fermeté. On ne peut qu’être époustouflé par ce brin de femme. Cette fois encore l'auteur, à l'instar de Yarvi, prend quelqu'un de faible pour en faire un héros hors du commun.

Mais curieusement, ce n'est pas de Skara dont j'ai envie de parler, mais de Yarvi et d'Épine les deux héros respectifs des tome 1 et tome 2. On les retrouve dans ce dernier opus, et bien qu'ils ne soient pas très présents (surtout Épine), ils laissent une trace inoubliable car l'auteur nous les fait voir d'un autre oeil. Bien sûr, ils n'étaient pas parfaits dans les deux premiers tomes, mais là on découvre vraiment leur côté sombre, très très sombre et c'est un choc ! Vraiment ! On les avait suivi, on les avait aimé, on a tremblé pour eux et d'un seul coup on réalise qu'on a été manipulé, qu'ils ne sont pas ce que nous pensions ... Yarvi et Épine sont-ils vraiment prêts à tout et n'importe quoi pour assouvir leurs vengeances ? Tuer des innocents, des amis ... ? Notre coeur nous dit que non, et pourtant ... 

Est ce la guerre qui est la cause de tout ? Beaucoup de questions se posent, c'est vraiment un horrible tour que nous joue l'auteur en nous faisant douter de "nos héros", même s'il a toujours été clair que "personne n'est parfait " et que le chevalier à l'armure brillante, sans peur et sans reproche n''existe pas dans le monde d'Abercrombie.

Finir ma chronique sans parler de Raith, ne serait pas honnête. Raith, ce guerrier, avide de sang et qui ne trouve son plaisir qu'au combat, va beaucoup apprendre au contact de Skara. Et il va beaucoup perdre aussi, vraiment beaucoup. Il m'a incroyablement émue et il est sans doute, le vrai héros de cette histoire ...

Skara n'a peut-être pas l'aura des héros des deux tomes précédents, mais la globalité du récit, les tenants, les aboutissants, l'évolution des protagonistes qu'on croyait pourtant bien connaître, font de ce roman un "inlâchable" une fois de plus. A travers cette trilogie, Joe Abercrombie nous a dressé des portraits de héros vraiment hors du commun, loin des héros classiques que l'on a l'habitude de croiser. Une série coup de coeur !



Un autre avis chez Blackwolf 



jeudi 24 mars 2016

LA GESTE DU SIXIÈME ROYAUME de Adrien Tomas





Éditions Mnémos
623 pages
25 euros


4ème de couv :


Les cinq royaumes : des nations turbulentes et ambitieuses souvent en guerre. Au coeur des terres, un sixième royaumes : La Grande forêt légendaire, impénétrable et hostile. Dans la maisonnée de Sélénir, dans les cases de Val ou dans les yourtes des nomades des steppes de Khara, le soir au coin du feu, on raconte aux enfants la légende suivante : tes rêves, tes cauchemars comme les créatures fantastiques des contes que tu aimes tant peuplent le sixième royaume...


Alors pourquoi un baladin perdu, une belle sorcière aux terribles pouvoirs endormie depuis cinq cent années, un jeune voleur des rues amoureux, un demi-nain commerçant débonnaire et un homme-loup monstre de foire se retrouvent-ils attirés par la Grande Forêt ?

Que découvriront-ils ? La fin d'un monde ? Le sang et les larmes ? L'amour et la tragédie ?



L'avis de Dup :


Cette Geste que nous propose Adrien Tomas est de la pure Fantasy épique comme je l'aime. Le monde créé par l'auteur comporte donc six royaumes. Cinq peuplés d'humains entourant le sixième qui est une immense forêt peuplée d'êtres mythiques : sylphides, dryades, elfes, dragons, garous... Classique direz-vous ? Que nenni ! L'auteur détourne les codes : les sylphides sont loin de l'image habituelle des petites fées gracieuses, les elfes sont des êtres consanguins dégénérés et stupides, les dragons de placides herbivores chantant, etc. Un beau bestiaire néanmoins, qui ne serait pas complet sans les enclaves : trois monastères en périphérie de la forêt, indépendants et appartenant aux terribles Sorcières Grises et bien sûr des nains se terrant dans les deux chaînes montagneuses de cet univers. 

Le sixième royaume va se retrouver en guerre contre le reste du monde, hormis les nains qui vont jouer aux Suisses le plus longtemps possible ! Manipulations, intimidations, alliances, traîtrises, tout y passe pour arriver à cette situation. Chaque partie étant persuadée du bien-fondé de son engagement, lequel étant souvent radicalement opposé à celui de son voisin. Et pour cause, tout ce monde-là est manipulé par des instances supérieures encore aux divinités, que l'on appellera les Aspects du monde. Et depuis la nuit des temps ces deux Aspects rivalisent, se maintiennent à distance et parfois s'affrontent. 

On a le Père, l'Aspect qui concerne la nature et les peuples non humains, qui s'oppose à l'Autre, l'Aspect qui concerne le progrès et la technologie. Lorsque la guerre est déclarée entre ces deux Aspects, elle doit se faire selon des règles immuables. Chacun se choisit cinq Héraults : une Dame, un Soldat, une Bête, un Danseur et un Prophète. Chaque hérault conduira un peuple à la bataille. Supervisant tout ce monde-là, on a également une autre espèce à part : l'Ordre des Chroniqueurs fait d'Historiens qui apparaissent avec leur orbe et leur stylet, prêt à tout noter dès qu'un événement majeur va avoir lieu. Ils sont immortels et neutres... normalement. Pourquoi faire une règle ? Et bien pour la détourner n'est-ce pas ! 

Ce thème de l'importance des deux Aspects pour la survie de l'homme sera développé par chacun des camps, mais ce que j'ai apprécié, jamais imposé. Le final, grandiose de cette Fantasy épique résumera bien la nécessité de préserver ces deux facettes pour l'équilibre de l'homme. Une fin pleine d'humour également, avec l'avènement d'un nouveau peuple. Et oui, il manquait dans la liste du début. J'espère bien d'ailleurs une suite à cette Geste afin de poursuivre les aventures aux côtés du jeune Moineau !


Cela nous fait donc déjà dix personnages à suivre avec les Héraults ; à ceux-là s'ajoutent les personnages clés de chaque peuple, et le tout se présente sous la forme d'un roman choral, chaque personnage intervenant lors de courts chapitres. Cela donne une dynamique incroyable à ce récit, une réelle profondeur à chacun des personnages que l'on suit avec passion. Et malgré cette foultitude de protagonistes, l'auteur réussi le tour de force de ne pas nous perdre en cours de route. Même si parfois on prend peur, comme lorsqu'on aborde un nouveau personnage alors que l'on est déjà aux trois quarts du roman. 

Bref, j'ai adoré cette lecture et j'en fais sans hésiter un coup de cœur. Le style d'écriture et la profondeur des personnages m'ont ravie, comme cela a été le cas lors de ma découverte de cet auteur avec La Maison des Mages. C'est un univers riche, foisonnant d'idées puisées dans l'imaginaire classique, mais détournées de façon à être uniques. Un monde dans lequel on se sent bien. Il ne me reste donc plus qu'à me procurer Notre Dame des loups et m'inscrire au fan-club d'Adrien Tomas.


mercredi 23 mars 2016

Depuis début mars chez Sonatine





320 pages
19 euros


Le pitch :

Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l’ignore encore…

Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu’elle n’a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d’université d’origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu’il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus.

Mais le corps de Lydia gît au fond d’un lac.

Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l’adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés. Des secrets si longtemps enfouis qu’au fil du temps ils ont imperceptiblement éloigné ses membres, creusant des failles qui ne pourront sans doute jamais être comblées.


mardi 22 mars 2016

Le nouveau Connolly chez Sonatine




608 pages
22 euros

Le pitch :




Heureux propriétaire d’un hôtel à la Jamaïque, X, ex-trafiquant de cocaïne londonien, a raccroché les gants. Interrompre cette retraite au soleil serait forcément une mauvaise idée. Mais le mal du pays, la nostalgie d’une vie pleine d’adrénaline et la promesse d’un coup exceptionnel finissent par emporter toutes ses réticences.

Le pied à peine posé sur le sol britannique, notre homme s’aperçoit bien vite que ce coup exceptionnel qu’on lui a proposé est surtout exceptionnellement dangereux.

Entre mafieux anglais, cartels vénézuéliens sensibles de la gâchette et Irlandais psychotiques, il va falloir que X use de sa dextérité légendaire s’il veut une nouvelle fois s’en tirer à bon compte.



lundi 21 mars 2016

IMRIEL Tome 2 de Jacqueline Carey



LA JUSTICE DE KUSHIEL

IMRIEL # 2



Éditions Milady
918 pages
12,90 euros


4ème de couv :


Héritier d'une lignée mortellement dangereuse, le prince Imriel est troisième dans l'ordre de succession au trône de Terre d'Ange. Pion majeur sur l'échiquier politique, il n'a guère le choix de son destin. Lorsqu'il sacrifie l'amour au devoir, les dieux eux-mêmes ne peuvent rien pour le protéger des conséquences de ses actes. En Alba, de sombres puissances œuvrent pour utiliser ses propres passions contre lui.
L'aventure l'entraînera encore plus loin qu'il ne l'avait rêvé, jusqu'à un pays déchiré par la guerre où, d'une foi ancienne, une nouvelle est en train d'éclore.
Lorsque tout sera fini, la justice divine de Kushiel se fera sentir sur la Terre comme au ciel...



L'avis de Dup :

Ah, Imriel ! Quel plaisir de retrouver ce sombre et beau jeune homme. Je viens de passer une petite semaine de rêve à ses côtés, à soupirer, à sourire, à rire mais aussi à sangloter, pleurer, hurler. Et rappelons le, c'est Jacqueline Carey à la plume : à aimer intensément et avec passion, avec mesure parfois, avec démesure souvent. Quelle aventure, quelle épopée !

Une semaine c'est long dans ma vie de lectrice compulsive, voire boulimique. Et pourtant j'en ai savouré chaque seconde. Cet auteur n'a pas son pareil pour créer un personnage aussi intense et aussi réel. On le veut à soi Imriel, on le veut ami, confident, amant. On veut pouvoir apaiser toutes les souffrances marqués dans sa chair au fer rouge par une enfance des plus dévastatrice. Et comme si cela n'avait pas été suffisant pour un seul homme, encore si jeune, l'auteur ne le ménage pas dans ce volume. Sa souffrance physique et morale sera plus grande encore. Élua, quel destin pour un si jeune homme, de devoir se battre, se justifier encore et toujours pour des fautes qu'il n'a pas commises. Oui Imriel est le digne descendant de ce dieu vénéré en Terre d'Ange : Elua le béni, dont le précepte est l'amour charnel. Mais sa branche maternelle le rattache à Kushiel, le dieu de la vengeance et du châtiment corporel. Il ne peut nier cette fibre, même si toute son âme maudit cette mère, la plus grande traîtresse du Royaume. Mélisande, cette femme que je ne connais toujours pas... un jour peut-être je prendrai le temps de lire la trilogie précédente : Kushiel.

Mais revenons à Imriel. Prince Imriel, fils adoptif de Phèdre et Joscelin. Deux sacrés personnages eux aussi. Imriel qui se découvre amoureux de la dauphine de Terre d'Ange, Sidonie. Imriel qui accepte de se laisser marier à Dorelei, la nièce du Cruarch d'Alba et père de Sidonie, afin de consolider les liens entre ces deux royaumes, afin de donner une descendance royale en Alba. Il va donc aller contre les préceptes d'Elua. Et il va le payer très cher... Mais je vous laisse découvrir ce que Jacqueline Carey lui a réservé comme sort.

À ses côtés, nous allons cette fois-ci voyager en Alba puis remonter loin vers le nord du continent. Les Pays Plats, la Skaldie, puis plus loin encore, au fin fond de Vralia. Dans le nord du Nord, en plein hiver... Parez vous de votre plus chaud manteau, de bottes et gants fourrés et surtout n'oubliez pas la toque de fourrure si vous voulez survivre au climat de ces latitudes.

Mais il n'y a pas qu'Imriel dans ces 900 pages, on y trouve une sacrée galerie de personnages qui vont interférer avec lui. Les citer n'apporterait pas grand-chose et surtout je ne saurais lesquels privilégier. Ils ont tous une réelle profondeur et apporte beaucoup de véracité à ce récit, qu'ils croisent brièvement ou plus longuement sa route. Ils sont tous ciselés à la perfection et ne peuvent laisser indifférent.

La magie discrète proposée par Jacqueline Carey est là, bien présente et rappelle que c'est bien de Fantasy dont nous parlons ici. Charmes, visions prémonitoires, envoûtements, métamorphoses bestiales, elle flirte avec la mythologie celte et ce n'est que du bonheur de lecture. Mais je crois que la plus belle magie ici, c'est bien de la plume de l'auteur qui est réellement envoûtante. Elle manie à merveille le passé simple qui confère à ce récit un soupçon de préciosité que j'ai beaucoup aimé. C'est un beau, un merveilleux coup de cœur.



samedi 19 mars 2016

Le prochain Palahniuk chez Sonatine !





Éditions Sonatine
369 pages
19 euros
Sortie prévue le 10 mars


Le pitch :





Penny Harrigan, jeune femme modèle et aspirante avocate, travaille dans un prestigieux cabinet new-yorkais. C’est là, au détour d’un couloir, qu’elle rencontre le magnat des médias, Linus Maxwell, venu régler les détails de son divorce avec la star française Alouette d’Ambrosia. Le soir même, Linus invite Penny à dîner.




Comment s’habiller lorsqu’on sort avec l’homme le plus riche du monde ? Comment se comporter quand son hôte compte parmi ses conquêtes les femmes les plus célèbres et les plus puissantes de la planète ? Et pourquoi un homme comme lui invite-t-il à dîner une fille aussi désespérément normale ? Malgré toutes ces questions, Penny passe une soirée de rêve, et c’est le début d’un véritable conte de fées.



Notre Cendrillon des temps modernes tombe en effet sous le charme de son chevalier servant. Amoureux platonique, celui-ci l’enchante. Aussi, quand elle croise Alouette à Paris et que celle-ci lui conseille de ne surtout jamais faire l’amour avec Maxwell, Penny ne comprend d’abord pas très bien. Mais, très vite, tout s’éclaire. Maxwell voue en effet une véritable obsession au plaisir féminin, une obsession aux conséquences multiples et très étonnantes.




vendredi 18 mars 2016

MENACE SUR ZOMBIE-TOWN De Mark Cheverton




Tome 1
Le mystère de Herobrine




Editions Castelmore
Série : Le Mystère de Herobrine # 1
Paru le : 20/01/2016
Prix : 9.90 €
Format : Grand format
Nombre de pages : 320
Illustrateur : JIASEN
Traducteur : Nicolas IVORRA




GAMEKNIGHT999 est de retour dans MINECRAFT©... pour sauver sa petite sœur !

Après avoir risqué sa vie face à des Endermen, des ghasts et un terrible dragon, GAMEKNIGHT999 s'était juré de ne jamais retourner à l'intérieur de MINECRAFT©... jusqu'au jour où sa petite sœur Monet113, se fait piéger à son tour dans le jeu !
L'Utilisateur-qui-n'en-est-pas-un brise sa promesse et s'embarque alors dans une aventure palpitante et dangereuse. Heureusement, il pourra compter sur l'aide de ses amis Crafter, Hunter et Stitcher pour combattre le redoutable roi zombie Xa-Tul, qui sème terreur et chaos sur son chemin.
Tiens bon, Monet113 ! GAMEKNIGHT999 revient et il a de nouveaux tours plein son inventaire...




L'avis de Phooka:



Minecraft vous connaissez forcément. Même Dup connaît donc vous n'avez pas d'excuses ! Au pire jetez un œil au guide chroniqué sur ce blog.

Pour ma part, j'y joue de temps en temps avec mon fils (qui râle parce que je suis toujours à la traîne, mais je m'améliore, si, si !). Minecraft, c'est vraiment fun, vous construisez, vous cherchez des ressources, vous combattez les zombies ou les creepers etc.. Il y en a pour tous les goûts. Et comme ce jeu a un succès phénoménal, on voit  bien sûr apparaître des tonnes de produits dérivés. Parmi ceux-ci des romans qui se situent dans le monde de Minecraft. Si vous jetez un oeil sur le net ou chez votre libraire, vous en trouverez à la pelle.

J'ai jeté mon dévolu sur celui-ci par pure curiosité au départ et puis je l'ai lu ... par plaisir. 

GAMEKNIGHT999 connu aussi sous le pseudo de L'Utilisateur-qui-n'en-est-pas-un est un jeune garçon de 12 ans, nommé en réalité Tommy, dingue de Minecraft. Son père est un inventeur de génie, toujours par monts et par vaux. Il a entre autre créé un rayon qui permet de se dématérialiser et que Tommy a déjà utilisé pour être projeté dans le monde de Minecraft. Projeté, c'est-à-dire qu'il n'est plus un joueur classique avec son lien vers le serveur, mais bel et bien une partie intégrante du jeu ... avec tous les risques que cela implique. Ainsi il s'est rendu compte que les PNJ (Personnages Non Joueurs pour les noob) avaient en fait une vie, une famille et des sentiments. Ils sont "réels".

Mais Tommy, dans sa "vraie vie" a une petite soeur. Une peste évidemment qui se met toujours dans des situations impossibles à cause de sa langue acérée. et à chaque fois Tommy paye de sa personne pour la défendre. Inutile de dire que cela l'agace au plus haut point. 

Sur Minecraft, Herobrine, le redoutable tisse-ombre, prépare sa vengeance. Il éliminera L'Utilisateur-qui-n'en-est-pas-un et utilisera le portail de lumière pour se répandre tel un virus dans le monde réel. Pour cela, il veut fomenter une révolution de zombies.

Tommy ne veut pas se mêler à ça, il en a suffisamment "bavé" lors de ses dernières (més)aventures dans le monde de Minecraft. Mais c'est sans compter avec sa petite sœur, qui ayant entendu Tommy raconter ses exploits, décide d'aller elle même y jeter un œil. Elle utilise donc le rayon de son père et ne remarque pas que Tommy a installé un mod zombie sur le minecraft qu'il a laissé tourner sur son ordi. Elle se matérialise donc en tant que zombie ...

Franchement cette lecture est super sympa. Croiser les PNJ des villages, les zombies, les creepers et autres araignées dans le monde cubique de Minecraft est un vrai plaisir. De plus Tommy est sympa et débrouillard, on s'attache à lui et à sa petite sœur, peste mais au caractère bien trempé, toujours prête à défendre l'opprimé.
L'aventure est très rythmée et le suspense toujours présent. Le récit coule tout seul et les pages défilent.


Menace sur Zombie-Town est un roman jeunesse vraiment très agréable et prenant. Il vaut mieux connaître, ne serait-ce qu'un peu le monde de Minecraft avant de s'y lancer, on en ressent encore plus de plaisir. Je vais le mettre dans les main de mini-Phooka, je suis sûre qu'il va adorer.



PS: Dup m' a traitée de Morute à cause du début de ma chro, mais juste après elle m'a demandé "c'est quoi un creeper ? "  ...





jeudi 17 mars 2016

DE FORCE de Karine Giébel





Éditions Belfond
528 pages
19,50 euros


4ème de couv' :

« Le temps de l'impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. » 


Elle ne m'aimait pas. 
Pourtant, je suis là aujourd'hui. 
Debout face au cercueil premier prix. 
Car moi, j'ai voulu l'aimer. De toutes mes forces. 
De force. Mais on n'aime pas ainsi.  

Lorsque j'arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite à tourner la poignée. 
En allumant la lumière, je reste bouche bée. 
Pièce vide, tout a disparu. 
Il ne reste qu'un tabouret.  
Sur le tabouret, une enveloppe. 
Sur l'enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales. 
Deux feuilles, écrites il y a trois mois. 
Son testament, ses dernières volontés. 

Je voulais savoir. 
Maintenant, je sais. 
Et ma douleur n'a plus aucune limite. 

La haine. 
Voilà l'héritage qu'elle me laisse.



L'avis de Dup :


Mon Dieu comme j'aime cette auteur ! Chaque année l'attente de son nouveau roman est un sacré événement pour moi, car je sais que je vais aimer et je sais aussi que je vais être surprise. Car si le style de Karine Giébel est toujours le même, un style d'ailleurs vraiment caractéristique, reconnaissable dès les premiers chapitres, ce qu'elle nous propose est toujours différent. Chaque roman est unique, chaque roman est un coup de poing asséné au lecteur et ce petit dernier De force n'échappe pas à la règle. Dès le premier chapitre elle nous empoigne, nous serre à la gorge et ne nous relâche qu'après le point final.


Maud, 20 ans, se fait agresser violemment alors qu'elle promenait son chien, par un inconnu qui visiblement la connait, elle.
Luc, 26 ans, faisant son jogging pas loin va prendre sa défense.
Le premier chapitre et d'une violence extrême, comme l'auteur sait si bien les faire. Juste les faits, brutaux, dans des phrases courtes et sèches qui mettent d'entrée de jeu le lecteur en condition.

Maud est la fille unique du grand chirurgien reconnu de Nice, Armand Reynier, et très vite ce dernier comprend que c'est à lui qu'on en veut. Il va alors engager Luc pour protéger sa famille car il se trouve que ce dernier est garde du corps de formation.

Luc va donc emménager chez les Reynier et va rapidement réaliser que sa tâche sera loin d'être aisée au milieu du harem du Professeur : Maud, Charlotte sa belle-mère et Amanda la jeune intendante-cuisinière-ménagère du domaine. Derrière le faste et l'opulence, il se rend compte aussi qu'il s'y cache beaucoup de secrets, pas toujours reluisants...

Mais les incidents se multiplient, le persécuteur se joue de cette famille, il provoque ou agresse tour à tour chacun des membres et même Luc n'y échappe pas. Il a toujours une longueur d'avance et la tension monte inexorablement, de chapitre en chapitre. Et justement, ces chapitres sont courts, percutants, angoissants. Le rythme imposé par Karine Giébel est infernal et il devient très vite impossible de reposer ce livre.

Toute l'intrigue repose sur ces cinq personnages ce qui fait que l'auteur a le temps de bien les camper, ils sont tous parfaitement ciselés, avec leurs forces et leurs fêlures. Bref, profondément humains. Elle nous décortique la peur qui s'installe dans chacun des personnages et les impacts psychologiques qu'elle entraîne varient d'un individu à l'autre.

Plus on approche de la fin, et plus on flippe et moins on comprend ! On n'a pas assez d'indices, ou trop pour poser des hypothèses. Et puis d'ailleurs, on n'en a pas le temps ! Pas le temps de réfléchir avant que nous explose le final grandiose en pleine face. Quelle claque phénoménale !!! Il est juste énorme ce roman, sombre, noir. Du grand Giébel encore une fois ! C'est un coup de coeur et je n'ai qu'une seule chose à rajouter : Foncez !



mercredi 16 mars 2016

Le prochain DELZONGUE pour bientôt !



Je suis cette auteur depuis presque le début. 
Après Le hameau des purs qui m'avait scotchée, 
après Dust qui m'avait ébahie, 
voici donc celui que j'attends avec impatience !


QUAND LA NEIGE DANSE





Le pitch :

Février 2014, au nord de Chicago. La neige et le blizzard semblent avoir pétrifié la petite ville de Crystal Lake. Un matin, le médecin Joe Lasko reçoit un paquet. Y repose une magnifique poupée aux cheveux longs et roux, sosie de sa fille Lieserl disparue depuis plusieurs semaines. Comble de l'horreur : la poupée est vêtue exactement comme Lieserl le jour où elle s'est volatilisée. 
Ce n’est pas tout. Depuis un mois, quatre fillettes ont été enlevées, et chacune des familles va recevoir une poupée. Joe, jeune divorcé, décide de mener sa propre enquête, aidé par une détective privée dont il était secrètement amoureux des années plus tôt. Conscients que l'affaire les dépasse, tous deux appellent à l'aide Hanah Baxter, la célèbre profileuse, et son inséparable pendule. Quelque part dans Crystal Lake, depuis très longtemps, quelqu'un s'en prend aux enfants. Les détient-il prisonnières? Sont-elles encore en vie?


Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais j'avoue que les couv mettant en scène une poupée me colle d'entrée de jeu un profond malaise ! Je pense au Chuchoteur de Donato Carrisi, mais aussi à Sa vie dans les yeux d'une poupée d'Ingrid Desjours et le frisson est là !



mardi 15 mars 2016

ALLIA Livre I, l’intégrale de Sylvie Kaufhold


Livre I
Le cristal des montagnes





Numeriklivres

Édition papier – 21,50€
Broché, 406 pages








Alors que l’Alliance des nouveaux royaumes se déchire et menace de basculer dans une guerre totale, les anciens peuples, retranchés au-delà des haies luttent pour leur survie. Au milieu du chaos déclenché par l’avidité de quelques-uns, trois cousins voient leur destin profondément bouleversé par les événements. Véritables grains de sable dans un conflit qui les dépasse, dispersés et reliés par la seule lueur d’un cristal, ils vont lutter pour rétablir l’équilibre entre les peuples, grâce au courage de Meltem et aux pouvoirs magiques d’Allia et Hégoa. 

Pour la première fois publiée dans son intégralité, la saga Allia de Sylvie Kaufhold vous emporte dans un univers différent et magique, peuplé de personnages étranges et passionnants. La magie côtoie épreuves et dépassement de soi dans une histoire où rien ni personne n’est complètement noir ou blanc.


L'avis de Phooka:



Vous le savez sans doute si vous suivez ce blog depuis un moment, quand je chronique une intégrale, je chronique en fait chaque tome séparément comme si j'avais l'édition d'origine et je ne ferai pas exception pour Allia.
(Le premier qui me dit "ben alors ça sert à quoi d'avoir une intégrale ?" Ben ça permet d'avoir quand même tous les tomes sous la main pour enchaîner ou pour les lire plus tard et puis zut à la fin ! non mais !)

Allia est une jeune fille, plus une gamine, pas une femme non plus. Il faut dire que sa stature ne l'aide pas vraiment à assumer son âge puisqu’elle passe encore pour une gosse aux yeux  de tous.

Allia a un frère aîné, Meltem. Meltem est un jeune négociant, il va reprendre l'affaire familiale et pour ce faire, il sillonne le pays dans tous les sens, commerce oblige. Au début du récit, Meltem est parti en tournée sur les hauts plateaux en bordure des Montagnes.Et depuis plus aucune nouvelle ...
Or Allia apprend que les fermes que devaient visiter son frère ont été attaquées par les Iokas. Leurs habitants adultes ont été tués d'atroces façon et les enfants ont été enlevés par ces féroces guerriers.

Allia décide de se joindre au petit groupe qui va partir à la recherche de Meltem ...

Sylvie Kaufhold nous raconte là une bien jolie, mais triste, histoire. Elle nous fait rencontrer différents peuples, tous très intéressants. Les Burdaliens, citadins ou ruraux avec des caractéristiques bien particulières, les Montagnards qui craignent le soleil et les Iokas, les guerriers dont on sait encore peu de choses à ce stade du récit ... sauf qu'ils ne sont peut-être pas aussi "mauvais" qu'on le pense au premier abord.

Car oui, dans cette histoire personne n'est parfait. Chaque peuple a ses bons et mauvais côté, chaque personne a ses qualités et ses défauts ... un peu comme dans la vraie vie quoi! ;)

Allia est une jeune femme, ambitieuse, pleine d'entrain. On la sent encore à la limite entre l'enfant et la femme, non seulement physiquement mais aussi dans son mode de pensée.
Meltem, lui est passionné par son métier, mais il est surtout un amoureux des gens. Il a une ouverture d'esprit qui lui permet d’appréhender le monde et de faire face aux situations.
En cela, Allia lui ressemble beaucoup.
A ce trio, va s'ajouter une cousine, Hégoa. Musicienne à la cours, habituée au confort, elle va, sur un coup de tête, se retrouver sur les routes.

L'histoire conçue par l'auteur est riche et belle par ses héros et par son décor, elle est aussi très originale. J'ai beaucoup apprécié les peuples mis en scène dans le récit. Ils sont complexes, réalistes, touchants et surprenants. La façon dont ils interagissent est vraiment bien vue et ne va pas vers la simplicité ou la caricature. L'univers crée est complet, étoffé, bref tous les ingrédients pour une très belle histoire sont là.
Malheureusement, cette belle histoire est desservie par un manque de rythme. Qu'il y ait de longues descriptions ne me rebute pas. Je lis de la fantasy depuis suffisamment longtemps pour apprécier ce type de texte. Mais là, on se perd parfois, on ne sait pas trop où on va et le récit s’essouffle. Les personnages ne sont pas assez actifs et les dialogues insuffisants. De même, on a l'impression que l'auteur n'est pas à l'aise avec les scènes de combats ou d'actions et les ellipse un peu trop.

Il n'en reste pas moins que la lecture d'Allia est plaisante. On sent tout l'humanisme de l'auteur derrière ses écrits. L'univers créé est subtil et riche, les possibilités sont immenses et je compte bien qu'elles soient exploitées pour la suite. Je reviendrai vous en parler bientôt !






lundi 14 mars 2016

LE PORTEUR DE LUMIÈRE Tome 2 de Brent Weeks




Éditions Milady
856 pages
12,90 euros


4ème de couv :

Chaque lumière dissimule un secret. Chaque secret porte en lui une révélation.
Gavin Guile se meurt. Il croyait encore avoir cinq ans de répit avant de succomber au sort de tous les Prismes. En vérité, il lui reste à peine une année… À travers le monde, la magie des couleurs devient incontrôlable et menace de destruction les sept satrapies. Les anciens dieux reviennent à la vie, levant une implacable armée de spirites. L’unique salut pourrait se trouver du côté du frère renégat de Gavin. Celui dont il a volé la liberté il y a seize ans…



L'avis de Dup :


J'avais lu et adoré le tome 1 de ce cycle du Porteur de lumière lors de sa sortie en grand format chez Bragelonne. Je poursuis donc l'aventure avec la version poche chez Milady quelques années après, cinq plus exactement. Malgré l'absence de résumé, je n'ai eu aucun mal à me replonger dans cet univers tant le système de magie proposé par Brent Weeks était resté gravé dans ma mémoire. L'exploitation du spectre de couleur allant de l'infrarouge à l'ultraviolet, avec ses flots de luxines colorés jaillissant des mains des créateurs et prenant des formes diverses et variées.

Bon, j'avoue que les intrigues politiques ont mis plus de temps à se remettre en place... Les luttes entre la Chromerie et les sept Satrapies, Gavin Guile, le Prisme, au milieu de cette toile qui tente de tout gérer, et surtout d'éviter la guerre fomentée par le Prince des couleurs. Mais c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Kip, le bâtard du Prisme, que Brent Weeks avait fait passer pour un vrai boulet lors du tome 1. Moi je l'aimais beaucoup quand même car c'était un boulet avec beaucoup d'humour. Et cerise sur le gâteau, ce nouveau volume sera essentiellement centré sur Kip.

Construit de la même façon, chaque chapitre concerne un personnage en particulier et apporte un éclairage différent de l'histoire et le tout donne une bonne dynamique au récit. Les personnages sont toujours aussi nombreux, on retrouve ainsi Karris, Poingt-de-Fer, Liv et bien d'autres encore, alors que de nouveaux entrent en scène ! Teia, Cruxer, Zymum...  L'auteur les développe suffisamment pour que l'on s'attache ou qu'on les déteste, en tout cas pour qu'ils ne nous indiffèrent pas et que l'on passe rapidement d'un chapitre à l'autre. La bonne recette pour avaler plus de 800 pages rapidement.

Gavin perd en puissance, un mauvais sort s'acharnant visiblement pour contrer ses projets. Mais surtout, il continue à perdre ses couleurs même s'il arrive encore à le masquer aux autres. Kip quant à lui fait ses premières classes à la Chromerie où il va tout faire pour intégrer la prestigieuse Garde Noire. Un Kip qui s'avère de moins en moins boulet, de plus en plus opiniâtre et perspicace. Poussé en cela par un redoutable adversaire, son grand-père. Ainsi nous faisons la connaissance d'un sacré personnage : Le Luxeigneur Andross Guile.

Ce que j'ai beaucoup apprécié également dans ce second tome, c'est que l'auteur continue à développer son système de magie. Ainsi nous explorons d'autres couleurs du spectre comme le paryl, invisible habituellement sauf pour une petite poignée de créateurs comme Teia, l'amie de Kip. Mais aussi et surtout le Jeu des 9 Rois. Un jeu de stratégie pointu qui se joue avec des cartes dont certaines sont magiques. Il faut d'abord mémoriser quelques 700 cartes primordiales auxquelles s'ajoute une bonne centaine de cartes clés indispensables à connaître !

Bref vous l'avez compris, ce second tome m'a beaucoup plu. Il y a du rythme, de l'action, des batailles où se mêlent de la magie, des épées, des bombes, des pistolets et même des boulets de canon lancés par des bateaux pirates. On ne s'ennuie pas une seule seconde. Brent Weeks est un auteur qui n'a pas beaucoup de mansuétude pour ces personnages, et vu la situation dans laquelle il les abandonne en cette fin d'opus, ce n'est pas prêt de s'améliorer il me semble !
La suite est déjà dans ma PAL, mais il faudra patienter un peu car ce coup-ci c'est 1050 pages qui m'attendent.



dimanche 13 mars 2016

Le nouveau Thierry Brun est sorti !




Éditions Le Passage
240 pages


Le pitch :


À sa sortie de prison, Alexandra Blaque, ancien bras droit d’un narcotrafiquant, décide de tirer un trait sur son passé. Appartements transformés en ateliers de production de pains de coke, caves et escaliers gangrenés par le deal, policiers désabusés, caïds à peine échappés de l’enfance… celle qui n’hésitait pas à faire usage des armes pour s’imposer veut maintenant s’extraire de toute cette violence.
Mais on ne trahit pas impunément son clan. Alexandra va vite l’apprendre à ses dépens.
Avec l’aide d’une journaliste d’investigation farouchement déterminée à faire toute la lumière sur ce monde interlope, elle va s’affronter à la brutalité des gangs et tenter de retrouver Nicolas, son ancien compagnon d’armes, celui qui lui a appris l’amour, le seul à qui elle n’a rien à cacher, le seul à être craint de tous. Traquée, acculée, Alexandra se lance dans cette quête avec la détermination de celle qui n’a plus rien à perdre.



samedi 12 mars 2016

Sortie de Alouettes de Jeanne-A DEBATS chez ActuSF



Alouettes
de Jeanne-A DEBATS


Editions ActuSF

A paraître le 31 mars 2016
Version papier
Prix de vente : 19,00 €

Couverture : Damien WORM

Nombre de pages : 440




Je m’appelle Agnès, et je suis orpheline. Ah ! Et sorcière, aussi. Mon oncle m’a engagée dans son étude notariale. Ne croyez pas que le job soit ennuyeux, en fait, ce serait plutôt le contraire. En ce moment, tout l’AlterMonde est en émoi à cause d’une épidémie de Roméo et Juliette. Imaginez : des zombies tombant amoureux de licornes, des vampires roucoulant avec des kitsune, des sirènes jurant un amour éternel à des garous. Et tout ce beau monde défile dans notre étude pour se passer la bague au doigt. Mais la situation commence à sérieusement agacer les hautes autorités. 

Et comme l’AlterMonde n’est pas Vérone, à nous de faire en sorte que cette fois l’histoire ne se termine pas dans un bain de sang...
vendredi 11 mars 2016

MAGE DE GUERRE de Stephen Aryan





L'Âge des Ténèbres # 1





Editions Bragelonne
Illustrateur : Fred AUGIS

Traducteur : Jean Claude MALLÉ

Date de parution : 16/03/2016

Prix : 25.00 €






Taïkon, le Roi Fou, a réussi à fédérer les royaumes de l'Ouest. Une menace pour le roi Matthias, monarque éclairé de Seveldrom, qui sait qu'un conflit armé est inévitable. Pour conserver une chance face aux hordes adverses, il bat le rappel de ses alliés. Vargus, vétéran de plus de batailles qu'on ne devrait pouvoir en livrer en une vie, le Mage de Guerre Balfruss et cinq de ses pairs volent au secours de Seveldrom. Mais face au Nécromancien, la force de frappe du Roi Fou, la partie est loin d'être gagnée... Une épopée explosive de fantasy qui révèle un nouveau talent du genre !





L'avis de Phooka:


Vargus est un vieux soldat, un vétéran vieillissant, qui passe son temps de guerre en guerre. Et justement une nouvelle guerre approche. Une guerre inévitable entre le roi fou, Taïkon et le très modéré et respecté Matthias.
Vargus va donc s'enrôler, en tant que soldat de base, lui qui a pourtant tant de talent pour se battre. Au milieu des autres soldats sans la moindre expérience, il va leur donner la foi.

Balfruss, lui est un mage de guerre, une espèce devenue bien rare depuis que l'enseignement donné à la tour rouge a perdu de son éclat. Ils sont bien peu nombreux à être capables de dominer et contrôler leur pouvoir. Pouvoir dangereux car s'il n'est pas soigneusement canalisé, il peut se retourner contre son porteur. C'est d'ailleurs pour ça que les mages de guerre sont si mal vus dans la population. Leur pouvoir apparaît à la petite enfance et s'il n'est pas détecté, ces enfants deviennent des bombes potentielles.

Le roi Matthias va péniblement rassembler six mages de guerre pour faire face à Torval le nécromancien qui agit aux côtés de Taïkon. Un nécromancien ! Plus personne n'en avait vu depuis des lustres. Quelle puissance peut-il contrôler ? Nul ne le sait.

Et puis il y a Talandra, la princesse, la fille de Matthias. Elle est frêle et fragile, mais son cerveau tourne rond et c'est à la tête de l’espionnage qu'elle se prépare à faire la guerre à sa façon.

Ces trois là vont chacun mener la guerre à leur façon. Ils n'ont rien en commun, n'ont aucune raison de se rencontrer, et ils vont agir chacun à leur niveau.

Vargus est un guerrier né, un combattant, connaissant trucs et ficelles. Un leader sans grade qui va devenir le symbole de tous les soldats. Souvent il me faisait penser à Waylander  et il m'a tout de suite fascinée. Son arme: l'amitié. Si tous les soldats sont amis alors ils sauront mieux se défendre les uns les autres. L'amitié est la clé.

Balfruss lui est en manque. En manque de formation. Il sait pertinemment qu'il a beaucoup de pouvoir et il aimerait savoir en faire de grandes choses. Mais sans formation ce n'est pas possible. Cette guerre va lui permettre de rencontrer d'autres mages comme lui, mais avec des pouvoirs ou des concepts différents. Une forte amitié va se lier. Là aussi, elle sera la clé.

Quant à Talandra, elle tire toutes les ficelles et si on ne peut pas forcément parler d'amitié vis à vis des gens avec qui elle travaille, elle possède en tout cas une forte humanité et une empathie qui en font un chef hors du commun.

J'ai vraiment dévoré ce roman. A première vue de la fantasy épique très classique. Une guerre, un soldat vétéran, un mage plutôt débutant, une princesse qui n'a pas froid aux yeux. Tout se met en place, tout coule de source. Le lecteur apprécie, se régale et pense avoir tout saisi. "Finger in the nose". Sauf que ...

Sauf que, en plein milieu du roman, l'auteur balance un gros pavé dans la mare. Ho oui, on avait bien eu de vagues indices, mais se laissant emporter par le récit, on n'y avait pas vraiment prêté attention. Et paf, on se prend la révélation dans le nez.
Et vous savez quoi. Ensuite ... plus rien! Tout reprend comme avant, ou presque. Le rythme de lecture qui était déjà rapide en devient effréné parce qu'on veut comprendre. mais où cela va t'il nous mener ?
Si vous voulez le savoir, c'est simple il ne vous reste qu'à lire ce roman.

Mage de guerre est à la fois un roman d'introduction à une nouvelle saga, mais en même temps un récit quasi complet. C'est une chose que j'apprécie. Pas de cliffhanger à la fin, la boucle est bouclée et s'il reste encore beaucoup de points d’interrogation dont on espère avoir les réponses dans la suite, il n'en reste pas moins que le récit s'achève et que la tension retombe. 

Roman de fantasy épique qu'on pense classique mais qui sait réserver de belles surprises, Mage de guerre, se dévore à toute allure. Le genre de fantasy qui personnellement me régale. Il me tarde déjà d'en lire la suite dont j'attends beaucoup. Mes questions en suspend y trouveront peut-être leurs réponses. Je l'espère grandement. J'ai hâte !