Et donc sélectionnés pour le GpP de 2023
COUPS DE CŒUR SFFF
COUPS DE CŒUR Thriller/Polar
COUPS DE CŒUR Thriller/Polar
samedi 30 avril 2022
vendredi 29 avril 2022
LE GARÇON ET LA VILLE QUI NE SOURIAIT PLUS de David Bry
Editions Pocket
Parution 18/06/2020
7.95 euros
346 pages
☇ L'avis éclair de Phooka sur le garçon et la ville qui ne souriait plus ☇
Comment ne pas craquer pour Romain?
❤❤
L'AVIS DE PHOOKA:
Dans un Paris alternatif du XIXeme siècle, nous faisons la connaissance de Romain. Romain est un ado, fils du chef de la police, il vit donc dans une famille aisée avec sa sœur aînée Adélaïde, 20 ans, pianiste virtuose et gourmande invétérée. Son meilleur ami, c'est Ambroise, fils du préfet. Les deux aiment beaucoup se balader dans Paris, et en particulier la nuit quand tout le monde dort. Là ils découvrent un autre aspect de Paris. Un Paris des bas-fond, un Paris pas comme les autres. Parce que le Paris de ce roman est soumis aux lois de la Norme. Ces lois qui régissent arbitrairement qui est "normal" et qui ne l'est pas. La normalité étant décidée par l'église et surveillée par la police des normes. Les "anormaux" sont relégués à la cours des Miracles. Par "anormaux" il faut comprendre tous ceux que l'église veut rejeter: les handicapés, les personnes de couleurs, les gens malades, les homosexuels ... bref tout ceux qui les dérangent.
Romain aime bien aller la nuit observer cette cours des Miracles sans se faire remarquer. En particulier, un jeune garçon qu'il voit danser de loin ... et puis un jour, il entend des éclats de voix à travers la porte fermée du bureau de son père. Une sorte de dispute à propos de faire disparaître la cours des Miracles et tous ceux qui y ont trouvé refuge. Alors il n'a pas le choix, il doit les prévenir. Il doit sauver Lion, ce jeune homme qui fait battre son cœur un peu plus fort.
Ce roman s'adresse à un public assez jeune, mais il n'en reste pas moins une très agréable lecture pour les adultes. En effet la complexité de la situation, les déchirements que ressent Romain entre sa loyauté envers sa famille et son cœur, cet ode à l'amour quel qu’il soit, à la différence, tout ça parlera à tout le monde. Petits ou grands.
C'est l'Aventure avec un grand A. Une aventure avec du suspense et des retournements de situation, une aventure avec de l'Amour (avec un grand A aussi), un grand air de liberté et surtout avec l'humain en premier plan. Parce que Romain, Ambroise, Akou, Lion, Joséphine et tous les autres sont des personnages qui donnent foi en l'humanité.
Le garçon et la ville qui ne souriait plus, est un roman pas comme les autres. Il vous laisse un sentiment de bien-être vraiment étonnant. Romain est un gamin extraordinaire qu'on ne peut qu'aimer, et il en est de même finalement pour tous les autres personnages du récit. Romain est en quête de son identité, il se construit au fil des pages, les rencontres qu'il va faire vont l'y aider. David Bry arrive à être émouvant alors que la lecture, pleine de suspense, défile à toute vitesse.
Aventures et émotions dans un univers bien construit. Le roman se lit à toute allure et vous laisse dans un cocon de bien-être. Que demander de plus franchement !!
jeudi 28 avril 2022
LE CHANT DES GÉANTS de David Bry
Éditions HSN
320 pages
24,90 euros
Parution le 5 mai 2022
L'avis express de Dup sur Le chant des géants de David Bry
Un récit de fantasy très poignant... du pur David Bry quoi !
L'AVIS DE DUP
Sur l'île d'Oestant, la croyance veut que cette terre n'existe que grâce aux rêves de trois géants, Fraech, Baile et Leborcham. Leur sommeil est veillé par des immortels afin que le destin de chacun soit guidé, orienté. Ainsi, Fraech songe de gloire et de batailles, Baile rêve de mort et de musique quant à Leborcham c'est de brouillard, de collines et de plaines.
Bran, fils cadet du roi Arthus du royaume de Lonan, rêve d'une autre île où les géants ne songeraient qu'aux femmes, à la musique et à la bière. Cela fait bien dix ans que Fraech semble dormir d'un profond sommeil et ce n'est pas pour lui déplaire, au contraire de Ianto, son frère ainé et héritier du trône. On sent une rivalité entre les deux frères, alors même que Bran semble bien heureux de son sort de cadet qui l'affranchit des obligations.
Le chant des géants, c'est ce que nous raconte un conteur, au coin du feu, dans une auberge. L'histoire de Bran et Ianto, de Caem et Ronan leur lige respectif, l'histoire de Sile aussi. Et il annonce la couleur dès le début le bougre : Guerre, amour et trahison !
Une embuscade et quelques indices confondants suffiront à Ianto pour aller demander des comptes au roi Lothar du royaume de Riveste. L'entrevue dégénère et au lieu de récolter des excuses c'est une déclaration de guerre... au grand damne de Bran qui a flashé sur Sile, la fille du roi Lothar.
Une guerre décrite aux petits oignons par la plume précise et imagée de David Bry, de la préparation aux alliances, puis de la longue marche à l'affrontement sanglant des deux armées. [attention risque de poil avec ce qui suit] Lonan en sortira vainqueur après avoir acculé le roi Lothar, mais à quel prix : la mort du roi Arthus. Ianto impose un pair de Lonan comme gérant du royaume de Riveste aux côtés de Lothar et comme otage Sile, qui devra l'épouser.
Voilà, voilà... mais je ne vous en dirai pas plus, z'avez qu'à le lire ! Vous vous doutez bien qu'il va y avoir des "menues frictions" entre les deux frères... plus on avance dans le récit et plus on sait que cela va mal finir. J'ai adoré Bran et Caem, j'ai adoré détester Ianto et exécrer cette pourriture de Ronan. J'ai admiré profondément Sile. Et je précise que le conteur m'a presque arraché une larme sur la fin... La psychologie de Bran reste néanmoins la plus décortiquée et découvrir tout ce qui se cache sous son apparente frivolité est passionnant.
Une bonne part de magie s'insère dans ces lignes, discrètement, ancrant définitivement le récit dans un style de fantasy approved by Dup 😁. Voilà, je vous laisse dégainer vos genres, sous-genres and co si vous en avez envie ! Mais en tout cas laissez vous happer par la plume ensorceleuse de David Bry. Il a l'art des mots qui vous enrobent, vous bercent, vous cajolent même, pour mieux pouvoir vous assassiner après 😡. Oui, prévoyez les mouchoirs... J'ai adoré ma lecture, maso que je suis, et même si Que passe l'hiver se maintient en haut du podium, Le chant des géants est un coup de coeur.
mercredi 27 avril 2022
Les sorties d'avril 2022 chez FOLIO SF [Sorties]
Avril 2022
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Isaac Asimov Moi, Asimov
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Hélène Collon
30 ans de la mort de l'auteur
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Ted Chiang Expiration
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Théophile Sersiron
4 prix Locus, 3 prix Hugo, 1 prix Nebula, 1 prix de la BSFA, 1 Grand Prix de l'Imaginaire
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Laurent Genefort Colonies
mardi 26 avril 2022
UNE ENQUÊTE DE VERONICA SPEEDWELL tome 1 de Deanna Raybourn
UNE ENQUÊTE DE VERONICA SPEEDWELL#1Un étrange prélude
Editions Hauteville
Parution: 06/04/2022
384 pages
14.90 euros en papier
7.99 euros en numérique
☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 1 des enquêtes de Veronica Speedwell ☇
Un cosy mystery avec des personnages haut en couleur, de l'action, de l'humour et du suspense. On en redemande !!
L'AVIS DE PHOOKA:
De temps en temps je ne dédaigne pas un cosy mystery. En fait je dois même reconnaître que c'est un genre que j'aime de plus en plus, même si j'en lis assez peu. Alors celui-ci m'a tentée, le pitch en étant assez original.
À Londres en 1887, j'ai donc fait la connaissance de Veronica Speedwell, une jeune femme très émancipée, dont la passion pour les sciences et la recherche l'amène à explorer le monde. Pour agrémenter le tout, elle ne dédaigne pas tester non plus la gente masculine sur ses lieux de recherches, mais elle s'interdit formellement de tester ses compatriotes anglais pour éviter tout problème d'attachement. Veronica, orpheline, ne connaissant pas ses parents ni ses origines, a été élevée par deux vieilles tantes. Or la dernières de ses tantes vient de mourir. Elle est venue pour l'enterrement et vider les quelques objets de la maison de location où elle vivait. Veronica n'a jamais été riche donc il n'y a pas d'héritage à espérer. Elle était prête à repartir du village quand un vieil homme, un baron d'origine allemande lui propose de la ramener à Londres en lui expliquant que sa vie est en danger. Pour bénéficier d'un trajet gratuit elle accepte et le baron la confie à un ami à lui, un naturaliste au caractère irascible du nom de Stoker.
Comme le titre de ce premier tome l'indique parfaitement, il s'agit d'un "prélude". Prélude parce qu'on append à connaître Veronica, son franc parler et son caractère impulsif. Prélude parce que c'est la rencontre de deux caractères bien trempés, Veronica et Stoker. Prélude toujours parce qu'en fait l’enquête va nous amener à découvrir les origines de Veronica. Quelle enquête me direz-vous ? Et bien celle qui va essayer de déterminer qui est l'assassin du baron allemand, car peu de temps après avoir laissé Veronica aux mains de Stoker, le vieil homme est retrouvé assassiné chez lui. Or il avait promis à Veronica de lui dévoiler le nom de ses parents et il n'en a pas eu le temps.
L'enquête, les découvertes et autres retournements de situations sont top. Vraiment rien à redire là dessus. Mais ce qui fait toute la saveur de ce récit ce sont bien évidemment les personnages principaux. Veronica est une jeune femme qui s'impose, qui n'a pas froid aux yeux et qui se lance dans l'action sans trop réfléchir parfois. Ou plutôt si ... en ayant l'impression d'avoir réfléchi à tous les paramètres de la situation, sauf que parfois elle oublie certains détails. Elle me fait beaucoup penser à Alexia Tarabotti de la série Le protectorat de l'ombrelle. Stoker peu habitué à ce genre de femme va avoir fort à faire, mais il n'est pas en reste avec son caractère de cochon, son côté ermite et un passé lourd à traîner derrière lui. Bref l'alchimie entre ces deux-là est parfaite. Beaucoup de choses sont éclaircies à la fin de ce tome, mais il reste encore beaucoup de zones d'ombres, en particulier sur le passé de Stoker et il me tarde de les découvrir.
Humour, suspense, révélations et même un soupçon de romance (ou pas vu le caractère des deux ...), tous les ingrédients sont là pour faire de cette série une vraie gourmandise qui se lit sans modération. Donc si le cœur vous en dit, n'hésitez pas. Foncez ! Excelsior !
Autres avis: Songe d'une nuit d'été,
lundi 25 avril 2022
CATHÉDRALE de Hermine Lefebvre
Éditions Leha
575 pages
19 euros
L'avis express de Dup sur Cathédrale de Hermine Lefebvre
De la Fantasy Young adult intense et sans concession.
Une très belle découverte.
L'AVIS DE DUP
Je n'ai fait qu'une bouchée de ce pavé de presque 600 pages, conquise par l'histoire proposée et séduite par la plume de Hermine Lefebvre que je découvre à l'occasion. Phooka en avait fait de même avec Chasse fantôme il y a deux ans, une autrice que l'on va donc suivre dorénavant !
Cathédrale est une École imprégnée de magie dans laquelle viennent s'instruire toutes les têtes blondes de la noblesse du royaume. Cathédrale fait cependant quelques exceptions pour des enfants de milieu défavorisé, ceux possédant un don, comme Frédéric : illusion ou intérêt ? Il vient de faire sa rentrée, bénéficiant d'une bourse qui aidera grandement sa famille dans le besoin.
Lionel, fils aîné du Duc d'Acadie s'est proposé pour être son tuteur. Malgré ce geste de bonne volonté, la suffisance et l'arrogance de Lionel font que le courant a du mal à passer entre les deux garçons.
Alors que certains duchés menacent de faire sécession à la couronne, se lance au sein de Cathédrale une recherche effrénée de l'artéfact magique le plus puissant, le Cœur de Cathédrale. Qui pour renforcer le pouvoir de la Reine, qui pour s'en défaire, qui pour élever le pouvoir de Cathédrale vis à vis de la couronne et bien sûr quelques uns pour des ambitions personnelles. Résolution d'énigmes, passages secrets, pièges en tous genre... Mais Cathédrale n'est pas prête à dévoiler son plus grand secret et dans ce contexte politique perturbé, la lutte va être sans merci, dangereuse et parfois mortelle.
La découverte de Cathédrale et son univers sombre est fascinante. L'autrice en fait un personnage à part entière et j'ai adoré la découvrir. Suivre en alternance les points de vue de Frédéric et Lionel assure un excellent moteur de lecture d'autant que ces deux garçons sont diamétralement opposés. Les voir se défier, se combattre, s'unir tout en conservant chacun leur motivation et se battre jusqu'au bout pour leurs idées est savoureux. Ils sont tous les deux entiers, avec un caractère fort et faire des concessions semble une vraie épreuve. On s'attache forcément à ces deux garçons et les personnages secondaires ne sont pas en reste. Mention spéciale pour le discret Alexandre qui cache bien son jeu.
Intrigues, mensonges, manipulations, secrets... pas un seul temps mort dans l'intrigue de Cathédrale. La plume de Hermine Lefebvre est accessible et très visuelle, elle nous entraîne au cœur de l'action avec beaucoup d'aisance. Les personnages sont attachants et extrêmement vrais. Des révélations chocs et un final intense, tous les ingrédients sont là pour en faire un coup de cœur ! Même si on peut considérer ce roman comme un one-shot, la fin est suffisamment ouverte pour qu'on puisse espérer une suite. J'en serai avec plaisir !
dimanche 24 avril 2022
Semaine 15 et 16/2022 sur Bookenstock [Bilan]
Hop, bilan sur deux semaines cette fois, long week-end de Pâques oblige !
Avec des chroniques:
- Dup qui a été un peu secouée par L'architecte de la vengeance
- Mais qui s'est régalée avec le tome 1 de L'alliance de fer
- Phooka qui a adoré l'écoute du tome 1 de Vampyria
- Une Phooka qui est restée scotchée par La reine des Ombres ... mais pas forcément dans le bon sens ...
Les nouvelles sorties d'ActuSF
Et...
Dimanche prochain ce sera le premier jour du Mois de David Bry. On compte sur vous.
Aujourd'hui nous comptons sur vous pour aller voter et bien voter! ;)
La bise
À la semaine prochaine!
Bookenstock
vendredi 22 avril 2022
LA REINE DES OMBRES De Tricia Levenseller
#1
Editions Hugo
Collection Stardust
Parution 03/03/2022
443 pages
18.50 euros
4.99 euros en numérique
Existe en audio
☇ L'avis éclair de Phooka sur La Reine des Ombres ☇
Comment écrire un roman aussi banal avec des personnages aussi originaux
?
Si vous voulez le savoir, lisez donc cette Reine des Ombres !
L'AVIS DE PHOOKA:
Bon,bon,bon ....
Voilà vraiment une chronique où j'ai beaucoup de choses à dire, mais je ne
sais pas comment aborder tout ça ...
Commençons par cette collection Stardust, qui vient d'être
créée par les éditions Hugo Publishing et qui est censée
correspondre à de la fantasy. Oops j'ai dit "censée" donc déjà vous avez un
indice ...
La Reine des Ombres est le premier roman qui sort sous ce label.
Spoiler: ce n'est pas vraiment de la fantasy (ou presque pas en tout cas),
on pourrait plutôt le classer dans de la romance
paranormale, dark,
ennemie to lovers ...ben de la romance quoi! Allez avec une
toute petite touche de fantastique mais qui pourrait ne pas y être et ça ne
changerait pas grand chose.
Deuxième information: même si il est écrit tome 1 sur beaucoup de sites, ce
roman est un récit complet. Pas de cliffhanger à la fin, pas de suite à
attendre. D'après ce que j'ai pu aller lire sur les site anglo-saxons, le
tome 2 sera centré sur la sœur aînée de l'héroïne et de toute façon il ne
sortira en anglais qu'en 2024 donc on aura le temps d'en reparler ... ou de
tout oublier!
Bon donc vous allez tout de suite en déduire que je n'ai pas aimé le roman.
Oui mais ...non!
C'est bien mon problème.
Je l'ai dévoré oui. Et en un rien de temps en plus, happée par le récit. C'était parti pour un énorme coup de cœur.
Mais quand je suis arrivée à la fin je suis restée ...
Mais revenons au début.
Alessandra est une jeune femme qui sait ce qu'elle veut.
Elle a toujours vécu dans l'ombre de sa sœur aînée parce que les règles du
royaume imposent que l’aînée soit mariée la première. Mais ce n'est pas
parce qu'elle ne pouvait pas être courtisée officiellement qu'Alessandra
allait rester les bras croisés. Les amants se sont succédés dans son lit,
jamais très longtemps pour ne pas risquer de s'y attacher. À part son tout
premier dont elle était amoureuse et qui l'a quittée au bout de quelques mois,
ce qu'elle ne lui a pas pardonné ...
Mais voilà sa sœur est enfin promise à un duc et elle va pouvoir prendre
son envol. Son but? Le roi des ombres. Elle va le séduire, le rendre fou
d'elle, l'épouser et le tuer pour récupérer le royaume.
Simple et efficace.
Comme le roman.
Alessandra va séduire le roi, le rendre fou d'elle,
l'épouser ...
Fin!
Bon Ok c'est un peu plus complexe que ça. Le roi des ombres,
Kallias, porte bien son nom. Il est en permanence entouré
d'ombres. Personne ne peut l'approcher, personne ne peut le toucher. C'est là, la touche de fantastique bien évidemment. Une touche réussie d'ailleurs et relativement bien exploitée car tout ce qui en découle pour le sécurité du roi est intéressant. Mais il y aurait eu matière à tellement plus. C'est
clair que de ne pas pouvoir se toucher ne va pas aider Alessandra à le faire tomber
amoureux. Mais petit à petit elle va se rapprocher de lui, au début par
ruse, mais ensuite pour de toutes autres raisons.
Le roi est jeune, ses parents ont été assassinés il y a peu de temps et il
est extrêmement prudent. il sait qu'il a des ennemis, et il sait que sa vie
ne tient qu'à un fil. Ses ombres le protègent mais le prix à payer est
élevé.
Sincèrement l'histoire entre ces deux-là est passionnante, c'est pour cette
raison que j'ai dévoré le roman en un rien de temps. Ce qui est le plus
surprenant ce sont les personnalité des deux héros.
Alessandra est retorse et rusée, elle n'hésite pas à tuer même, si ça sert ses besoins. Kallias est un roi sans pitié,
capable de faire exécuter des gardes qui ont laissé approcher quelqu'un sans
le prévenir. L'un comme l'autre n'ont absolument aucun remord. Jamais. Et
pourtant l'un et l'autre sont aussi jeunes et parfois naïfs. C'est un
mélange assez étrange. Mais ce qui est plus étrange encore c'est que
l'autrice raconte cette histoire d'amour naissant sans jamais s’interroger
sur le comportement des deux héros. Elle nous les fait aimer comme on
aimerait deux protagonistes "normaux". Pas une seule fois elle ne pose ou
nous pose une question sur le comportement des deux héros. Et le lecteur se
retrouve dans une drôle de position. Soit on se laisse porter par le récit
et on oublie la personnalité trouble d'Alessandra et de
Kallias, quitte à culpabiliser après coup (c'est mon cas),
soit ça ne passe pas du tout et là le lecteur décroche.
Mais même si le lecteur ne décroche pas, il attend néanmoins un twist
final, quelque chose qui rendra cette lecture différente d'une banale
romance. Spoiler:y'en a pas.
Autant le dire hein.
C'est une romance, avec un peu de suspense parfois puisque des assassins en
veulent au roi et c'est là que les "ombres" vont jouer leur rôle, mais rien d'autre. Oui on nous explique l'origine et la raison des ombres du roi, mais
c'est vraiment léger ...
Ce roman n'est pas du tout ce que j'attendais, vraiment pas ! Pourtant il y
avait de la matière, les deux personnages principaux sont sulfureux,
originaux et assez sordides finalement. Ce qui en fait des héros peu
ordinaires. D'ailleurs ils vont du coup très bien ensemble et sur ce point
l'autrice a bien mené son récit. Ils s'apprécient en sachant précisément ce
dont l'autre est capable. Ce point là est parfaitement maîtrisé. Mais
ensuite il y a avait des tonnes de possibilités de pimenter ce récit et d'en
faire quelque chose de génial et de "différent". J'ai espéré jusqu'au bout, dévorant le roman
à toute allure et quand est arrivé le point final je suis restée sous le
choc ... mais dans le mauvais sens du terme. J'étais assommée que le récit
s'arrête comme ça, comme une bête romance. Je ne connais pas l'autrice,
Tricia Levenseller, mais j'ai eu l'impression qu'elle avait
tous les ingrédients pour faire un plat gastronomique et qu'elle nous a
livré un plat ordinaire. Un plat mangeable mais pas à la hauteur de ce qu'il
aurait pu être.
Toute mon attente est retombée comme un soufflé, c'est là que je suis allée fouiner sur le net, espérant qu'il y ait une vraie suite mais je pense que non. Du moins pas avec ces héros là. Par avance je l'annonce, s'il y a un jour une suite à cette histoire là et que les points non abordés sont explicités alors je modifierai mon jugement de ce roman. Mais si l'histoire des deux s'arrête là (et j'ai bien peur que ce soit le cas) alors c'est une vraie déception.
La reine des ombre se lit à toute vitesse. Si les héros sont originaux et
vraiment prometteurs, le récit est loin d'être à la hauteur. Je laisse une
note relativement élevée parce que j'ai passé un bon moment
pendant ma lecture (et j'insiste sur le pendant), mais la
fin m'a tellement désappointée par son manque de saveur que j'en ressors très
déçue. Quel dommage, mais quel dommage!
jeudi 21 avril 2022
L'ALLIANCE DE FER Tome 1 de Anthony Ryan
Éditions Bragelonne
552 pages
25 euros
L'avis express de Dup sur Le paria de Anthony Ryan
De la fantasy que les grincheux qualifieront de classique, mais qu'importe.
De la bonne fantasy qui ne demande qu'à s'étoffer encore.
Vivement le tome 2.
L'AVIS DE DUP
D'Anthony Ryan, je n'ai à mon actif que sa première trilogie Blood song et ce n'est pas peu dire que je l'ai aimée. Vaelin est un personnage qui restera longtemps dans ma mémoire.
Mais ici exit Vaelin, place à Alwyn. Lorsque nous faisons sa connaissance il est le bras droit de Deckin, le Roi des bandits, malgré son jeune âge. C'est clair que par rapport à la majorité de ses comparses, il se distingue par son intelligence. Il n'en reste pas moins un brigand qui se planque dans la forêt et qui n'hésite pas à trucider son prochain si celui-ci possède plus que lui.
Cependant la construction du roman nous fait comprendre que c'est un Alwyn âgé et devenu scribe qui est en train de nous conter les grandes étapes de sa vie. Non pas à la manière d'un Rothfuss, mais juste par des passages posés à chaque début des trois grandes parties de ce tome 1. Il s'agit d'extraits du testament du Prétendant (comprenez un religieux) Magnis Lochlain, transcrit par Sir Alwyn Scribe. Je précise que jusqu'à la fin de cet opus on ne sait qui est ce foutu Magnis Lochlain !
Or, notre Alwyn, orphelin né d'une catin dans un bordel et racheté par Deckin, on est donc bien loin du scribe, et encore plus du Sir ! Le Roi brigand sera ce qui se rapproche le plus d'une figure paternelle pour Alwyn. Il lui apprendra la ruse, le théâtre et le maniement des lames avec comme devise tuer ou être tué. Une trahison et presque toute la bande se retrouve pendue, haut et court. Alwyn lui, y échappera, mais bon ce sera le pilori puis le bagne. Un puissant sentiment de vengeance éclot.
Aux mines de l'enfer où il se retrouve comme forçat sa vie est loin d'être rose, mais dans l'ensemble il va bien tirer son épingle du jeu. Il se créera des amitiés fortes, Toria, Brasseur et la très religieuse Sihlda. Cette dernière lui apprendra à lire et écrire juste avant qu'ils ne s'échappent. La liberté sera de courte durée, contraints et forcés, ils seront enrôlés comme soldats, sous les ordres d'Evadine, une noble religieuse partant en guerre contre l'envahisseur, le Faux Roi.
Alors qu'il pensait se faire la malle dès que l'occasion se présente, le charisme d'Evadine va l'en empêcher malgré le fanatisme religieux qui suinte. Et c'est à ses côtés, sous sa bannière qu'il va participer à sa première bataille. Et quelle bataille mon dieu, des pages et des pages qui ne peuvent être lues qu'en apnée. Le cynisme d'Alwyn au milieu de la curée rappelle encore bien Abercrombie d'ailleurs.
Anthony Ryan nous fait donc le récit linéaire de la vie d'Alwyn, qui sont vraiment des tronçons de vie tant chaque étape est différente de la précédente. On y croise quand même un soupçon de magie. Le fil rouge en restera cette vengeance qu'Alwyn peaufine, en rassemblant les indices, en attendant son heure. Un univers médiéval où la religion, l'Alliance des martyrs, prévaut sur la royauté, où les dirigeants flirtent avec le fanatisme. De là à faire le parallèle entre le christianisme et ses croisades, il n'y a qu'un pas. En même temps on croise des barbares en drakkars...
J'ai beaucoup aimé cette lecture. Un pavé qui se lit rapidement grâce à l'action omniprésente et la fluidité de la plume de l'auteur. Ce n'est malgré tout pas un coup de cœur car je suis toujours restée un peu en retrait par rapport au personnage principal. Il n'a pas encore conquis toute mon empathie, du moins si je le compare à Vaelin, mais j'espère bien que ce sera le cas pour la suite de cette trilogie, car aucun doute que je la lirai cette suite !
Anthony Ryan sur Bookenstock :
- La voie du sang. Blood Song #1 ☺
- Le seigneur de la tour. Blood Song #2 ☺
- La reine de feu. Blood Song #3 ☺
- Blood Song 1 ☻
- Dragon blood ☺
- Blood Song # 2 [Audio] ☻
- Blood Song # 3 [Audio] ☻
- Dragon blood 2 ☺
- Dragon blood 3 ☺
- Raven Blade 1 ☺
vendredi 15 avril 2022
Miammmm
Les mémés ne sont pas des bébés mais elles plongent tête baissée dans le chocolat dès que l'occasion se présente, il leur faudra bien quelques jours pour s'en remettre.
À mardi ... ou pas?
En attendant, passez tous un bon week end
Signé:
jeudi 14 avril 2022
Défi dessin... les corbeaux
Cela faisait longtemps que je ne vous avais pas saoulé avec mes dessins hein... ben je vais me rattraper 😁 ! Parce que, mine de rien, depuis janvier je gribouille dans mon coin...
Ce coup-ci je vais vous parler d'un défi d'une autre envergure. On s'était motivées avec ma belle-sœur pour tenter de participer à une exposition-vente pour une association caritative au profit des enfants atteints de cancer : Les 111 des arts de Lille. Bon, je vous le dis tout de suite, on a été recallées toutes les deux 😂 ! Ambitieuse que je suis, je me suis inscrite également aux 111 des arts de Lyon. Je n'ai pas encore le résultat, mais je n'ai guère d'espoir.
Du coup, ben je vais faire mon expo ici, tant pis pour vous ! Parce que comme moi, vous allez avoir une overdose de corbeaux ! Il fallait choisir un thème et une technique, donc Corbeau et Pastels secs, le tout dans un format 20cm x 20cm. Mais je vais être sympa avec vous, je ne vais vous présenter que les plus sympas.
J'ai pris mes modèles sur Pinterest, il s'agit essentiellement de reproductions de tableaux de Lindsey Kustusch, Thorgrimur Einarsson et Ingvar Gylfason, et d'autres encore. Des tableaux souvent XXL, à la peinture à l'huile ou à l'acrylique.
Je vais juste les classer par ordre de préférence ;)
Et vous savez quoi ?
Ben maintenant je vais pouvoir faire autre chose que des corbeaux !
Vous m'en voyez ravie, même si j'ai pris plaisir à faire ceux-ci.
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