ATTENTION, CELA S'ARRÊTE CE JEUDI !
UNE BOX VAMPIRE
Nous découvrons la cité de Savère en suivant les traces d'une jeune archiviste, Eulalie. Savère a été construite toute en hauteur, au sein de très hautes montagnes sur lesquelles elle prend appui. Une architecture complexe, entre étages et paliers organisés autour d'un puits de lumière central venant des hauteurs. Inutile de dire que la haute, c'est-à-dire les Magistrats, habite les premiers étages, la plèbe au cinquième et au sixième, quand ils ne sont pas expédiés encore en-dessous, pour creuser dans Le Puits.
Mais la particularité de Savère est surtout que cette cité est fermée et isolée du monde extérieur depuis une centaine d'années. Elle se protège d'un monde en proie à la guerre, les épidémies et la famine, et vit en autarcie.
Eulalie est la cadette d'une famille de Magistrats, mais elle n'a pas voulu suivre la tradition familiale comme son frère. Sa passion des livres l'a conduite tout naturellement aux Archives de Savère où elle s'épanouit loin des siens, en compagnie de Cléaure et Isabeau, sous la supervision bourrue mais bienveillante du Prévôt des Archives, le vieil Eugène.
Mais une série de meurtres agite les étages inférieurs et Eulalie fera la connaissance d'un inspecteur du sixième, Thybalt, qui aura bien besoin non pas de ses connaissances, mais de sa capacité à les trouver dans les divers rayons et pièces des Archives.
Avec une plume sûre et directe, Camille Sirieix déroule son intrigue complexe avec brio. Les pistes et fausses pistes nous entraînent avec passion, tout en découvrant un worldbuilding sacrément bien construit et je dois dire assez bluffant, tout comme la hiérarchie sociale, la politique, l'organisation, les mythes et l'histoire de cette cité.
Si j'ai eu un peu de mal au début avec le personnage principal d'Eulalie qui me semblait froide et distante, c'était surtout parce qu'on la voyait évoluer dans son cercle familial proche. Mais elle change du tout au tout dès que les meurtres se rapprochent de son cercle amical. Son investissement dans l'enquête a été le point de départ d'une éclosion de son caractère et pour moi le moteur de cette lecture. Elle gagne en profondeur et en humanité au fil des pages, c'est fabuleux.
Il y a bien une légère romance entre Eulalie et Thybalt, mais elle reste bien secondaire par rapport au récit. Les personnages secondaires, du moins ceux sympathiques, ne sont pas en reste. Mention spéciale pour le môme Rousseau ❤. Un petit bémol néanmoins pour la faction des "méchants" qui m'ont tous semblés bien caricaturaux.
La dernière archive est un roman dense, exigeant, mais passionnant. Il se déroule dans un univers fascinant que l'on prend plaisir à découvrir, dans une tension qui monte crescendo jusqu'à un final mené de main de maître. Camille Sirieix, une autrice à suivre donc !
* service de presse numérique *
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Une petite dystopie de temps en temps, j'aime bien ! Nous sommes dans un futur proche lorsque nous faisons la connaissance d'Ada, 17 ans, puisque nous sommes en 2067. Mais le paysage européen a changé du tout au tout, et la période que nous vivons, nous aujourd'hui, est alors appelée la Décennie terrible. Que s'est-il donc passé ? Un résumé vite fait : le réchauffement climatique, la montée des eaux, la guerre nucléaire aux portes de l'Europe, des épidémies mortelles résultant d'attaques bactériologiques.
Paris est vide, ravagée par la fièvre de Marburg. Le gouvernement français s'est délocalisé dans le nouveau Rouen, l'ancien étant sous les flots. Ada est la fille de la vice gouverneure de l'état français, un des pays membres de la Fédération européenne. Bien des mesures ont été prises pour sauver le climat et la terre. Il en résulte une grosse fracture de la société. Les gens de la Fédération qui vivent dans une sorte de société idéale dont le slogan est "Protégeons le vivant", et le Dehors, où les gens sont livrés à eux-même. Et entre chaque, des murs, des barbelés et des miradors...
Ada, embrigadée dès son plus jeune âge par une mère avide de pouvoir va redescendre sur terre brutalement. La Fédération a voté pour la restauration de la peine de mort, et celle-ci sera appliquée par un citoyen tiré au sort... et ça tombe sur Ada. Ada qui ne veut pas appuyer sur le bouton.
L'univers décrit, la France de demain ne vend pas du rêve vous vous en doutez bien, même si le trait est volontairement accentué. La seule oasis dans cette Europe reste le Portugal qui a refusé de faire partie de la Fédération.
J'ai eu un peu de mal avec le personnage d'Ada qui passe d'un extrême à l'autre bien trop vite, même s'il faut reconnaître que l'électrochoc était violent. En revanche les personnages qui vont graviter autour sont tous attachants. Jason, son ami d'enfance, les potes de celui-ci et le grand-père d'Ada, médecin du Dehors de Rouen.
Alors, il faut savoir que c'est un roman destiné à la jeunesse et de ce fait, le sujet de la peine de mort est abordé de façon très démagogique. Il reste cependant le thème central du roman, mais il n'est pas le seul, loin s'en faut. Aidée de Jason qui cultive un esprit frondeur, elle va ouvrir les yeux sur cette Fédération. Les notions de démocratie et de dictature sont bien développées et abouties. Un roman qui fera réfléchir nos ados, à conseiller donc.
Ce tome 2 démarre exactement là où on avait laissé nos deux personnages principaux dans le tome 1. Elsa, nom de torche Alouette, fuit Northaven en bateau, et Kaira, alias Rossignol, est enfermée dans le Palais des Frères à Brightlinghelm. Vous trouverez une carte dans ma chronique du premier tome.
C'est un plaisir de retrouver Alouette, Rossignol, mais aussi Swan, Martin, Piper... et surtout Rye que j'avais apprécié au début du tome 1 et que l'on a suivi très peu. J'ai même cru qu'il était passé à la trappe ce personnage et j'en voulais un peu à l'autrice ! Le récit alterne entre tous ces personnages et donne une dynamique certaine à la lecture.
Moira Buffini nous réserve cependant une grosse surprise dans ce Torchfire en ajoutant une toute nouvelle faction légèrement teintée de science fiction, qui pourtant va s'intégrer parfaitement au conflit que nous suivons depuis le début entre le Brightland et l'Aylish. De nouveaux personnages donc, dont Petra, une jeune fille aux capacités identiques à Rossignol, qui elle est plus qu'une Torche mais une Flamme ou Torchfire.
Alors que le conflit semble inévitable avec la nouvelle prise de pouvoir de Kite au sein du gouvernement du Brightland, la résistance au sein des torches, mais aussi du peuple opprimé va s'organiser. Entre Rossignol qui manipule Swan, qui elle-même manipule plus ou moins Kite. Entre Piper qui réalise petit à petit la situation dans laquelle il s'est lui même fourré. Entre Alouette qui renseigne Rossignol sur l'avancée des rebelles de Northaven. Entre le bateau de guerre Aylish pris plus ou moins en otage à Brightlinghem alors qu'il venait drapeau blanc hissé... C'est tendu, tout cela s'imbrique à merveille et rend le roman passionnant. Un véritable page-turner.
Les approches psychologiques des personnages principaux sont remarquables. Notamment ceux qu'on apprécie un peu moins, à savoir Swan et Piper. J'ai moins aimé Alouette dans ce tome, toujours aussi impulsive qu'au début, et ce, pour le bien de la résistance, mais lorsque ce trait de caractère se répercute sur ses sentiments, c'est un peu moins glorieux. Martin va sûrement en faire les frais, quant à Rye... et bien ce sera sans doute pire. Quant à la foultitude de personnages secondaires qui interviennent dans ce récit, ils ont été soignés à la perfection par Moira Buffini. Mention spéciale tout de même pour Curl, la mère d'Elsa et Piper, pour Mikane le héros de guerre, et pour Wren ❤ que je vous laisserai découvrir. J'espère qu'on le retrouvera !
Et ce nouveau peuple en approche... le grain de sable dans les négociations de paix ou de l'huile pour améliorer les rouages ? Et bien c'est exactement le cliffhanger de la fin !!! Rhaaaa ! Plus qu'à attendre le tome 3 et j'ai grand hâte ! Torchfire est aussi explosif, voire plus que Songlight et c'est un formidable coup de cœur.
*service de presse *
Admirez cette beauté 😍😍😍
Et donc sélectionnés pour le GpP de 2026
L'intrigue prend clairement de l'ampleur, et si le début de ce deuxième tome comporte quelques petites longueurs, le dernier tiers du roman est captivant. La fin de cet opus ouvre la porte à un troisième tome qui s'annonce passionnant. Tout est en place pour un final monstrueux. Les deux camps sont à leur apogée en termes de puissance, et le choc va faire mal, c'est certain. Bref, vivement la suite !
Le titre de cet audio prend toute sa signification dès les premiers chapitres. Une malédiction menace le monde des mortels aussi bien que celui des faes, et pour Ceph (petit nom de Josephine...) cela se traduit en premier lieu par une brume opaque recouvrant tous les bois autour de son village. Mais ce n'est encore rien en comparaison de ce qui est capable de surgir de ces brumes. Des horreurs appelées "malfaisants", des sortes de chauve-souris gigantesques vidant leurs proies de leur sang.
Et pourtant, Ceph doit y aller, pour chasser et nourrir sa famille depuis que tous les hommes de la maison ont été réquisitionnés de force pour combattre à la brèche entre les royaumes. Ceph est en rébellion contre le baron qui dirige leurs terres, contre les faes qui utilisent les hommes comme chair à canon, contre...et bien beaucoup de choses. Alors quand un grand ponte fae vient dans leur village pour spoiler sa famille d'un artefact magique appartenant à son grand-père et dont elle ignorait l'existence, c'est la goutte d'eau qui va faire déborder le vase. Elle s'enfuit avec, sera rattrapée et se retrouvera catapultée dans le monde des faes.
Et je vais arrêter de causer sinon je vais tout vous raconter ! Là, ce n'était que les tous premiers chapitres. J'ai beaucoup apprécié mon écoute, même si je dois reconnaître que le récit de Barbara Kloss est une romantasy archi-classique. Encore un cas où le passage à l'audio sublime un texte. Stéphanie Moussu incarne parfaitement la Ceph rebelle et forte en caractère. Elle ne force pas sa voix pour interpréter les personnages masculins et pourtant on reconnait tout de suite parmi eux le prince Alder lorsqu'elle lui prête sa voix, et ça j'adore.
La romance arrive très vite dans le récit par le biais d'un refus à voir l'évidence du coup de foudre... et transforme le tout en un très long slow slow burn. D'autant qu'au début le fameux prince est présenté comme le méchant bad boy de service, et notre Ceph une blanche colombe dans ce domaine. Mais entre l'attirance entre ces deux-là et la proximité forcée, la romance est toute tracée.
L'intrigue placée sur la libération de la malédiction sera relativement linéaire, one shot oblige. Cependant l'univers est bien décrit, l'omniprésence des bois rajoutée à celle de cette malédiction créant une ambiance sombre et détaillée qui à elle seule maintient une tension tout du long du récit.
Les bois maudits ont été pour moi la découverte de la plume assez poétique de Barbara Kloss, mais surtout celle d'une narratrice talentueuse, Stéphanie Moussu, que je rajoute à ma liste de plus en plus longue dans ce domaine !
* service de presse Netgalley *