Rune Winters a réussi à fuir la République. Elle a trouvé refuge auprès de Cressida Roseblood et elle est prête à épouser le prince Soren. Soren qui a croisé Rune "par hasard" et qui en est tombé amoureux. Lorsqu'il aura épousé Rune, il donnera ses armées à Cressida pour vaincre la République et restaurer le pouvoir des sorcières. Évidemment, le hasard a été largement aidé et Rune agit sur ordre de Cressida. Mais ça, Gideon Sharpe ne le sait pas. Ce qu'il voit lui c'est que Rune est au bras de Soren et qu'elle semble être amoureuse de lui. Gideon, le capitaine des gardes rouges, l'ennemi des sorcières dont l'intégrité a été mise à mal par la trahison de Rune. Il croyait la sorcière amoureuse de lui et il avait succombé lui aussi ... pour mieux être trahi à la fin du premier tome. Alors il n'a plus le choix. Il doit restaurer son honneur, se venger de Rune, lui faire payer la mort de son frère Alex et surtout empêcher Cressida de reprendre le pouvoir et d'installer une nouvelle dictature de sorcières.
On reprend quelques jours après la fin du tome précédent. Rune a eu le temps de s'installer et de séduire le prince Soren. Gideon s'est infiltré dans le palais pour espionner et récupérer toutes les informations possibles. Mais sa première et principale mission c'est de tuer Rune pour débarrasser la République du Sphinx Rouge et pour prouver qu'il est toujours fiable. Sauf que lorsqu'elle se retrouve devant le canon de son pistolet, tout ne se passe pas comme prévu.
Ce que j'aime particulièrement dans cette duologie, c'est qu'il n'y a que deux tomes 😁. Non je rigole, quoique d'avoir un récit aussi complexe bouclé aussi rapidement c'est finalement très rafraichissant. Ce qui est étonnant, c'est la richesse de l'univers et surtout la complexité des relations entre les différents groupes de protagonistes. Oui il y a d'un côté les sorcières et d'un autre les gardes chargés de les éliminer, mais c'est bien plus que ça. Gideon et Rune en sont les exemples même. Ils devraient se détester et s'entretuer et la tentation est grande, mais leur attirance mutuelle les en empêche. À leur image, certains gardes et certaines sorcières ne sont pas intimement persuadés que l'ennemi c'est "l'autre" mais ils agissent selon les directives qu'on leur donne.
La romance constitue le fil rouge du récit puisque c'est l'amour entre ces deux-là qui va faire basculer les choses. Sauf que pour que ça marche, il faut se l'avouer. Et là ce n'est pas gagné ... J'ai pesté plus d'une fois pendant la première partie du récit, contre les "tu dis que tu vas m'aider mais je suis sûr(e) que tu vas me trahir alors je vais te trahir aussi". Rhaaaaaaa, ça revient plein de fois et au bout d'un moment c'est vraiment pénible. Et puis, petit à petit ils vont ENFIN apprendre à se faire confiance et là le récit prend toute son ampleur.
Ce qui est étonnant c'est le nombre de personnages dits secondaires mais qui sont très bien construits et qui pour le coup auraient sans doute mérité un troisième tome pour développer un peu plus leur histoire. Peut on espérer une série parallèle ? Ce serait mérité.
Côté narration, Zina Khakhoulia et Gabriel Bismuth-Bienaimé sont absolument parfaits. Ils campent Rune et Gideon avec brio et leur donnent vie. C'est un immense plaisir de les suivre.
De la magie, des intrigues politiques, de la romance (sans smut), des trahisons et des retournements de situations, tout y est pour un récit enlevé et bien ficelé. La narration est impeccable. Bref, foncez !
CHAOS & PRÉJUGÉS
- Tome 1 -
C'est officiel, les idées qui germent dans la tête de Liz E. Myers sont complètement barrées... pour notre plus grand plaisir. Cette fois ci, elle nous pond deux mondes parallèles, presque identiques, sauf qu'il y a le notre et Hestia qui est lui, rempli de magie. Pour passer de l'un à l'autre, il existe des portails, mais ce n'est pas comme s'il suffisait de passer une porte hein, loin de là... il lui faut un Passeur.
Preuve en est, la présence de Jaz parmi nous, qui a été exilée sur Terre il y a quinze ans, bannie. Après avoir erré, bourlingué, tout en cachant sa magie, elle s'est installée en coloc avec Lena et Murphy. Mais Murphy sait, et Murphy aimerait aller avec Jaz sur Hestia car il est un peu médium et sait que quelqu'un l'attend là-bas.
Alors Murphy essaie bien souvent de provoquer, de déclencher la magie de Jaz. Et là, vous allez comprendre mon qualificatif de barrée ! Il suffit d'une scène où règne le chaos pour déclencher chez Jaz des visions très nettes de l'avenir, mais aussi sonner l'alarme sur Hestia. Et ce qui devait arriver se pointe, sous la forme de deux sortes de mercenaires hestiens...
Les personnages sont succulents. Jaz, tempétueuses, le verbe haut et la répartie facile (il y en a toujours un ou une avec cette autrice et c'est ce que j'aime). Murphy, le gentil métis, fanfaron, pétillant, joyeux drille à la vanne facile, souvent à deux balles mais qui déclenche sans cesse le sourire.
Et puis il y a ces deux "mercenaires", qui semblent tomber à point nommé puisqu'ils veulent embarquer Jaz sur Hestia : Noomi, la douce et trop gentille, et Tyr, aussi beau que désagréable. Une armoire à glace dont on retient surtout le côté glace. Rabat-joie, ultra-grognon, avec à la bouche uniquement des règles, des lois, des interdits...
Murphy fera partie du voyage et nous allons découvrir Hestia. Et là je ne vous en dirai pas plus car vous allez le lire. Un univers bien construit et fort original. Vous attendent des surprises, des rebondissements et beaucoup d'action. Et bien sûr un soupçon de romance qui commence par un enemies to lovers pour basculer sur la fin de ce tome 1 en slow-slow burn.
La plume de Liz E. Myers est toujours aussi fluide et les pages défilent toutes seules. Chaomancie est un agréable divertissement entre deux fantasy costauds, exactement ce qu'on lui demande. Avec une fin qui enclenche bien entendu l'envie de découvrir la suite, ce que je ne manquerai pas de faire.
J'ai A-DO-RÉ !!!
Et je n'ai pas envie d'en dire plus.
Après tout, ce tome 3 est déjà référencé sur Bookenstock avec l'excellente chronique de Phooka. Ok, elle date de 2019, mais on s'en fout non ? D'autant plus que tout le monde l'a déjà lu ce tome 3. Je suis bien la seule à avoir laissé traîner cette saga, pour une raison qui m'échappe encore d'ailleurs !
Si je regarde les stats de ce Palais de cendres et de ruines cela donne : sur Babelio, 4,53 / 5 pour 3260 votes, lu par 6333 lecteurs. Sur Livraddict, 17,9 / 20 pour 2313 votes. Des tonnes et des tonnes de chroniques donc, pourquoi voulez-vous que je me décarcasse ?
Ah si, parce que c'est la version audio. Alors oui, je vais vous en parler de cet audio. Shirley Coquaire est tout simplement Feyre, qu'on se le dise. Je me suis complètement habituée à cette coquetterie dans la voix laissée par un "rhube chrodique". Je me demande même si j'apprécierai si elle n'était pas là, un peu comme une spécificité 😄. Elle est vraiment parfaite comme narratrice, dans les dialogues, on sait tout de suite si elle est Feyre ou si elle interprète Nesta, Mor ou Amren, Cassian ou Azriel. Mais le plus important, elle arrive à être également Rhysand 😍. Aaaah Rhysand ❤❤❤... tout est dit n'est-ce-pas ?
Cette narratrice associée aux textes de Sarah J. Maas nous fait plonger dans cet univers, nous fait nous y sentir bien, enveloppé et avec aucune envie d'en ressortir. Les presque 25 h passées en sa compagnie ont été un vrai plaisir et je suis ravie de savoir qu'il me reste encore deux tomes à découvrir.
Peut-être qu'entre temps, j'aurai même réussi à persuader audiolib de tenter l'aventure avec les 7 tomes de Keleana, vu que le dernier vient de sortir en français ! Keleana et Shirley Coquaire, ce serait le bonheur assuré pour de très longues heures d'écoute... on peut toujours rêver non !?!? Franchement, je me mettrai même à genoux malgré mon grand âge si cela suffisait !
Alors, que vous ayez lu ou non cette série, ACOTAR : A Court Of Thorns And Roses, ou Un palais d'épines et de roses, tentez ou retentez l'aventure en audio, vous ne le regretterez pas !
Tout d'abord je veux dire un grand merci à Morgan pour la présence des résumés parfaits des précédents tomes en début d'ouvrage, c'est un sacré plus ! Après la lecture de ces quelques pages, tout était recalé dans ma tête et chaque personnage à sa place. Si seulement tous les auteurs de longues sagas faisaient de même, ce serait un réel bonheur.
Un autre merci, aux éditions Goater cette fois, pour avoir repris cette saga chère à mon cœur qui s'est vue l'herbe coupée sous le pied. Tout est bien qui finit bien, en tout cas pour nous lecteurs !
Encore une fois Morgan of Glencoe a pris mon cœur, l'a fait frémir, puis s'emballer, pour finir par le broyer. Que d'émotions dans cette lecture ! Sept cent pages incroyablement denses, pas une seule longueur, il n'y a vraiment rien à écarter là-dedans. Morgan joue comme une cheffe d'orchestre avec sa multitude de personnages, sans jamais nous perdre, nous baladant dans tous les coins où il se passe quelque chose. Comme si elle se métamorphosait en Bran et nous faisait Voyager à tout bout de champ. Mon cœur a subi ce ballet infernal, et c'était pire que des montagnes russes. J'en ressors éreintée, essorée et déjà en manque de ces personnages... enfin, de ceux qui restent !!!
La fin du tome 3 m'avait pris à la gorge, l'intensité émotionnelle à son paroxysme. Morgan of Glencoe reprend exactement juste après, mais croyez le ou non, elle arrive à maintenir cette intensité dès les premières phrases. On est quand même au tome 4, en plus de sacrés pavés à chaque fois, et jamais, jamais l'attention du lecteur ne peut faiblir. C'est tout bonnement incroyable !
Ce qui est incroyable également, c'est de réaliser que l'autrice va articuler tout ce tome autour d'un seul et unique personnage à haïr sans vergogne. Ce put*** de Louis Philippe, responsable du cliffhanger de malade de la fin du T3, va persister, signer, et s'enfoncer de plus en plus dans THE personnage antagoniste. La construction de ce personnage est tout bonnement impressionnante. Entre ce qu'il est et ce qu'il pense être, il y a un gouffre qu'il remplit lui même, outrageusement, de bonnes pensées qui font grincer des dents. Mais chaque fois qu'il l'ouvre, chaque pas qu'il fait va avoir des conséquences désastreuses sur TOUS les personnages que l'on suit, que l'on aime.
Parce que, ne vous leurrez pas, Morgan of Glencoe a réussi à nous faire aimer chaque fourmis du Rail, plus particulièrement de la Rame 5, mais aussi chaque keltien que l'on a croisé juste sur un petit chapitre. L'histoire de chacun s'imbrique dans l'autre. La perte d'un seul et ce sont des deuils en cascade. Et comme c'est la guerre ouverte... mon cœur a saigné une multitude de fois.
Il y a deux volets complètement imbriqués dans cet opus. La guerre proprement dite, aux frontières entre la France et Keltia, mettant en jeu le Rail au grand complet. Et puis il y a la révolte qui se construit petit à petit à Paris, que le roi a déserté pour Versailles. Révolte enclenchée par Pyro, puis soutenue par Yuri pour en faire une révolution. Et là encore, en quelques petits chapitres, l'autrice nous fait découvrir et aimer une multitude de petits personnages clés, dont certains que l'on retrouve avec plaisir comme la gamine Roussette et Philémon.
Bref, chaque tome me donne l'impression d'être plus puissant que le précédent, plus chargé en émotions, plus rempli de pertes. Il va falloir me blinder pour affronter le prochain et dernier tome. La dernière geste fait partie de ces sagas que l'on dévore et qu'on ne veut pas voir se finir. Lys de guerre est un immense coup de cœur ou un gros, puissance quatre, comme vous voulez.
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