mardi 30 mars 2021

LA MALÉDICTION DE CÉLIA #3 de Cecy Robson



LA MALÉDICTION DE CÉLIA #3
MAUDITE PAR LA DESTINÉE


Editions Bookmark
Collection Infinity
496 pages
23 euros/ 5.99 euros en numérique


Les informations sur le site de l'éditeur




☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 3 de La malédiction de Célia  ☇



Ce tome 3 est tout simplement incroyable !!
Énorme coup de cœur.
#TeamMisha forever.
Non mais!




L'AVIS DE PHOOKA:





Vous savez quoi?

J'ai bien failli ne pas le lire ce tome 3. J'en veux toujours à Célia d'avoir choisi Aric au lieu de Misha. Oui je sais, je suis incorrigible, je prends ces histoires un peu trop à cœur ... 😂😂

Mais j'ai jeté un œil par curiosité et ma curiosité a grandi au point de tourner quelques pages, puis j'ai enchainé les chapitres à une allure d'enfer jusqu'à la conclusion de ce tome trois vraiment exceptionnel. Non, je ne suis toujours pas réconciliée avec Célia et Aric, mais ce qu'ils vivent est tout simplement passionnant. (Mais je continue à préférer Misha, non mais! )

On retrouve Célia dans une position bien difficile. Déjà, avoir une horde de démons à ses trousses, ce n'est pas facile à gérer, mais en plus Aric doit renoncer à elle sur ordre des Anciens qui veulent le marier à une "sang-pur" pour éviter que la lignée ne s'éteigne. En effet, la population de loups-garous est en déclin et chaque sang-pur se doit de faire tout son possible pour éviter l'extinction de l'espèce. Célia a été bannie de la Tanière, pour laisser le champ libre à Aric et elle a trouvé refuge chez Misha (ouiiiiiii, humm pardon). Un refuge sûr pour la protéger des démons et autres sorcières qui veulent sa peau. Là, entourée des sangsues et de leur maître, Misha, elle est en sécurité. Enfin presque ...

Malgré toutes les précautions, les attaques par la Tribu augmentent. De plus, elles sont spécifiquement ciblées vers Célia. Misha et ses sangsues vont avoir fort à faire, les loups-garous vont s'en mêler, même Aric qui pourtant ne devrait pas. Et d'attaque en attaque, cette confrontation va tourner en guerre ! 

Oui j'ai dû m'accrocher. Non c'est pas parce que le roman est mauvais et c'est même tout le contraire, mais cette fichue Célia est toujours amoureuse d'Aric. Non mais vous y croyez vous ? 😡

Bref ...

Sérieusement, ce tome est fabuleux. De l'action à tous les coins de rues, des révélations et des personnages incroyablement attachants. Évidemment je n'ai parlé que de Célia, Aric et Misha, mais ce serait vraiment faire injustice aux autres protagonistes que de ne pas les citer. Les sœurs de Célia sont géniales, que ce soient Emme, Taran et Shayne. Leurs petits copains garous sont fabuleux eux aussi, sans oublier Bren et Danny garous de leur état mais non affiliés à la Meute. Les contraintes dans le monde surnaturel sont terriblement fortes et le pouvoir des Anciens commence vraiment à être hors de proportion au point qu'on finit par se poser des questions sur leurs buts véritables. Et puis il y a le Destin, les prédictions qui annoncent par exemple que Célia ne doit être liée ni à Aric, ni à Misha. Misha  ... 😍 Oops, pardon, j'ai encore dérapé !

Ce tome est du genre à vous faire devenir asocial, à ne pas dormir suffisamment et franchement je me suis retrouvée piégée bien malgré moi mais avec un immense plaisir. Les pages ont défilé à toute allure et maintenant il me tarde simplement d'en lire la suite. La malédiction de Célia est une très chouette série dans laquelle les nombreux personnages sont incroyablement attachants, le suspense toujours présent, les combats Célia ... et puis il y a Aric Misha !




lundi 29 mars 2021

CÉLESTOPOL 1922 de Emmanuel Chastellière

 



Éditions L'Homme Sans Nom
416 pages
21,90





L'avis express de Célestopol 1922 de Emmanuel Chastellière


Treize nouvelles avec tant de fils rouges que le tout forme un roman plus que plaisant à découvrir. 
Coup de coeur bien évidemment !



L'AVIS DE DUP




Me voilà à nouveau aux prises avec les affres d'une chronique d'un recueil de nouvelles, exercice ô combien problématique pour moi, alors que j'ai adoré cette lecture. Je l'ai trouvé bien plus profonde et plus émouvante encore que le premier ouvrage baptisé Célestopol tout court qui était déjà un coup de coeur. Je vais prendre le parti de vous en parler comme d'un roman et non comme un recueil parce que c'est ainsi que je l'ai ressenti. Donc pas d'énumération, ni probablement de citation de titres de nouvelles.

Mais je voudrais en premier lieu insister sur le fait que ces deux volumes sont vraiment indépendants. Il n'est nullement besoin d'avoir lu le premier pour lire celui-ci. Car Emmanuel Chastellière a fait en sorte de nous faire découvrir à nouveau sa cité lunaire, nous baladant au gré de ses nouvelles dans tout ses quartiers, ses coins et ses recoins. Nous faisant découvrir son superbe opéra construit par Charles Garnier que le duc Nicolaï a su gentiment appâter et détourner de Paris (j'adore 😂). Nous faisant admirer ses merveilles architecturales en surface et sa misère en sous-sol, le tout baignant dans les brumes mordorées et mouvantes du fameux Sélénium. 

Nous sommes donc en 1922, sur la lune, sous la coupole qui abrite Célestopol, la cité du duc Nicolaï. Ce dernier qui n'est autre que le fils de Glorianna, impératrice de la Russie, tend de plus en plus à prendre son indépendance vis à vis de la mère patrie. Mais si la population de Célestopol est aujourd'hui cosmopolite, la majorité de ces plus anciennes familles sont russes et ont embarqué avec elles le folklore si riche de ce pays. Certains récits ancrent ainsi la cité lunaire dans une ambiance pleine de mystères qui nous ferait croire être de retour sur Terre, en plein coeur de la Russie. Liéchi, kot Baioun, drioma et autres polovdnitsas hantent ces pages. 

Et toujours cette ambiance steampunk avec ces automates que l'on rencontre très souvent. Qu'ils soient destinés au plaisir comme chez Hécate, qu'ils servent de nyanya (nounou) aux enfants de nantis, de domestiques à ces derniers, où même de bras droit au duc Nicolaï. Emmanuel Chastellière fait passer tellement d'humanité dans certains qu'ils deviennent des personnages à part entière et certains m'ont beaucoup émue. Ajax bien sûr, ou alors ces musiciens placés sur une grand place de Célestopol pour jouer ad vitam aeternam les mêmes ritournelles. Mais aussi ceux mis au rebut dans une déchetterie, parce que obsolètes, ou démodés, bref devenu inutiles... tout comme les humains miséreux parcourant ces mêmes déchetteries.

Ce que j'ai le plus adoré dans ce roman recueil ce sont les faits historiques réels qui se sont déroulés en 1922 et qui sont repris ici dans la trame, alors même que le contexte géopolitique et historique sur la terre de Emmanuel Chastellière est radicalement différent. Ainsi nous assistons à la visite à Célestopol de l'archiduc François-Ferdinand. Le duc Nicolaï organise les championnats du monde de patinage artistique, nous offrant la plus poignante des nouvelles. Mais aussi une autre nouvelle que j'ai adoré tournant autour de la découverte du tombeau du pharaon Toutânkhamon qui a réellement eu lieu en novembre 1922. L'auteur sait comment nous remuer les tripes ! 

Les personnages aussi ont une sacrée importance car, contrairement aux recueils de nouvelles classiques, beaucoup sont récurrents. Certains déjà croisés comme les deux singuliers mercenaires du duc Nicolaï : la petite et teigneuse Arnrún et Wojtek toujours piégé dans ce corps d'ours. Sans dire qu'ils sont approfondis car le mystère plane toujours sur eux, je m'y suis sacrément attachée. Les retrouver même comme second couteau dans une nouvelle me fait chaud au coeur alors imaginez quand ils en sont les personnages principaux ! Le duc Nicolaï aussi, que l'on croise bien plus souvent dans cet opus. L'énumération serait trop longue encore une fois, car même les anonymes croisés une seule fois, ont leur place, leur importance et sauront vous émouvoir, d'autres vous glacer d'effroi et d'autres encore soulever une antipathie certaine.

Les thèmes abordés via ce biais des nouvelles sont du coup divers et variés. La tension ouvrière, la lutte sociale due aux inégalités bien présentes également sur la lune, la création de gang de voyous appelé Cheyennes en parallèle aux Apaches apparus à Paris en 1900, le féminisme aussi ressort, carrément appuyé par la présence humble de Marie Curie au sein d'un petit club de lecture. Abordée aussi l'importance de la culture sous toutes ses formes : l'architecture, la peinture, la musique, etc, et bien sûr la lecture !

J'ai adoré cette lecture. Célestopol et Célestopol 1922 font partis des livres que j'aurai plaisir à relire un jour, et je peux affirmer que ce seront sûrement les seuls recueils de nouvelles de cette liste très courte. Je ne peux que vous conseiller de les découvrir, dans l'ordre que vous voulez ! 

Un dernier mot pour saluer le travail des éditions HSN sur ce livre avec de grands rabats qui cachent en fin d'ouvrage une superbe carte de Célestopol qui a bien failli m'échapper ! Emmanuel Chastellière a toujours les faveurs du grand Marc Simonetti qui offre à ce roman une illustration parfaite. Du bel ouvrage !


dimanche 28 mars 2021

Semaine 12/2021 sur Bookenstock

 

Semaine archi-classique par ici : 2 chroniques chacune, mon bilan et on enchaîne !

Ben vivement le Mois de Paul Beorn pour mettre un peu d'animation, qu'en dites-vous ???

Allez, il faut quand même que je vous avoue qu'elles bossent dur mes mémés, enfin surtout une, pour préparer ce prochain mois2. Elles sont excitées comme des électrons libres !



  • Lundi Dup nous a hurlé dans les oreilles son énorme coup de coeur pour Les Maîtres enlumineurs chez Albin Michel Imaginaire.









Bon dimanche à vous et bonne semaine à venir

Soyez au rendez-vous jeudi 1er avril pour accueillir Paul Beorn comme il le mérite !!!

La bise

Signé : Bookenstock




samedi 27 mars 2021

Les sorties de mars 2021 chez FOLIO SF [Sorties]







Mars 2021


Yoon Ha Lee
 Le stratagème du Corbeau

Traduction de l'anglais (États-Unis) par Sébastien Raizer



*******

Ian McDonald
 Luna, Lune du loup

Luna, II

Traduction de l'anglais (Irlande du Nord) par Gilles Goullet



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Gareth L. Powell
 Braises de guerre

Traduction de l'anglais par Mathieu Prioux

Prix de la British Science Fiction Association 2018




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Remise en vente sous nouvelle couverture :

Philip K. Dick
 Le voyage gelé

Traduction de l'anglais (États-Unis) par Emmanuel Jouanne révisée par Hélène Collon



vendredi 26 mars 2021

KELEANA Tome 4 Partie 2 La reine des ombres de Sarah J. Maas

 
Tome 4
Partie 2
La reine des ombres



Editions La Martinière J
17 euros
368 pages


Les informations sur le site de l'éditeur



☇ L'avis éclair de Phooka sur Keleana, La reine des ombres de Sarah J. Mass  ☇



Cette deuxième partie du tome 4 est juste impossible à reposer.
Énorme !
Vraiment !






L'AVIS DE PHOOKA:





Comme ce nouvel opus est la suite directe du tome 4 (mais ce n'est pas le tome 5, vous suivez ?), le récit reprend exactement là où on l'avait laissé à la fin du volume précédent.

Il va être difficile de parler de ce roman en évitant de spoiler. Le dénouement (de cette partie) approche. Tout s'est mis en place et le grand final est pour bientôt. Les préparatifs vont bon train et tous les protagonistes du récit convergent vers un même point. On retrouve Keleana évidemment, qui selon le rôle qu'elle doit jouer passe de voleuse, à assassineuse commandité par le roi, quand elle n'est pas tout simplement Aelin, la reine de Terrassen. Elle a superbement manœuvré pour éliminer Arrodyn, mais ce n'est pas pour autant que tous ses problèmes sont réglés. Heureusement qu'un de ses nombreux talents consiste à savoir bien s'entourer. Et entre Rowan, Aedion, Chaol et Nesryn, on peut dire qu'elle a touché le gros lot. Mais ce n'est pas un hasard si elle trouve de l'aide. Sa rencontre avec Manon, la cheffe des Treize, en sera une preuve supplémentaire. Tout comme l'aide fortuite apportée par Lorcan, pourtant sous la coupe de la reine Maeve.

Ce qui est fabuleux dans cette série construite sur le personnage de Keleana/Aelin, c'est la puissance de tous ceux qui l'entourent. Qu'ils soient amis ou ennemis. Manon en est l'exemple typique. Cette sorcière impitoyable horriblement effrayante, sans cœur et sans pitié, pourrait être un personnage profondément repoussant, mais ses doutes qui surgissent parfois, ses petites hésitations font douter le lecteur. Est-elle réellement aussi mauvaise qu'on le pense ? Y'a t'il une lueur d'espoir ? Et puis la lueur s'éteint et Manon massacre tout le monde ... Puis, au détour d'un chapitre, une de ses Treize, raconte son histoire. Asterin. Une histoire qui vous fait verser des larmes. Oui verser des larmes pour ces sorcières, ces becs-noirs, si puissantes, si inhumaines. Et pourtant ...

Et puis bien sûr il y a Dorian. Le prince Dorian. Puissant magicien, sous la coupe des Valg, un torque maudit autour de son cou qui lui impose la personnalité un Prince Valg au dépend de la sienne. Dorian est-il est toujours présent dans son propre corps, malgré les horreurs qu'il commet ?

Et Chaol ? Et Elide ? Et Lyssandra ...

Tous, vraiment tous, sans exception, sont des personnages exceptionnels. Des héros qu'on ne peut pas oublier. ils ont tous leur rôle, leur personnalité, leurs forces, leurs faiblesses. Le lecteur ne peut que ressentir une profonde empathie pour chacun d'entre eux. C'est un véritable tour de force de l'autrice.

Sarah J. Maas n'est pas seulement douée pour construire ses héros, elle excelle aussi dans la construction du récit. Si au début du tome 4 (le précédent opus donc), les longs chapitres alternaient entre les différents lieux et personnages, plus on avance dans le récit et plus les chapitres sont courts et entremêlent les protagonistes de l'histoire. Parfois juste quelques phrases et on passe à quelqu'un d'autre, mais ainsi, tous restent présent dans l'esprit du lecteur. Car même si Keleana est le pilier de tout le roman, elle ne serait pas ce qu'elle est sans tous les autres autour d'elle. À la fin de ce récit, un chapitre est tourné. On retrouve un peu de paix. Une paix cher payée. C'est très agréable, un répit, une première victoire, même si la guerre approche et qu'on sait qu'elle sera terrible.

Ce tome 4 partie 2 est un page-turner, quasiment impossible de reposer. Le rythme est insoutenable et c'est un immense plaisir de lecture. Coup de cœur. Évidemment !






jeudi 25 mars 2021

CONTES DE LA BLANCHE-NUIT de Esteban Perroy

 


Éditions L'Harmattan
130 pages
14,50 euros




L'avis express de Dup sur Contes de la Blanche-Nuit de Esteban Perroy


Un recueil de nouvelles hétéroclites où chacun devrait y trouver son compte.


L'AVIS DE DUP




Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler aujourd'hui d'un recueil de nouvelles. Oui, moi... mais bon, la couv' et le pitch l'accompagnant me vendaient un recueil de nouvelles horrifiques, égrenant les heures du cadran nocturne. Et donc une envie de frissons m'a pris. Alors que je rétablisse la vérité de suite : d'horrifique il n'est point question ! Le lien entre chaque nouvelle serait juste la nuit. Bon, pas toutes hein, Point de fuite n'a aucun rapport avec la nuit.

Toutes ces courtes histoires ont été écrites par l'auteur sur une longue période de plus de dix ans, au gré de ses inspirations, de ses voyages, de ses rencontres. Il s'en explique à la fin de l'ouvrage en situant chacune d'elles et j'avoue que cet éclairage est intéressant et même indispensable.

La nouvelle dont est inspirée la couverture du livre, intitulée Enfer et contre tous raconte juste la fugue de Haykil un vieux squelette du train fantôme de la Foire du Trône. Il s'ennuyait tellement qu'il a décidé de prendre le large une nuit. Traqué par les vigiles et leurs chiens de garde appâtés par le festin ambulant, il escalade les grilles, traverse l'avenue et se réfugie dans un grand bâtiment complètement désert en face. Il se balade de salle vide en salle vide, explorant les lieux jusqu'à ce qu'une sonnerie stridente retentisse, qu'il ait juste  le temps de se plaquer contre le mur du fond de la salle. Commence alors sa nouvelle vie de mannequin de svt. Voilà, au temps pour l'horrifique !

Mais cela ne veut pas dire que je n'ai pas apprécié ma lecture hein ! Seulement à chaque fois je suis décontenancée lorsqu'il s'agit d'écrire une chronique. J'ai beaucoup aimé certaines nouvelles, d'autres beaucoup moins. Car je déteste toujours autant ces récits qui finissent en queue de poisson, comme s'il manquait un chapitre ou un paragraphe après le point final. Et là je pourrai encore citer Point de fuite.

Ce que j'ai vraiment le moins aimé, ce sont ces petites phrases présentes avant chaque début de nouvelles, se voulant je suppose humoristiques :
L'homme et le chat sont-ils félins pour l'autre ?
Une bombe accélère-t-elle les parties cul ?
Mouais... Mais bon, faisons abstraction de ces dernières et parlons un peu de ces nouvelles.

Ce recueil rassemble un mélange hétéroclite de styles, de genres. On démarre par un conte sur une légende de l'île Lesbos avec un personnage féminin qui se prénomme Safik... La légende de Safik. Puis on enchaîne sur un souvenir d'enfance de l'auteur Point de fuite qui gamin avait accès à une piscine municipale dès lors qu'elle était fermée au public. Mais je ne vais pas toutes les égrener ainsi ! On y trouve des poèmes, des chansons, des textes de tous genres.

La nouvelle que j'ai préférée est Demi-portion : thriller touristique. Une course poursuite endiablée dans les rues du centre ville et sur les remparts d'Avignon. Quand on connait la ville, lire cette nouvelle est très plaisant.

J'ai bien aimé également une nouvelle humoristique À la vie, à la mort, assez drôle sur des bataillons successifs de guerriers partant inlassablement en mission et sans cesse portés disparus, jusqu'à ce qu'on comprenne de quoi parle Esteban Perroy ! 

Pour les amateurs d'hémoglobine comme moi Shakarnage est un délice. C'est extra-gore et complètement délire, ça se passe dans les coulisses du zénith de Chambéry au sein du groupe Shaka Ponk.

Voilà, j'y ai donc trouvé du très bon, du moins bon, du détestable. Bref, il y en a pour tous les goûts ! Autant vous faire votre propre opinion je pense. Donc conclusion, cette chronique ne sert à rien du tout ! Groumpfff !


mardi 23 mars 2021

DRAGONS ET MÉCANISMES de Adrien Tomas

 


Editions Rageot
Parution 24/02/21
640 pages
18.50 euros









☇ L'avis éclair de Phooka sur Dragons et Mécanismes de Adrien Tomas  ☇



Un roman riche et dense avec des dragons et de l'aventure.
Une très très chouette lecture






L'AVIS DE PHOOKA:




Vous vous souvenez d'Engrenages et Sortilèges ? Grise l'apprentie mécanicienne et Cyrus le magicien? L'univers steampunk créé par Adrien Tomas était vraiment fabuleux et c'est avec un immense plaisir qu'on va s'y replonger pour ce Dragons et Mécanismes. Le même univers mais un autre lieu. Pas de lien direct -ou presque- avec le précédent opus. Ce n'est pas une suite et le roman peut se lire de façon indépendante.

Cette fois, nous allons rencontrer Mira, une très jeune femme de haute noblesse, l'archiduchesse -en fuite- du royaume d'Asthénocle. Suite à un coup d'état, elle n'a pas d'autre choix que de partir à l'aventure. Si elle veut récupérer son trône, elle doit faire une découverte scientifique exceptionnelle. En effet, Mira est une mécanomage. Elle est à la fois mécanicienne et mage et elle peut combiner les deux talents pour créer des pièces d'ingénierie époustouflantes. D'ailleurs sur son navire, elle est entourée de deux "automates" pour l'aider et lui tenir compagnie. Pour Mira, la compagnie de ses automates est plus satisfaisante que celles des humains. Car Mira n'est pas à l'aise avec les gens. Mais si elle est en fuite, c'est aussi parce qu'elle est poursuivie par Arlov, l'instigateur même du coup d'état qui l'a chassée de chez elle, car pour lui épouser Mira permettrait d’asseoir son pouvoir.

Mira va accoster en Xamorée. Son rêve de toujours c'est de rencontrer les dragons qui pullulent dans cette contrée. Dragons qui sont le cauchemar des habitants de la cité protégée par des boucliers qui fonctionnent à l'arcanium. La route de v va croiser celle de Dague, un jeune voleur et espion qui travaille pour gagner quelques sous et survivre. Dague est l'exemple même de la débrouillardise. Ce qu'il ne sait pas, il le compense par son instinct et son adaptabilité. Alors quand Mira et Dague vont se retrouver dans la jungle infestée de dragons, leurs compétences vont être mises à rude épreuve.

J'ai eu la chance de participer au zoom organisé par babelio pour discuter avec Adrien Tomas, ce qui a permis de clarifier quelques points.  En particulier cette volonté de la part de l'auteur de faire de Mira et de Dague, des personnages presque caricaturaux de Fantasy. Mira est la belle princesse en danger, tandis que Dague le voleur va jouer le rôle du chevalier qui va la secourir. La particularité néanmoins, c'est que Mira, toute princesse qu'elle soit est une scientifique de génie et même si elle a passé plus de temps dans ses bouquins et dans son labo que dans le monde réel, elle n'est pas sans ressources. Pourtant affronter le monde peut se révéler bien difficile, surtout quand les relations humaines sont quelque chose de si compliqué pour elle. Dague, lui, est l'archétype du gars débrouillard, mais il va avoir fort à faire face à cette aristocrate si froide et désagréable ...

Et puis il y a Cuthbert, le dragon miniature à la langue bien pendue. Cuthbert c'est le pendant de Quint dans Engrenages et Sortilèges . Il apporte une touche d'humour et de bon sens "draconique" très agréable. Mais il n'est pas le seul personnage original de ce récit, Kimba le fantôme qui accompagne Dague, vaut aussi le détour. Mais je vais vous épargner le long listing de tous les protagonistes du récit car même les seconds couteaux sont particulièrement réussis, comme toujours avec Adrien Tomas.

L'auteur en profite d’ailleurs pour aborder certains points et faire réfléchir le lecteur sur des sujets tels que le handicap ou la notion de genre. Il n'apporte pas de réponse, ce n'est pas son rôle et peut-être aborde t'il les sujets de façon quelque peu maladroite parfois, mais peu importe, il incite les gens à se poser des questions et c'est très bien. Surtout que c'est fait avec par petites touches et sans nuire au rythme du récit.

Et puis il faudrait aussi que je vous parle des dragons, si visuels et effrayants. Pas forcément très malins d'ailleurs ...

Bref ce roman foisonne de détails, il est dense et touffu, telle la jungle que traversent nos héros. Du coup, le roman est long, ce qui pourra peut-être rebuter certains lecteurs. En tout cas c'est une très agréable lecture et ce monde steampunk d'Adrien Tomas est une mine de plaisir. Pourvu qu'on l'y retrouve un de ces jours !!


Si vous voulez en savoir plus sur Adrien Tomas, je vous conseille cette video 



Et bien sûr foncez découvrir son "Mois de":




lundi 22 mars 2021

LES MAÎTRES ENLUMINEURS de Robert Jackson Bennett

 



Éditions Albin Michel Imaginaire
604 pages
24,90 euros





L'avis express de Dup sur Les Maîtres enlumineurs de Robert Jackson Bennett


Un premier tome passionnant et d'une rare intensité qui laisse présager que le meilleur pour la suite de cette trilogie.




L'AVIS DE DUP



En fait, on ne devrait même pas avoir à faire une chronique de ce roman, mais juste mettre en avant ce qu'en dit Brandon Sanderson lui même !

«Avec Les Maîtres enlumineurs, Robert Jackson Bennett débute une nouvelle trilogie de Fantasy épique passionnante, qui promet énormément pour la suite. Préparez-vous à d'anciens mystères, à une magie comme vous n'en avez jamais lue et à quelques coups de théâtre.»

Que le maître incontesté des systèmes de magie de folie s'incline en dit long n'est-ce-pas !


Sancia survit dans les bas-fonds de Tevanne en exerçant le métier de voleuse. Lorsque nous faisons sa connaissance, elle est missionnée pour aller chercher une petite boite dans un des entrepôts de la zone portuaire la mieux gardée de Tevanne : le Front de mer. C'est son plus gros contrat à ce jour. Son intervention est plutôt rock'n roll et laisse des traces... 

Le capitaine Gregor Dandolo est le fils d'une des quatre grandes familles marchandes qui régissent la ville de Tevanne. Cependant il a tourné le dos à sa famille, voulant s'occuper de politique et plus particulièrement de justice. Il est responsable de la sécurité du Front de mer, alors forcément, quand celui-ci est incendié pour un simple vol, il se lance à la poursuite du voleur.  

Lorsque Sancia rapporte son larcin à son commanditaire trois jours plus tard, c'est pour découvrir que celui-ci a été assassiné et qu'une véritable armée l'attend de pied ferme. Elle sait qu'elle a à ses trousses le capitaine du Front de mer, mais celui-ci est pris à partie également par le comité d'accueil. Ils vont donc faire front ensemble.

Et ce n'est que le début, tout début des péripéties ! En fait, celles ci ne vont pas arrêter jusqu'à la toute dernière page. C'est épuisant de la suivre, je vous préviens, mais dieu que c'est passionnant ! C'est flippant comme un thriller !

En suivant ce premier cambriolage, on découvre en même temps les particularités de Sancia. Car Sancia n'est pas comme les autres... elle a un drôle de pouvoir : dès qu'elle touche un objet de ses mains nues, cet objet lui parle. Un mur lui dit sa solidité, ses faiblesses, ce qui le touche, le parcourt, s'enfonce en lui, etc. Et elle entend les enluminures murmurer. 

Ah, les enluminures ! On découvre également cette magie des enluminures sur laquelle repose toute l'économie de Tevanne. Je vous ai recopié la première définition que l'on rencontre dans ce roman, justement pendant ce premier vol effectué par Sancia : " C'était ainsi que fonctionnaient les enluminures : des instructions écrites sur des objets sans âme afin de les convaincre de désobéir de manière sélective à la réalité."  Dit comme ça, ça parait simple, mais c'est bien plus compliqué dans la réalité (hum) ! Pour que la dite enluminure fonctionne, il faut que son alphabet soit répertorié dans une sorte de grande bibliothèque appelé lexique, que chaque maison marchande garde jalousement près d'elle. 

Et c'est la course à la découverte, à la trouvaille révolutionnaire qui assurera la suprématie, et ces inventions sont vraiment géniales à découvrir (les spécialistes vous diront que c'est un roman cyberpunk). Dandolo, Candiano, Michiel et Morsini, les quatre grands cartels qui se tirent la bourre, vivant dans le luxe, activant leurs fonderies à enluminures, chacun retranché dans leur campo avec leur lexique. Et autour de ces campos lourdement gardés, les taudis des Communes, ou il n'y a que crasse et misère. Mais c'est également la course pour retrouver les traces de la magie d'avant. Celle des Hiérophantes, tellement supérieure, mais qui a disparu lors d'une grande guerre. Il n'en reste que quelques artéfacts... dont la Clé que Sancia vient de voler. Des artéfacts qui sont bien plus que des objets enluminés, car cette clé a une conscience et va se mettre à lui parler !

Ce premier tome est découpé en trois grosses parties, plus une petite. Si l'intrigue est assez linéaire dans les deux premières, le nombre de coups de théâtre qui surviennent et changent la donne au cours de la troisième est assez impressionnant et le roman est impossible à poser (en tout cas volontairement 😁, coucou Phooka). La dernière partie également, ouvrant les perspectives vers le second tome... et la dernière page, énigmatique à souhait, vous colle un long frisson dans le dos et vous propulse sur les starting-blocks pour attendre la suite !

TOUT, je dis bien TOUT, dans Les Maîtres enlumineurs est excellent. Les personnages, car il n'y a pas que Sancia et Gregor, mais aussi Berenice et Orso, Claudia et Gio. La psychologie de Sancia est ciselé aux petits oignons, elle est complexe et terriblement attachante. Les autres personnages ne sont pas en reste. L'univers qui se cantonne pour l'instant à la seule ville de Tevanne s'inscrit durablement et visuellement dans notre esprit. Le système de magie n'en parlons pas, il est juste énorme et enfin l'intrigue, qui n'a révélé qu'un quart de la moitié du potentiel que l'on pressent. Quant à l'écriture de Robert Jackson Bennett, elle est fluide et accessible, très visuelle. ÉNORME. JOUISSIF. NE PASSEZ PAS À CÔTÉ DE CE PLAISIR DE LECTURE !


dimanche 21 mars 2021

Semaine 11/2021 sur Bookenstock [bilan]

 

Ah, et bien ça fait du bien de pouvoir reprendre la parole ! Parce que je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dimanche dernier j'ai été muselé ! Pas de bilan de la semaine 10 !!! Elles voulaient sans doute des vacances mes mémés...

Bref... semaine 11 studieuse, fortement classique je dirai même : lundi, jeudi, 2 chroniques de Dup. Mardi, vendredi, 2 chroniques de Phooka. Allez, je vous les remets dans l'ordre de parution



  • Lundi : Un Fantasy apparemment très classique avec La voie du cerf aux Éditions Bookmark





  • Jeudi : Dup vous a parlé d'Urban Fantasy avec le premier tome de Forthill, Le foyer de cendres aux Éditions Alter Real



  • Vendredi : Phooka a enchaîné sur... de l'Urban Fantasy aussi avec Danse nocturne aux Éditions du petit caveau





Mais... comme je n'en fais qu'à ma tête, je vais me permettre un petit bilan de la semaine 10, parce que il y a du lourd quand même ! Nanmého !








  • vendredi un audio pour Phooka qui vous parle du tome 2 alors qu'elle en est au 4ème tome de Samantha Watkins






Bon, elles ont bien bossé finalement mes mémés !
Je suis fier d'elles.

À la semaine prochaine (j'espère !)
La bise (toujours masqué)

Signé : Bookenstock


samedi 20 mars 2021

Les sorties de mars 2021 chez Actusf

 

Le retour d'Isabelle Bauthian, dans la belle collection Bad Wolf, avec Montès




  • Le pitch : Après quarante années de paix, la guerre s’abat sur Civilisation. Montès, la baronnie martiale, est aux premières loges pour contenir les invasions. Mais son nouveau baron, un dément aux ambitions pharaoniques, menace de précipiter la chute de ses alliés. Une seule solution : agir dans son dos pour traiter avec l’ennemi. Et c’est sur les épaules d’Oditta d’Anoss, la naïve et dispensable ministre des Frivolités, que repose cette mission suicide...
  • Info éditeur : Après Anasterry et Grish-Mère (Prix Elbakin.net), Isabelle Bauthian est de retour dans son univers de fantasy pour un nouveau roman indépendant passionnant !

Sortie poche chez Hélios de Grish-Mère de Isabelle Bauthian



Sortie semi-poche de Je suis Providence #1 si vous voulez tout savoir sur H.P. Lovecraft



Et enfin chez Naos, admirez moi cette beauté, Les Biotanistes de Anne-Sophie Devriese, dont j'espère vous parler prochainement ! Je ne sais ce qu'il en est en vrai, mais l'illustration donne une impression de volume 😍



  • Le pitch :
Quelque part dans le futur.

La terre est sèche. Des grappes d’humains survivent dans les dernières oasis. Terminé les ruisseaux, terminé les animaux, terminé… la domination masculine. Parce qu’elles semblent être les seules à survivre à une maladie qui décime l’humanité, les femmes ont pris le pouvoir et les hommes sont relégués au rang de reproducteurs.

Rim, jeune sorcière élevée au convent, voit son premier saut dans le passé approcher avec impatience et fébrilité : et si elle n’atterrissait pas en zone utile et devait renoncer pour toujours à voyager dans le temps ? Et puis, qui est Alex, cette nouvelle venue qui la déroute tant, la pousse à reconsidérer ses certitudes ? Et si… Et si les hommes, en vérité, pouvaient survivre au fléau ?

vendredi 19 mars 2021

DANSE NOCTURNE de Nadège Fillion

 

Editions du Petit Caveau
217 pages
14.90 euros



Les informations sur le site de l'éditeur



☇ L'avis éclair de Phooka sur Danse Nocturne de Nadège Fillion  ☇


Un roman que j'ai lu d'une traite et que j'aurais adoré aimer mais ...



L'AVIS DE PHOOKA:








Dans un monde très proche du notre, les vampires ont pris le pouvoir. Ils ont commencé par décimer la population, personne n'était à l'abri. Et puis se rendant compte que si les humains disparaissaient, il n'y aurait plus de source de nourriture, ils les ont "protégés". Les humains sont devenus esclaves, à la merci de leurs maîtres, mais il était-théoriquement du moins- interdit de les tuer.

Évalyne alors gamine quand les vampires ont fait leur coming out, a passé toute sa jeunesse en fuite avec ses parents. Pour elle, c'était la fin de son rêve: danser. Une nuit alors qu'ils campent à côté d'un lac, elle va danser sous la lune, se croyant en sécurité. Des vampires la voient et l'enlèvent. Ils l'incorporent à une troupe de danseurs itinerants qui se produisent sur scène pour les vampires. Huit ans après ces évènements, un soir, la troupe se produit dans un club devant un vampire particulièrement important. C'est là que les chemins d'Évalyne et de Heath vont se croiser. Heath, puissant, sans cœur et sans pitié. Il est le gouverneur de Californie et vit dans le luxe entouré d'une armada d'esclaves. Il a décidé qu'Évalyne serait à lui.

Pourquoi pas me direz-vous ? Et franchement à la base le récit pouvait tenir la route pour une romance paranormale. Évalyne est une jeune femme effacée et qui trouve toute sa puissance et sa splendeur quand elle danse. Pas étonnant qu'Heath la remarque quand il la voit sur scène. En dehors de son art, Évalyne est timide et ne cherche jamais la confrontation. Et c'est là que le récit commence à dérailler. Alors qu'Évalyne est présentée à Heath qui lui fait clairement comprendre qu'il la prend à son service comme esclave, et alors même que son propriétaire actuel, un autre vampire, n'ose pas le contredire, Évalyne va lui tenir tête. Ce qui n'a pas de sens vu la personnalité de la danseuse. De la même façon Heath va quasiment tuer tout le monde mais va miraculeusement épargner Évalyne  et ne lui infliger qu'une légère punition. Si on rajoute à cela des énormes incohérences de temps et de lieu tout au long du récit (parfois je retournais en arrière pour être sûre que ce n'était pas moi qui avait raté quelque chose), on se dit que tout le roman est à jeter ..

Et pourtant non et c'est sans doute ce qui fait le plus de peine. Le récit est prenant et je me suis retrouvée à le lire d'une traite et à le finir à 2h du matin (coucou Dup! :)). Si le roman était vraiment raté, jamais je n'aurais fait ça. Et c'est justement ça qui est le plus frustrant. L'idée est bonne, les personnages ont du potentiel, mais la façon dont ils sont présentés ne tient pas la route. Évalyne  est douce et fragile, Heath est un monstre un vrai, et franchement c'est génial. Mais en quelques tours de passe passe, Heath devient doux comme un agneau. Je veux bien que l'amour puisse faire de grandes choses, mais là trop c'est trop. Et surtout c'est amené beaucoup trop vite avec un manque de nuances évident. Pourtant, certains retournements de situations sont géniaux. Il n'aurait pas fallu grand chose pour que ce roman soit une très belle réussite et ça n'en est que plus dommage. J'aurais presque préféré qu'il soit vraiment mauvais. Mais non, le potentiel était là et puissant en plus. Une relecture externe attentive aurait permis de remédier à la plupart des problèmes du récit.


Voilà un roman qui me laisse un goût bien amer. J'ai adoré les personnages, aussi bien Heath qu'Évalyne, et je l'ai lu d'une traite (reçu hier, fini cette nuit) mais les approximations et les incohérences dans le récit sont trop grosses pour en profiter pleinement. Quel dommage !!





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