Les informations sur le site des éditions CALIX
Mon dieu qu'elle va être difficile cette chronique, car autant annoncer la couleur tout de suite, je n'ai pas aimé ce Mad Majesty. Pourtant je n'ai rien à redire sur l'audio en lui même. Les narrateurs cadrent parfaitement à leur rôle, jouent bien le jeu qu'on leur impose.
J'ai pioché cet audio sur Netgalley avec l'envie d'une romance facile pour m'aérer les neurones après avoir écouté un autre audio dur et malaisant, qui m'a fait déclarer que je n'étais définitivement pas faite pour lire ou écouter de la dark romance... Bref, une envie de légèreté, d'évasion facile. Et je n'ai rien trouvé de tout cela.
Damian est le prince héritier de la couronne d'Angleterre, son père le roi vient de décéder, il doit donc monter sur le trône. Mais pour ce faire, il doit se marier avant, c'est la règle immuable qui existe depuis la nuit des temps. Il veut monter sur le trône pour abroger cette put*** de loi, pour qu'elle ne s'impose pas à ses successeurs que ce soit son frère ou sa soeur, ou même ses futurs enfants.
Il lui faut donc une femme, et malgré toutes les jeunes filles de bonne éducation que lui présente sa mère, il jette son dévolu sur Esmée qu'il a rencontré ailleurs où il n'était que Damian et non le prince. Sauf qu'Esmée n'a que faire de ce projet ni même de Damian, alors il la lie à lui par chantage...
Jusque là, cela semble un scénario tordu mais jouable non ? Sauf que le chantage ne tient pas la route alors même qu'on nous présente une Esmée intelligente. La façon dont il la met devant le fait accompli devant toute la cour et sa famille m'a semblé grotesque. Si vous rajoutez là-dessus que c'était la soeur d'Esmée, Ophélia qui s'était préparée ces dernières années pour jouer ce rôle de princesse potentielle, on atteint les summums du cliché.
Oh soit, elle râle Esmée, mais discrètement, et surtout elle change très vite son fusil d'épaule. Le Damian connard devient très vite le Damian prince charmant... non vraiment rien n'est crédible. L'histoire de Damian et Esmée ne m'a pas fait vibrer, la scène de "rapprochement corporel" arrive comme un cheveu sur la soupe, genre il en faut une pour dire qu'ils sont maintenant amants.
Delinda Dane a beau annoncer au début de son roman qu'elle s'est permis quelques libertés concernant la monarchie anglaise, cela reste malgré tout archi cliché. Et les libertés en questions accentuent le trait. Les relations presse people vs monarchie sont lourdes à souhait. J'ai subi cette écoute alors même que les narrateurs jouaient parfaitement leur jeu. Ils sont même très bons, et je n'imagine pas comme cela a dû être dur pour eux. Surtout pour Etienne Bianco qui doit répéter jusqu'à la nausée des "Trésor", jouer l'amoureux transi, genre pour de vrai et le chapitre suivant, le glaçon qui n'en a rien à carrer des opinions ni même de l'existence d'Esmée... pour redevenir amoureux de son "Trésor" au final.
Note à moi-même : me renseigner plus avant sur le type de lecture, lire soigneusement le résumé et quelques avis avant d'accepter un partenariat audio. Parce que ni Thélème, ni Etienne Bianco et Lucie Bobet ne méritent une chronique assassine. Mais je m'en voudrais si je devais influencer quiconque d'écouter cet audio donc je préfère rester franche.
Votre dévouée chroniqueuse... 😝 (private joke pour
ceux qui l'ont déjà lu/écouté)
Les informations sur le site des éditions LIZZIE
Rhaaaa, presque! Presque un coup de cœur ! S'il n'y avait pas quelques petites erreurs, j'aurais hurlé au coup de cœur. Mais il a fallu que les bêta lecteurs ou la maison d'édition d'origine je ne sais pas, ne soient pas assez attentifs. Mais quel dommage! Mon cœur me dit d'oublier ces fichus détails, mais ma tête m'en empêche.
Les Sœurs reines sont tombées pour laisser la place à la Nouvelle République. Fini le règne sanglant des sorcières, place à un monde plus équitable. Ou pas ... Ce qui est sûr en tout cas c'est que depuis cette révolution, il y a deux ans, la chasse aux sorcières bat toujours son plein. Chaque sorcière et chaque personne soupçonnées de les soutenir est immédiatement emprisonnées et exécutées. Aucune clémence. Celles qui détenaient le pouvoir sont désormais traquées impitoyablement par la Garde rouge, cette unité d'élite dont le commandant en chef Gideon Sharpe est sans doute le plus dangereux de tous. Il faut dire que Gideon a de très bonnes raisons d'en vouloir aux sorcières, lui et sa famille en ont souffert encore plus que les autres. Alors Gideon voue sa vie entière à les éliminer une à une, sans aucune pitié. Mais depuis deux ans, une sorcière en particulier attire toutes ses attentions: Le sphinx rouge. Au mépris de tous les dangers ce sphinx rouge met tout en œuvre pour sauver les sorcières capturées par la garde rouge. Et personne ne sait qui elle est, personne n'a la moindre trace. Alors quand au détour d'une enquête, un maigre indice relie ce sphinx rouge à Rune Winters, Gideon compte bien enquêter quitte à y laisser des plumes. Parce que Rune Winters n'est pas n'importe qui. Elle fait partie de la haute société. Une fille frivole et sans tête qui passe son temps de soirée en soirée et qui séduit tous les hommes qui lui tournent autour. De plus, Rune est une héroïne de la Nouvelle république puisqu'elle a dénoncé sa propre grand-mère comme étant sorcière. Grand-mère qui a fini égorgée comme toutes les autres sorcières de son acabit. Rune est effectivement le sphinx rouge, et avoir Gideon sous sa coupe serait un énorme atout pour lui fournir les précieuses informations dont elle a besoin pour aider ses sœurs sorcières, alors quand il essaie de l'approcher, elle décide de jouer avec lui pour lui rendre la pareille. Mais le jeu que ces deux-là vont jouer est hautement dangereux.
Croyez moi, vous ne serez pas au bout de vos surprises avec ce roman. Ce que je raconte plus haut ne constitue en rien des révélations ou spoilers. Ce ne sont que les tous premiers chapitres. Parce que des révélations il va y en avoir. Et si le roman commence doucement et de façon très classique, la seconde partie apporte son lot de découvertes. L'action et le suspense sont quasi constants. Mais à ceci il faut rajouter un fil rouge de romance, ténu certes, mais bien présent et qui donne tout son sel au récit. Ce fil rouge aussi fin soit-il constitue l'âme du roman. Un roman bien plus complexe qu'on ne l'imagine au départ. Au début tout semble simple, même vu et revu et puis petit à petit il prend son envol et il devient alors "inlâchable". Les deux protagonistes principaux sont de force égale. Chacun est un expert dans son domaine, et leur confrontation ne peut que créer des étincelles. Chacun se croit plus malin que l'autre et leur confiance en eux va les pousser à leur perte. Mais, il ne faudrait pas non plus oublier les personnages dit "secondaires" et qui ne le sont pas vraiment. En particulier Alex, le frère de Gideon, ami de longue date de Rune et incroyablement touchant.
Alors c'est un sans faute ? Presque, oui presque, à un cheveu près. Il y a quelques petits couacs qui m'empêchent d'en faire un vrai coup de cœur. Par exemple, la blessure à la jambe de Gideon qui disparait en un jour. Une blessure profonde que le sphinx rouge a fait à Gideon (alors que Gideon ignore encore qui est Rune) et lorsque Gideon se dénude (sur la plage pour ceux qui ont lu), aucune mention de la blessure. Aucune remarque ni de Rune, ni de Gideon (sans compter que se baigner dans la mer avec une telle blessure, on le sent passer hein ...). Et puis, il y a les raisons pour lesquelles Gideon doit voir Rune nue, poussé par sa collègue de bien regarder partout ... c'est un peu gros quand même. Quelques maladresses donc qui ne m'empêchent pas d'avoir adoré ma lecture et je serais presque prête à passer l'éponge tant j'ai aimé le roman. Presque !
Quant à la narration. Impossible de ne pas accrocher. Zina Khakhoulia que j'avais déjà adoré dans la série du Peuple de l'air d'Holly Black confirme une fois de plus l'immensité de son talent. Elle campe une Rune absolument parfaite. Quant à Gabriel Bismuth-Bienaimé, il donne à Gideon sa force et sa fragilité. Un combo parfait.
Heartless Hunter est un récit qui sous le couvert de simplicité et de facilité, peut sembler un peu trop évident au premier abord, mais qui petit à petit révèle tout son potentiel. Un immense plaisir de lecture et d'écoute et un presque coup de coeur.
Le deuxième et dernier tome de la série Rebel Witch est annoncé en anglais pour le 25 février 2025. Il va falloir faire preuve d'un peu de patience pour connaître la suite !
DIVINE DARKNESS
Tome 1
Avec Divine Darkness, Anna Triss nous propose une romantasy pas piquée des hannetons. Oui ce n'est pas la fantasy pure et dure de La Guilde des Ombres qui restera indétrônable dans mon coeur, mais en tant que romantasy, cette Offrande de chair et de sang mérite mon coup de coeur.
Pour un worldbuilding épatant, savamment construit, basé sur un passé rapidement retracé. Un champ lexical adapté permet de s'immerger encore plus dans cet univers. La carte en début d'ouvrage que l'on doit à Tiphs m'a beaucoup aidée également, la voici :
Sur cette carte, nulle trace du royaume des humains, et pour cause, ils sont relégués sous la surface, les Sous-Sols-Unis, tels des rats ! Et c'est bien ainsi qu'ils sont considérés par les peuples faedriques.
Tous ? Et bien non, une humaine va attirer l'attention des grands de ce monde : Danaé, princesse indomptable et mal aimée de la famille royale des SSU. Princesse rebelle, portant plusieurs masques, s'échappant du palais royal et jouant le rôle de Robin des bois, volant aux riches pour distribuer aux pauvres.
Elle va être convoitée par le Faedra du Royaume du soleil, Sun, qui va venir aux SSU pour demander, que dis-je, exiger sa main. Et notre violente rebelle va suivre comme une douce colombe, roucoulant à qui mieux mieux !
La sortie des SSU se trouve vers le Pays du Centre, il va falloir que Sun la ramène dans son royaume pour suivre son dessein... C'était sans compter sur la force de frappe du Faedra des Royaumes Obscurs, Night, qui la convoitait bien avant Sun. Il va s'emparer de Danaé et l'emmener chez lui.
Que recèle donc Danaé hormis son foutu caractère et son impulsivité, sa langue bien pendue qu'elle ne craint absolument pas d'ouvrir ? Pourquoi cet intérêt de deux des Faedras sur cinq de ce monde pour sa petite personne ? Et pourquoi donc cette haine séculaire entre Sun et Night, ces deux frères jumeaux à l'origine ? Et bien ma foi, il vous faudra le lire, et vous ferez bien car c'est passionnant !
De toute façon, même en me passant à la question, je ne pourrais pas vous répondre, ou si peu ! Il va falloir attendre que je lise la suite, au moins le tome 2, Les âmes damnées de la nuit qui sort ces jours (le 20 novembre je crois). Il est précommandé, ne restera plus qu'à trouver le temps pour l'inclure à ma PAL... éternel problème des lectures qui ne sont pas des services presse.
Les personnages sont charismatiques à souhait. Danaé a de la répartie pour deux. Night est... soupir, Night ❤. Il ne détrône pas Beladyn... pas encore du moins, mais il n'est franchement pas loin derrière. Malgré tous ses pouvoirs, malgré sa terrible force et son charisme ensorcelant, il est carrément humain avec son caractère colérique et son côté vexatile ! Offusqué le gars, vexé de s'être fait attaquer par Danaé avec une brosse à cheveux pointue 😂
Chaque Faedra, être suprême vous l'aurez compris, a sous sa coupe des peuples regroupés sous la dénomination de Polytres. Quant aux humains, ce sont les Éphémères. Parmi les Polytres, on reconnaîtra des elfes, des vampyres, lycanthropes, minotaures, centaures, sirènes, golem...etc, la liste est longue et variée ! Un lexique bien expliqué se situe en début d'ouvrage, entre la carte et le prologue.
Les descriptions des Palais Suspendus, capitale des Royaumes Obscurs vendent du rêve, les nuits étoilées de cette contrée également. J'ai hâte que Anna Triss nous fasse voyager dans les autres royaumes !!!
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Les chroniques des précédents tomes de la série sur Bookenstock:
