"Mon cœur, commença t'il d'une voix posée. Si déclencher une guerre pour conquérir une femme est un crime, alors oui, je suis coupable. Si sacrifier des milliers de vies pour sauver la tienne est un acte injustifiable, alors oui, je mérite d'être puni. Si t'aimer à ce point doit causer ma perte... Alors je suis déjà perdu."
Tome 2
J'ai été ravie de retrouver la plume d'Anna Wendell, découverte il y a peu avec le premier tome de cette série Requiem for love. Mais encore plus de retrouver tous les personnages composant la troupe du show d'opéra rock équestre nommé Archange, créé et mis en scène par Aline et Gabriel. Ils formaient presque une famille, à l'instar des membres d'un cirque.
Mais cette fois-ci, ce ne sont plus les arènes d'Alès qu'ils affrontent, mais Bercy, grâce à l'implication d'un producteur de renom qui croit en eux. Bercy, pour un show unique devant 16000 personnes. Un sacré pas vers la gloire, un pari risqué également. D'autant qu'ils n'ont que dix jours pour peaufiner le spectacle joué un an auparavant.
Risqué parce qu'il y a un membre de plus, un électron libre en la personne du troisième membre de la fratrie des Crazy Bikers, le cadet Aïdan, récemment sorti de prison grâce à Hannah, l'amie avocate d'Aline. Le show spectaculaire des trois motos lancées à fond dans l'immense sphère de métal aura lieu... ou pas.
Ce second opus se concentrera sur la rencontre pour le moins explosive qui aura lieu dès l'arrivée des artistes sur les lieux entre Sylvia et Aïdan. Sylvia qui a été considérée comme la fée du précédent spectacle, la femme qui murmurait à l'oreille des chevaux, mais littéralement : capable de faire évoluer son troupeau d'une vingtaine de chevaux simplement par sa présence et sa voix. C'est sa passion, son taf, sa vie.
Une Sylvia solaire, rayonnante, positive et surtout empathique. Une Sylvia qui craque dès le premier regard pour le cadet des Crazy Bikers. Et pourtant le dit regard est amène, froid, distant... voire méprisant.
En face Aïdan. Que dire... le bad boy par excellence qui a pris un abonnement pour aller à la prison sans passer par la case départ. Un Aïdan sombre, taciturne, négatif et surtout violent. Bref, plus opposés n'est pas possible !
Bien sûr on a droit à des flash-back pour comprendre l'attitude de ce jeune homme. Bien sûr on devrait accepter les choix qu'il a dû faire. Bien sûr que cela explique beaucoup de choses. Encore plus au regard de certaines révélations énormes faites au cours du récit par Anna Wendell, bien sûr. Et pourtant non, cela n'a pas matché entre nous, et ce, jusqu'à la fin.
Aïdan m'a fait l'effet d'une bombe à retardement, mais c'est surtout
l'instabilité que lui donne l'autrice qui m'a déplu. Un
jour il est tout doux et amoureux, le lendemain une boule de haine
prêt à tout casser qui casse tout. Une fois ça va, ça
passe, avec les bonnes explications, mais plusieurs fois ça lasse. Et cette
romance ne devient plus crédible à mes yeux, trop déséquilibrée, même si, je
vous rassure, elle se termine bien !
Mais heureusement, ce roman n'est pas que ça ! Cette fois-ci on évolue au plus proche de l'aspect équestre du show, et c'est passionnant. On se rend compte tout de suite que l'autrice domine son sujet, on sentirait presque l'odeur équine caractéristique et tenace au milieu des pages. Ancienne cavalière moi-même j'adorerais assister à une telle performance, car je sais que ça existe ! Et, vu l'épilogue, je serai clairement au rendez-vous pour lire et vous parler du troisième et dernier opus.
Sébrain est apprenti fournier lorsque nous faisons sa connaissance. On approche de la date des futures promotions, et comme beaucoup il prie pour être sélectionné pour le Moulain d'Or Blanc. Mais le destin, ou plutôt les manigances d'un tiers le fera déraper, au mauvais endroit, au mauvais moment dirons-nous !
Au lieu de prendre la direction tant attendue, c'est vers Coeur-le-bourg, siège du château royal qu'il devra se diriger, le roi n'ayant eu d'autre choix que le nommer bouffon personnel. Ainsi va démarrer, sur un malentendu, la carrière du jeune Sébrain. Une vie à se côtoyer, alors que les deux parties du couple sont réticentes, absolument non consentantes.
Commence alors l'apprentissage de ce métier qui est de faire rire... à l'inverse totalement des méthodes du dit apprentissage ! C'est un véritable chemin de croix qu'il traverse pour devenir Tirelangue, tout en commençant à se familiariser avec les lieux, la cour, les nobles et leurs complots. À la fin de cette lecture, plus aucune facette du métier ne vous échappera ! C'est passionnant.
Roman initiatique donc, mais aussi éminemment politique car nous sommes en pleine période tendue de négociations entre le Ponant où se situe l'action, et le Levant, en vue d'un arrêt de la guerre qu'ils se mènent depuis une vingtaine d'années. Or, il faut le savoir, Sébrain est un mâtiné, son père était un levant...
Thibault Lafargue a créé un univers médiéval sombre, un brin désenchanté et parfaitement crédible, avec sa religion, son clergé, son inquisition et les hérétiques qui ne sont pas ceux qu'on croit ! Apparaît néanmoins dans cet univers fouillé des touches de magie qui sauront nous surprendre et donc que je tairai.
Les personnages principaux sont extrêmement bien décortiqués, qu'ils s'agissent de Sébrain, de Mirmon son ami d'enfance ou du roi Guillon de Saintelarme. Les secondaires ne sont pas en reste, notamment les figures féminines de ce roman, avec une mention spéciale pour Jeanny-la-Folle.
Avec une plume soutenue, sans être pompeuse ni redondante, Thibauld Lafargue nous déroule son histoire sans accroc, sans temps mort avec une juste répartition de narrations et de dialogues. Une narration souvent poétique, qui tranche avec la violence des échanges. Des moments avec beaucoup d'actions trépidantes qui laissent place à d'autres, plus calmes, voire d'introspection, sans qu'on s'y ennuie une seule seconde. Bref, c'était parfait. Ce premier tome est pourtant une brique, je l'ai dévoré en un rien de temps, embarquée par ce récit puissant, sombre et passionnant.
Le bouffon de la couronne est un premier roman. C'est une réussite. Une fin qui, sans être à proprement parlé un cliffhanger, nous fait attendre avec impatience le second tome qui clôturera cette histoire. J'ai grand hâte !
Un mot enfin sur l'objet-livre qui est somptueux, à l'image de l'illustration de couverture que l'on doit à Hervé Leblan qui retranscrit parfaitement l'ambiance sombre et l'état d'esprit désabusé de Sébrain... Je suis fière et heureuse de l'accueillir dans ma bibliothèque.
Les informations et le résumé sur le site des éditions SCRINEO
Enthousiasmée par la découverte du premier tome, je me suis lancée dans la foulée à l'écoute du second tome de ce qui est devenu une série de trois tomes actuellement.
Nous retrouvons alors Millie dans une situation à peu près similaire. Elle fait du ménage, de la cuisine et garde cette fois-ci un bébé de moins d'un an. Elle est ravie de ce job, ses employeurs étant pleins aux as, ils la payent très bien. Mais ponctuellement car Millie a entrepris de reprendre des études parallèlement pour être assistante sociale. Elle a donc un emploi du temps chargé et peu de flexibilité.
Lorsque son employeuse lui demande de faire du rab parce qu'elle doit absolument aller de suite faire une... manucure, Millie dit non. Le ton monte, le bébé pleure et la maman se précipite. Mais là, les pleurs redoublent, le bébé tendant les bras vers Millie en criant "Mama". Moins d'une heure plus tard, elle est virée et Millie recherche du boulot parce que mine de rien, un appartement même riquiqui à New-york, même dans le Bronx, ça coûte cher...
Ce coup-ci se sera un duplex luxueux au dernier étage d'un immeuble de Manhattan avec vue sur Central Park. Un mari richissime débordé par les tâches ménagères depuis que sa femme malade garde la chambre. Millie a carte blanche, mais une interdiction formelle de pénétrer dans la chambre de la femme alitée.
Et puis on apprend que Millie s'est associée avec son ancienne patronne, celle-là même que l'on a croisé dans le tome 1 pour venir en aide aux femmes maltraitées... Elle ne fait du ménage que dans ce but là. Elle est donc en place et visiblement elle doit agir ! Et elle va s'y employer corps et âme. Et seule car l'associée a raccroché, et Enzo qui était devenu entre temps son amant a dû repartir en Italie, s'occuper de sa Mama.
Arrive la deuxième partie, à nouveau changement de point de vue, c'est la fameuse femme "malade" qui prend le relais. Et là, gros soupir, même trame...pfff quelle déception, une redite ! Mais on poursuit néanmoins, titillé par un espoir malgré tout. Et vlan, dame Freida McFadden remet ça en nous surprenant encore une fois. Même méthode, c'est tarabiscoté, surprenant et une fin en deux temps, coup double !
Bon, cette fois ce ne sera pas un coup de coeur. Non à cause de ce sentiment de redite, vu que je me suis fait à nouveau surprendre, mais plutôt parce que certaines situations sont un poil capillotractées. Bref, ce n'est pas le thriller du siècle, mais ce roman Les secrets de la femme de ménage reste distrayant, divertissant et ma foi c'est un peu ce qu'on attend d'une lecture/écoute.
Encore une fois l'audio réalisé par Lizzie est parfait. On connaissait Laure Filiu qui interprétait déjà Millie, on découvre une Marie Bouvier excellente avec sa voix grave qui colle parfaitement à l'autre personnage féminin de ce second opus. Et c'est juste top, rien à redire !
Les informations et le résumé sur le site des éditions LIZZIE
À force d'en entendre parler partout de ce thriller, j'ai fini par craquer. Alors que mon "cœur de métier" est clairement la Fantasy aujourd'hui, un petit thriller de temps en temps fait bien plaisir surtout lorsque celui-ci est bon. Et vu les avis florissants sur la toile, je n'avais aucun doute.
Vous prenez une jeune femme, Millie, en situation critique et qui a désespérément besoin d'un boulot et d'un toit. Une jeune femme riche qui l'embauche en tant que femme de ménage et baby-sitter d'une gamine de 7-8 ans. Une vraie peste la môme. Le mari aimant de cette jeune femme, canon et sympa en plus, ce qui ne gâche rien. Et un jardinier étranger, beau comme un dieu, mais au regard si intense qu'on ne sait quel message il veut faire passer.
Et le huit-clos peut commencer.
C'est la construction du récit qui est le plus marquant. Un prologue cueille le lecteur dans une ambiance sombre où on comprend clairement qu'un meurtre a eu lieu. Vient ensuite le début du récit, en rembobinant trois mois en arrière. Un récit qui sera divisé en deux parties distinctes.
La première partie, c'est Millie la narratrice et on la découvre devant un splendide portail ouvrant sur une propriété cossue, de grands jardins et une immense maison. Elle est là pour un contrat d'embauche. Tout se passe comme sur des roulettes et Millie peut enfin souffler. Ne plus dormir dans sa voiture et surtout prouver qu'elle a un emploi car elle est en liberté conditionnelle, et bien heureusement, son employeuse ne l'a pas questionnée en ce sens. Mais petit à petit, la situation idyllique s'enraye, les visages de certains changent...
Dans la seconde partie Freida McFadden fait intervenir une autre narratrice, ce qui surprend et nous prend complètement à contre-pied. Son récit prend alors un tout autre tournant, et c'est fascinant. On s'est fait berner et on n'en est qu'à la moitié du roman. Le huis-clos se poursuit, de plus en plus oppressant, de plus en plus glaçant, alors qu'il l'était déjà bien assez.
La fin arrive et vous savez quoi ? On s'est encore fait berner, et dans les grandes largeurs. Incroyable. Je suis restée comme deux ronds de flan !!!
Côté audio, c'est un sans faute. Les deux narratrices sont parfaites et suffisamment distinctes l'une de l'autre. Elles jouent chacune parfaitement leur rôle, avec les bonnes intonations là où il faut, jusqu'aux cris et hurlements d'appels à l'aide ! Bref, lecture ou écoute, laissez vous tenter par La femme de ménage !
