lundi 14 octobre 2024

CRESCENT CITY # 3 de Sarah J. Maas

 

3 # LA MAISON DE LA FLAMME ET DE L'OMBRE



Éditions De Saxus
956 pages
24,90 euros




L'avis express de Dup sur La maison de la flamme et de l'ombre de Sarah J. Maas

Un tome 3 qui pourrait être une conclusion de Crescent City, mais ne le sera pas finalement !
Et bien, tant mieux, j'ai adoré cet opus.


L'AVIS DE DUP




Avec ses nouveaux pouvoirs acquis récemment, Bryce échappe in extremis aux Asteri en créant une porte entre les mondes, espérant atterrir en Anfer pour requérir l'aide des Princes des Ténèbres. Mais c'est d'un tout autre univers qu'il va s'agir, et celui-ci est révélé à la toute fin du T2, <spoil>lorsque les interlocuteurs de Bryce ne sont autres que Rhysand, Nesta et Cassian !</spoil> Vous imaginez bien que cette bombe m'a fait enchaîner directement sur le tome 3, sans pause aucune. Heureusement que c'était encore l'été et pas de SP à honorer.

Alors que Bryce se débat pour ne serait-ce que se faire comprendre des autochtones, et trouver une solution pour sauver Midgard, Hunt est resté prisonnier dans les cachots des Asteri. Mais cette fois-ci, il n'est pas seul. Baxian et Ruhn partagent son sort peu enviable. Malgré les similitudes avec son long emprisonnement précédent, il se remémore et s'accroche aux quelques mois de bonheur qu'il vient de vivre avec Bryce et cela lui permet de tenir, malgré les incertitudes quant au sort de cette dernière.

Mais il y a du monde à l'extérieur de ces cachots qui se démène pour les aider, pour rassembler tout pouvoir qui serait bon à prendre pour lutter contre la main-mise de ces Asteri qui se révèlent être des sangsues extra-planétaire. Ainsi nous suivons également Ithan, Tharion, Hypaxia, Jesiba et la plus surprenante de toute, Lidia dite la Biche. Sarah J. Maas multiplie les points de vue et nous permet d'être toujours plus proche de ses personnages. 

Le parcours de chacun de ces personnages est unique, incroyable d'évolution, prenant, touchant. Et si le couple Bryce-Hunt est toujours le principal de la série, j'ai été beaucoup plus touchée dans ce tome 3 par celui de Lidia et Ruhn. Leur histoire prend vraiment aux tripes et m'a semblé bien plus profonde. Il faut dire aussi que par moment, j'ai trouvé Bryce moins charismatique que lors des tomes précédents, tantôt trop sûre d'elle, tantôt bécasse à souhait, trop... trop beaucoup de choses ! Alors que Hunt reste mon chouchou, même s'il sera toujours supplanté par Rhysand.

Bon, j'ai adoré néanmoins le passage de Bryce sur Prythian. Ces croisements entre plusieurs séries créant un univers immense et exclusivement "maasien" me plait beaucoup. De plus, j'ai découvert une Nesta qui m'a donné envie de me ruer sur le T3 d'ACOTAR que je n'avais pas encore lu... Ce que j'ai beaucoup aimé également, c'est l'image que nous donne l'autrice de sa vision de l'Anfer, celle d'un monde à part entière. Et Aïdas 😍

La bataille finale est assez époustouflante, l'imagination de l'autrice carbure toujours aussi bien, et pourrait mettre un point final à cette série. Cependant, un autre tome est annoncé, même si l'on n'a pas encore de date. Je ne serai pas contre une suite aux côtés de Lidia, Ruhn, Brann et Ace, ou alors faisant la part belle aux personnages secondaires bien moins exploités, comme Flynn et Dec, ou Isaïe et Naomi. Ou même une découverte plus approfondie de l'Anfer ? Bref, peu importe, j'ai hâte et serai au rendez-vous !

Je ne suis pas en manque, il me reste à finir ACOTAR que je poursuis en audio (bientôt fini le T3) et dans la série Keleana, je n'en suis qu'au tome 3 alors que le tome 7 va ou vient de sortir. Sarah J. Maas powaaaaa !!!




dimanche 13 octobre 2024

L'EHPAD des Vénérables de Bookenstock, semaine 41/2024





*EHPAD: Entrée Hebdomadaire de la Pile À Découvrir

 

Et bien chers amis... rien !
Rien de rien.
Peut-être des boites aux lettres pleines,
mais cette semaine vous découvrez l'EHPAD vide !

Les mémés ont fait le mur !
Elles se sont fait la malle, 
en déambulateur
en fauteuil roulant
ou à dos de dragons,
mais ce weekend les couloirs de Bookenstock sont vides.

Croisons les doigts pour qu'elles reviennent !



vendredi 11 octobre 2024

LES SORTIES FOLIO SF d'octobre 2024 [sorties]



Octobre 2024



FOLIO SF




Stéphane Przybylski
 Burning Sky






FOLIO FANTASY




Fabien Cerutti
 Le Bâtard de Kosigan, I

L'ombre du pouvoir




Fabien Cerutti
 Le Bâtard de Kosigan, II

Le fou prend le roi




Fabien Cerutti
 Le Bâtard de Kosigan, III

Le Marteau des sorcières




Fabien Cerutti
 Le Bâtard de Kosigan, IV

Le Testament d'involution




Jean-Philippe Jaworski
 Le chevalier aux épines, II

Le conte de l'assassin



jeudi 10 octobre 2024

DUEL de Frank Leduc [audio]

 


ÉDITIONS THÉLÈME

Duel
de Frank Leduc
Lu par Thomas Alonso
Durée : 7 h et 20 min




L'avis express de Dup sur Duel de Frank Leduc

Excellent polar.
À lire...

L'AVIS DE DUP


Pour le roman



Pour la narration et l'enregistrement



Voilà l'exemple parfait d'un bon roman, un polar en l'occurrence, flingué par la version audio. 

Déjà, c'est la première fois que je suis obligée de RÉDUIRE la vitesse de l'enregistrement à 0,85 pour suivre car sinon il n'y a pas de pause entre les phrases. Et même ainsi, j'avais l'impression que Thomas Alonso, le narrateur, se dépêchait d'achever sa corvée. Tout était lu avec la même intonation, à peine une légère inflexion de voix différente lors des phrases interrogatives. Et surtout, très peu de temps de pause entre chaque phrase, même si celle-ci correspondait à un paragraphe différent qu'on ne pouvait détecter que par un changement de lieu de la narration. L'horreur ! Je ne comprends pas comment Thélème qui par ailleurs nous régale avec des audios comme Fourth Wing ou À la gorge, puisse produire un tel audio, ça ne leur correspond pas ! Bref, au bout de 3 heures d'écoute fort pénibles, et accrochée malgré tout à cette histoire de kidnapping, j'ai baissé les bras et me suis procurée la version ebook pour finir ma lecture.

Parce que bon sang, j'avais un sacré bon polar entre les mains ! Une histoire menée tambour battant, Frank Leduc nous ferre dès le premier chapitre. Imaginez : Deux cars scolaires avec à leur bord soixante-six gamins, leurs accompagnateurs et les chauffeurs, en route pour une colo de vacances d'hiver à la montagne qui disparaissent !

Thomas Sheperd, à la tête de la cellule antiterroriste est chargé du casse-tête qui laisse la France entière sans voix et tremblante pendant sept jours. Gérald Mansour, la tête pensante du kidnapping, prend enfin contact et évince le premier négociateur mis en place par Sheperd et exige à la place la Commandante Talia Sorel, nouvelle recrue du raid. Très vite celle-ci prend les mesures du ravisseur qui s'avère rompu aux techniques de la négociation... et le Duel peut démarrer.

Et c'est juste passionnant, flippant, stressant de se retrouver au cœur d'une affaire comme ça ! Les fausses pistes intentionnelles mises en place en amont par Mansour, les soupçons qui pèsent sur Talia à cause de cette demande incongrue, les soupçons de cette dernière sur la présence d'une taupe haut placée dans l'équipe d'intervention qui l'entoure... tout est passionnant ! Et cette fin, mon Dieu !!! Une adaptation ciné de ce roman de Frank Leduc serait géniale. Amateur du genre, ne passez pas à côté. Et je vous conseille la version ci-dessous, éditée chez Belfond.



mercredi 9 octobre 2024

Tome 9 de l'ITV de ROZENN ILLIANO

 

TOME 1

TOME 2

TOME 3

TOME 4

TOME 5

TOME 6

TOME 7

TOME 8







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Fantasy à la carte :

Bonjour Rozenn, merci pour tes réponses. Oui personnellement je me dis toujours qu'un avis demeure subjectif, le ressenti est propre à soi et c'est pas parce qu'on n'aime pas un livre qu'il n'est pas bien, bien a au contraire et heureusement. Sinon, as-tu déjà été démarchée par un éditeur qui souhaiterait te publier ? Je sais que tu as testé la publication par un éditeur et que tu préfères garder ta liberté et tu as bien raison de le faire comme tu le sens.

Bonsoir ! Oui, c’est exactement ça, on peut ne pas aimer un livre mais considérer qu’il a des qualités. Il ne nous est juste pas destiné :)

Sinon, ça surprend tout le temps quand je dis ça, mais je n’ai jamais été démarchée par un éditeur ! Pas de façon formelle en tout cas, puisque j’ai des amis qui aimeraient que je leur écrive quelque chose (et je ne ferme pas la porte, mais ce ne sera clairement pas pour tout de suite), mais en dehors de ça, ça n’est jamais arrivé :)




Dup :

Bonjour Rozenn,

Restons sur le sujet de l'édition.

Pour Le phare du corbeau, c'était une volonté de ta part de le passer à une maison d'édition ?

Toutes mes lectures de tes romans ont été des coups de coeur, sauf lui. Hasard ? Avais-tu l'intention dès le départ de le soumettre à un éditeur ? Penses-tu que cela ait pu avoir un impact sur ton écriture, ou ta façon d'aborder l'histoire ?

Oui, le Phare a été écrit pour ça ! Je voulais tenter l’expérience depuis un moment, et les éditeurs chez Critic (Simon et Xavier, maintenant chez Argyll) m’encourageaient en ce sens. J’ai donc proposé le synopsis du Phare, et ensuite je l’ai écrit. Et voilà :)

Mais je ne l’ai pas écrit différemment par rapport à mes autres romans, j’ai vraiment fait ça comme d’habitude. Je pense que la différence que tu as ressenti à la lecture venait du travail éditorial : quand j’ai relu le roman il y a quelques semaines (ce que je n’avais pas fait depuis sa sortie en 2019), je me suis rendu compte que le style était différent de ce que j’écris (et écrivais à l’époque). Parfois, je ne reconnaissais pas trop mes phrases. C’est une des raisons qui m’ont poussée à continuer à publier en auto-édition :)





Dup :

Alors parlons en de ce travail éditorial ! On t'a fait modifier quoi ? C'était quoi les reproches ?

Parce que clairement je n'y retrouve pas ton style. Ce roman n'était pas enveloppant, c'est comme ça que je décris mes lectures des autres. Des les premiers chapitres je me sens bien, enveloppée par l'histoire, les personnages. Cooconée, pas envie d'en ressortir.

Il s’agissait surtout de reformulations pour éliminer un maximum de redondances, répétitions et maladresses, et peut-être un peu de “lissage”, même si je n’aime pas trop ce mot. Personnellement, j’aime bien les phrases longues et les termes familiers, et j’ai dû en éliminer quelques-uns. Mais je ne sais pas si ça fait vraiment une différence, peut-être qu’en vrai, le Phare est différent des autres bouquins sans que je m’en sois rendu compte :) Il faudrait que je compare avec le texte d’origine pour voir la différence !




Sia :

Bonjour Rozenn ! Pardon pour la défection mais octobre est un mois très chargé ici (je fais partie d'une asso qui organise un salon du livre jeunesse en milieu rural, c'est la semaine prochaine et il reste évidemment pleeiin de détails à régler !). Mais je viens de rattraper tout mon retard sur l'interview :)

Du coup, je suis désolée, je vais balancer une rafale de questions...

J'ai vu dans une réponse précédente que certains genres ne t'attiraient pas trop dont la SF et je me demandais justement si un jour le GP pourrait se déployer dans ce genre : a priori, plutôt pas, donc.

Je suis absolument fascinée par ton univers et les liens entre les séries : tu dois avoir une masse colossale d'informations à gérer ! Est-ce que tu as une base de donnée spéciale ? (J'ai vu que tu parlais de Notion mais je ne sais pas si cela fonctionne comme une base de donnée ou "juste" pour structurer un roman). Est-ce que dans cette base tu as par exemple des infos détaillées sur chaque perso, sa timeline, la timeline des romans, les grandes étapes transversales ?

J'ai vu aussi dans les pages précédentes d'interview que tu travaillais à une nouvelle édition / nouvelle mouture de tes romans, et que tu en avais relu certains. Cela m'interpelle à plusieurs titres ! D'abord, comment vis-tu la relecture de tes romans ? Je suis une éternelle insatisfaite de mon travail, quand je relis les rares trucs que j'ai écrits j'ai au mieux envie de corriger, au pire envie de tout brûler ! Est-ce que c'est ça qui te pousse à les réécrire ? Et est-ce que tu réécris souvent tes romans ?

Et je voudrais finir avec une note de soutien à Fantasy à la carte : moi j'ai réussi à faire mourir des plantes grasses dont on m'a dit en me les offrant "elles s'occupent d'elles toutes-seules". J'ai poussé le vice jusqu'à demander à la fleuriste chez qui elles avaient été achetées comment on s'en occupait et je te jure que j'ai respecté SCRUPULEUSEMENT les consignes ! Elles sont mortes quand même. A Noël ma famille qui me connaît bien m'a carrément offert un livre intitulé "Arrêtez d'assassiner vos plantes d'intérieur" :D Tu n'es pas seule ^^

Bonjour ! parée pour la rafale de questions

C’est vrai qu’il y a peu de chance que j’écrive de la SF un jour (même si j’en lis un peu et en regarde beaucoup), déjà parce que je ne pense pas avoir le bagage adéquat pour ça, mais aussi parce que ça ne rentre pas dans le cadre du GP (pour plein de raisons dont je ne peux pas parler parce que ce serait spoiler). Peut-être plus tard, lorsque le GP sera terminé !

Il y a en effet beaucoup d’informations à gérer, et pour ça je m’aide d’une base de données qui prend la forme d’une immense frise chronologique (j’utilise un programme de chronologie super puissant qui m’a sauvé la vie plusieurs fois). Dans cette chronologie, il y a tous les événements principaux, mais aussi les événements de chaque roman, parfois à la minute près. Ça m’aide autant pour le GP dans sa globalité que lors de l’écriture d’un roman. Mais ça ne suffit pas toujours, et il faudrait que je mette en place une autre base de données avec les lieux, les personnages, les systèmes de magie, les règles qui régissent tel ou tel truc… Le souci, c’est que construire cette base de données est un travail titanesque et je n’ai pas encore réussi à trouver le temps de m’en occuper. En attendant, j’ai une base de données a priori infinie mais pas toujours fiable : mon cerveau !

Je relis toujours mes romans, et pour ça je me suis imposée une règle très précise : j’ai le droit de les relire un an après leur parution, pas avant. Ça permet d’avoir suffisamment de recul sur le texte pour l’apprécier :) Et c’est ce qui arrive à chaque fois, j’aime beaucoup ce que je lis (tout en voyant les défauts). J’ai appris à ne plus vouloir tout corriger, et surtout à avoir de la bienveillance envers mon travail, parce que sinon, je trouve qu’on n’avance pas. Chaque bouquin est la photographie d’une époque, avec mes défauts et mes lacunes ; en partant de ce principe-là, c’est plus facile de passer à autre chose.

Quant à réécrire des romans, seule la saga Le Temps des cendres est concernée. À l’origine, c’était une quadrilogie qui s’intitulait Town et qui était vraiment très maladroite, très “jeune”. Et je n’avais pas l’intention de la réécrire, mais il y a trois ans, j’ai pris la décision de prendre ma carrière d’écrivaine à bras-le-corps, de rééditer mes anciens romans, et pour ça, il me fallait des livres le plus professionnels possible… Or, avec Town, ce n’était pas du tout le cas. C’est une saga importante du GP, je ne pouvais pas la rééditer dans l’état, donc j’ai décidé de tout réécrire. Je ne regrette pas parce que les nouvelles versions sont bien meilleures (et sont très bien accueillies !), mais ça me prendra un an et demi, que j’aurais aimé consacrer à d’autres romans. Mais bon, il faut bien en passer par là.

Ah, et pour les plantes, puisque je suis une ancienne meurtrière de plantes vertes, il faut savoir que parfois, ce n’est pas de votre faute si elles meurent ! Si les conditions de lumière ne sont pas bonnes, elles mourront quoi qu’il arrive. J’avais une magnifique succulente à la maison qui n’a jamais eu assez de lumière et ça lui a été fatal ; parfois (souvent), on arrose trop, aussi ! Il vaut mieux une plante pas assez arrosée que trop. Mon arme secrète, ce sont les oyas à planter dans le terreau, ça permet aux plantes d’avoir de l’eau quand elles veulent. Ça change la vie ! (maintenant j’arrive à faire refleurir mes orchidées et je n’en suis pas peu fière 😎)






Nath Aely :

Coucou Rozenn et tout le monde,

Ouahhh ça y est j'ai rattrapé mon retard de lecture des questions/réponses. ET je vais rebondir sur l'une d'elle enfin en partie.

Ta période préférée est la période victorienne, les robes toussa toussa. C'est une période souvent propice au steampunk (sous-genre que j'adore je l'avoue) . Envisagerais-tu d'écrire dans ce genre là? ou sur cette période de l'histoire?

Dans tous tes prochains romans prévus pour le GP ou en dehors, cela pourrait-il s'y inclure ? Comme un retour en arrière par exemple? car pour l'instant n'ayant lu que Midnight city et Le phare au corbeau j'ai bien vu que nous restions dans notre temporalité actuelle en gros.

Bon j'ai craqué à cause de nos vénérables et ma PAL compte désormais Elisabeta dans ses rangs ;)

Par contre celui là attendra un peu pour en sortir lol désolée .

Merci en tout cas pour toutes ces informations et réponses super agréables à lire. C'est ce qui est génial actuellement et particulièrement avec le mois de ... de pouvoir échanger et comprendre les auteurs que l'on côtoie tous les jours dans nos rayons de bibli :)

J'en reste là pour ce soir, belle soirée à tous

Bonjour bonjour !

Je connais très peu le steampunk, mais c’est une esthétique que j’aime beaucoup. Je n’ai lu qu’un seul roman de ce genre (Confessions d’un automate mangeur d’opium) alors il faudrait que j’étudie un peu plus le sujet pour en écrire. Par contre, ce sera pour quand j’aurai terminé le GP : ça ne colle pas à ma chronologie générale !

J’ai déjà écrit des romans qui se passent en 1880 et en 1900 : Érèbe et La Maison des Épines, donc il n’y a pas que l’époque contemporaine, même si je préfère. Écrire sur d’autres époques est toujours compliqué à cause des recherches à effectuer. J’ai toujours peur de faire des bêtises 😅

En tout cas, j’espère qu’Elisabeta te plaira !

Et merci pour ces questions :) De mon côté, ça fait plaisir de découvrir ses lecteurices, de partager des petites choses qui ne se trouvent pas dans les romans.

Une bonne soirée !




Alex Ferder :

Coucou Rozenn, merci pour ta réponse sur les couvertures. Réaliser ses propres couvs, quel bonheur ça doit être - mais aussi quel stress ! J'espère que la question n'a pas encore été posée, mais d'où vient ton nom ? J'imagine que c'est un nom de plume. J'avoue que tout de suite il m'a intrigué, c'est très particulier (je suis une psycho des noms hahaha). Autre petite question : comment appréhendes-tu la sortie de tes livres ?

Hello !

Oui c’est un vrai bonheur, j’ai toujours aimé faire les choses moi-même, c’est très gratifiant !

Et mon nom, c’est… mon vrai nom ! Je n’ai pas de nom de plume, j’ai tout de suite choisi de garder mon vrai nom. Rozenn c’est breton, parce que 75 % de ma famille est bretonne, et Illiano vient de mon grand-père, d’origine italienne, les 25 % restants :)

Avec le temps je gère bien mieux qu’avant les sorties. Il y a encore un an, je me mettais énormément de pression et j’espérais toujours que les ventes explosent, qu’un succès survienne enfin. Et forcément, j’étais déçue ! Maintenant, je ne m’attends plus à grand-chose, ce qui fait que j’aborde les parutions avec beaucoup plus de sérénité. C’est toujours un peu stressant, ça reste quand même l’aboutissement d’un projet sur lequel j’ai travaillé pendant des mois, mais ça se passe mieux !





Fantasy à la carte :

Salut Rozenn, me voici de retour avec de nouvelles questions, désolée mes semaines sont compliquées depuis la rentrée. Alors aimerais-tu scénariser une bande dessinée ? pour changer du format roman ou nouvelle. Et est-ce que tu apprécierais de voir l'un de tes romans êtres adaptés en bande dessinée justement ? Merci pour tes réponses. Bon weekend.

Bonjour !

Alors oui, j’aimerais beaucoup scénariser une BD, à une époque c’était un projet que j’avais l’intention de faire, j’avais même commencé à étudier le sujet (parce que le scénario de BD est un exercice totalement différent de l’écriture, comme tu peux t’en douter). Finalement, j’ai abandonné l’idée pour plein de raisons (l’histoire en question sera écrite sous la forme d’un roman, donc rien ne se perd).

J’aimerais beaucoup, oui, voir un de mes romans adaptés en BD. Ou en album illustré, aussi. J’ai toujours le projet de sortir une version illustrée de mon roman Érèbe, par exemple. On sort un peu de cadre mais mon rêve absolu serait un jeu de rôle dans l’univers de la Cité de Minuit !

Un bon week-end !





mardi 8 octobre 2024

SKYE DOE Tome 3 de S.L. Pennyworth

 #3
Saleté de Famille

Éditions Alter Real
Parution 25/09/2024
301 pages
18 euros
7.99 euros en numérique


Les informations sur le site des éditions ALTER REAL





☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 3 de Skye Doe  ☇


Argh, j'ai retrouvé les défauts du tome 1. Quel dommage parce que Skye Doe est vraiment une série originale.


L'AVIS DE PHOOKA:




    Le père de Skye a débarqué et ses intentions ne sont pas vraiment pacifiques. Ses créatures sont aussi nombreuses que féroces et dangereuses. Y faire face nécessite du soutien. Or du soutien c'est justement ce qui fait défaut à Skye Doe, l'Alpha de la meute. Elle a le soutien de sa meute, ça oui mais les autres meutes se méfient d'elle. Déjà une femme Alpha, ça ne fait pas partie des habitudes mais en plus elle n'est pas une vraie louve et elle dirige à la fois avec fermeté et amour. Chose totalement inconnue, sachant que les Alphas des autres meutes dirigent en usant de violence. Skye a donc beaucoup d'ennemis et peu d'amis. Pourtant elle ne va pas se décourager pour autant. Elle sauvera sa meute coute que coute. 

    Côté amour, sa relation avec Lawrence, l'ancien Alpha de la meute avec qui elle a un lien de compagnonnage, ne se passe pas vraiment comme prévu. Compte tenu de ses expériences (et même si elle ne se souvient toujours pas de son passé) elle a du mal à se lier physiquement avec lui. Et la conséquence de tout ça c'est que son lien se délite petit à petit. Et pourtant Lawrence l'attire mais elle n'arrive pas à franchir le pas.

    Bon je ne vais pas en dire trop puisque c'est un tome 3. Juste mon ressenti. Une impression d'être restée un peu au bord de la route ... Tout est bien dans cette série. L'idée de base, les héros et l'univers. Mais voilà, tout comme pour le premier tome, je n'ai ressenti aucune empathie pour l'héroïne, Skye Doe. Ce n'est pas qu'elle n'est pas attachante, non elle devrait l'être. Elle prône l'amour et les liens forts. Or je ne les ai pas ressenti. Elle est horriblement froide (du moins tel est mon ressenti). Pourtant le tome 2 m'avait énormément plu, mais vraiment beaucoup. Parce que j'avais compris son passé et tout ce qui était révélé expliquait son attitude et la rendait touchante. J'avais vraiment ressenti une énorme empathie pour elle. Mais ici, alors que le rythme s'accélère et que le danger approche, finie l'empathie. On retrouve une héroïne froide et qui n'exsude aucun sentiment. Qui "dit" qu'elle dirige avec amour mais on ne le ressent jamais. Du moins "je" ne le ressens pas à aucun moment.

    Je suis navrée pour Simonne L.Pennyworth qui est une autrice que j'aime beaucoup, mais j'ai l'impression qu'elle avait trop de choses à raconter dans cet opus, trop d'informations à donner pour conclure en un seul tome et qu'elle a du faire des choix. L'histoire aurait mérité d'être développée plus lentement et cela aurait sans doute permis de développer la personnalité de l'héroïne.

    Ceci étant, la série est vraiment très originale dans sa construction, ou plutôt sa déconstruction d'un mythe (celui de l'Alpha masculin) et mérite le détour. Donc n'hésitez pas à vous y pencher !
lundi 7 octobre 2024

ELISABETA de Rozenn Illiano

 

LES CHRONIQUES DU CERCLE

Tome 1

ELISABETA


Autoédition
500 pages
26 euros
Couverture de Xavier Collette




L'avis express de Dup sur Elisabeta de Rozenn Illiano

Une vision toute personnelle du monde des vampires qui vaut le détour et s'intègre parfaitement dans l'oniroverse, l'univers de Rozenn.



L'AVIS DE DUP



Cela faisait un moment que la série sur les vampires de Rozenn Illiano me tentait. En premier lieu pour ses couvertures somptueuses, même si mes préférées restent celles de la série Midnight City (ok, elles sont difficilement comparables en fait). En second lieu, je voulais découvrir ce que ce thème donnait avec la plume de Rozenn

Et puis voilà, le Mois de Rozenn est arrivé, avec sa présentation délicieuse et le personnage de Virgile dont j'ai beaucoup entendu parler, notamment par Snow, sans jamais le croiser m'a titillé encore plus fort. Donc j'ai craqué et commandé la série. Et Dieu que je ne regrette pas car cette lecture a été un vrai bonheur. Un immense coup de coeur.

D'abord il faut savoir qu'ils n'apprécient pas qu'on les appelle des vampires, c'est vulgaire et teinté de bestialité. Ils préfèrent le terme d'immortels. Ils forment une société à part entière, régie par des lois rigides, des règles strictes afin de se glisser au milieu des mortels sans être inquiétés. Ces lois sont édictées par le Cercle, chapeauté par des Maîtres (des vieux immortels de plusieurs siècles), eux-mêmes sous la férule du Vatican... Et oui, le Saint-Père et quelques humains triés sur le volet connaissent l'existence des immortels ! Belle bande de faux-culs tiens 😡

Nous allons faire la connaissance de deux jeunes femmes qui se partageront la narration en alternance. Saraï, scribe, immortelle vivant près de Rennes et assignée à résidence parce qu'elle possédait un don de psychométrie, même s'il a été étouffé par le Cercle. Et Giovanna, dite Gia, mortelle issue d'une grande famille liée aux immortels par les lois du Cercle et qui a été mariée de force à un immortel qu'elle nourrit... Mais, contre toute attente, elle a appris à aimer son mari depuis dix ans qu'elle le côtoie. Gia vit à Positano, une petite ville dans la région de Naples.

Saraï et Gia ne se connaissent pas, mais les éléments qui vont survenir suite à une éclipse vont faire croiser leurs chemins. En elles bout l'injustice, pour des raisons différentes soit, mais c'est leur point commun. Et cette injustice est tournée contre le Cercle et ses lois liberticides. C'est tout naturellement qu'elles vont se tourner vers les Dissidenti, ces immortels qui fomentent dans l'ombre depuis des siècles pour renverser les Maîtres qui régissent le Cercle. Plus précisément vers la tête pensante des rebelles, Dante. Et découvrir par la même occasion que leurs maris en font partie également.

Un électron libre au milieu de ces Dissidenti : Virgile, le fameux Virgile ! Bon, je dois avouer (comme dit dans l'ITV 7) que je suis restée sur ma faim concernant ce personnage qui occupe pas mal de place sur la fin de cet opus. Mais avec son caractère de chiotte, cet escroc patenté n'a pas encore trouvé le chemin de mon cœur.

Et Elisabeta dans tout ça ? Et bien Elisabeta, c'est la dernière Reine, la dernière immortelle-née. Qui a été exécutée il y a fort longtemps par son époux, après une dizaine d'années d'emprisonnement. Elisabeta qui a été l'amante de Dante. Mais Elisabeta, férue d'ésotérisme a réussi à transférer son âme dans une poupée. Poupée qui se trouve au domicile de Saraï...

Bref, c'est trapu mais très rythmé, grâce à des chapitres courts et une tension présente qui monte crescendo au fil des pages. Rozenn Illiano nous livre avec Elisabeta un roman ultra passionnant, avec sa vision bien à elle des immortels, la structure de leur société et des lois qui la régissent. Et des personnages... un bonheur que Saraï et Gia ! Et même Oxyde ❤❤❤. Et cette fin, mon Dieu cette fin* !!! J'ai adoré cette lecture et pense bien glisser Sinteval entre deux SP prochainement. Je n'ai pas dit mon dernier mot vis-à-vis de Virgile !


* note à moi-même, si jamais je ne lis pas la suite très vite : relire le dernier chapitre et l'épilogue !


dimanche 6 octobre 2024

L'EHPAD des Vénérables de Bookenstock, semaine 40/2024

 

*EHPAD: Entrée Hebdomadaire de la Pile À Découvrir

 




Chez Phooka

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Chez Dup

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À dimanche prochain

La bise


Bookenstock



vendredi 4 octobre 2024

L'ENSOLEILLÉ de Brandon Sanderson [audio]

 

Traduit par Mélanie Fazi
Lu par Slimane Yefsah
Parution : 17/07/2024
Durée : 15h09
Collection : Imaginaire


Les informations sur le site des éditions AUDIOLIB





☇ L'avis éclair de Phooka sur l'ensoleillé en audio de Brandon Sanderson  ☇



Du Sanderson lu par Slimane Yefsah.
Si vous connaissez une autre définition du Nirvana dites-le moi mais en attendant ce combo sera la mienne !



L'AVIS DE PHOOKA:



    Voici donc le quatrième projet secret de Brandon Sanderson, L'ensoleillé. Celui écrit pour les fans. Et croyez-moi si vous êtes fans votre petit cœur va frémir. Et ce qui est top c'est que si vous ne connaissez pas l'univers de Sanderson, vous allez vous régaler aussi. Parce que pour une fois Sanderson produit un récit dynamique à la façon d'un western moderne type Mad Max.

    Nomade est poursuivi en permanence par la Brigade Nocturne et obligé de sauter de planète en planète. Mais voilà, son dernier saut l'a épuisé et il n'a plus les ressources nécessaires pour continuer. Il se retrouve coincé sur Cantique, un monde où il faut perpétuellement échapper au soleil pour éviter de brûler vif. Un monde où les villes sont constituées de petits vaisseaux et flottent en tournant autour de la planète pour rester dans la nuit et l'ombre. Un monde où l'énergie est produite par les sacrifices humains qui permettent d'obtenir l'investiture nécessaire pour permettre aux villes de se déplacer ...

    Sur ce monde, Nomade est tout d'abord capturé par le Roi des Braises, puis il parvient à s'enfuir alors que des rebelles attaquent la cité et là il devra faire un choix. Va t'il essayer de fuir à tout prix ou va t'il essayer de sauver le peuple de Cantique ? (oui bon vous connaissez la réponse sinon le roman n'existerait pas évidemment ...)

    Voilà un roman bien étrange et assez différent de ce que produit Sanderson généralement. Beaucoup plus rythmé, avec de nombreux combats et des poursuites. Il le dit d'ailleurs lui même dans la postface, il avait envie d'écrire un western moderne et d'utiliser des tropes qu'il n'avait jamais utilisés: celui du mec paumé qui se retrouve impliqué dans les problèmes des locaux et qui ne pourra repartir que quand tout sera réglé. Différent donc du schéma habituel des romans de cet auteur. Mais ce qui n'est pas différent c'est son talent de conteur et surtout sa façon d'inventer de la magie. Une fois de plus Brandon Sanderson excelle. Ces gemmes que l'on peut charger de magie grâce au sacrifice humain ressemblent beaucoup à celles de Roshar, sauf que le prix de la magie (appelée investiture) est autrement plus important.

    Quant aux personnages, il sont sandersonniens en totalité. Des héros qui n'en sont pas, des méchants qui surprennent. Nomade est ... non je ne vous dirais pas, parce que si vous connaissez Roshar vous trouverez par vous même. Et si vous ne trouvez pas, Nomade vous le dira à la fin du roman. Et là, vous avez le cœur qui palpite. Parce qu'on y parle d'Alethis, de Roshar, de tempêtes et même de lames éclats. Bref un régal pour les fans. Et si vous ne connaissez aucun des écrits de Sanderson le roman est tout aussi passionnant (j'ai testé sur monsieur Phooka).

    Mais Nomade n'est pas le seul personnage passionnant de ce roman. Il va y croiser une femme, faible et pourtant courageuse, Rebeke. Un autre intrépide et qui l'a payé bien cher, Elegie. Des anciens, des sages aux noms improbables de Sollenité Divine ou Contemplation ... Bref tout un petit monde passionnant.

Et puis il y a Aux, pour Auxilliaire, cette voix dans la tête de Nomade. Son sprène devenu l'ombre de lui même parce qu'il s'est sacrifié. Aux, bon sang ... Jamais je n'aurais imaginé verser des larmes pour une voix, une conscience ...

    Bien évidemment j'avais acheté le roman en version reliée mais j'ai fini par craquer pour l'audio. Déjà parce que j'aime les audios, mais aussi et surtout parce que le narrateur n'est autre que Slimane Yefsah. Si vous suivez ce blog, vous saurez qu'il est notre narrateur fétiche. Quelque soit le style il excelle. Et une fois de plus il est parfait. Il campe un Nomade désabusé et fatigué, mais qui petit à petit retrouve vigueur en ayant un but. Sans compter qu'il interprète aussi à la perfection un Aux monocorde mais qui petit à petit maîtrise l'ironie. Il est parfait, juste parfait. Comme toujours je devrais dire, oui mais là c'est du Sanderson alors l'association des deux confine à la perfection.

    Bref, cet ensoleillé en audio est une petite merveille. Je dis souvent que les audios permettent de sublimer un récit en pensant à ces petites romances qui ne sont pas forcément fabuleuses mais qui gagnent à être écoutées. Et bien dans le cas de Sanderson, le texte de base est déjà magnifique, mais le talent d'un Slimane Yefsah lui confère une dimension supérieure. Il doit avoir beaucoup d'investiture ce monsieur.



jeudi 3 octobre 2024

Tome 8 de l'ITV de ROZENN ILLIANO

 

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Snow :

Je suis un peu en dilettante ces derniers jours ;) mais je continue toujours de lire ;)

Je reviens donc pour une question assez pragmatique, encore combien de livres/saga avant le Grand final du Grand Projet (que clairement je ne veux pas quitter, parce que je sais que je ne serai jamais prête pour la fin ! )

Et seconde question, as-tu des projets hors GP pour après ? Si oui, peux tu nous en parler ou pas ?

Yeah, contente de te revoir !

Actuellement, pour finir le Grand Projet, je dois écrire 7 romans : le tome 3 du Temps des cendres, les tomes 2 et 3 de Marcheurs de rêves, un roman de fantasy qui s’appellera La Cité sans Roi (qui se passe à Atlacoaya, qu’on aperçoit de-ci de-là dans certains textes, et enfin la trilogie finale qui s’appelle pour le moment le Grand Projet et qui reliera tous les fils du truc.

Ça, c’est pour les romans “obligatoires”, parce qu’il y en aura d’autres qui sont plus optionnels. Ils développeront beaucoup de choses mais ne seront pas indispensables pour suivre le GP. Et là, c’est difficile de les compter 😂 Il y a pas mal de one-shots, mais aussi La Constellation, une série avec des romans qui seront indépendants et se liront dans l’ordre qu’on voudra (un truc qui ressemblera un peu au lore de John Wick mais avec des sorciers).

Pour finir, oui, il y aura des romans hors du GP. Dont un énorme projet dans un même univers avec deux sagas en parallèle, pour lequel je prends des notes depuis des années. Je ne peux pas en dire plus, par contre. Même révéler le titre est impossible ! Il y aura un lien avec le GP. C’est tout ce que je dirai ! 😁





Phooka :

Bonjour Rozenn, à mon tour

Tu as un univers bien à toi, mais alors que répondrais tu si on te proposait une commande de roman? Mettons qu'il y ait un pactole en échange. Te sentirais- tu à l'aise ? Y a t'il certains genres que tu refuserais d'écrire ?

Bonjour ! Voilà une question que je ne m’étais jamais posée jusqu’ici. Je suppose que tout dépendrait de la commande :) Si c’est un genre que j’ai l’habitude d’écrire, comme du fantastique, de l’urban fantasy, et à la limite de la fantasy, je le ferais probablement. Par contre, il y a des chances que je refuse s’il s’agit de thriller, de romance ou de SF, tout simplement parce que je n’ai pas l’habitude d’en écrire. Ce sont des genres qui répondent à des codes que je n’ai pas, et à mon humble avis, le résultat ne serait pas du tout à la hauteur !



Ramettes :

Bonsoir,

Chaque lecteur à ses petites manies... moi entre autre j'aime découvrir ce qui touche à la nourriture. Ça peut sembler secondaire mais cela donne des infos. Dans "d'hiver..." ils découvrent différents univers mais les infos autour de la nourriture sont presque passées sous silence. Est-ce que c'est volontaire ? Pour toi tes personnages doivent se nourrir pour vivre ? Ça na pas lieu d'apparaître dans cette histoire ?

Est-ce que c'est un aspect personnel qui fait que cela ne t'intéresse pas plus que ça ? Bon j'avoue que nourrir mon entourage fait partie de moi ... et je suis gourmande !

Bon appétit !

Voilà une question super intéressante, parce qu’elle fait écho à quelque chose que j’ai réalisé récemment. Le fait de ne pas parler de nourriture dans mes romans (parce que ce n’est pas que dans D’Hiver et d’ombres) est totalement involontaire ! Pendant longtemps, je ne m’en suis pas préoccupée, mais ça a une explication beaucoup plus vaste : mes personnages, en vrai, n’ont pas d’envie.

Ou plutôt, ils n’expriment pas leurs sensations et leurs envies (de manger, de vivre des trucs particuliers, de faire pipi, de faire l’amour, etc), tout simplement parce que moi je n’exprime pas les miennes. Je dirais même que j’ai du mal à les percevoir de l’intérieur. Pourquoi ? Aucune idée. Je suis dans l’intériorisation constante, ce qui me fait voir l’écriture comme une sorte de soupape de sécurité et qui me joue beaucoup de tour dans la vraie vie. Et donc, ça se ressent dans mes livres.

J’ai aussi un rapport compliqué avec la nourriture : je suis gourmande aussi et en même temps, si l’on pouvait arrêter de se nourrir pour vivre, je le ferais sans hésiter (d’autant plus aujourd’hui puisque je suis obligée de changer mon régime alimentaire pour cause de bientôt 40 ans). Un peu contradictoire, je suis d’accord !

Bref, je travaille sur tout ça, je me suis posé beaucoup de questions là-dessus au moment où j’ai écrit Lettres de sang par exemple, et je chemine petit à petit pour me “reconnecter au monde extérieur”. Peut-être que je devrais écrire un livre où la bouffe est importante 😁




Phooka :

Coucou Rozenn, sur Bookenstock nous sommes gourmandes de livres audio ( un moyen de lire quand on ne peut pas lire, en conduisant, en jardinant, en marchant, en cuisinant...). Est-ce un support que tu utilises. Si oui ou non, pourquoi ? Envisages-tu un jour de distribuer tes romans avec ce moyen ?

Hello !

Alors non, je n’écoute pas de livre audio. J’ai beaucoup de mal à me concentrer quand il s’agit d’un support auditif, ce qui explique pourquoi je regarde peu de vidéo ou écoute peu de podcast (et galérais à suivre en cours !).

Quant à distribuer mes romans en livre audio, j’aimerais énormément, mais malheureusement ce n’est pas près d’arriver. Soit on gère soi-même en payant un service qui va enregistrer et produire le livre, ce qui coûte archi-cher, soit on conclut un contrat avec Audible, mais pour ça il faut justifier de ventes conséquentes pour que ça les intéresse (et encore, je ne suis même pas sûre qu’ils le fassent encore). Avec mes toutes petites ventes, il y a peu de chance que ça se fasse avant un moment :)




Fantasy à la carte :

Bonjour Rozenn, quel est ton rapport avec tes lecteurices? Echanges-tu beaucoup? Par quel biais? Message privé? Commentaire sur tes posts? Et comment prends tu les critiques ? Est ce qu'elles t'aident dans ton écriture?

Bonjour ! J’aime beaucoup échanger avec mes lecteurices : je considère qu’il y a autant de versions d’un même roman qu’il y a de lecteurices, pour la simple et bonne raison que chacun et chacune se fait sa propre image du livre, et c’est un plaisir de découvrir tous ces “livres parallèles”. C’est aussi très plaisant (et enrichissant) de découvrir qui sont les gens qui lisent mes bafouilles, qui résonnent avec mes histoires et mes personnages.

Après, comme j’ai de gros problèmes d’anxiété, je les rencontre très peu (voire jamais ces dernières années) “en vrai”. Je préfère discuter sur les internets ! Ça se fait par plusieurs biais : en DM, en commentaire sur Instagram et par email, très souvent en réponse à une de mes newsletters. D’ailleurs, grâce à elle, des correspondances régulières sont nées avec des lectrices, parfois depuis plusieurs années ! C’est l’un des meilleurs aspects à ce métier.

Quant aux critiques, c’est un peu du jonglage ! Lorsque je peux éviter de lire des avis négatifs, je ne m’en prive pas. Parfois, ça fait mal, tout simplement ! Mais le plus dur à mes yeux, c’est lorsqu’une personne que je sais aimer mes romans formule un avis négatif, que ce soit sur un aspect du livre ou sur le livre entier. J’ai l’impression d’avoir échoué, en quelque sorte, parce que j’ai déçu une personne déjà convaincue. Quand ça arrive, je me mets à douter de mon propre travail : je remets en question ce qui est à moi, par exemple la longueur de mes romans, le fait qu’il y ait beaucoup de passages introspectifs (ma marque de fabrique), etc, et passer au-dessus est un très long processus.

En revanche, je ne prends pas en compte les avis pour améliorer mon écriture. Si je veux l’améliorer, j’écris, ou alors je demande (et rémunère) des personnes dont c’est le métier :) À mon sens, ces avis sont là pour les autres lecteurices, pas pour moi. De toute façon, ces avis sont souvent contradictoires : Untel va dire que c’est trop long quand Trucmuche dira l’inverse, Machin jugera mon style parfait, Bidule le trouvera trop familier… On est vraiment dans les goûts et les couleurs, et, comme je le disais, dans la perception que chacun & chacune se fera de mon histoire :)




Ramettes :

Bonjour,

Merci pour toutes tes réponses.

C'était drôle tu disais que tu observais les pies depuis ton immeuble. Je t'imaginais tellement au milieu de la forêt... ou au moins à la campagne...

J'ai fini "d'ombre..." qui m'a laissé je ne sais pas comment dire... "mélancolique", chronique dans la semaine promis.

Jai décidé de me plonger dans "le phare au corbeau " et dès les premières lignes j'ai trouvé que ta voix avait changé. Autre univers autre façon d'écrire. Wouah ! Les pouvoir des mots, assemblés d'une façon ou d'une autre cela donne une autre ambiance.

Pas vraiment de question juste ces réflexions.

Je file en Bretagne... 😊

Bonjour ! J’ai toujours vécu à la ville, mais c’est vrai qu’avec le temps, je commence à avoir envie de campagne !

C’est vrai que D’Hiver et d’ombres n’est pas des plus joyeux ! Il explique surtout tout le lore de mon univers… Quand on a lu celui-ci, on sait presque tout le “pourquoi” ! Et c’est vrai qu’il est différent du Phare au Corbeau. En fait, j’adapte le style en fonction de l’univers ou de la temporalité : plus familier quand il s’agit d’urban fantasy contemporaine et plus soutenu en fantasy ou pendant l’époque victorienne (que j’affectionne beaucoup).

Bon voyage en Bretagne !




Ramettes :

Bonsoir,

Une question me vient, pas le courage de voir si elle a été posée.

Préfères-tu écrire à la première ou 3ème personne du singulier ? As-tu écrit à la deuxième un de tes roman? Dans laquelle te sens-tu la plus à l'aise ?

Et re ! Au début, j’écrivais exclusivement à la première personne, parce que j’avais besoin de ce niveau d’immersion. Et depuis quelques années, c’est le contraire, j’ai eu besoin de m’éloigner de mes personnages ! Récemment, j’ai eu envie de réécrire à la première personne, donc je vais probablement alterner dans mes prochains romans.

J’ai écrit des passages à la deuxième personne dans La Maison des Épines, et j’ai beaucoup aimé !




Dup :

Coucou Rozenn,

Tu as dis que tu avais du mal à lire de la Fantasy (😳je trouve ça chelou alors que tu en écris hein)(mais là n'est pas le sujet 😁). J'ai démarré en parallèle de mes autres lectures Le livre qui refusait de brûler de Mark Lawrence, or j'ai vu dans une de tes newsletters que tu l'avais lu cet été. Qu'en as-tu pensé ? J'en suis à peu près au milieu et j'avoue que je peine un peu depuis peu. Alors que j'avais trouvé le début génial, une idée de folie bien exploitée, et toutes les réflexions sur les biblis, les livres, les auteurs et les lecteurs savoureuses. Et maintenant j'ai du mal à me replonger dedans, mes autres lectures prennent le pas, ce qui est mauvais signe...

Bizarrement oui, j’ai du mal à lire de la fantasy, et je n’ai jamais pu l’expliquer ! Pourtant, oui, j’en écris, mais j’ai l’impression que ça ne compte pas parce que mes mondes de fantasy sont liés à notre monde. Bref, on n’est pas à une contradiction près !

J’ai adoré Le Livre qui refusait de brûler, au point qu’il m’a fallu des semaines avant de trouver quoi lire ensuite ! (du coup je relisais mes propres romans, j’avais besoin de chercher des infos dedans). Je ne sais pas, j’ai vraiment aimé l’univers, les personnages, le mystère qu’il y avait autour de cette bibliothèque. Mais peut-être que ça peut traîner un peu en longueur vers le milieu, en effet. Trop de mystère peut tuer le mystère ! En tout cas, je dirais de persister un peu, la fin vaut le coup, à mon avis :)


Bientôt