mercredi 29 avril 2020

LA NATURE DE L'EXÉCUTEUR de Rachel Tanner




UNE NOUVELLE TIRÉE DE

L'ANTHOLOGIE DU CONFINEMENT



Un recueil réalisé à l'initiative des Imaginales,
grâce aux Éditions Mnémos et la société Premier Chapitre

Pour pouvoir lire ces nouvelles, une seule solution :

Ainsi vous pourrez lire la nouvelle d'Estelle Faye,
celle de Maïa Mazaurette,
et d'autres que je n'ai pas chroniqué
car vous recevrez chaque jour une autre nouvelle !

Voilà, c'est simple, et c'est cool !



La nature de l'exécuteur

31 pages
15-20 mn de lecture



Juliette est une sportive accomplie, et il vaut mieux dans son métier. On pourrait dire Agent Spécial, mais ça fait un peu trop FBI, or nous sommes en France. Pourtant elle travaille pour les Opérations Spéciales, mais si vous le lui demandez, elle vous répondra : "Je suis une chasseresse". Et puis Juliette est quand même spéciale, elle est à demi elfe. Son père, qu'elle ne connait pas, appartient à la communauté des feys. 

Contactée par le boss himself, elle n'a d'autre choix qu'accomplir sa nouvelle mission. Éliminer purement et simplement un gêneur. Déjà c'est contraire à ses principes. Mais quand la cible s'avère être un fey, et qui plus est son oncle, la mission se corse...

Mais qu'a-t'il fait le tonton pour fâcher les instances supérieures ? Il est en tête des zadistes qui empêchent la construction de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

La suite, je ne vais quand même pas vous la raconter ! Ce que j'ai apprécié dans cette lecture, c'est de me trouver plongée dans une ambiance thriller/polar, avec des feys aux pouvoirs magiques très spéciaux, le tout en France dans une région qu'on a l'impression de connaître tant elle est passée aux infos à l'époque. Le tout avec l'écriture fort agréable de Rachel Tanner que je découvre et un léger humour noir que j'ai beaucoup apprécié. 


mardi 28 avril 2020

SASHA URBAN Tome 1 de Dima Zales




 Sasha Urban, #1
La Fille qui Voit




3.99 euros en ebook





Je suis illusionniste, pas médium.



Mon passage à la télé est censé faire progresser ma carrière, mais les choses se passent mal…

… du genre vampires et zombies.

Je m’appelle Sasha Urban et voici comment j’ai appris ce que je suis.






☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 1 de Sasha Urban ☇


Un premier tome plutôt convaincant pour une série originale sur une "médium".
Une chouette lecture de confinement.


L'AVIS DE PHOOKA:








Une fois n'est pas coutume, j'ai découvert un roman auto-édité. Il faut dire que je fais confiance au blogtour de Dehlia et si elle dit que le bouquin est cool je la crois. Et de fait, je confirme il est cool. Pas révolutionnaire mais cool.

Le début du roman est un peu déroutant. On découvre Sasha, l'héroïne de la série. Sasha est prévisionniste dans une société de gestion de capitaux. Ce n'est pas le métier rêvé, mais il lui permet de payer son appart qu'elle a en coloc avec Ariel et Felix. Un bel appart, bien situé qui coûte assez cher. De plus, elle doit entretenir une mère dépensière qui n'a plus de revenus depuis son divorce. Sasha a son métier en horreur, surtout que son patron, Nero, est extrêmement exigeant et ne lui laisse que peu de vie privée. La passion de Sasha, c'est le mentalisme. Elle est une sorte d’illusionniste de l'esprit et elle arrive à amener ses "victimes" à faire ou penser ce qu'elle veut. Elle suggère, l'air de rien et personne ne s'en rend compte. Parfois le soir, elle joue son petit numéro dans un restaurant et elle obtient toujours un joli succès. A tel point que Darian la remarque et l'invite à une émission de télé en direct. Sasha, au bord de la syncope à cause du trac, réussit néanmoins un numéro magistral. Et c'est au moment de la pause pub, qu'une sorte de zombie attaque ...

À partir de ce moment, la vie de Sasha va tourner vinaigre. Elle va faire des rêves étranges qui se révéleront être des prédictions du futur. Serait-elle en fait une vraie médium ? Et qui sont ces gens qui la surveillent ? Pourquoi des espèces de zombies la poursuivent ?

Franchement, l'idée est plutôt sympa. Suivre une médium, dans ce genre de roman, ce n'est pas courant. D'autant plus que Sasha est une héroïne plutôt réussie. Ce n'est pas une combattante, elle n'est pas une beauté éblouissante, elle est juste "medium", du moins c'est ce qu'elle comprend, et elle ne sait vraiment pas quoi faire de ce don. Par contre apparemment d'autres savent à quel point c'est un don précieux et en veulent après elle.

Le défaut de ce premier tome, ce sont sans doute ses premiers chapitres, plutôt maladroits. Le style  est assez mauvais sans aucun doute, et s'améliore par la suite. Mais aussi la traduction, franchement hasardeuse parfois ... Et puis il y a la mise en place de l'intrigue. Sasha accepte l'idée de se faire attaquer par des zombies un peu trop facilement à mon goût. Enfin mince des zombies quoi ? Dans un monde qui ressemble au nôtre, ça devrait surprendre voire inquiéter un peu plus que ça non ?

Une fois l'intrigue et les personnages mis en place, le récit se déroule en douceur. Enfin douceur n'est peut-être pas le mot, mais le suspense, les révélations et l'action arrivent aux bons moments et le roman se lit avec plaisir.

Ce premier tome de Sasha Urban est prometteur. Une fois passé le premier quart du roman, on se laisse prendre par l'intrigue et la lecture est très agréable. Une chouette lecture de confinement, voire peut-être même pour l'après.









lundi 27 avril 2020

NE LES CROIS PAS de Sebastian Fitzek






Ne les crois pas
Lu par : Ludmila Ruoso
Durée : 10 h et 54 min






L'avis express de Dup sur Ne les crois pas de Sebastian Fitzek



Un thriller efficace et divertissant, parfait pour ces périodes troublées : de quoi embarquer l'esprit ailleurs !


L'AVIS DE DUP




Yann vient de prendre en otage une dizaine de personnes dans un studio d'enregistrement d'une radio berlinoise. À l'antenne il annonce qu'il va poursuivre le jeu fétiche de la station, le cash-call. Un appel téléphonique au hasard, toutes les heures, et si l'auditeur ne répond pas "J'écoute 101.5 et on libère un otage", et bien il supprimera un otage.

Ira Samin, ex flic spécialiste en négociation, alcoolique et déprimée depuis le suicide de sa fille aînée Sarah, a choisi ce jour pour en finir avec la vie. Il lui manque juste la boisson qui accompagnera les cachetons, mais Yann en a décidé autrement. Il ne veut négocier qu'avec elle, et les forces de police cueilleront Ira alors qu'elle s'apprêtait à acheter son coca light lemon.

Que veut-il Yann ? Qu'on lui rende sa femme Léoni.
Petit hic, Léoni est morte.
Les négociations commencent.
Ira trouve une motivation certaine en découvrant que sa cadette fait partie des otages.

Et je ne vous en dirai pas plus. Les chapitres très courts et très nombreux s'enchaînent et tiennent le lecteur l'auditeur en haleine. C'est efficace même si j'ai trouvé peu de crédibilité dans l'histoire de Léoni. Ceci-dit, ce n'est sûrement qu'un avis personnel, car c'est vrai qu'à chaque fois qu'un auteur fait intervenir une mafia quelconque, j'ai toujours ce sentiment négatif.

Le point fort de ce roman, comme tous les romans de Sebastian Fitzek que j'ai lu, c'est la force et la profondeur des personnages brisés qu'il nous propose. Et là je dois dire qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère ! C'est presque too much de réunir en un seul roman autant de bras cassés ! Yann était un psychologue renommé avant que sa vie ne parte en lambeau après la "mort" de Léoni. Pourquoi ne veut-il traiter qu'avec Ira ? Pourquoi la pousse-t'il a déballer sa vie à l'antenne ? Le salaud de l'histoire aussi (et non, je ne lâcherai pas son nom), se traîne de belles casseroles.

Ce Ne les crois pas est un vrai "page-turner", avec des guillemets car je ne sais pas comment traduire cette expression pour un audio. Un roman où la tension monte crescendo de chapitre en chapitre, et comme ils sont nombreux... Sebastian Fitzek fait la part belle à l'étude psychologique de ses personnages principaux, comme d'hab : efficace et sans prétention. Ces deux qualificatifs s'adaptent également à la narratrice qui nous fait une lecture neutre et sans état d'âme. Bref ça fait le taf, surtout en confinement !





dimanche 26 avril 2020

Semaine 17/2020 sur Bookenstock [bilan]



Nouveau bilan de confinement ...


Donc on répète, on rabâche : 

RESTEZ CHEZ VOUS

RESPECTEZ LES GESTES BARRIÈRES

PROTÉGEZ MES vieilles VÉNÉRABLES !!! 



Les semaines se suivent et se ressemblent, vous ne trouvez pas ?

Ha mais ouais ça se ressemble carrément ! Cette feignasse de Phooka a copié/collé le début du bilan de la semaine dernière !! Non mais je rêve !

Bref....

Heureusement que mes Vénérables ne font pas la même chose en ce qui concerne les chroniques !

Cette semaine a été riche.






  • Mardi, Phooka a refait une tentative de Romance avec le tome 1 des Immortels et cette fois c'est le jackpot, elle est tombée en pâmoison. Si,si !















Samedi les vénérables vous ont parlé d' ActuSF et de la future Anthologie Shining in the dark. Je crois même que Dup a déjà craqué...





Elles bossent bien mes mémés non? Confinement ou pas, rien ne les arrête !

Sinon rien de nouveau dans leurs PAL (à moins que Phooka craque déjà pour le tome 2 des Immortels, ce qui n'est pas exclu du tout ...)

Et puis, vous avez vu la rubrique "Nos lectures en cours" ?  BLACKWING POWAAAA !



Soyez forts.

La bise

Bookenstock



Quelles fleurs pour chasser la morosité ;)

samedi 25 avril 2020

SHINING IN THE DARK chez ActuSF [sortie]



Ohoh, avez-vous vu ce que nous préparent les Éditions ActuSF ???


Admirez tout d'abord !


Puis je suis sûre qu'en vrai il sera encore plus beau !
Ben oui, c'est leur collection Perles d'épice.




La petite histoire maintenant (source les Éditions ActuSF of course) :


A l'origine de cette aventure, il y a le site « Lilja’s Library », en ligne depuis 1996 (un vénérable donc) et spécialisé sur Stephen King. C'est tout simplement le site de référence sur le sujet pour les lecteurs et lectrices anglophones.

A l'occasion de ses 20 ans, « Lilja’s Library » a publié une anthologie de nouvelles fantastiques avec des grands noms du genre, de Clive Barker à John Ajvide Lindqvist en passant par Ramsey Campbell et Edgar Allan Poe. Et cerise sur le gâteau, Stephen King a autorisé la publication d'une nouvelle rare, « The Blue Air Compressor », inédite en français. Le reste du sommaire est composé de Richard Chizmar, Brian James Freeman, Brian Keene, Kevin Quigley et Bev Vincent.

C'est donc un livre exceptionnel et particulièrement plaisant à lire que vous pourrez dévorer en octobre prochain, avec les traductions d'Eric Holstein, Annaïg Houesnard et Jean-Daniel Brèque, sous la férule de Sébastien Guillot, directeur d'ouvrage.

La couverture vient d'être finalisée par Zariel.




La parution est prévue pour octobre, mais si vous souhaitez soutenir cette maison d'édition en cette période compliquée, vous pouvez précommander cette anthologie dès maintenant : ICI


Pour ma part c'est déjà fait !
3 bonnes raisons : 1) c'est ActuSF  2) c'est la collection Perles d'épice 3) c'est Stephen King de dieu !!! Foncez !


vendredi 24 avril 2020

KATE DANIELS tome 4 d'Ilona Andrews



Kate Daniels Tome 4
Blessure magique



Editions Bookmark
Collection Infinity
20 euros en version papier
5.99 euros en version epub





☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 4 de Kate Daniels  ☇


Quoi de mieux qu'un petit tome de Kate Daniels pour se remonter le moral pendant le confinement ? 
La réponse est simple: rien !



L'AVIS DE PHOOKA:





Rien que pour le prologue, ce quatrième tome vaut son pesant de cacahuètes ! Kate Daniels en train de cuisiner comme une folle pour Curran, suite au pari perdu à la fin du tome précédent. Une perle ! Elle se démène comme une folle pour lui préparer un repas de rêve et Sa Majesté du Poil lui pose un bon gros lapin. Je ne vous raconte pas l'humeur de notre Kate ... Elle est évidemment folle de rage, mais sa rage cache une immense tristesse et une non moins immense blessure ...

Heureusement, si l'on peut dire, elle est sauvée par son boulot, un cas extrême comme toujours. Une sorte de créature vêtue d'une cape répand une maladie magique extrêmement virulente. La peste. Et comme si cela ne suffisait pas, cette même créature rend les changeformes complètement fous, les fait tourner Wolf et comme on le sait, les Wolfs sont des cas désespérés et doivent être abattus. Autant dire que cette enquête est on ne peut plus sérieuse et dramatique, puisque malgré la lapin posé par sa Poileté, Kate veut à tout prix protéger les métamorphes. Elle est prête à se sacrifier pour eux, car elle seule peut arrêter cette Peste. Seule oui, tout est là. Elle se sent seule sans Curran, mais elle veut surtout être seule pour que les changeformes ne se retrouvent pas face à cette "Mary d'acier" aux pouvoirs vraiment impressionnants et étonnants. Enfin étonnants, peut-être pas tant que ça si on considère qu'elle est un peu de la famille de Kate ...

Bref, ce tome est parfaitement dosé. Entre Curran et Kate qui se courent après et se font les pires vacheries, la méchante Mary qui est d'une force et d'un pouvoir sans limites, les batailles sont dantesques. Le rythme est absolument dingue, l'intrigue super bien ficelée et les combats titanesques. Kate se fait tailler en petits morceaux comme d'habitude, Doolitle la rafistole comme il peut comme d'habitude, Curran arrive à la rescousse et se fait laminer lui aussi comme d'habitude. Mais tout ceci a beau être "comme d'habitude", il n'empêche que ça marche et ça marche même super bien. À chaque tome, l'adversaire est plus corsé. Kate risque de plus en plus gros, Curran aussi. Leur relation devient de plus en plus intéressante, d'autant plus qu'elle est moins caricaturale qu'au début de la série car ils apprennent à se connaître. 

Et puis on en apprend encore plus sur les métamorphes, sur leur conseil, sur les règles qui régissent leur vie. Et c'est juste passionnant.

Bref, vous l'aurez compris, je me suis régalée, il me tarde déjà de me plonger dans le tome 5, ce qui ne saurait tarder. Si vous avez envie de prendre un grand bol d'air sans sortir de chez vous, je ne peux que vous conseiller de découvrir la série si vous ne la connaissez pas encore !




jeudi 23 avril 2020

LE CHANT DES CAVALIÈRES de Jeanne Mariem Corrèze






Les moutons électriques
320 pages
21 euros






L'avis express de Dup sur Le chant des cavalières de Jeanne Mariem Corrèze


Un premier roman original et réussi. 
Il ne plaira peut-être pas à tout le monde mais il m'a plu à moi, et ça c'est cool !!!




L'AVIS DE DUP




Sophie est novice dans un ordre de cavalières, à la citadelle de Nordeau dans les montagnes du nord. Quatre citadelles situées aux quatre points cardinaux du Royaume de Sarda forment des femmes, dès leur plus jeune âge à être des guerrières avant tout, mais avec un choix dans l'orientation cependant. Elles seront soit bâtisseuses, soit annonciatrices, soit intrigantes.

Les jeunes filles sont novices tant qu'elles n'ont pas leurs règles, suivant en cela la loi bien connue "pas de bras, pas de chocolat" : pas de ragnagna, pas de dragon ! Des dragons bien spécifiques à ce monde : avec des plumes mais aussi des écailles, avec un bec façon oiseau de proie. Des dragons vénérés dans le royaume, alors qu'ils ne servent à priori que de montures volantes, et occasionnellement de forges portatives. Ce sera mon plus gros bémol de ce roman, le lien visiblement fort entre la cavalière et son dragon est trop peu détaillé. Ensuite ces novices sont Écuyères, chapeautées par des Cavalières avant de le devenir à leur tour. Puis elles finissent dans la caste des vénérables (si, si) Aînées (est-ce quand il n'y a plus de ragnagna... l'histoire ne le dit pas 😁).

Mais Sophie de Nordeau n'est pas comme les autres, et va se retrouver bombardée Écuyère de la toute nouvelle Matriarche, Eliane. Écuyère, mais sans dragon, et sans maîtresse car Eliane a d'autres chats à fouetter. Sa meilleure amie Pènderyn, elle, gravit les échelons normalement, attisant la jalousie et la tristesse de Sophie qui finalement va faire son apprentissage auprès de Frène, la vieille Cavalière-Herboriste, à l'écart de toutes les autres.

Tout au long de ce roman, on va suivre la "destinée" de Sophie, avec de vrais guillemets, car elle est encore bien le pantin qui s'agite selon le vouloir d'autres. Mais ces autres ne veulent pas tous prendre la même direction... Amateurs d'action, passez votre chemin car celui-ci n’apparaît réellement que dans le dernier quart du livre. Finalement, je n'ai attendu qu'une chose de Sophie tout du long du roman, que cette boule de rage qui enfle en elle, rage d'être écartée, rage d'être délaissée, rage d'être manipulée, explose, et c'est le cas... au dernier chapitre !!!

Et pourtant, malgré tout ce que je viens de dire, j'ai adoré cette lecture et j'en fais même un coup de coeur. La plume de Jeanne Mariem Corrèze m'a happée, ensorcelée. Une plume poétique nous offrant poèmes et chants, une plume descriptive de l'environnement et notamment de la flore, fabuleuse. J'ai l'impression de connaître tout Sarda de fond en comble, et c'est un bel univers dans lequel je replongerai avec plaisir. Une écriture recherchée, travaillée qui nous emporte le long de ces lignes sans aucun ennui. L'intrigue et les enjeux politiques sont bien là, mais relégués au second plan, et cela me convenait parfaitement.

L'autrice nous offre un roman intime où les relations entre les personnages sont fouillées à l'extrême, glorifiant ainsi l'amour et l'amitié, l'affection sous toutes ses formes entre deux êtres. Un roman profondément féministe également, sans pour cela s'en revendiquer : ce monde est ainsi, matriarcal et c'est la norme, point ! Comme il est cohérent et bien pensé, il tient totalement la route. À noter quand même qu'au milieu de cette pléthore de femmes, trois hommes y jouent cependant un rôle important : Roland, Hadi et Myrddin. Respectivement le Prince, le Condottiere et le Magicien... Moi j'ai eu l'impression de jouer à « Citadelle » tout du long de ma lecture, sachant qui était la Sorcière et cherchant qui était le Voleur. 

Le chant des cavalières est un premier roman qui ne plaira sans doute pas à tout le monde mais que je recommande tout de même sans hésiter. Un univers médiéval fabuleux et mystérieux car côtoyé par d'autres royaumes où les armes à feu existent. Et pour le plaisir des yeux, une couverture sublime et intrigante du grand Melchior Ascaride ♥.




mercredi 22 avril 2020

EXAUCÉE de Maïa Mazaurette




UNE NOUVELLE TIRÉE DE

L'ANTHOLOGIE DU CONFINEMENT



Un recueil réalisé à l'initiative des Imaginales,
grâce aux Éditions Mnémos et la société Premier Chapitre

Pour pouvoir lire ces nouvelles, une seule solution :

Ainsi vous pourrez lire la nouvelle d'Estelle Faye,
puis vous recevrez chaque jour une autre nouvelle !

Voilà, c'est simple, et c'est cool !


Exaucée

35 pages
20-25 mn de temps de lecture


Amandragore est une sage-femme, mais là nous ne parlons pas du métier. Non, une sage-femme qui vit avec toutes ses semblables, à l'écart du monde, et surtout à l'écart des hommes. Ces sages-femmes qui, dans leur chaudron et avec leurs ingrédients sont capables de tout : changement en succube, révélation de l'avenir, interversion des âmes, assassinat à distance, mais aussi, guérison des justes, accouchement sans douleur, bonne fortune, etc.

Tout est possible, tout, et Amandragore a bien l'intention de s'invoquer un homme pour elle toute seule. Plus exactement un Jeune Homme Parfait, qui lui sera tout dévoué. Même si pour ça, elle va devoir enfreindre LA règle des sages-femmes : Tout sauf un homme, car les hommes apportent le malheur, toujours. Mais Amandragore n'en a cure, les hormones en ébullition, elle va au bout de son projet. Plus que 15 jours à patienter.

15 jours passent et Amandragore voit apparaître l'exacte copie de ce qu'elle a invoqué. Exacte, mais à un détail près, son sourire révèle des dents toutes pourries !  Or pour capturer à jamais ce Jeune Homme Parfait, il lui faut être sûre qu'il est vierge et ensuite pour sceller le pacte, un baiser... avec des dents pourries. 

La suite et la chute sont savoureuses, vraiment ! De quoi me réconcilier avec le format nouvelle. J'ai adoré, mais ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus que : EXCELLENT !


mardi 21 avril 2020

LES IMMORTELS Tome 1 de Amanda Bayle

LES IMMORTELS Tome 1 : 

LA COMPAGNE




Editions Cyplog
Collection Romance Paranormale
5.99 en ebook
19.90 en papier





☇ L'avis éclair de Phooka sur le tome 1 des Immortels d'Amanda Bayle  ☇


Une très belle découverte, de la bit-lit qui frappe fort !
Une lecture idéale en cette période de confinement,mais pas que.
Un coup de cœur!


L'AVIS DE PHOOKA:





Ayant été un peu refroidie par Suprèmes qui ne m'avait pas convaincue, Cynthia de chez Cyplog, m'a proposé de découvrir le tome 1 des Immortels. N'aimant pas rester sur une déconvenue, j'ai accepté le deal !

Je ne devais pas lire ce roman tout de suite, ayant d'autres lectures (passionnantes en plus) sur le feu. Mais par curiosité, un soir j'ai ouvert le roman pour en lire quelques pages et me faire une idée. Il devrait être 21h ... Quand je l'ai reposé, en me faisant violence, il était 01h15 !!! Le lendemain, même chose. Le surlendemain, je l'avais fini ...

Le roman commence par un prologue, assez dense d'ailleurs, pour situer le contexte. C'est peut-être le seul mini bémol de ce premier tome, car il renferme une densité d'informations énorme, qu'il faut ingurgiter en quelques pages. En gros, crise économique mondiale, faillite, crack, manifestations, pillages, soulèvements, réactions des gouvernements en balançant des bombes "chimiques". Le monde tel qu'on le connait disparaît (et merci de ne pas faire de parallèle avec la situation actuelle ...). Les bombes ont provoqué des effets secondaires terribles, une épaisse couche de nuages s'installe en permanence, les terres deviennent incultes, le climat se refroidit. C'est la fin de l'humanité. Alors les Immortels, qui jusque là se cachaient en se comportant comme des humains, prennent le pouvoir pour essayer de sauver ce qui peut l'être. S'ensuit une nouvelle guerre. Les Immortels font déblayer les villes décimées, relancent l'économie, permettent de survivre. Mais depuis, les humains sont en bas de l'échelle sociale et les Immortels règnent. La situation est toujours tendue, entre les Immortels et les humains, mais aussi entre Immortels.

Mais au fait qui sont ces Immortels? On a le panel classique, vampires, garous, sorciers. Ils ne se supportent pas et ne se font pas confiance. Au mieux, ils s'ignorent. Ils ont juste fait une alliance pour remettre le monde en route. Chacun a son territoire dans lequel les humains survivent comme ils peuvent. Certains fanatiques se mettent même au service des Immortels, d'autres qui refusent leur main-mise, les haïssent et deviennent nomades. Ils vivent dans des squats, volent et se cachent. Ève fait partie de ceux là. Sa famille a été décimée par des loups et il est hors de question qu'elle subisse la domination des Immortels. Elle les haït et sa haine est sans limite. Elle se trouve dans un squat en Bretagne lorsque quatre vampires y font irruption pour y chercher des compagnes. Vous devinez la suite bien sûr. Luderik la choisit, elle.

Alors oui c'est classique. C'est vrai ! Mais le monde créé par l'autrice Amanda Bayle, une française d'ailleurs, est extrêmement fouillé, de même que ses personnages. Le récit est complexe, les situations imbriquées et le suspense permanent. Combats et politique sont présents quasiment à chaque page. Et bien évidemment en fil rouge, voire même écarlate, la relation entre Luderik et Ève. Une relation pleine de rage et de ressentiments, du moins au début. 

Le point sur lequel je veux insister, c'est que la construction et le déroulement du récit sont très bien ficelés. Les relations entre vampires et garous, l'existence des loups "sauvages" qui tuent tout ce qui bouge, les humains qui essayent de survivre du mieux qu'ils peuvent malgré la famine. C'est un récit très construit, solide et qui tient parfaitement la route. De plus les personnages principaux, par exemple le clan de Luderik qui est constitué de quatre autres vampires, sont très fouillés. On les découvre petit à petit, on apprend ce qui les motive et il en est de même avec les humaines qui les suivent. Complot et trahison sont bien sûr au menu.

La plume est riche et très agréable et les pages tournent toutes seules, la lecture est totalement addictive. Juste pour vous situer, j'ai pris autant de plaisir à cette lecture que pour un Kate Daniels (d'ailleurs Eve/Luderik c'est un peu Kate/Curran) et vu le contexte, il talonnerait presque un ACOTAR, C'est dire hein! ;)

Bref, ce premier tome des Immortels a su me séduire. De la romance oui, mais avec un récit qui tient sacrément bien la route. Vraiment! C'est un super coup de cœur et je vais filer illico acheter le second tome et il va falloir que je sois forte pour ne pas me jeter dessus séance tenante ! Argh ! En attendant, je ne peux que vous conseiller de découvrir cette série. En cette période de confinement, c'est un grand bol d'air frais !!


PS: Je n'aime pas du tout la couverture. ne vous laissez pas décourager par l'illustration, le contenu mérite tellement mieux !

lundi 20 avril 2020

LES FAUCONS DE RAVERRA Tome 3 de Melissa Caruso


# 3 - L'Empire libéré



Éditions Bragelonne
Collection BigBang
698 pages
18,90 euros





L'avis express de Dup sur L'empire libéré de Melissa Caruso


La conclusion d'une trilogie pleine de pep's et de rebondissements.
Un réel plaisir de lecture.



L'AVIS DE DUP




Melissa Caruso est incroyable ! Je n'ai jamais, jamais lu un roman avec autant de coups de théâtre, de rebondissements, de surprises ! Amalia et/ou Zaira doivent faire quelque chose, aller quelque part, vous pouvez être sûr que deux pages après il va y avoir quelque chose ou quelqu'un qui va les en empêcher ou changer la donne !!!

Malgré le coup dur que nos deux héroïnes ont porté à Ruven au tome précédent, ce dernier, après avoir soigné ses plaies, menace à nouveau l'Empire raverrain. Le Doge, le Conseil des neuf et Amalia ont bien du soucis car ils savent que Ruven possède cette insidieuse potion alchimique qui lui permet de contrôler à distance les êtres vivants. Mais pire que tout, en plus d'être un vivomancien hors pair, Ruven est également un ensorceleur de chair. Il peut ainsi modifier l'apparence de n'importe qui.

Amalia vient de se battre comme une lionne pour faire passer sa réforme libérant les faucons de la tutelle de l'Empire. Elle va pouvoir enfin fêter ça avec ses amis et c'est le moment que choisit Ruven pour attaquer le centre névralgique de Raverra, les Mues : la caserne des faucons et fauconniers. Cependant Ruven cherche à tout prix une alliance avec Amalia car dans son sang coule celui de la Dame des Aigles. Mais n'est pas encore né celui qui pliera une Cornaro, bon sang ne saurait mentir. Qu'à cela ne tienne, Ruven va s'en prendre à ceux qui lui sont le plus cher...

Ensuite, ayant semé ses graines au sein de Raverra, c'est avec sa gigantesque armée qu'il envahit l'Empire Sérénissime et marche sur Ardence. Amalia et son faucon Zaira sont envoyées en première ligne. Ensuite... et bien ensuite ça n'arrête pas !!!

Zaira est toujours aussi truculente, pétillante et directe. Elle est le sel de cette saga, vraiment un délicieux personnage. Amalia évolue doucement, elle ne rougit plus sous les réflexions grivoises de Zaira mais rosit seulement... Ses relations avec Marcello prennent un virage très... surprenant. Pour notre plus grand bonheur, elle a toujours l'appui de Kathe, le Seigneur Freux, un personnage lui aussi inoubliable. Pour mon plus grand malheur on va refaire un petit tour chez la Dame des Araignées, et bien évidemment c'est pire cette fois ci. J'ai encore les poils des bras qui se hérissent au souvenir de ce passage.

L'Empire libéré conclut une trilogie haute en couleur et pleine de surprises et de rebondissements. "Les faucons de Raverra" est une saga de Fantasy qui offre à ses lecteurs du pur divertissement dans le sens noble du terme. Les bonnes valeurs sont là, l'amitié, l'amour, le patriotisme, le don de soi, le tout servi par une plume nerveuse et dynamique, les dialogues percutent et arrachent bien souvent le rire. Bref, je me suis régalée et vous conseille de lire cette saga sans hésiter !


Si vous avez raté le début :

Melissa Caruso sur Bookenstock :





dimanche 19 avril 2020

Semaine 16/2020 sur Bookenstock [bilan]

Nouveau bilan de confinement ...

Donc on répète, on rabâche : 

RESTEZ CHEZ VOUS

RESPECTEZ LES GESTES BARRIÈRES

PROTÉGEZ MES vieilles VÉNÉRABLES !!! 




Les semaines se suivent et se ressemblent, vous ne trouvez pas ?

Confinement ou pas, mes Vénérables ont respecté les jours fériés et donc il n'y a que trois chroniques au tableau de chasse.

  • Le sublime Clémente nous soit la pluie a totalement fait craquer notre Dup, mais il ne pouvait pas en être autrement vu le talent de Chloé Chevalier !


  • Puis la même Dup est passé à l'audio avec Je l'ai fait pour toi, moins convaincue sur ce coup là, mais néanmoins une écoute "pas si désagréable".




  • Et enfin Phooka nous a présenté Chasse Fantôme qui a été une jolie découverte apparement !






  • Et sinon mes Vénérables ont reçu de nouvelles lectures, merci Bragelonne et les ebooks. Phooka va donc pouvoir découvrir le tome 3 de Blackwing et le tome 5 de Codex Alera (elle en bave déjà) et Dup va attaquer le tome 2 de Blackwing (tient? Y'a un décalage entre mes deux Vénérables ....)



J'espère que vous n'avez pas mangé tout le chocolat de Pâques cette semaine !


Allez, c'est tout pour aujourd'hui

Stay Safe!

La bise

Bookenstock







samedi 18 avril 2020

SMOKE AND MIRRORS de Estelle Faye




UNE NOUVELLE TIRÉE DE

L'ANTHOLOGIE DU CONFINEMENT



Un recueil réalisé à l'initiative des Imaginales,
grâce aux Éditions Mnémos et la société Premier Chapitre

Pour pouvoir lire ces nouvelles, une seule solution :

Ainsi vous pourrez lire cette nouvelle d'Estelle Faye,
puis vous recevrez chaque jour une autre nouvelle !

Voilà, c'est simple, et c'est cool !



Smoke and mirrors

28 pages affichées sur mon ordi
Temps de lecture : 10 mn ? 15 max !


Bon, bon, bon... je me suis promis de chroniquer chacune de ces nouvelles les nouvelles qui me parleront. Mais l'exercice m'est loin d'être coutumier, et de ce fait peu aisé.

Tout d'abord je me retrouve dès cette première nouvelle confrontée à l'aspect qui me déplaît le plus dans ce format de littérature : la chute abrupte de l'histoire et ce goût d'inachevé qu'il me laisse.

Parce que voilà, la magie de la plume d'Estelle Faye est bien là car elle sait nous happer en quelques lignes. 

On fait la connaissance de Cynthia, une jeune femme du fin fond du Minnesota, venue chercher la gloire à Los Angeles. On partage son quotidien misérable. Nous sommes en 1924, encore l'époque du cinéma muet. Cynthia rêve de devenir une star du grand écran. Et quand on a un rêve, tous les clins d’œil du destin sont pris à la lettre, même ceux d'un automate prédisant l'avenir. Une apparition éthérée lui propose de réaliser son rêve. Mais ici bas, tout à un prix, même la magie.

San Francisco, 1974. Nouveau décor, nouveau personnage. Lune, qui rêve d'une vie de hippie, de cette période baba cool déjà révolue. Elle vient du Michigan et traîne son mal-être, une guitare autour du cou en rêvant d'une vie meilleure ailleurs, loin, dans les îles du Pacifique. Le fil rouge sera l'automate, l'apparition éthérée, le marché et son prix.

New York, 2014. Jude, qui ne vit que pour brûler les planches des scènes de théâtre. Jude qui vit dans la misère et qui refuse l’aumône que pourrait lui faire Kathy, la fille qui partage sa vie, qui elle vit dans l'opulence. Elle court vers l'audition de la dernière chance. L'automate... mais Jude devance l'apparition et créé son marché avec le destin.

À la première lecture j'ai détesté cette fin. Puis j'ai relu cette nouvelle, il fallait que j'en parle, je voulais en parler. Et j'ai compris, il suffit de s'imprégner du titre : smoke and mirrors.

J'ai adoré le lien qu'insère Estelle Faye pour relier ces trois brèves histoires. 
C'est glaçant à souhait.
Une nouvelle bien cynique que je ne regrette pas d'avoir lu !


vendredi 17 avril 2020

CHASSE FANTÔME de Hermine Lefebvre





Editions Scrineo
Sortie prévue le 05/03/2020
Prix: 18.90 euros
Pages: 448




☇ L'avis éclair de Phooka sur Chasse Fantôme de Hermine Lefebvre  ☇



Cette Chasse fantôme est magique à tout point de vue. Un roman passionnant à découvrir absolument !



L'AVIS DE PHOOKA:







Prologue, un an avant le déroulement du récit, le lecteur se retrouve en plein milieu d'une bataille entre des "Veilleurs" et une "Chasse fantôme". On apprend petit à petit que cette Chasse fantôme a été déjà arrêtée, il y a quelques quatre cents ans. Mais là, elle réapparaît, à la recherche du "Coryphée", son meneur. Les Veilleurs sont là pour l'arrêter à nouveau, mais ça ne se passe pas bien. Natalis fait partie de ces Veilleurs, il n'est encore que jeune sorcier et il a une mission bien précise. Si cette mission échoue, il doit fuir. Son père le lui a ordonné. Oui mais il ne le fait pas ...

Un an plus tard, Natalis est paraplégique, en fauteuil. Son père est dans le coma. Les conséquences de son échec sont terribles et pas uniquement physiquement. La hiérarchie des "Veilleurs" l'accuse. Il n'a pas suivi les ordres, il est coupable de cet échec et de la mort de nombreux de ses collègues. Comme si tout ce qui précède ne suffisait pas, la Chasse fantôme a été libérée. Sans meneur puisque le Coryphée est introuvable, elle attaque en aveugle et décime villes et villages. Natalis vit avec son frère Félix et il fait sa rentrée au lycée d'Altenheim. Cette idée le révulse, mais il n'a pas le choix. Il n'est plus considéré comme Veilleurs et il est relégué à la surveillance de ce petit village allemand où il doit mener une vie quasiment normale. En classe, il se retrouve à côté d'un étrange garçon, Ielesseï qui semble être dans son petit monde à lui. La vie de Natalis prend une tournure bien différente de ce qu'elle était. Surtout quand des rêves de meute et de chasse fantômes viennent le hanter ...

La trame du récit est franchement réussie. Cette Chasse fantôme, composée de cavaliers et de chevaux "magiques", passant d'un monde dans l'autre (en gros du réel au magique) fondant sur les villes et ou villages pour y massacrer des populations est déjà une belle ouverture. Mais savoir que cette meute cherche son meneur, que ce meneur peut être n'importe quel enfant et que Natalis est dans un lycée où évidemment beaucoup pourraient être des meneurs potentiels, ouvre une porte à tous les possibles. Surtout que cet enfant peut être n'importe où dans le monde.

Mais pour moi la plus grosse réussite d'Hermine Lefevre est un personnage dont je ne vous ai que peu parlé: Félix, le frère de Natalis. Transparent au début du récit, au point d'être quasiment inutile, il monte en puissance au fil du récit. Et là où Natalis est têtu, voire borné, Félix lui est ouvert et son intelligence lui apporte beaucoup. Oui je dois le reconnaître c'est mon personnage préféré du roman et de loin. Natalis est évidemment le héros. Il est fait pour être aimé, il est devenu handicapé suite à l'attaque du prologue. Il est rongé par la culpabilité, il est détesté par les Veilleurs, maltraité au lycée. Tout est là pour qu'on le prenne sous notre aile. Oui ... mais non. Il ne m'a pas touchée, emportée ou émue. Il a un destin intéressant, aucun doute là dessus et on le suit avec beaucoup d'intérêt, mais son caractère à l'emporte pièce et son opiniâtreté le rendent souvent imbuvable et borné. D'où le surnom de hérisson que lui donne son frère justement. Tout ça est incroyablement bien dosé par l'auteur. Parce que je suis sûre que c'est fait exprès. Elle prend un malin plaisir à nous manipuler. Oui Natalis est le héros, mais celui qui est derrière tout ça c'est bien Félix. Un garçon touchant, malin et ouvert aux autres. Une perle quoi. Discret, invisible et pourtant ... Bien joué madame Lefevre !

Chasse fantôme est un très joli roman, mieux que ça, un roman puissant, fort en émotions et en rebondissements. Un vrai plaisir de lecture. Original, enlevé, bourré de suspense et de magie, c'est un cocktail détonnant qui explose en coup de cœur !





jeudi 16 avril 2020

JE L'AI FAIT POUR TOI de Laurent Scalese [Audio]








Je l'ai fait pour toi

Lu par : Laurent Jacquet
Durée : 8 h et 39 min






L'avis express de Dup sur Je l'ai fait pour toi de Laurent Scalese


Un polar "feel good", idéal en cette période de confinement... pas plus.



L'AVIS DE DUP




De Laurent Scalese vous ne trouverez qu'une seule chronique de roman sur le blog. Pourtant, fut une époque avant le blog où je le dévorais goulûment. Ses polars percutaient, me secouaient sérieusement et je les ai tous lus. Essayez donc L'ombre de Janus ou Le baiser de Jason, on en reparlera après !  Profitant d'une promo Audible, je me suis procurée celui-ci, en savourant par avance les sueurs froides à venir... Raté !

Raté pour les sueurs froides, mais vous voyez bien au curseur de satisfaction ci-dessus que j'ai quand même apprécié cette écoute. En fait, ce Je l'ai fait pour toi est un roman policier qu'on pourrait appeler "feel good". Une production carrément à part dans la bibliographie de cet auteur ! C'était une promotion pour la Saint Valentin, j'aurai dû me méfier 😄

Une enquête volontairement classique, presque banale même car je dois dire que j'ai suspecté dès le début l'auteur du meurtre. J'ai même failli arrêter là mon écoute tant j'étais désabusée, surtout après l'excellentissime Serre moi fort de Claire Favan écouté juste avant. Mais petit à petit, j'ai été accrochée par la singularité du personnage mis en place par Laurent Scalese, qui tantôt m'exaspérait, tantôt m’interpellait. 

Le commandant Samuel Moss... tout un poème. Une sorte de Columbo dans sa démarche intellectuelle, les détails et rien que les détails. En revanche, pour le reste, c'est l'exact opposé. Beau gosse, limite dandy, toujours bien habillé, jamais de faux plis, ni même un cheveu ou une poussière sur les habits. Il est maniaque au possible, en fait c'est même maladif chez lui. En lieu et place de la Peugeot 403, Moss conduit une Triumph TR3... On dirait presque que Scalese a pris Columbo pour construire l'antithèse.

Ce qui m'a le plus plu je dois dire dans ce roman, c'est sa nouvelle coéquipière, la capitaine Cheyenne Calvera. Son caractère bien trempé et son homosexualité vont affronter le côté posé et séducteur du commandant. Au rigorisme de Moss elle oppose l'intuition... autant dire que ce n'est pas gagné. La mise en place de ce tandem choc tout au long de cette enquête a été mon moteur d'écoute, et finalement le roman est passé tout seul.

Je l'ai fait pour toi est un roman sous forme de polar qui n'a qu'un seul but, le divertissement. Et ma foi, en cette période compliquée que nous vivons actuellement, il a parfaitement fait le taf. Voilà, agréable, mais dispensable.