Partie 5/5
― Passe par cette fenêtre.
― Toi d’abord.
Les yeux de Malek se remirent à briller d’effroi. Hert et lui venaient de se précipiter dans la chambre du lèniste. Comme annoncé par les soldats, l’échelle de corde était bien en place. Ils l’avaient accrochée solidement à l’un des barreaux du lit. À présent, elle pendait le long du mur de la tour. À l’extérieur, la forêt étendait ses ombres. Dans le lointain, quelques oiseaux nocturnes hululaient.
― Tu veux que je descende le premier pour mettre le feu ?
― Non, Malek ! Par l’Enfant maudit, je…
Un coup lourd les fit sursauter. Quelque chose de tranchant venait de s’écraser contre la porte au niveau de la poignée. La poutre de protection tressauta et un éclat de bois vola à travers la bibliothèque. Hert se figea. Malek se souvint qu’il avait connu le jeune soldat quand il n’était qu’un nourrisson et qu’il l’avait vu faire ses premiers pas : il l’empoigna par les épaules.
― Vas-y. Maintenant !
Hert, soudain très pâle, semblait avoir cessé de réfléchir. Il obtempéra comme un homme envouté et passa par-dessus la balustrade de la fenêtre en s’accrochant aux barreaux. Quand ses pieds touchèrent la pierre du mur, il parut revenir à lui. Ses yeux se levèrent vers l’ouverture. Le prêtre avait fait volte-face. Il regardait en direction de la porte.
― Malek, tu…
Un deuxième coup entailla le bois. Cette fois, une planche tout entière se fissura.
Par le sang des dieux…
… ce qui se trouvait derrière le battant était doué d’une force phénoménale.
― Descends ! cria le lèniste.
Il vit la tête de Hert disparaître et s’apprêtait à enjamber à son tour la balustrade quand l’obstacle derrière lui céda.
***
Il n’avait pas fallu plus de deux coups pour faire sauter la poignée. Au troisième, l’acier de la hache sectionna la planche. Elle s’abattit à l’intérieur de la pièce close. Le guerrier se pencha légèrement. Il y avait une poutre de protection, comme il l’avait deviné. Mais à présent, il était facile de glisser sa main de l’autre côté et de la faire basculer au sol. Cela ne lui demanda que quelques secondes. Il hésita un instant : il y avait eu ces cris… Y aurait-il de la résistance ? Son instinct lui murmurait que non. Sans perdre plus de temps, il poussa ce qui restait de la porte et entra.
***
Par le royaume de l’enfant maudit.
Malek s’immobilisa.
La chose face à lui était une montagne de muscles recouverts de peau verte. Une sorte de tunique – un curieux entremêlement de cuir et de métal – protégeait son torse, et de longs cheveux noirs tombaient sur ses épaules. Il portait une hache gigantesque, grâce à laquelle il venait sans doute de briser si facilement la porte. Malgré l’obscurité, le lèniste distingua deux dents qui sortaient de la partie inférieure de sa bouche et remontaient vers des lèvres épaisses. Et surtout…
… ses yeux.
Ils brillaient comme deux lucioles monstrueuses et paraissaient interdire à la nuit de tomber totalement. L’être fit un pas dans la pièce en direction de Malek. Hypnotisé, le prêtre contempla la lourde hache puis les yeux jaunes. Il y lut une lueur amusée.
***
Le guerrier se retint d’éclater de rire. Même à demi masqué par l’obscurité de cette pièce, le petit onsan avait l’air ridicule.
Tant de précautions pour ça.
Un instant, il eut la tentation de plonger sur lui et de séparer sa tête de son crâne d’un coup de hache. Mais il se contint quand il aperçut l’habit de l’occupant des lieux. Les hommes de foi de ces contrées se couvraient de cet étrange vêtement qui courait autour de leur corps et restait en place au moyen d’une ceinture. Cet être minuscule propageait certainement la parole des dieux locaux.
Depuis le débarquement de la Horde à l’ouest de ce continent, le jeune éclaireur s’était souvent demandé à quoi ressemblaient les divinités des onsan. Il n’avait obtenu que des réponses partielles. Manifestement, ils priaient trois entités. À en croire les symboles qui les entouraient, elles symbolisaient la force, la sagesse et le travail. À cet égard, il n’avait pu s’empêcher d’opérer une comparaison avec son peuple. Bien entendu, le culte d’Ekar, le guide des guerriers, était important, surtout en ce moment. Mais ceux de sa race qui négligeaient le labeur quotidien ou agissaient en chiens fous ne pouvaient se présenter sereinement devant les dieux de l’Ak. La ressemblance avec la religion des onsan était curieuse.
L’éclaireur fit un autre pas en avant. En quoi croyait ce petit homme ? À cet instant précis, qu’espérait-il ? Fuir et vivre ? Être admis dans son Ak ? Peut-être, et qu’importait. Au sein de la Horde, le culte et ses représentants étaient sacrés. Il était entré dans cette pièce pour chercher des vivres et ramener des scalps de soldats. Il ne prendrait pas la peau chauve du crâne d’un ennemi qui ne combattait pas. Cela ne lui apporterait aucun prestige parmi les siens. Au contraire : ils le railleraient. Et quelque chose au fond de lui soufflait que ses propres dieux s’en trouveraient contrariés. Réserve tes coups à tes égaux, disait un dicton. Il avança de trois pas de plus et aperçut la fenêtre dans le dos du petit être. Sans doute prévoyait-il de fuir par là. Le guerrier se contenta de grogner en désignant l’ouverture.
Je ne te ferai pas de mal. Sauve ta vie.
Mais l’homme face à lui ne réagit pas comme il s’y attendait.
***
Malek ne tremblait pas. À cet instant, il comprenait la terreur de celles et ceux qui avaient croisé la route des orcs et les légendes terribles qui entouraient l’envahisseur. Pourtant, contre toute attente, il ne ressentait pas la moindre peur.
Il n’a pas fait le geste de m’attaquer.
D’une manière ou d’une autre, le guerrier savait que le lèniste ne représentait pas une menace. Et il y avait quelque chose d’autre. Quelque chose qui faisait bouillonner l’esprit de Malek et qui le poussa à faire un pas hors de sa chambre, vers l’intérieur de la bibliothèque. Face à lui, l’orc ne fit pas un mouvement. Si le déplacement l’avait surpris, il n’en laissa rien paraître. Très lentement, le prêtre avança jusqu’au milieu du scrimvero. Il contourna le tonneau de poudre entreposé par les soldats, puis il se baissa. Et cessa un moment de regarder la Peau-Verte.
Tu dois être fou. On a peur devant l’ours et la hyène des montagnes. On fuit, c’est ce qui nous garde en vie.
Mais, pour impressionnant qu’il fût, l’être face à lui n’avait rien d’un animal. Tout au contraire, il était doué de raison. Malek l’avait compris en discernant l’hésitation de l’orc à son entrée dans la pièce. À présent, le prêtre ressentait… une furieuse curiosité. Un bref moment, il songea à ces récits de marins et de marchands sur les Peaux-Vertes, et à la manière dont ils décrivaient ce peuple rugueux et taiseux.
Tu n’es pas seulement un loup enragé. Tu es plus que ça. Nous sommes tous plus que ça.
Ils étaient ennemis, indiscutablement. Mais à cette minute, peut-être pouvait-il y avoir une forme de trêve. Malek le vérifia en saisissant au sol l’ouvrage qu’il rédigeait sur l’histoire d’Olangar. Il n’était pas achevé. Mais cela importait peu. Le lèniste se redressa. Il respira longuement en serrant le livre contre sa poitrine. À travers sa bure, il sentit presque le contact réconfortant des pages. Puis il avança tout droit vers l’immense masse de muscles.
***
Il ne remua pas. À ce jour, aucun onsan ne s’était comporté de la sorte, et cela le paralysait. En cas d’incompréhension, ceux de son peuple conseillaient de ne pas bouger et d’observer. Quand l’étrange religieux arriva à sa hauteur, il fit ce qu’on lui avait appris et ne broncha pas. Simplement, ses yeux croisèrent ceux de l’occupant des lieux, et le temps sembla se suspendre. Enfin, le petit homme lui tendit l’objet qu’il tenait. Le guerrier eut une brusque appréhension. Tout cela n’était pas normal. Pas… logique.
Il eut la tentation d’abattre sa hache. Mais encore une fois, il y eut ce souffle, cette réprimande presque douce de sa conscience. Quand on se présentait devant les dieux de l’Ak, ceux-ci mesuraient votre valeur et pesaient vos fautes. À cette seconde, l’éclaireur avait le sentiment que tuer l’onsan lui coûterait très cher au moment suprême. Et il ressentait autre chose. Il voulait… savoir. Oui, c’était cela. Comprendre ce qui motivait le geste de l’homme de foi. Et quelle autre solution que d’accepter ?
Dans le noir, la main du guerrier s’avança et rencontra presque celle du religieux. Ses doigts se posèrent sur l’offrande.
***
― L’histoire du royaume, murmura Malek. Peut-être qu’un jour, tu connaîtras assez notre langue pour lire cet ouvrage.
Il n’ajouta rien. Face à lui, l’orc ne bougeait toujours pas. Il dressait le livre devant lui comme un bouclier. Enfin, il grommela quelque chose. Ce n’était plus un simple grognement. Même si Malek était incapable d’en saisir le sens, il savait qu’il s’agissait de mots. La voix était rauque, grinçante. Mais le ton ne portait rien de menaçant.
L’orc éleva le bras en direction de la fenêtre. Cette fois, Malek comprit. Sans cesser de regarder le guerrier, il recula jusqu’à se retrouver de nouveau dans cet espace qui lui avait servi de chambre tant d’années. Quand il heurta la pierre, il se retourna. Une seconde, il fut tenté d’avertir l’orc.
Prenez garde à la poudre.
Mais il n’aurait pas su se faire comprendre. Pour cette fois, tout devait s’arrêter là. Le lèniste enjamba la rambarde de la fenêtre. Il s’accrocha aux barreaux de l’échelle de corde, fit passer son corps à l’extérieur de la tour et entreprit de descendre. À cet instant seulement, il s’aperçut qu’il tremblait de tout son corps, comme si la peur reprenait ses droits.
***
Hert ne s’était pas résolu à filer, malgré ces secondes d’attente qui lui semblaient des siècles. Enfin, il aperçut au-dessus de lui la silhouette de Malek. Le lèniste descendait maladroitement le long de la tour. Le locanentes fut tenté de crier. Accélère donc, maudit prêtre ! Qu’est-ce qui te retenait là-haut ? Il songeait aux mots de Merillac.
Je ne veux pas que ma fille soit veuve à vingt ans.
Et il pensait à elle. Sa femme, qui l’attendait quelque part sur les monts du Sommeil avec le reste de la population d’Enguerrand, dans l’une de ces tentes de fortune que le seigneur avait fait dresser. Mais Hert se contint. Il ne cria pas. Il patienta dans la nuit qui, désormais, entourait la maison forte, sans élever la voix. Hurler à cet instant était le meilleur moyen d’être repéré. Enfant maudit, il perdait la tête, il ne raisonnait plus comme un soldat.
Enfin, Malek toucha terre. Hert remarqua son extrême pâleur, mais aussi un sourire curieux sur son visage. Des spasmes agitaient les mains du lèniste. Le locanentes aida le prêtre à faire quelques pas.
― Qu’est-il arrivé ?
Ils s’éloignaient de la tour, de plus en plus vite. Soudain, l’homme de foi s’arrêta et regarda vers la fenêtre.
― Tout va bien, murmura-t-il. Tout va probablement mieux que tu le crois.
***
Resté seul, le guerrier commença par regarder tout autour de lui. En entrant dans la pièce, il avait concentré toute son attention sur le petit homme. À présent, il prenait conscience de ce qui l’entourait. Il savait quels étaient ces objets. Il en connaissait l’usage. Cela avait la même fonction que les tërsom, ces parchemins très longs qu’utilisaient certains membres de la Horde pour garder des traces de la grande invasion. Dans les Hauts Lieux, il se trouvait quelques érudits que certains chefs de clan faisaient travailler pour eux : les écrits aidaient à administrer correctement les terres, à faire connaître la loi et à conserver le passé.
Il regarda ce qu’il tenait entre les mains, puis les étagères autour de lui. Administrer les terres, faire connaître la loi, conserver le passé…, sans doute était-ce aussi la fonction de cet endroit. Et sans doute l’homme de foi était-il chargé, en plus de ses autres attributions, de le garder intact. Ses yeux tombèrent de nouveau sur l’objet que lui avait tendu son étrange ennemi. Il reconnut l’emblème de ce royaume. Cet ouvrage contenait certainement des informations sur cette vaste contrée. Ses fondateurs, ses règles…, son histoire ?
Il souleva la couverture de cuir et fit défiler plusieurs pages. Ces signes lui étaient inconnus, bien entendu. Du reste, il ne faisait pas partie de ceux que l’on instruisait : les guerriers n’avaient pas besoin de savoir lire, et il ignorait l’usage des écritures de sa race. Malgré lui, il grogna. Face à l’ouvrage, pour la première fois de sa vie, il éprouvait quelque chose qui ressemblait à de la frustration. Il aurait voulu…
… comprendre…
… être en mesure de déchiffrer ces traits noirs réguliers. Ainsi, peut-être aurait-il quelques indices sur l’attitude du petit homme.
Il n’a pas eu peur. Il m’a approché…
… pour lui remettre cette chose dont il ne pouvait rien faire. De nouveau, il eut un geste de rage. Il fut sur le point de jeter l’ouvrage au sol et de dévaster les étagères. Et…
… ses yeux tombèrent sur le tonneau.
Il savait ce qu’il contenait : cette poudre noire que les onsan utilisaient pour certaines de leurs armes. La Horde disposait d’un composant similaire, quoique moins efficace, dont les guerriers se servaient peu. Il comprit ce qui se tramait ici. Quelqu’un avait installé cela pour provoquer une explosion. Le tuer. Tuer plusieurs de ses camarades. Pour une raison mystérieuse, cela ne s’était pas passé ainsi. Personne n’avait mis le feu à cette traînée de poudre discrète au sol.
Cela faisait trop de choses. Trop d’interrogations. Le guerrier ferma les yeux et intima à son esprit de faire silence. Puis il s’avança jusqu’au milieu de la pièce, s’empara du tonneau, et s’en retourna vers la porte. Il n’y avait rien d’autre ici. À défaut de nourriture, il ramènerait au moins l’explosif noir aux siens et cela pourrait s’avérer très utile plus tard. Quand il atteignit le bas des escaliers, il se rendit compte qu’il avait conservé l’ouvrage : sans vraiment savoir pourquoi, il l’avait rangé entre sa peau et les plis de sa cuirasse.
***
Hert et Malek eurent besoin de plus de six heures pour atteindre le col des monts du Sommeil. Ils avaient trouvé le cheval au pont des daims. Dans un premier temps, ils s’étaient mis en selle tous les deux et avaient lancé la monture au galop pour s’éloigner le plus vite possible de la maison forte. Puis ils s’étaient relayés afin de ne pas épuiser la bête : l’un marchait tandis que l’autre restait sur le dos de l’animal.
Ils traversèrent la forêt d’Engre en suivant les sentiers indiqués par Merillac. Malgré l’obscurité, ils parvinrent à ne pas se perdre. Enfin, la plaine s’ouvrit devant eux. Derrière, la montagne s’élevait, silencieuse et majestueuse. Elle était aride. La vie, ici, se faisait discrète. Les monts ne pourraient pas abriter très longtemps toute la population d’Enguerrand. Il fallait espérer que cela ne dure pas plus de quelques jours : les hommes et les femmes ne tiendraient pas davantage.
Le soldat et le lèniste progressèrent encore plusieurs heures. Ils atteignirent finalement le col qui donnait sur le plateau où Hémon d’Enguerrand avait provisoirement installé les habitants de ses terres. Quelques buissons s’étendaient là, desséchés par les premiers vents hivernaux. D’énormes blocs de rocaille blanche paraissaient les cerner pour mieux les étouffer. Le sentier glissait entre les pierres monstrueuses et disparaissait dans les hauteurs des Monts. Au pied des fougères se trouvait un homme assis. Il attendait devant un feu qu’il avait ravivé de nombreuses fois avec du bois mort. C’était Merillac.
***
Quelques heures plus tard, alors qu’ils avançaient sur le chemin pentu et atteignaient un promontoire naturel qui dominait toute la vallée, une forte lueur dans leur dos les surprit. Elle lançait ses éclats jusque sur la roche du sentier. Ils se retournèrent. Dans le lointain, ils aperçurent le feu. L’intensité des flammes ne laissait pas de doute. La place des Enguerrand brûlait. Ses étables brûlaient. Sa tour brûlait. Hert coula un regard discret à Malek.
À son côté, le prêtre s’était figé. Il pleurait.
***
Les éclaireurs de la Horde s’étaient éloignés du lieu incendié. Ils ne festoyaient pas devant les flammes. D’abord, ils n’avaient pas trouvé de quoi faire ripaille : les habitants avaient tout emporté, ou presque. Ensuite, ils avaient l’habitude de la destruction par le feu. Celle-ci était systématique : elle contribuait à intimider l’ennemi et à distiller la peur. Au départ, peu après le débarquement, les guerriers avaient poussé des cris de joie face aux bâtiments réduits en cendres. À présent, ils n’y attachaient plus aucune importance. À l’écart de la tour et des murailles, ils avalaient mollement leur ration, déçus de ne pas avoir trouvé le moindre tonneau de ce liquide que les onsan appelaient « bière noire ».
L’avant-garde serait là dans quelques heures. Puis le restant de la Horde arriverait et l’on pourrait reprendre la marche. Il se disait que Kantral voulait remonter au nord, vers la capitale des hommes, afin de finir cette guerre au plus vite. Alors tous rentreraient au pays auréolés de gloire. Mais pour l’heure, ils n’étaient qu’une dizaine d’éclaireurs frustrés par l’absence de combat et sans le moindre butin à présenter à leurs camarades. Ils ne se parlaient pas. Ils tournaient le dos à la maison forte, indifférents.
Un seul gardait les yeux fixés sur la tour. Le feu avait crevé les fenêtres. Il léchait les murs de pierre. D’ici quelques minutes, sans doute, l’ensemble s’écroulerait dans un bruit lourd. Le guerrier respira profondément. Il songeait à ces objets qu’il avait vus à l’intérieur. Il pensait au papier et au cuir dévorés par les flammes. Au bout de quelques minutes, il constata qu’il ressentait de la tristesse. Une curieuse forme de tristesse, qu’il n’avait jamais expérimentée auparavant.
Les dieux ne le priveraient pas de l’Ak pour cela. Bien sûr que non. Mais, sans savoir pourquoi, il les imaginait soupirant et le regard vide quand ils examineraient ce moment de sa vie.
***
L’avant-garde des orcs arriva au petit matin. De la maison forte, il ne restait plus que des cendres et des pierres noircies.
Aucun des guerriers ne fit attention à ce petit monticule de cailloux au pied de l’un des arbres à l’entrée de la place. Il était bien visible pourtant, comme si celui qui l’avait édifié tenait à ce que l’on remarque son ouvrage. La roche masquait un trou de quelques centimètres.
Celui qui l’avait creusé y avait aussi déposé quelque chose : un livre, soigneusement entouré dans un morceau de tissu dégoté quelque part dans la grande demeure.
FIN
Un immense merci à Clément et Critic pour cette primeur,
car oui, vous l'avez compris, cette nouvelle était inédite encore !
Bientôt un lien pour la lire en entier,
avec une mise en page plus sympathique qu'avec Blogger !