mardi 30 septembre 2014

Bilan du mois de Patrick Graham



Voilà, c'est fini...un mois se termine


un autre prendra la relève.

Il me reste à remercier encore une fois chaleureusement Patrick Graham d'avoir consacré plus qu'un peu de son temps à nos questions ! C'était un honneur pour nous tous, donc merci, merci, merci.

C'est l'heure du bilan maintenant :

Les interviews : 

Les chroniques issues du partenariat :

Ces lieux sont morts



Des fauves et des hommes




Son petit mot de la fin arrivera très vite, peut-être*, et fera alors*, l'objet d'un autre billet ;) :))*

* rajout...


En attendant, il vous dit à tous merci pour votre participation *

* rajout également :)
le 01/11/14





lundi 29 septembre 2014

Nos coups de coeur de septembre 2014





Et donc sélectionnés pour le GpP de 2014



COUPS DE CŒUR SFFF






COUPS DE CŒUR THRILLER-POLAR

COUPS DE CŒUR YA/ Jeunesse














nouvelle rubrique : OLNI !!!




D'ailleurs j'ai longuement hésité à y mettre Des fauves et des hommes
tellement ce n'est pas un thriller ce roman...




dimanche 28 septembre 2014

3ème volet de l'Interview de Patrick Graham



Vu la date, voici le troisième et dernier tome de cette interview participative.
Pour lire ou relire les précédents : Tome 1 et Tome 2



                                                       copyright Melania Avanzato

--> 

Coucou.

Mais on ne m’avait pas dit que j’allais retrouver plein de membres de Plume Libre ici ??? :) 

Heureux de vous revoir en tout cas. Pour la peine, voici en guise d’apéro un petit bout de la suite à venir de Ces lieux sont morts. Affecté par l’épisode précédent, Searl est hospitalisé dans une clinique perdue au fin fond des Rocheuses pour y subir un examen un peu particulier à base de questions déclencheuses et de clichés cérébraux. Voilà. C’est tout à vous.

À très bientôt.







Dup :

Comme me le disait Matt Verdier, tu es très discret sur le net, les réseaux sociaux, et je le comprends fort bien, c'est tellement chronophage !
Te tiens-tu au courant des avis sur tes romans ? Comment procèdes-tu ?
Quel est d'après toi l'impact des blogs littéraires sur un roman ?
Et enfin, et ce sera ma dernière question probablement, es-tu sensible à la critique en général ?


Patrick :

Comme me le disait Matt Verdier, tu es très discret sur le net, les réseaux sociaux, et je le comprends fort bien, c'est tellement chronophage !
Te tiens-tu au courant des avis sur tes romans ? Comment procèdes-tu ?

Je regarde les avis le moins possible et toujours par hasard parce que ça relève à mes yeux de la relation entre un lecteur et un livre. Je trouverais ça impudique de me mêler de ça.
Quel est d'après toi l'impact des blogs littéraires sur un roman ?
C'est avant tout un vecteur puissant pour mettre les lecteurs en relation avec un livre, pour laisser la parole à de vrais passionnés. C'est un mouvement participatif qui se développe et c'est une très bonne chose et une chance pour les auteurs. 
Et enfin, et ce sera ma dernière question probablement, es-tu sensible à la critique en général ?
A la critique d'un livre ? Le moins possible quand elle est négative, le plus possible quand elle est positive. J'y suis surtout sensible en terme d'échange pour autant qu'il y en ait un, ce qui n'est pas toujours le cas. Mais, encore une fois, je fais un boulot très solitaire et je suis obligé de me préoccuper assez peu de ce que les lecteurs vont penser d'un livre. Si cette urgence de plaire devient obsessionnelle dans l'esprit d'un auteur au point de diriger son écriture et ses choix, le risque est grand qu'il se perde dans des considérations autres que la seule écriture. 


Haha le retour de Léa :D des questions !!! 
- Sur toute votre production, si vous ne deviez retenir qu'un de vos livres, lequel serait-ce et pourquoi ?
- Pour des Fauves et des Hommes : est-ce que vous vous êtes inspirés (vaguement - comme tous les écrivains) de certaines oeuvres fondatrices ou films ? Car pour moi votre livre (coup de coeur !!) est un mélange du film Man on Fire (avec Denzel Washington) et d'un road trip classique ?
- Parmi l'ensemble des personnages que vous avez crée : lequel préférez-vous et pourquoi ?
- Un conseil pour des jeunes écrivains en herbe ?
- Pouvez-vous nous raconter une expérience particulière, qui vous a marqué du fait de votre métier ?

Merci beaucoup pour vos réponses et à Dup et Phooka pour leur excellent travail et cette merveilleuse idée du mois 2 :)

Patrick :



- Sur toute votre production, si vous ne deviez retenir qu'un de vos livres, lequel serait-ce et pourquoi ?
Si je traduis, vous posez la question qui revient à demander à un père ou une mère : "quel est celui de tes enfants que tu préfères ?" :) C'est très difficile de répondre à cela. Plus que mes livres, ce sont surtout mes personnages qui me manquent. Il faut comprendre qu'écrire un livre est une entreprise assez abstraite et souvent absurde qui va vous forcer à donner naissance à des gens qui n'existaient pas forcément, et qui, forcément, existeront après cela. Vous vous enfermez avec eux pendant au moins un an, vous vivez avec eux, vous pensez comme eux. Et puis un jour, alors que personne ne s'y attendait plus vraiment, ils s'en vont, comme ça, sans prévenir. Tous les jours en gros ils partent à l'école, et puis, ce jour-là, ils vous disent "je m'en vais" et vous, vous croyez qu'ils vont revenir, mais ils ne reviennent pas. Je ne relis jamais les livres que j'ai écris. Je ne les ouvre même pas parce qu'ils sont pleins de ces jours, de ces souvenirs, de leurs voix, de ce "je m'en vais" que je n'ai pas entendu, et que je n'aime pas ressentir cela. Pour répondre à la question, si je ne devais garder qu'un seul personnage ce serait sans nul doute celui de Carson dans les Fauves parce que, comme Sid, elle me manque affreusement. Si je ne devais garder qu'un livre, ce serait Retour à Rédemption. Mais c'est alors dire qu'on en préfère un, ce qui n'est jamais vrai. Disons que j'ai aimé les jours à Rédemption, et que, paradoxalement, même si secouer une histoire pareille secoue toujours les tripes de celui qui le fait, ce sont surtout eux qui me manquent. 
- Pour des Fauves et des Hommes : est-ce que vous vous êtes inspirés (vaguement - comme tous les écrivains) de certaines oeuvres fondatrices ou films ? Car pour moi votre livre (coup de coeur !!) est un mélange du film Man on Fire (avec Denzel Washington) et d'un road trip classique ?
Oui, forcément. L’œuvre de Steinbeck, d'abord, mais aussi presque tous les grands auteurs du sud. C'est amusant d'ailleurs parce que je tenais beaucoup à ce titre même si la scène de Sid et du camionneur au tout début est en fait librement inspirée du deuxième chapitre des Raisins de la colère et non des Souris et des hommes qui a plus inspiré le personnage d'Ezzie dans Retour à Rédemption. Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un livre qui m'a aussi beaucoup touché. Le jazz aussi, énormément, durant des centaines d'heures. Et surtout Agee. Et tous les autres. Il y a au fond tellement de sources d'inspiration que les énumérer est impossible. Et puis, souvent, cette source est très éloignée du résultat.
- Parmi l'ensemble des personnages que vous avez crée : lequel préférez-vous et pourquoi ?
Carson Fletcher Mills, donc. Parce qu'elle est entièrement. Elle m'a fait ce cadeau-là. Et puis elle peut vous flinguer n'importe qui à coup de questions. C'est un personnage christique qui m'a été directement inspiré par une photo de Dorothy Lange. J'ai été frappé par ce visage et il m'a habité totalement pendant tous ces mois d'écriture. Ezzie me manque aussi :) Je pense que Carson et Ezzie se seraient bien entendus. Je pense que Carson aurait pu sauver Ezzie. 
- Un conseil pour des jeunes écrivains en herbe ?
Lisez. Écrivez. Tous les jours, même pour rien, surtout pour rien. Soyez effrayés de ce que vous faites. Ne doutez de rien. Ne vous découragez pas. 
- Pouvez-vous nous raconter une expérience particulière, qui vous a marqué du fait de votre métier ?
L'hiver de 2007-2008, je me promenais en forêt, quelques mois donc après la sortie de l'Evangile. Il faisait très froid et il y avait de la neige et de la brume. Je marchais sur une petite route complètement déserte. J'ai soudain entendu des bruits de pas assez loin derrière moi. Quand je me suis retourné, j'ai aperçu deux religieuses qui marchaient vers moi. A leur vêtement très ancien, j'ai cru reconnaître celui des Recluses du Cervin. Je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. Et puis la brume s'est refermé et elles ont disparu, et le bruit de leur pas avec elles. Quand je suis revenu dans mon patelin (j'habite une ville très ancienne avec des ruelles pavées et des maisons à vous glacer le sang), j'ai rencontré un vieux bonhomme que je connaissais. Je lui ai parlé de ce que j'avais vu et il m'a répondu que cela faisait plus de cinquante ans qu'il n'y avait plus de religieuses dans la région. Je ne suis jamais retourné me promener dans ce coin de la forêt. 



Je parlais plutôt du lancement et de la couverture de l'ouvrage, mais merci de cette réponse complète :)
Autre question, toujours en rapport avec la création de vos livres, faites-vous appel à un groupe de "bêta-lecteurs" ?


Patrick :

De rien :) Non, je n'ai jamais fait appel à ce genre de lecteurs. Je ne savais même pas que cela existait.


Bonjour et merci pour vos réponses...
J'ai noté que vous commenciez vos livres par des citations... A quel moment interviennent elles dans votre processus de création ? En tant qu'élément déclencheur ou après avoir écrit vous dites "tiens ça va bien avec ce que j'ai voulu dire" ?
Ma deuxième question : La première phrase vous vient au début ou c'est une fois le livre écrit que vous la trouvez. J'ai remarqué que ça peut être une dialogue ou de la narration, vous n'avez pas de préférence pour démarrer ?

Patrick :
Les citations viennent le plus souvent après le premier tiers du livre, quand le thème se précise. Comme le titre. Le plus souvent je travaille sans l'avoir trouvé, et puis, à un moment du livre il s'impose comme une évidence. Donc au début tous mes livres ont un faux titre : Les gardiens du Fleuve pour l'Apocalyse, Big One pour Retour à Rédemption, Oak Mills pour les Fauves. Pour la première phrase elle intervient par contre très tôt et je sais que le livre commencera par elle. Au moins parce qu'elle contient la sensation globale du livre et que j'en ai besoin d'entrée de jeu. ça a été le cas pour l'Evangile selon Satan où cette première phrase m'a vraiment hanté par les ténèbres qu'elle contenait et que cette chandelle allait révéler.


Comme mes messages ont l'air d'apparaître (étrange mes relations avec le net ! lol !) je pose une autre question :
J'ai débuté la lecture de "l'Apocalypse selon Marie" est quel n'a pas été ma surprise de voir des échos de "Ces lieux sont morts" : le camion fou, l'amnésie, la mémoire des odeurs, une Rebecca, le froid glacial de Boston, une discussion avec un psy, la discussion sur le cancer du tabac... 
Ce n'est donc pas d'aujourd'hui que vous avez ses préoccupations sur le coma et les conséquences. 
Allez-vous continuer à développer ce thème ?

****
Sauf erreur de ma part vous n'avez pas écrit en jeunesse... Avez-vous des projets dans ce sens ?

Avez-vous des projets de nouvelles ou de scénarios ?

Que pensez-vous des BD qui se sont inspiré de vos œuvres ?

Patrick :
J'ai moi-même fait l'expérience du coma et de sa rééducation par les odeurs après l'amnésie, donc oui c'est un thème qui va souvent revenir. Je ne sais par contre pas du tout d'où vient ce camion fou. Une Rebecca oui, je ne sais pas non plus pourquoi mais tous mes personnages féminins s'appellent d'abord Rebecca ou Rachel, sauf Marie qui s'appelait déjà Marie. J'écris donc "il a une femme qui s'appelle Rachel" et ensuite je lui donne un autre prénom. Ou pas. J'en ai parlé à ma femme qui ne s'appelle pas Rachel et elle m'a répondu que c'était une bonne question :)



Non, je n'ai pas de projets en jeunesse. Les enfants me foutent un peu les jetons donc j'essaie d'éviter d'écrire pour eux. J'ai eu par contre des ados qui sont venus me dire dans les salons qu'ils avaient adoré l'Evangile.



Concernant les nouvelles, j'en ai écrit beaucoup et j'en écris encore mais je ne les ai jamais fait lire à un éditeur et je ne les ferai pas publier parce que, sans aucune fausse modestie, j'ai beaucoup trop de respect pour cet art vraiment majeur qu'est la nouvelle. J'ai aussi de cette façon trois romans que je garde pour moi au fond d'un tiroir. Je ne veux pas les publier. Je ne sais pas pourquoi. Alors je les garde. Ils sont comme la mare aux mots dans l'histoire de Lisey.


Concernant le scénario, j'ai eu pas mal de propositions mais c'est un autre rythme et, comme je suis difficile à vivre, je ne travaille presque jamais en équipe.


Pour les Bd, j'ai été très surpris et envieux de cet art que je ne maîtrise pas du tout. J'adorerai m'y mettre mais j'ai un peu peur du résultat que donneraient mes autres visions d'horreur couchées sur un dessin :)


Est ce que vous mettez beaucoup de vous dans l'écriture ?
J'entends par là, est-ce qu'on peut retrouver "du Patrick Graham" dans un ou plusieurs personnages ou parvenez vous à être suffisamment détaché quand vous écrivez ?

Patrick :
Je suis globalement absent de mes personnages. Il y a forcément un peu de mes peurs dans celles Ezzie ou de Peter Shepard, mais c'est plus sur le plan du ressenti que des personnages eux-mêmes. Ils sont beaucoup plus proches d'eux que de moi.


Une question bête et perso me titille l'esprit !
Mais elle est tellement naïve et je suis tellement intimidée que je n'ose pas la poser... (Pourtant je l'ai posée à d'autres !)

Aimez-vous le nutella ? :p

Du coup j'enchaîne sur de la pure curiosité :
en règle générale êtes vous un gourmand ? Un cuisinier ?
C'est quoi votre pêché mignon ?

Patrick :
J'aime beaucoup cette question :) Oui j'aime trop le Nutella. Donnez-moi une baguette fraîche, du beurre demi-sel et du Nutella et je vous soulève le monde. Je suis assez gourmand et j'aime cuisiner, même si je préfère manger ce que les autres cuisinent. Mon pêché mignon : du foie poêlé avec des fèves au beurre et un excellent chianti :)


Bonjour, enfin le temps de se poser et de découvrir les questions et réponses entre vous et vos lectrices / lecteurs. Pour ma part j'avoue avoir acheté à sa sortie "L'Evangile selon Satan" pour consciencieusement le recouvrir d'une masse non négligeable d'autres livres en me promettant de le lire mais sans me dire quand.... Je regrette d'avoir tant attendu et n'avoir commencé à vous découvrir qu'avec "Des Fauves et des Hommes" (http://passiondelecteur.over-blog.com/2014/09/des-fauves-et-des-hommes-de-patrick-graham.html) quoique.... ce livre reçu en partenariat vous a mis, pour moi, plus en avant tant il est "noir" et original ce qui fait que vous entrez maintenant dans ma très "short list" d'auteurs français d'un régistre ; celui du "road movie", du témoignage de la violence sociale, raciale, d'un certain échec de ce système américain qu'on nous vend comme idéal et dynamique alors que les soubresauts économiques se bousculent et reviennent cycliquement... autour d'une suspense et d'une course contre la montre. Ce qui ne gâche de plus rien c'est que l'on ne se dirige pas vers un énième "happy end"
D'après les avis de mes co lectrices et co lecteurs, "L'Evangile Selon Satan" s'encarte dans un phénomène littéraire plus classique; celui d'un polar historique avec des racines mystiques voire mythiques (Steve Berry, Dan Brown, Anonyme pour las américains, Umberto Eco pour l'Italie)... que j'aime également lire ou re lire mais n'a pas pour autant le parfum de l'inédit.... et je viens aussi de mettre à sa lecture.
La première idée et question qui me vient reste effectivement l'éclectisme des domaines que vous explorez ; c'est bien une volonté qui vous est propre que de ne pas se cantonner dans tel ou tel genre ? L'autre question porte sur la matière d'un livre tel que "Des Fauves et des Hommes" (au fait c'est bien un clin d'oeil à Steinbeck que vous avez fait dans un tel titre ?) pour ce livre donc vous avez du amasser un nombre énorme de témoignages, de documents pour retranscrire le portrait de la société américaine dans les années 40 ? Quelles sont les sources ou documents (plutôt papier ou plutôt film, entretiens ?) qu'il vous a fallu ingurgiter et synthétiser pour sa rédaction? Dans vos recherches, c'est vous qui amassez la liste des infos à lire et découvrir ? Combien de temps vous a-t'il fallu pour en dresser le synopsis et en terminer l'écriture ?

Patrick :
Bonjour et merci pour ce message. En fait je ne choisis pas mes thèmes et j'éprouve en effet beaucoup de difficultés à rester sur un genre. Je crois en fait assez peu à la théorie des genres et je pense en tout cas qu'on ne peut pas placer comme intention initiale à l'acte d'écrire le fait d'avoir envie d'écrire un thriller ou autre chose. Pour moi, au début, c'est vraiment une affaire de sensations au sens strict du terme. Je ne sais pas pourquoi ni comment mais un jour une sorte de vision se forme et tourne à l'obsession comme un frelon jusqu'à ce que je lui prête attention. Pour les Fauves (oui, c'est bien un clin d’œil à Steinbeck), j'avais devant les yeux cette route interminable sous le ciel des grandes plaines, et Sid, ce métayer et vétéran, qui avançait sur cette route. C'est fait de crissements de graviers sous les semelles, de vent dans les champs poussiéreux, de jazz aussi. Donc forcément le genre est très absent de ce genre de démarche. Et puis il ne faut pas écrire pour ses lecteurs. Il ne faut pas y penser. Il faut juste écrire.





Pour les Fauves plus encore que les autres, j'ai effectivement eu un très gros travail de recherche : des centaines d'heures d'écoute de musique, de spots radio de l'époque, de visionnage de films, de lectures, de notes, de recherches photographiques, de journaux... C'est une aventure qui vous prend tout entier et il faut savoir se laisser emporter par le flot de ces recherches sans trop chercher à les sélectionner, au moins au début. Donc en gros, de l'idée au mot "fin", un peu moins de deux ans s'écoulent, étant entendu que cela a occupé toutes vos journées de ces deux ans, une bonne partie de vos nuits, les vacances que vous ne prenez pas, les week-end aussi. Mais on ne peut pas tricher avec un thème comme celui-ci ni avec une époque aussi sombre et parfois merveilleuse que la Grande Dépression, car, paradoxalement, elle a donné naissance à une formidable énergie de vivre et de créer, un élan artistique incomparable. C'est d'ailleurs aussi touchant que passionnant de s'immerger dans de telles recherches. On le fait sur la pointe des pieds, avec beaucoup de respect parce que l'on sait qu'on s'apprête à ressusciter des gens qui ont beaucoup souffert, et leurs enfants après eux, et qu'il faut faire attention à eux. Mais le premier vrai choc qui a déclenché ce livre au bout du compte si modeste (toujours cette image des nains grimpés sur les épaules des géants), a certainement été Agee et son Louons maintenant les grands hommes. On ne sort pas indemne d'une telle lecture sur l'Amérique et ses paradoxes souvent monstrueux. C'est en effet un pays qu'on nous donne à admirer sans relâche, mais c'est oublier que, comme souvent dans l'histoire de l'humanité, les plus beaux monuments se dressent sur des ossements et des larmes.

Olivier :

Merci de vos réponses. Y a t'il un nouveau projet de l'ordre "Des Fauves et des Hommes" dans les prochains mois ? Des projets de rencontre de lecteurs et lectrices en province à venir ?

Patrick :

Je travaille sur autre chose actuellement donc pour le moment non mais il se pourrait qu'une "suite" des Fauves se précise en 2016 ou 2017. Un reste de tempo qui me trotte dans la tête. Je connais cette impression. Elle ne me laissera pas en paix. Oui pas mal de rencontres prévues cet hiver mais je n'ai pas encore les dates exactes.

Ramettes :



Je ne sais si vous aurez le temps de répondre encore à des questions :Le fait que "l'évangile selon Satan" votre premier roman publié ait eu autant de succès est-ce que vous avez écrit le deuxième sereinement ou un peu effrayé qu'on ne vous attende au tournant ? Vous avez vécu de votre plume très rapidement, il n'y a pas eu trop de jalousie autour de vous ?
Bienvenu au club des mangeurs de nutella et autres gourmandises !

Patrick :


Il y a toujours une appréhension après un succès mais ça doit compter le moins possible dans une démarche d'écriture. La preuve que je ne m'en suis pas si mal sorti, c'est que, au lieu de faire la suite que tout le monde me réclamait, je suis parti sur tout à fait autre chose. Mon côté sale gosse... Par contre cette suite va venir. Avec le recul, je me régale d'avance :) Pour ce qui est de la jalousie, je ne sais pas, je ne prête pas attention à ce type d'émotion.

Ramettes :

ça y est je me souviens d'une partie de la question qui s'est perdu sur le net :
Vous aimez mettre le lieu et parfois la date en début de chapitre (des repères importants pour les lecteurs) c'est assez courant mais est-ce que vous avez besoin en tant qu'auteur de poser cette pierre pour débuter un chapitre ? 

Patrick :

Oui j'en ai souvent besoin mais c'est plus une facilité aménagée afin de focaliser l'attention dès le début du chapitre sur une période précise sans obliger le lecteur a réfléchir sur ce positionnement. Si je parle par exemple d'un éleveur de chevaux dans les Cévennes au XVI° siècle, je trouve que c'est plus simple de le dire tout de suite pour faciliter la compréhension. Partant de là, il faut toujours se méfier des facilités mais celle-ci ne me choque pas.

Sortie de ANGOR de Franck Thilliez





Fleuve Editions
Collection Thriller
Sortie le 09 octobre 2014
619 pages
20.90 euros





Camille Thibault est une jeune gendarme du Nord de la France. Très appréciée de son service, certains de ses collègues s’inquiètent pour elle depuis qu’elle a reçu une greffe du coeur, qui lui vaut désormais de terribles cauchemars. Chaque nuit, elle a l’impression qu’une femme l’appelle au secours. S’agit-il d’un simple rêve, ou est-ce son donneur qui tente de communiquer avec elle ? Tandis qu’un rejet se profile, Camille comprend qu’elle va mourir. Elle n’a plus dès lors qu’une obsession : découvrir dans quelles circonstances son donneur a quitté ce monde… Au même moment, à une centaine de kilomètres, deux employés de l’Office National des Forêts découvrent une mystérieuse cavité sous un arbre déraciné. L’un d’eux se penche. Il a à peine le temps d’apercevoir deux yeux presque blancs, dépourvus d’iris, avant de se sentir agrippé par le col, et de basculer dans les ténèbres… Lucie et Sharko donnent le biberon à leurs jumeaux lorsque Franck est appelé sur une affaire de femme séquestrée, devenue presque aveugle à force de rester dans le noir. Mais son enquête prend un tour étrange lorsqu’il découvre qu’à chaque étape, il a été devancé par une jeune femme, gendarme dans le Nord…

Les sorties d'Octobre chez Sonatine



Amatrice de thrillers, Sonatine est une maison d'édition que je zieute régulièrement !
Parfois, rien n'attire mon attention. Ce futur mois d'octobre, la donne change !
Et je rajoute en premier une parution de septembre qui me tente bien, je l'avoue.

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Septembre 2014



Un tueur dévoré par des pulsions incontrôlables. Un flic hanté par sa proie. Deux obsessions irrépressibles pour un chef-d’œuvre du thriller.
Août 1982. Phil Boudreau, détective de la brigade des mœurs de Seattle, est appelé en urgence dans une des banlieues de la ville. On vient de retrouver le corps d’une jeune femme dans la Green River. Les services de police présents sur les lieux ne lui demandent qu’une chose : identifier la victime, qui semble être une de ces jeunes prostituées que son travail l’amène à fréquenter. Boudreau la reconnaît et pense immédiatement à un suspect possible, Garrett Richard Lockman. Mais le rapport qu’il envoie à sa hiérarchie, dans lequel il fait état de ses soupçons, est enterré sans qu’il en connaisse la raison. Bientôt, les victimes se multiplient dans la Green River, presque toutes de jeunes prostituées de la ville. Mis à l’écart des investigations, Boudreau décide de mener seul une enquête clandestine qui va durer près de dix ans, au rythme de surprises et de rebondissements spectaculaires, jusqu’à une conclusion totalement inattendue. Face à lui, un tueur aussi manipulateur qu’insaisissable, le pire cauchemar d’une ville aux abois.




Octobre 2014


Des gens disparaissent à Christchurch. C’est d’abord Cooper Riley, un professeur de psychologie criminelle distingué. Puis une de ses étudiantes, Emma Green. Le père de celle-ci appelle à l’aide Theodore Tate, un ancien flic, qui vient juste de sortir de prison, où il purgeait une peine pour avoir renversé Emma alors qu’il était ivre au volant. Mû par un intense sentiment de culpabilité, Tate recommence donc à arpenter les rues brûlantes de la ville, conscient que chaque heure qui passe voit se réduire les chances de retrouver Emma vivante. Bientôt, ses pas le mènent vers l’ancien hôpital psychiatrique de Christchurch, Grover Hills, un établissement au sombre passé. Il va alors être amené à affronter deux personnages pour le moins inquiétants. Melissa X, une tueuse en série dont la police, qui possède ses empreintes, son ADN et sa photo, n’est pourtant jamais parvenue à déceler la véritable identité. Et un mystérieux individu, amateur de serial killers au point de les collectionner...



Octobre 2014
( la couleur choquerait presque !:))


1974. De retour du Vietnam, John Gaines a accepté le poste de shérif de Whytesburg, Mississippi. Une petite ville tranquille jusqu’au jour où l’on découvre, enterré sur les berges de la rivière, le cadavre d’une adolescente. La surprise est de taille : celle-ci n’est autre que Nancy Denton, une jeune fille mystérieusement disparue vingt ans plus tôt, dont le corps a été préservé par la boue. L’autopsie révèle que son cœur a disparu, remplacé par un panier contenant la dépouille d’un serpent. Traumatisé par le Vietnam, cette guerre atroce dont « seuls les morts ont vu la fin », John doit à nouveau faire face à l’horreur. Il va ainsi repartir au combat, un combat singulier, cette fois, tant il est vrai qu’un seul corps peut être plus perturbant encore que des centaines. Un combat mené pour une adolescente assassinée et une mère de famille déchirée, un combat contre les secrets et les vérités cachées de sa petite ville tranquille. Si mener une enquête vingt ans après le crime semble une entreprise périlleuse, cela n’est rien à côté de ce qui attend John : une nouvelle traversée des neuf cercles de l’enfer.
samedi 27 septembre 2014

3ème édition des HALLIENNALES, c'est bientôt !



Retenez cette date : le 11 octobre 2014
près de Lille
à Hallenes-lez-Haubourdin

Voici l'affiche de ce prestigieux salon
dont l'auteur n'est autre que
OLIVER PERU !



Je viens de parcourir la liste des invités... je n'aurai pas dû !
Que du beau monde attendu !
Si vous voulez vous faire du mal comme moi, c'est ICI

Et pour plus de renseignements, le site qui lui est dédié :




Ce mois ci (septembre 2014) chez MNÉMOS



FAERIE stories
Johan Heliot


Grand format cartonné
420 pages
24 euros

Avis de l'éditeur :

Faerie Hackers suivi de Faerie Thriller.

Faerie, double magique de notre monde, constitué à partir de l’histoire et des émotions humaines se vide de sa magie. Pour résoudre le mystère et sauver son royaume, le roi est contraint de faire appel à Lil, une fée moderne, une Renégate qui use de ses pouvoirs pour vivre à notre époque. Flanquée du Champion de Faerie, beau gosse ténébreux et misogyne peu habitué aux usages de notre temps, Lil va enquêter en surface, et se retrouver tour à tour dans une start-up de jeux vidéo parmi les Hackers et dans le monde de l’édition où de mystérieux meurtres ont été commis.

Fusion brillante de la fantasy et du roman noir, Faerie Stories pose un regard décapant sur les névroses du monde moderne, dans une ambiance de thriller échevelé.



ABYME
Mathieu Gaborit


Format poche
254 pages
8,90 euros

L'avis de l'éditeur :

« La rencontre de la fantasy et du polar, magistralement revisitée. »

À l’ouest des Royaumes Crépusculaires se dresse Abyme, cité baroque et décadente. Maspalio, farfadet astucieux et ancien prince-voleur, est contraint de mener une enquête exceptionnelle et dangereuse : retrouver un démon Opalin qui s’est échappé et rôde dans la ville. Sillonnant les canaux, les abysses et les palais, il y rencontre : les Gros, caste d’obèses qui règnent sans bouger ; les décadents qui absorbent l’âme de la cité ; mages, ogres, salanistres et méduses… Mais quand un meurtre est commis, la vie de Maspalio est menacée et l’enquête se complique… Dans ce dédale cosmopolite, qui est suspect, qui est coupable ? Et qui sait ce qui se cache dans les ombres d’Abyme ?

Avec son imagination débordante et baroque, Mathieu Gaborit enchante une nouvelle fois la fantasy.



vendredi 26 septembre 2014

WIZARDS Tome 2 de Diane Duane



Tome 2: Le sacrifice




Editions Lumen
350 pages
15 euros




Nita est en vacances d'été sur les rives de la magnifique île de Long Island. Une nuit, sortie nager, elle croise dans les eaux tièdes un dauphin qui parle le langage des sorciers. Les rochers de la côte soufflent à son meilleur ami, Kit, venu passer quelques jours avec elle, qu'un danger imminent approche du rivage... Et voilà nos deux jeunes sorciers repartis en mission ! Entre animaux marins dotés de pouvoirs de sorcellerie, incantations vieilles comme le monde et regards inquisiteurs des parents de Nita, nos deux amis doivent ruser pour plonger découvrir les secrets ancestraux enfouis au fond de l'océan... et dont il va leur falloir maîtriser les arcanes, sous peine de mort ! Retrouvez Kit et Nita dans la suite de leurs aventures ! 





L'avis de Phooka:


Après un premier tome qui avait su me séduire, j'étais ravie de m'embarquer dans ce second opus, fraîchement sorti chez les jeunes mais talentueuses éditions Lumen.

On retrouve bien évidemment Nita et Kit, qui sont devenus inséparables après leur première aventure. Cette fois, ils sont en vacances au bord de la mer, du côté de long Island. C'est même marqué dans leur fameux livre de sorcellerie: "Ne pas déranger sauf urgence extrême". Sauf que bien sûr, "Urgence extrême" il va y avoir ...

Et cette urgence va se présenter de façon bien bizarre à nos deux jeunes héros/sorciers. Alors que Nita se baigne tranquillement, un dauphin vient lui parler et l'entraîne à la rencontre de S'reee, une baleine blessée. A partir de ce moment, Nita et Kit vont se retrouver mêlés à une incroyable aventure qui va se passer essentiellement sous la mer.

Et c'est sans doute le point le plus séduisant de cet opus, cette immersion au fond de l'océan aux côtés de baleines à bosse, de cachalots, de grands blancs et de dauphins est un pur régal. Le grand bleu version fantasy. Même ceux, qui comme moi ne sont pas spécialement fan des grands fonds, y prendront un immense plaisir. Le lecteur nage au milieu de ces créatures fabuleuses et s'immerge dans le récit par la même occasion. Un régal je vous dis !

Ceci étant, on pourra reprocher les mêmes petits défauts que pour le précédent opus. Nita a une faculté d'adaptation et d'acceptation qui frôle un peu la caricature. Elle accepte tout ce qui lui arrive avec une facilité étonnante et on ne retrouve pas dans cette série, le côté apprentissage/initiation de la sorcellerie que l'on serait en devoir d'attendre. Non, là tout semble inné et facile, parfois un peu trop. Assez curieusement, Kit ne donne pas cette même impression ou , en tout cas dans une moindre mesure. Ceci étant, c'est aussi ce qui permet au roman d'avancer à toute allure et de captiver son lecteur, donc c'est un "défaut" qui se transforme en qualité et qu'il faut accepter.

De plus, Nita et Kit sont deux gamins auxquels le lecteur s'attache ou s'identifie, selon l'âge (moi je serais plutôt leur maman, mon fils pourrait être Kit :)). C'est un plaisir de les suivre et de s'inquiéter pour eux. C'est amusant de voir que tout sorcier qu'elle est, Nita a bien du soucis car elle doit toujours rentrer de ses aventures avant la tombée de la nuit sous peine d'écoper d'une punition. Cet état des choses, rend ces jeunes héros encore plus réalistes.

L'action va à toute allure, le suspense est omni-présent, la sorcellerie prend une part prépondérante et l'attraction des fonds marins joue son rôle. Le lecteur se retrouve embarqué dans cette aventure et les pages se tournent toutes seules. Le roman se dévore en un rien de temps ou presque.

On retrouve tous les ingrédients qui permettent de passer un excellent moment de lecture: course-poursuites, batailles, magie, humour, suspense et j'en oublie.
J'en reviens donc à la même conclusion que celle que j'avais écrite pour le tome 1: Wizards est une super série pour les jeunes à partir de 10/12 ans ... et pour les autres aussi! :)

un autre avis chez Sia


jeudi 25 septembre 2014

LE FLEUVE ET LE CHIEN de Victor Rizman et Vincent Ancel





Une nouvelle graphique,
bilingue,
publiée chez 
emotion-works


Résumé :

Une femme seule qui s'ennuie sans son chien.
Un homme seul qui a laissé son frère de l'autre côté du fleuve.

Ce ne sont pas des personnages intéressants, ni des golden boys, ni des flics explorant les bas-fonds, ni de ces héros penchés à la tribune de l'ONU ou plongeant dans L'Hudson River. Ils font partis de ces anonymes qui remplissent le métro en silence, qui avancent sur les trottoirs en noir et blanc. Ils ne font pas d'ombre à la vie, ils ne font pas d'ombre à la ville. Ce sont juste des invisibles et pourtant ils font vivre New-York.


L'avis de Dup :

Si vous suivez ce blog depuis longtemps, vous n'êtes pas sans savoir l'admiration que j'ai eu pour cet auteur : Victor Rizman. Inconnu alors au bataillon, il m'avait proposé la lecture de son premier livre, un thriller publié également chez emotion-works. Ce livre, 40 ans, 6 morts et quelques jours, avait été un choc et un sacré coup de coeur pour moi.

Depuis, plus rien ! Enfin si, j'ai été béta-lecteur d'un autre roman apparemment jamais publié... et c'est tout. Cela fait 4 ans tout de même !!! Alors quand sa maison d'édition m'a proposé cette nouvelle graphique, j'ai bondi sur l'occasion. Même si je savais que j'allais être frustrée...

Et ce fut le cas ! Car c'est bien, c'est très bien, mais c'est trop coooooooooourt ! Parce que chez cet auteur, c'est chaque phrase qui est un délice. A l'image de ce résumé ci-dessus qui ne peut venir que de sa plume. Parce qu'il sait dire les choses telles qu'elles sont, avec froideur parfois, avec humour souvent, mais de cet humour noir, grinçant que j'apprécie tant.
"Ici le métro sort de terre, emmenant les travailleurs vers la lumière pour leur faire oublier leur statut de relégués en seconde zone. Quand le métro devient aérien, c'est jamais bon signe. On quitte définitivement des quartiers où le bruit dérangerait ses habitants. Là, les vitres peuvent trembler, les trains peuvent hacher avec régularité le sommeil ; la fatigue d'une journée de travail suffit pour ne pas l'entendre."


En tout juste 85 pages il nous décrit un bout de vie, sur un weekend, de deux anonymes new-yorkais. Elle, une jeune femme blanche, aisée mais seule, triste. Lui, un black immigré, vivant dans un taudis glacé, travaillant 10 h par jour dans l'ombre car sans papiers. Son fleuve qu'il a quitté, il l'imagine en lieu et place du métro qu'il prend quotidiennement, mais son frère n'est jamais sur la berge.

Ces deux anonymes vont se croiser dans un musée, ils vont se côtoyer le temps d'un recueillement devant un tableau, une peinture qui les fait rêver. Ils sont dos à dos, chacun admirant un tableau différent. Et cette couleur jaillissant des toiles va emplir un peu de leur quotidien lorsqu'ils repartiront, qu'ils retourneront chacun à leur solitude.
"Chacun repart vers son quotidien, le regard plongé dans l'asphalte qui ne sera plus jamais aussi noir."

Ce sont 85 pages avec très peu de texte car elles sont bien remplies par les peintures de Vincent Ancel. Et vous savez quoi ? Ben finalement, je ne regrette pas car ces peintures sont superbes. Jugez plutôt :


Les rues de New-York remplies d'anonymes






















Le métro




Le crayonné est superbe,
et quand les couleurs viennent 


c'est magique !
J'adore ce tableau particulièrement, 
le rayon de soleil capté est juste sublime.


Pour se le procurer, voici le lien vers le site qui lui est dédié : 


Et moi, j'en profite pour m'adresser à Victor Rizman et lui dire merci pour la dédicace, mais surtout combien je suis impatiente d'en lire un peu plus venant de lui ! Voilà, ça c'est fait ! ;)



mercredi 24 septembre 2014

Sortie du tome 3 des KERNS de l'OUBLI de Feldrik Rivat



Chez L'Homme Sans Nom
le 7 octobre 2014

LES KERNS DE L'OUBLI
***
Tome 3
LA RÉSURRECTION


Une superbe couverture encore une fois
signée Alexandre Dainche

Et pour le résumé, voici la 4ème de couv
( en cliquant dessus ce sera plus aisé pour lire )



La chronique du Tome 1 est ICI... et ICI ! Et oui, on est pistonné ou on ne l'est pas ! Deux chroniques pour le même livre !!! :))
Le Tome 2 est enfouit dans ma PAL...


mardi 23 septembre 2014

L'INNOCENCE de Brian Deleeuw




Éditions Super 8
300 pages
20 euros


4ème de couv :


Il s'appelle Luke Nightingale et il a 6 ans. Lors d'un froid après-midi de novembre, dans une allée de Central Park aux abords du Metropolitan Museum, il rencontre Daniel. Et sa vie bascule.
Claire, la mère de Luke, est dépressive ; elle n'a guère le temps de s'occuper de son fils et de son nouvel ami. Il y a pourtant quelque chose d'anormal chez Daniel. Exclusif et cruel, il s'emploie à faire le vide autour de Luke comme s'il se nourrissait de son malheur. Ça tombe bien : Luke est souvent malheureux. Mais ne pourrait-il l'être davantage encore ? Peu à peu, ce qui ressemblait à une simple amitié entre deux enfants revêt les allures d'une terrifiante emprise dont il devient vital pour Luke de se défaire.
Douze ans plus tard, tandis que l'enfant devenu adulte entre à l'université, Daniel, qui avait disparu, est de retour. Et Luke doit désormais se battre pour conserver le contrôle de son existence. Car certaines amitiés semblent destinées à ne jamais mourir.



L'avis de Dup :

Ouch ! Voilà un roman bien difficile à chroniquer. Je ne sais par quel bout démarrer mon speech à vrai dire... Je suis dans ma période "schizophrénie " en ce moment ! Non, pas moi, pas encore du moins, mais mes lectures ! Après Contrecoups de Nathan Filer, voici donc L'innocence qui traite du même thème. Et pourtant, on peut dire que ces deux romans sont diamétralement opposés, même s'ils sont marquants tous les deux. Je dirai même que l'impact de ce dernier est beaucoup plus fort. Contrecoups est touchant. L'innocence est dérangeant. C'est voulu et c'est super bien orchestré.

Le narrateur est Daniel, cet ami que se fait Luke lorsqu'il a six ans. Et il en a bien besoin d'un ami le pauvre Luke. Il a été retiré de l'école et vit seul avec sa mère récemment divorcée. Celle-ci est dépressive, très instable psychologiquement, et fait même parfois des crises de schizophrénie où elle se prend pour sa mère qui est exaspérée par son enfant : Claire, elle-même donc. Mais ce Daniel est loin d'être sympathique. Il est malsain et volontairement sournois. Il a tendance à entraîner Luke dans les mauvais plans.

Il m'aura fallu passer un tiers du livre pour comprendre réellement qui était Daniel. J'ai d'ailleurs relue cette première partie pour voir si j'avais laissé échapper un indice sur son identité. Mais non, rien ! C'est hyper bien fait, chapeau à l'auteur. Et lorsqu'on connait un peu mieux Daniel, le livre, l'histoire de Luke devient de plus en plus glauque. Comme le dit si bien le résumé : chronique d'un désastre annoncé.

Luke qui a grandit se débat, lutte, mais s'enfonce irrémédiablement sous l'emprise de Daniel. L'ambiance est sombre, stressante, angoissante. Il a déjà bien assez de soucis à se faire avec sa folle de mère ce pauvre gamin ! Et comme l'auteur nous met dans la tête de cet horrible Daniel, on se sent sali, moite. 

La fin est glaçante et ma foi je dois avouer que j'étais contente de l'avoir fini. Mais en aucun cas je ne regrette ma lecture, car ce livre est une expérience à lui tout seul ! Je serai incapable d'en faire un coup de coeur tant cette lecture m'a dérangée, cependant je ne peux dire qu'une chose : il est à lire ! Un livre marquant, qui sort des sentiers battus, mais qu'il vaut mieux aborder avec un bon moral. Décidément les éditions Super 8 nous réservent bien des surprises !!!




lundi 22 septembre 2014

GO TO HELL de Oxanna Hope




Editions J'ai Lu
format semi-poche
319 pages
12.90 euros


Une nouvelle ville, de nouvelles têtes, bref un nouveau départ. En théorie, ça paraît simple, mais en réalité, c’est un peu plus compliqué que ça. Je m’étais promis de ne pas faire de vagues et de me fondre dans la masse, mais c’était sans compter sur mon caractère et ma… particularité. Je ne demande pas grand-chose, pourtant : juste un endroit où me poser. Je dois bien reconnaître que Fairfield me tente de plus en plus. Peut-être que Damian, ce professeur de philo aussi mystérieux que charmeur n’est pas étranger à mon choix… Allez savoir. Il ne lui a pas fallu longtemps pour se rendre compte que je n’étais pas comme tout le monde. Et mon petit doigt me dit que ce sixième sens chez lui n’a rien de naturel.



L'avis de Phooka:


Voilà un livre qui me tentait depuis longtemps. précédemment publié aux éditions Nergäl, ce roman avait eu d'excellentes critiques sur le net. Du coup, j'ai profité de sa réédition chez J'ai Lu dans une version "revue et corrigée" pour le découvrir. Il tombait très bien, après plusieurs pavés de fantasy, j'avais envie d'un livre pêchu et rythmé.

Quelle déception ...


Oui je suis désolée de commencer par la fin, mais je me suis énormément ennuyée avec ce livre. Sans être une grande adepte, je ne suis pourtant pas réfractaire au genre, mes chroniques sur ce blog le prouvent. Et justement j'aime particulièrement ce type de situations: intégration dans une école, rencontres etc ... mais là je n'ai pas accroché. Je me suis quand même astreinte à le lire jusqu'au bout et heureusement car la toute fin est quand même meilleure que le reste, ce qui m'évite de n'en dire que du mal.

Mais reprenons au début. Cassie est une jeune ado de 17 ans, qui arrive tout juste dans un nouveau lycée. Elle a besoin de cette foule grouillante autour d'elle pour échapper à ceux qui la poursuivent (qui? quoi? on ne sait pas vraiment).  C'est une peste, désagréable, dédaigneuse, avec un caractère de cochon, bref "une tête à claque". Elle se fait rapidement une (mauvaise) réputation et malgré sa beauté à tomber, tout le monde préfère l'éviter.
Et voilà qu'arrive en scène le beau prof  de philo, Damian de son prénom. Immédiatement c'est le coup de foudre, l'attirance bestiale entre les deux. Mais évidemment, Cassie veut et Damian veut pas et pendant les trois-quart du roman on va subir les états d'âme des uns et des autres.

Le problème c'est que, pour moi "ça n'a pas marché". Cassie m'est "sortie par les trous de nez" et comme tout le roman est écrit de son point de vue, ça en rend la lecture difficile. De plus, l'auteur veut garder le mystère autour de cette fille (pourquoi pas d'ailleurs), mais du coup on ne sait rien de rien sur elle pendant la quasi totalité du livre. Cela ne fait que la rendre encore moins attachante, si c'est encore possible et en tout cas, totalement inintéressante. Même chose avec le Damian, sur qui quand même on en apprend un peu plus. Mais sincèrement la relation entre ces deux-là m'a laissée de glace et n'a fait que provoquer en moi un profond ennui. La mayonnaise n'a pas pris ...

Le problème c'est que la quasi totalité du roman repose sur cette relation, alors que le récit en soit pouvait parfaitement ouvrir des dizaines d'autres portes. Pour meilleure preuve, les derniers chapitres dans lesquels il se passe (enfin !!) autre chose, de l'action, du suspense, les ingrédients qui font cruellement défaut au reste du livre. Mais bon, ça arrive beaucoup trop tard et c'est bien dommage, car il y avait de la matière. Tel quelle, l'intrigue est quasi inexistante alors qu'on en sent le potentiel. C'est un vrai gâchis.

Un ratage pour moi, un roman trop superficiel, axé sur une romance sans intérêt, alors que si la partie action/ fantastique avait été un peu plus élaborée, si les personnages avaient eu un peu de profondeur, on aurait tout à fait pu avoir un roman très sympa. Dommage ...La fin a beau se présenter comme un cliffhanger "de ouf", je ne serai pas là pour la suite ...

NB: un truc m'a dérangée aussi, c'est le prologue, repris intégralement dans le texte en milieu de livre ... Où est l'intérêt ?