samedi 30 avril 2016
vendredi 29 avril 2016

LE NOIR EST MA COULEUR Tome 5 d'Olivier Gay



Tome 5: Le piège



Editions Rageot
288 pages
11.90 euros






Manon et Alexandre se trouvent à Nice chez les Mages Noirs. Ils espèrent qu’ils aideront la jeune fille à maîtriser ses nouveaux pouvoirs, qui ont atteint leur apogée. Mais quand elle comprend qu’ils l’utilisent à son insu, elle préfère fuir. Avec Alexandre et trois jeunes Mages, elle décide de se rendre à Rome afin de découvrir la source du pouvoir noir et de retrouver sa liberté…



L'avis de Phooka:



Comme il me tardait de retrouver Alexandre et Manon pour ce dernier volet de leurs aventures ! J'étais tout à la fois terriblement impatiente et horriblement stressée. Je n'avais pas envie de quitter ces deux  adolescents, ils font presque partie de la famille maintenant ...

Fort heureusement, j'ai été rassurée par un petit message d'Olivier Gay:


Message qui m'a permis de lire bien plus sereinement ce dernier opus et dans lequel je me suis plongée avec délice. 

J'ai donc retrouvé Alexandre et Manon. D'ailleurs vous remarquez que je dis toujours "Alexandre et Manon" et non pas "Manon et Alexandre" ? A mon avis c'est révélateur ... :), bref ... j'ai donc retrouvé Alexandre et Manon comme on retrouve de vieux amis au bistrot et qu'on reprend la conversation là où on l'avait laissée la veille. 

Et cette "conversation" finissait par un cliffhanger "de ouf". Alexandre s'était mis bien malgré lui dans un épouvantable pétrin. Le danger résidait dans la réaction de Manon et celle-ci est encore plus énorme qu'on pouvait l'attendre. Noyée dans le noir, son pouvoir n'a quasiment plus de limite.
Mais petit à petit, on comprend ce qui se passe pour Manon et sa situation est loin d'être enviable. Venue chercher de l'aide auprès des mages noirs dont elle fait partie malgré elle, elle n'y trouve finalement que traîtrise et malveillance. Heureusement, comme toujours, elle peut compter sur l'aide du fidèle Alexandre, toujours aussi touchant. Elle va aussi trouver d'autres improbables alliés, Théo et Lise dont les pouvoirs sont réellement impressionnants voire terrifiants. Mais l'auteur arrive tout à la fois à rendre ces personnages inquiétants et attachants.

Je ne vais pas trop vous en dire car il est difficile de ne pas spoiler un tome 5. Le rythme du récit est toujours aussi soutenu, on retrouve l'alternance de points de vue/chapitres entre Alexandre et Manon, l'humour d'Alexandre et son regard un peu décalé de "non sorcier" lui apporte un charme fou et allège l'atmosphère de l'histoire. Bref, tous les ingrédients qui faisaient que j'avais adoré les quatre précédents opus sont toujours là, "cuisinés" avec toujours autant de talent par Olivier Gay. La fin est incroyablement rapide avec son lot de questions restées en suspend. Un peu frustrant, mais Olivier Gay s'en explique en postface, tout en confirmant d'ailleurs son message de facebook: il se voit bien nous apporter toutes les réponses manquantes à travers d'autres romans.
Et vous savez quoi ? Moi je dis OUIIIIIIIIIIIIII!!


Le piège est une magnifique conclusion à une série jeunesse que j'adore. Mon seul bémol, aura toujours été les couvertures qui ne m'ont jamais plu et qui provoquent un blocage total de mon loustic à ouvrir ces livres alors que je sais pertinemment que ça lui plairait. Bref, ceci étant dit, cette série jeunesse est à mettre dans toutes les mains, jeunes ou moins jeunes et si vous ne l'avez pas encore lue, vous avez bien de la chance car vous allez maintenant pouvoir dévorer les cinq tomes d'un coup. Gros coup de cœur pour la saga dans son intégralité !


Olivier Gay est au salon du livre à Genève ce week end. Voici son planning:



- Vendredi 11h à 12h: Dédicaces sur le stand Bragelonne.
- Vendredi 15h à 16h: Conférence sur le stand Young Adult de Margaud Liseuse en compagnie de Gabriel Katz (ça va chier).
- Vendredi 16h à 18h: dédicace sur le stand Young Adult.
- Samedi 13h à 14h: dédicace sur le stand Young Adult
- Samedi 14h à 15h: dédicace sur le stand Bragelonne
Et n'oubliez pas il adore le chocolat!

Si vous avez raté le début:


Et si vous voulez en savoir plus sur l'auteur, il a été notre invité pour un "Mois de". Ca se passe ICI.


jeudi 28 avril 2016

EVERY THING, EVERY THING de Nicola Yoon




Éditions Bayard Jeunesse
360 pages
16,90 euros


4ème de couv :

"Ma maladie est aussi rare que célèbre, mais vous la connaissez sans doute sous le nom de "maladie de l'enfant-bulle". En gros, je suis allergique au monde. Je viens d'avoir dix-huit ans, et je n'ai jamais mis un pied dehors. Un jour, un camion de déménagement arrive. Je regarde par la fenêtre et je le vois. Le fils des nouveaux voisins est grand, mince et habillé tout en noir. Il remarque que je l'observe, et nos yeux se croisent pour la première fois. Dans la vie, on ne peut pas tout prévoir, mais on peut prévoir certaines choses. Par exemple, je vais certainement tomber amoureuse de lui. Et ce sera certainement un désastre."



L'avis de Dup :


Madeline vient d'avoir 18 ans et cela fait 18 ans qu'elle vit cloîtrée chez elle, dans un univers complètement aseptisé, sans cesse surveillée et contrôlée soit par une infirmière à domicile, soit par sa mère qui est médecin. C'est une enfant bulle, c'est-à-dire qu'elle est née avec un système immunitaire totalement inopérant. Le moindre germe même banal, qu'il soit viral ou bactérien, présente un risque mortel pour elle. 

C'est donc une vie peu banale qu'elle mène et nous fait découvrir. Une vie qui jusque-là lui convenait parfaitement. Des cours par correspondance, des conférences sur l'architecture par Skype pour son apprentissage scolaire, et pour sa passion, des livres et un blog littéraire qui remplissent le reste de son temps. Seulement voilà, dans la maison voisine, vide depuis pas mal d'années, vient d'emménager une nouvelle famille : un couple et deux enfants, dont un Olly qui a sans doute son âge. Un Olly tout de noir vêtu, adepte de parkour, et donc sans cesse agrippé sur un mur ou grimpé sur le toit de sa maison. À partir du moment où leurs regards vont se croiser , plus rien ne sera comme avant pour Maddy. 

C'est donc une histoire d'amour impossible ou presque, en tout cas complexe, que nous livre Nicola Yoon. Une histoire un brin guimauve je l'avoue, mais à chaque fois cela marche avec moi ! Je pense un peu à Nos étoiles contraires en disant cela, si ce n'est que l'intensité des émotions est beaucoup moindre ici. Cela en fait une romance fraîche et légère que j'avoue avoir dévoré d'une traite. 

Maddy est un personnage très touchant parce qu'elle est intelligente et connaît parfaitement ses limites. Parce qu'elle nous livre sans fard, sans pleurnicheries tous ses problèmes et tout ce que sa maladie lui impose. Et puis découvrir son premier émoi amoureux à 18 ans fait d'elle un personnage peu classique qui nous fait partager ses questionnements de façon réfléchie et non naïve. Olly également est un personnage sympathique. Il joue les gros durs pour cacher une sacrée fêlure. À travers lui on apprend un des aspects du ravage que peut faire l'alcoolisme d'un parent. L'élément déclencheur n'a rien à voir avec l'enfant, mais le souvenir d'une réaction inappropriée au même moment engendre une véritable culpabilité. 

Quelques sujets bien lourds mais cependant abordés avec légèreté, ce qui explique une lecture rapide. Il faut dire aussi que cette lecture est très rythmée car le récit de Maddy est entrecoupé de dessins, de schémas, d'extraits de son "carnet à spoil" où elle nous livre de bon gros spoil pleins d'humour sur ses lectures en cours. Puis avec l'arrivée de Olly dans sa vie, son récit sera ponctué de ses échanges de mails, de SMS, de tchat. Elle nous livre aussi parfois le compte-rendu de ses observations assidues de la vie de ses nouveaux voisins : au début chacun des quatre membres à une entrée,... jusqu'à ce qu'elle ne se focalise plus que sur Olly... 

Et puis vers la fin va survenir dans ce roman une sacrée révélation, pour le moins inattendue, qui va bouleverser entièrement l'équilibre précaire établi et diriger la fin de l'histoire vers une happy end un peu trop happy à mon goût. Et oui, j'ai un coeur guimauve mais quand même ! Même si ce n'est pas un coup de cœur, ce fut une lecture agréable et légère. Une récréation en quelque sorte !



mercredi 27 avril 2016

Sortie du tome 2 de la Trilogie Valisar chez Milady



La Trilogie Vasilar
Tome 2 – Le Tyran
Fiona McIntosh





Editions Milady
La Trilogie Valisar, T2 :
Le Tyran
Fiona McIntosh
FANTASY
768 pages
Prix : 9,20 €
Sortie le 22 avril 2016



Dix ans ont passé depuis que Loethar, le chef de guerre barbare des steppes likuriennes, a dévoré l’ensemble Denova avec son armée de mercenaires, avant de s’installer dans le premier de ses royaumes : Penraven.
Pensant les héritiers Valisar morts et enterrés, il s’est couronné empereur et ne ménage pas ses efforts pour que son peuple s’intègre à la population de l’Ensemble. Mais renoncer à ses méthodes de persuasion les plus violentes n’a pas suffi à éteindre les braises de la rébellion…car les héritiers Valisar sont toujours en vie.

Protégés par de fidèles alliés, ils sont prêts à tout risquer pour l’avenir de leur royaume, et déterminés à faire couler le sang du tyran…
mardi 26 avril 2016

L’ELITE T3 : Dernière épreuve de Joelle Charbonneau



L’Elite T3 : Dernière épreuve




Traduction: Amélie SARN
Editions Milan
320 pages
13.90 euros


Dans ce tome 3, Cia va tout faire pour faire disparaître le Test à jamais.
Aujourd’hui Cia sait. Elle sait que le Test sert à sélectionner les individus les plus brillants, L’Elite, pour mieux les contrôler. Les recalés se retrouvent engagés dans la rébellion sans savoir qu’ils sont manipulés. Cia se rend compte qu’elle doit prendre le contrôle de la résistance.



L'avis de Phooka:



*Attention spoiler sur les deux premiers tomes*




Aujourd'hui Cia sait. Voilà les mots trouvés sur la quatrième de couverture. Oui Cia sait ... ou du moins elle croit savoir. Et là, réside toute la différence.

Cia sait que ceux qui ne réussissent pas le test, disparaissent à jamais.
Cia sait que les rebelles sont manipulés et que des traîtres sont parmi eux.
Cia sait qu'elle ne doit faire confiance à personne.
Mais Cia sait aussi que seule elle n'arrivera pas au bout de la tâche qu'elle s'est assignée.

Alors elle va devoir aller contre ses principes, contre "ce qu'elle sait". Elle va devoir apprendre à faire confiance et pour ça ... quoi de mieux qu'un test non ? Un test, le dilemme. A t'elle le droit en toute conscience d'en faire passer à ses proches. Mais sans cela, comment savoir à qui se fait dans ce monde fait de faux-semblants, peuplés de traîtres à tous les étages?

Comme toujours, Cia est droite dans ses bottes, mais ce qu'elle va s'apprêter à faire va contre tous ses principes et au delà de ses possibilités. Dans ce dernier opus, elle va donc apprendre. Apprendre à faire confiance aux autres, apprendre à discerner le vrai du faux, apprendre beaucoup sur elle-même. Cia est égale à elle même, intelligente et débrouillarde. On la suit avec un plaisir renouvelé. Elle évolue grâce aux épreuves qu'elle subit, elle grandit. Elle n'est plus du tout cette enfant naïve qui a quitté son village pleine de confiance il y a à peine quelques mois. Cia est devenue une femme, réfléchie et elle va aussi devoir apprendre à faire face à ses erreurs.


Alors que le premier tome était quasiment pure action, le second plutôt pure réflexion, ce troisième opus mêle avec bonheur ces deux aspects. C'est un savoureux mélange d'action et de réflexion, car Cia doit agir avec beaucoup de circonspection et de prudence. Mais une fois l'action lancée, plus rien de ne peut l'arrêter. Les pages défilent toutes seules et il est vraiment difficile de reposer le roman une fois commencé tant le suspense est intense et les révélations nombreuses.

La fin est par ailleurs particulièrement réussie. Une fin ouverte, qui laisse libre court à l'imagination du lecteur. Un presque happy end, mais pas vraiment. Une fin sans concession à l'image de toute la série !

Cette jolie trilogie est à mettre entre toutes les mains. Elle est loin d'être naïve ou paisible, les protagonistes traversent des épreuves incroyablement difficiles mais réalistes. L'auteur n'est pas tendre, loin s'en faut, avec ses héros et c'est une belle réussite. On est loin d'une série mièvre, c'est même tout le contraire. Je la recommande vivement aux jeunes et moins jeunes ! 


Si vous avez manqué le début:


lundi 25 avril 2016

LA VOIE DES ORACLES 3 de Estelle Faye



AYLUS


Éditions Scrinéo
316 pages
16,90 euros


Pas de résumé : 

Je ne vous mets pas la 4ème de couv car je trouve qu'elle spoile ce roman. Si vous tenez vraiment à la lire, elle est dispo sur le site de Scrinéo, ici .



L'avis de Dup :


Mon Dieu, mon Dieu ! Quelle conclusion magistrale de cette trilogie vient de nous proposer Estelle Faye avec ce tome 3. Il est intitulé Aylus. Oui effectivement ce troisième opus tourne essentiellement sur ce personnage, somme toute discret lors des deux volumes précédents. Aylus, l'oncle de Thya, le père adoptif d'Enoch, oracle lui aussi. Mais ne vous y trompez pas, c'est surtout de Thya dont dont on va parler ici.

Et quand je dis ici, je parle évidemment du livre et non de ma chronique. Il me semble impossible de parler de ce tome 3 sans le spoiler. Quel que soit le bout par lequel je prends cette histoire, j'en dévoile un morceau et ce serait tellement dommage pour vous. Il me faut vous garder la surprise intacte. Parce que de surprise il en est question, ça c'est sûr, et elle est grosse, elle est belle !  

Je ne peux que vous conseiller de vous ruer sur ce livre qui vient tout juste de sortir. Un autre petit conseil : relisez au moins la fin du tome 2 juste avant . Bah, de toute façon, si vous ne m'écoutez pas, je prends les paris qu'après deux ou trois chapitres vous le ferez... comme moi ! 
Quant aux autres, ceux qui n'ont pas encore commencé cette saga, je dirais presque que c'est mieux pour vous. Car la lire d'une traite est sans aucun doute la meilleure façon de la savourer pleinement, sans cliffhanger de ouf, sans perdre de vue la ligne directive de l'intrigue déroulée par l'auteur. ***. Car elle est sacrément sinueuse cette ligne je peux même vous dire qu'il y en a plusieurs, qu'elles se mèlent, se tressent, se nouent, se dénouent et nous laisse sur le carreau, bouche bée. Quelle puissance ! 

Donc ceci ne sera pas une chronique comme les autres. Je ne sais même pas si je peux appeler ça une chronique d'ailleurs. Je vais vous mettre en vrac ce que vous trouverez dans ce tome 3.

1)  Les lieux :

*Rome, qui sera en proie à des averses incessantes et diluviennes, comme si les dieux lui avaient tourné le dos. On se trouvera surtout dans le temple d'Apollon sur le Palatin, là où Aylus invoque ses visions.

*Carthage et son tophet de Salammbo,


Carthage et ses remparts face à la mer : 





*Brog  sur le Monte Vosego... que j'aime à amalgamer avec Épinal, au coeur des forêts vosgiennes

*Britannia et le mur d'Hadrien qui sépare le monde romain de celui des barbares Pictes. Qui correspond aujourd'hui à peu près à la frontière entre l'Angleterre et l'Écosse.


*En passant par des cairns enchantés,

nous ferons également une incursion dans le Sidh, où le temps n'est plus le même. 



Nous y verrons l'Arbre de Vie, mais Thya et Enoch croiseront également de terribles dullahans avec leur fouet en os, montés sur leur destrier terrifiant, des cavales de cauchemar.



2) Les personnages :

Thya. Enoch. Aylus. Si bien croqués par Aurélien Police.



Mais aussi  Aedon, le frère de Thya.  Sertor, le père de Thya. Mettius, le fidèle gladiateur-serviteur-protecteur d'Aylus. 
Toujours les mêmes personnages, les mêmes caractères, dans des rôles différents...

Dans ce tome 3, on retrouve une kyrielle de dieux, qui ont tous un rôle à jouer. 
Zeus, Apollon, Arès, Poséidon, pour les Romains. 
Cursans pour les Étrusques. 
Nodens et Cernunnos pour les Celtes. 

Ah, j'oubliais, on trouve aussi des Ondines,


une Kelpie, chevauchant sauvagement la mer


et pour mon plus grand bonheur, à nouveau des Sylvain, ces petits êtres d’écorce  ♥ 




3) L'intrigue :

revenir au début à *** :)


4) Conclusion :

Une saga incroyablement riche, foisonnante d'idées, d'histoires et d'Histoire, et surtout, surtout passionnante.
À lire absolument.
Coup de coeur évidemment.



Deuxième lecture de Fantasy pour le challenge de dame Licorne
Session 4




dimanche 24 avril 2016

(*^_^*) Vénérables potins #3



Cette semaine ....


Phooka a aimé:



  • Revoir Olivier Gay (chez Decitre à Grenoble). Toujours un plaisir!


  • Recevoir des livres envoyés par ma Dup préférée (et quels livres!)













Dup a aimé:



  • Rajouter à sa liste des achats aux Imaginales un livre qui la tentait déjà beaucoup et qui vient d'être lauréat du Prix Imaginales des lycéens 2016 : Le septième guerrier mage de Paul Béorn.

  • Saluer le retour du soleil et apprécier ces doux instants de bonheur avec un bon livre, un bon thé !






samedi 23 avril 2016

Concours LA VOIE DES ORACLES Tome 3 d'Estelle Faye !



Les Éditions Scrinéo et Bookenstock 
s'associent 
pour vous proposer de gagner :



Un exemplaire du Tome 3 que voici :
la "chronique" arrive lundi !!!
oui, oui, avec des guillemets !




ou trois affiches grand format 
de cette magnifique couverture signée Aurélien Police ♥
( le visuel de l'affiche ne saurait tarder ;)





Pour participer un mail à 

bookenstock(point)concours(at)gmail(point)com
Intitulé : Concours Estelle Faye

Avec :
  • Votre pseudo, si vous en avez un
  • Vos coordonnées
  • Les réponses aux questions qui suivent
  • Un minimum de politesse
  • Et c'est tout !


Les questions :

1) Donnez moi les dates des deux chroniques précédentes (Tome 1 et Tome 2)
2) Dans ma chronique du Tome 1 je parle d'un autre roman d'Estelle Faye. Duquel s'agit-il ?
Et juste pour moi, en commentaires, laquelle des trois couv' préférez-vous ?


Nous ne sommes pas tenues responsables des aléas de la Poste...



Top, c'est parti !
Nous sommes le samedi 23 avril 2016

Vous avez jusqu'au samedi  30 avril minuit.

Résultats du concours la semaine suivante ;)




vendredi 22 avril 2016

LET THE STORM BREAK de Shannon Messenger





Let the Sky Fall, Tome 2 : Let the Storms Break






Editions Lumen

Sortie le 03 mars 2016
436 pages
15 euros



Vane Weston est hanté. Par le lien brûlant qui l'enchaîne à Audra. Par les mensonges qu'il a racontés pour cacher sa disparition. Par les vents traîtres qui se glissent dans son esprit pour tenter de le prendre au piège dans ses pires cauchemars. Et à mesure que ses ennemis gagnent en force, il se demande combien de temps il parviendra à tenir bon. Mais Audra est toujours en fuite. Elle cherche désespérément à échapper à son passé, aux Veilleurs... et même à Vane, destiné à une autre. Mais plus elle s'éloigne, et plus le piège se referme sur elle. Grâce au lien qui l'unit à Vane, elle détient désormais le pouvoir secret que l'ennemi désire plus que tout. Qui sait si elle est de taille à le protéger ? Avec leurs alliés affaiblis par les assauts de Raiden, Vane et Audra sont contraint de faire un choix : se fier aux vents dont le pouvoir s'étiole, ou se tourner vers ceux qui les ont trahis autrefois. Mais s'il parviennent à survivre à l'orage venu les détruire, restera-t-il quoi que ce soit auquel se raccrocher ensuite ?




L'avis de Phooka:



Ce n'est pas un secret, le premier opus de cette série, Let the sky fall, m'avait laissé un sentiment mitigé. Du coup, j'hésitai longtemps avant de me lancer dans la lecture de ce deuxième tome, finalement décidée par le sentiment que le fin du tome 1 était de bonne augure.

Bien m'en a pris, car ce tome deux est très largement supérieur au premier. On entre directement dans le récit et dans l'action. Vane et Audra sont séparés suite aux événements qui se sont passés précédemment. Chacun va progresser à sa façon et leurs retrouvailles vont être tout sauf calmes et tranquilles. Cette fois-ci, aucun temps mort, action et rebondissements non stop du début à la fin et sincèrement je n'ai pas vu le temps passer et les pages ont défilé à toute allure.

Vane, le dernier sylphe de l'Ouest, doit accepter son statut de maître des vents unique détenteur de la langue des vents d'ouest. Ce qui fait de lui ...le roi des sylphes ... et ce n'est pas si facile que ça. Surtout qu'il n'a pas la moindre intention d'épouser la princesse Solana, pourtant magnifique et portant des robes euh ...enfin des bouts de tissus très courts et très moulants. Le pire c'est qu'elle est incroyablement gentille, mais Vane aime Audra et de toute façon il est bien trop occupé pour conter fleurette à Solana.

Audra, elle, a préféré fuir loin de Vane et de son peuple. Les révélations qu'elle a eu de son passé et surtout de celui de sa mère sont trop lourdes à porter. Elle a besoin de se poser et de comprendre ... Pourtant le destin va la ramener vers Vane et ce destin est symbolisé par Raiden, ce maître des vents renégat, qui ne connaît aucune pitié, ni aucune limite. Audra, va le suivre jusqu'à la vallée de la mort et y retrouvera ainsi Vane juste avant que Raiden ne décide de tout détruire sur son passage.
Le but de Raiden est simple: faire prisonnier Vane ou Audra pour leur faire révéler les secrets des vents d'ouest.

Ce qui est intéressant dans les protagonistes de ce récit, c'est leur opposition. Raiden est un affreux que rien n'arrête et est prêt à sacrifier n'importe quoi pour atteindre son but, alors que Vane et Audra sont eux clairement des "gentils". Mais ça c'est classique ...

L'opposition la plus passionnante concerne Vane et Audra justement.

Vane est un jeune ado, qui prend les choses un peu à la légère et avec beaucoup d'humour. Il est décontracté, parfois un peu trop pour les missions qui l'attendent et ça rend les gens dingues autour de lui, surtout ceux chargés de sa protection. De plus, il a été élevé par des parents adoptifs protecteurs , pleins de bons principes et somme toute très cool.

A l'inverse, Audra s'est élevée toute seule, comme elle a pu. Son appartenance à la Garde, dans laquelle elle est rentrée très jeune, en fait une jeune femme vraiment rigide et pleine de principes.

Deux antipodes ...

La présence des deux, fait donc un bon mélange pour des situations pleines de peps.

La construction du roman est addictive, utilisant le principe d'alternance des chapitres. L'un étant consacré à Vane, le suivant à Audra. Un vrai piège à lecteur, qui marche parfaitement dans cet opus. Le rythme est soutenu, entre combats et manigances, le ton est parfois sombre car l'auteur ne ménage pas ses héros et surtout leur entourage, le suspense est très présent, bref tous les ingrédients sont là pour un bon roman.

Let the storm break a réussi à me convaincre, il est bien supérieur au premier opus de la série et les héros se sont étoffés. L'histoire d'amour, bien que présente, n'étouffe pas le reste et c'est tant mieux car le monde créé par l'auteur, la magie des vents et les héros font un joli cocktail pour un récit savoureux et relaxant. Un chouette moment d'évasion.



jeudi 21 avril 2016

ALOUETTES de Jeanne-A. Debats



LE TESTAMENT  # 2


Éditions ActuSF
438 pages
19 euros


4ème de couv :

Je m’appelle Agnès, et je suis orpheline. Ah ! Et sorcière, aussi. Mon oncle m’a engagée dans son étude notariale. Ne croyez pas que le job soit ennuyeux, en fait, ce serait plutôt le contraire. En ce moment, tout l’AlterMonde est en émoi à cause d’une épidémie de Roméo et Juliette. Imaginez : des zombies tombant amoureux de licornes, des vampires roucoulant avec des kitsune, des sirènes jurant un amour éternel à des garous. Et tout ce beau monde défile dans notre étude pour se passer la bague au doigt. Mais la situation commence à sérieusement agacer les hautes autorités. 

Et comme l’AlterMonde n’est pas Vérone, à nous de faire en sorte que cette fois l’histoire ne se termine pas dans un bain de sang...



L'avis de Dup :

Dire que j'attendais avec impatience la suite des aventures d'Agnès, la demi-sorcière de Jeanne-A. Debats est un euphémisme. Je piaffais depuis quelques mois même car sa sortie avait été annoncée bien plus tôt. Est-ce vraiment Agnès, ou bien la plume à l'humour caustique de son auteur qu'il me tardait de retrouver ? Je ne saurais le dire car dans ma tête s'est effectué un amalgame, c'est sûr !

Agnès a repris le chemin de l'Étude de son oncle Géraud, après un repos bien mérité pour panser ses blessures de cœur et de corps. Le Lagavulin 16 ans d'âge associé à quelques pentacles portatifs lui permettent de se déplacer seule sans être assaillie par tous les fantômes et spectres qui errent dans Paris. Notre belle capitale est encore un personnage à part entière dans ce roman et c'est un vrai plaisir de la découvrir ainsi, de la visiter et de l'explorer : ses rues, ses boulevards, ses monuments mais aussi ses toits et ses catacombes. L'auteur a beau être du Sud-Ouest, son amour pour Paris rejaillit complètement dans ses lignes et c'est un délice d'y déambuler avec elle en guise de "Guide Vert".

Agnès est toujours la narratrice de ces nouvelles aventures et c'est un plaisir de se retrouver à nouveau dans sa tête, dans ses pensées qu'elle nous livre en personne. D'autant qu'elle n'y est pas toujours toute seule, Herfauges s'y invite souvent. Il l'escagasse sans cesse et elle réagit au quart de tour, cela donne des échanges pleins de peps et d'humour plus qu'appréciables pour égayer ce roman un brin sombre. 

L'AlterMonde, le monde des créatures surnaturelles qui vivent au beau milieu des mortels, s'enrichit encore. Sous une apparence humaine on trouve de tout à Paris, des dragons, des licornes des kitsunes japonais, sans oublier les sirènes, les garous et les vampires. Et justement, tout ce monde-là est pris d'une frénétique envie de convoler. L'Étude de Géraud ne désemplit plus, c'est un véritable défilé de jeunes couples toujours dépareillés, formant des assemblages contre-nature qui veulent signer leur contrat de mariage. La trame de fond qui se joue sous nos yeux est bien la tragédie romantique de Shakespeare : Roméo et Juliette. Mais à tellement grande échelle que devant cette épidémie, comme le dit la quatrième de couv, il va falloir enrayer cette véritable hécatombe. 

Navarre et Agnès enquêtent. Le lien entre eux est toujours aussi intense que flou... il me fera encore soupirer de frustration ! :)) Un nouveau personnage entre en scène, que j'ai beaucoup apprécié, ce sera Sylvain. Et non pas un sylphe, un splendide faune qui fera un bout de chemin avec eux, enfin avec elle surtout. Et puis, quand Zalia disparaît, notre roussalka ou sirène russe, Géraud va lui aussi s'impliquer dans l'aventure. Cet immortel sombre et secret va se dévoiler un peu plus au lecteur et c'est une belle surprise. Bon, le Destin lui a un peu forcé la main, il faut le reconnaître. Mais il faut dire aussi que ce dernier, tout dieu qu'il est, issu de la mythologie, il aimerait bien un petit coup de pouce pour désengluer sa propre fille qui s'est éprise récemment d'un dragon ! 

Bref vous l'avez compris, rien n'est simple avec Jeanne-A. Debats et c'est tant mieux, car c'est passionnant tout en étant divertissant. Cette nouvelle balade parisienne fortement teintée de tragédie aux côtés de ces sacrés "zoiseaux" est un coup de cœur pour moi. Oiseaux. Alouettes ? Un rapport ? Je vous laisse le découvrir ! Un dernier mot sur la couverture de ce roman, illustré par Damien Worm que je trouve superbe et parfaitement adaptée au texte. Les personnages sont en parfaite adéquation avec l'image que je m'en faisais... 

Jeanne-A. Debats sur Bookenstock :


mercredi 20 avril 2016

Sortie de L'Infernale Comédie de Mike RESNICK chez ActuSF




L'Infernale Comédie
de Mike RESNICK




Editions ActuSF
A paraître le 31 mars 2016
Version papier
Prix de vente : 30,00 €
Couverture : Viscera VICARIOUS
Traduction : Luc CARISSIMO
Nombre de pages : 680





Dans un futur lointain, l’humanité a essaimé dans toute la galaxie, nouant des liens avec les espèces extraterrestres qu’elle a rencontrées, au gré de guerres et d’alliances commerciales.
Sur Peponi, malgré la richesse de la faune et de la flore, l’installation des colons aboutit à un désastre.
Sur Karimon, les émissaires humains doivent, eux, composer avec un roi local qui entend bien tirer profit de leur venue.
Et sur Faligor, un idéaliste veut faire en sorte d’intégrer la planète dans la République galactique d’une manière harmonieuse et rapide... mais sans tenir compte des rivalités tribales.
Avec son Infernale Comédie, Mike Resnick signe trois récits grandioses et redoutablement intelligents, étroitement entrelacés, qui dressent un portrait sans complaisance de l’être humain, entre grandeur d’âme et mesquinerie.

Auteur multiprimé dans le monde entier (six prix Hugo, six prix Asimov, un prix Locus, un prix Nebula), Mike Resnick a la particularité de savoir merveilleusement bien évoquer l’Afrique dans ses récits de science fiction, traitant du choc des cultures, de la colonisation, de la politique et des ambitions humaines tout autant que des traditions locales, de leurs étrangetés, de leurs fiertés et de leur poésie. L’Infernale Comédie fait écho à son chef-d’œuvre,Kirinyaga.

La réédition de cette trilogie marque son grand retour sur la scène française.


Version cartonnée avec jaquette.



Sommaire:
  • Paradis
  • Purgatoire
  • Enfer





mardi 19 avril 2016

LES MESSAGERS DES VENTS de Clélie Avit



Editions jean Claude Lattès
Collection MSK
Prix: 18,00 €
Pages: 480
Sortie: Novembre 2015




Ses cheveux bleus, son pendentif, il faut les cacher, Eriana le sait. Fuir, rester sur le qui-vive, l’arc à la main, c’est son quotidien. Le jour où elle croise la route de Setrian, jeune messager de la cité d’Ivoire, tout bascule. Eriana a été désignée par une prophétie, avec neuf autres jeunes filles. Les pouvoirs de l’une d’entre elles permettront de sauver Myria.
Le problème : Eriana n’a pas conscience de l’existence de ses pouvoirs. Elle ne connaît pas leur étendue, ignore comment les utiliser. Pourtant, il lui faudra apprendre les codes de Myria, déjouer les pièges, deviner le jeu de ses ennemis.


L'avis de Phooka:


Eriana est une jeune femme qui passe son temps à fuir. Elle fuit parce que ses cheveux ont des reflets bleus, le signe indiscutable de son appartenance au peuple des Friyens, un peuple pourchassé car détenteur de pouvoirs "magiques". Eriana, elle, aimerait bien avoir ces pouvoirs pour échapper à tous ceux qui la poursuivent, mais elle doit simplement utiliser ses capacités humaines. Et même si elle est incroyablement douée au tir à l'arc, il n'en reste pas moins que sa situation est terriblement précaire.

Friyens et Na-Friyens sont les deux peuples qui vivent dans cette région du monde. Les premiers sont donc à priori détenteur de pouvoir, à travers leur "inha", l'essence de la magie, tandis que les Na-Friyens sont des humains "ordinaires". Les Friyens, pourchassés, se cachent dans la population essayant de ne pas trahir leurs origines, mais Eriana a été repérée et depuis elle ne peut pas rester dans le moindre village.

Heureusement son chemin va croiser celui de Setrian, un Friyen, un messager des vents, qui va l'emmener en sécurité dans la tour blanche, une sorte de havre de paix pour ce peuple, mais aussi et surtout, une école pour y apprendre à maîtriser son "inha". Là, Eriana, apprend que non seulement elle a un "inha" qu'elle ne maîtrise absolument pas, mais qu'elle est aussi une prétendante à la prophétie qui annonce à la fois la fin du monde et son sauvetage ... Oui je sais c'est compliqué et un peu bateau mais c'est comme ça.

Eriana est une jeune femme sympathique et que l'on a plaisir à suivre. Elle ne comprend rien à ce qui lui arrive et ça tombe bien parce que nous non plus. A travers elle, le lecteur apprend à connaître ce peuple étrange qui utilise le vent pour déclencher leurs pouvoirs. Son défaut à mes yeux, c'est son manque de curiosité. A sa place, j'aurais posé des tonnes de questions pour essayer de comprendre un peu plus les règles du jeu, mais Eriana est souvent muette ou, en tout cas, empêchée de parler par les événements. Il est vrai que ceux-ci se succèdent à grande vitesse et on accepte finalement qu'Eriana se retrouve ballottée d'un côté à un autre sans être maître de son destin et surtout sans maîtriser le moindre pouvoir.


Non, soyons honnête, celui qui m'a agacée c'est Setrian. Sans doute le moins réussi des personnages, immature, incapable de prendre des décisions, parfois incohérent, je lui aurais volontiers collé des baffes. Il possède parfaitement son pouvoir, connait les tenants et aboutissants de toute l'histoire, il devrait être un leader né, nous entraîner derrière lui, mais non môssieur tergiverse, se fourvoie avec une autre prétendante, Erandile, que tout le monde déteste depuis le début. Si je vous dis que c'est la méchante, je ne spoile pas, tout le monde le devine dès la première ligne du roman, y'a que Setrian qui est aveugle bref ....

Ceci étant, fort heureusement vers la moitié du roman tout s'est enfin mis en place et le récit déroule enfin ses multiples chemins et intrigues. A partir de ce moment, le lecteur est accroché et l'histoire prend toute son ampleur. Suspense, action et traîtrise y trouvent toute leur place, pour le plus grand plaisir du lecteur.


Voilà donc une jolie histoire assez originale, mais qui pêche par son rythme, surtout au début du roman. Une fois le récit mis en place (mais cela prend quand même la moitié du livre) alors le lecteur découvre toute la richesse du monde créé par l'auteur. Cette deuxième partie se lit avec beaucoup de plaisir et donne vraiment envie de découvrir la suite qui, je crois, sort très prochainement. A suivre donc ....

lundi 18 avril 2016

EOS de G.D. Arthur





Éditions Mnémos
320 pages
20 euros


Le pitch :

« Le sombre destin d’un jeune poète épris de liberté, une tragédie douce-amère,mêlant action, suspense et amours libertaires. »

Inspiré par les espoirs d’une république refondée, Eos, un jeune homme amoureux et rebelle, aime vivre l’instant présent. Son utopie en marche ? Une petite colonie, le Val-de-la-lune, qui oscille entre durs travaux et fêtes chaleureuses, jusqu’au soir maudit où elle est sauvagement attaquée par des créatures monstrueuses, réputées disparues depuis longtemps… Eos se révèle alors un combattant sans pitié, au grand dam de ses compagnons et de ses amours. Mais il est loin de se douter qu’il va rencontrer, ce jour-là, son destin.


L'avis de Dup :

Eos a 17 ans lorsque ce récit débute. Cela fait plus de dix ans qu'il est élevé par son oncle, depuis que la guerre a tué son père, ses deux frères aînés et que sa mère est morte de chagrin. Oncle qu'il appelle son presque-père, son cousin Lucran et sa cousine Mirénia, sont presque-frère et sa presque-sœur. Cet oncle qui a pris la tête d'une communauté d'une trentaine de membres et est décidé de partir, quitter la ville, trouver un nouvel endroit prometteur et neuf. 

Eos nous est alors présenté au cours de cet exode comme un jeune, tantôt rêveur, un brin poète, un futur barde en devenir, tantôt râleur, un brin colérique. Eos qui est amoureux de Liara, tout comme Lucran. Mais Liara ne peut trancher, elle les aime tous les deux. Et c'est à trois qu'ils vont s'installer lorsque la communauté va enfin poser ses valises en un lieu récemment baptisé le Val-de-la-lune.
« Affections gênées et gênes dans l'affection exprimée. Univers ambigu et décousu de coeurs bourrus. Pourtant, en dépit de cela, en ces six mois, le trio amoureux a réussi à s'imposer dans le paysage embryonnaire du Val.
Lucran, Eos, Liara, tels des innocences troublantes au grand jour pas toujours clair.
Liara, Lucran, Eos, comme des turbulences dans des vies à refaire. Fragilités perçues, fragilités vécues. » 

L'installation et la création de ce nouveau village prendra deux bonnes années. Deux années de durs labeurs dûment répartis afin de préserver l'égalité des habitants. Tout cela se passera sans heurts tant chacun est accaparé par une succession de tâches, même si le trio aux mœurs libertines choque et fait jaser sous cape. Mais sous cape uniquement parce qu'Eos a changé. Il a dévoilé sa face sombre et s'est avéré un redoutable guerrier, archer hors pair et tueur sans peur lorsque des événements l'ont forcé à défendre sa vie. 

Au terme de ces deux années, alors que la communauté commence à récolter le fruit de son travail, une très belle récolte de blé, ils sont brusquement attaqués par des monstres à la peau verte : des ouraorcs. Juste la nuit où Eos n'était pas là, parti seul chevaucher au loin pour évacuer une colère quelconque. Pillage, saccage faisant des blessés, des morts mais aussi des enlèvements. À partir de là tout s'accélère. Eos prend la tête des opérations de représailles et s'avère autant sinon plus barbare. Toutes les peaux-vertes seront éliminées sauf une... 

Il va leur falloir retourner à la civilisation, quémander aide et protection et aussi vendre leur production afin de reconstruire à nouveau. Ils vont alors se retrouver bien malgré eux au centre d'un complot de grande envergure mêlant politiques et religieux. Un conflit qui les dépasse tous et le lecteur aussi ! Seul Eos semble suivre un tracé, marchant involontairement son destin. Mais aussi bien Eos, les autres membres de son clan que le lecteur manquent cruellement de clés pour interpréter, comprendre ce qui se passe dans cet univers tourmenté. Sans doute que celles-ci viendront au tome suivant. 

Ne pas comprendre ne m'a pas gêné tant j'étais sous le charme de la plume de l'auteur. Une plume capable d'une incroyable poésie.
« Puis l'hiver doucement s'en va. Et la marche de la collectivité à eux de nouveau impose son pas. » 
Une plume capable de me faire accepter, adhérer à une situation qui pourtant m'avait profondément choquée au départ. 
«Acceptation d'une émotion. Éveil d'une autre, toute pareille, chez l'autre-sien. Danse digitale d'une peau à l'autre, danse à trois mains, danse à six mains, chœur de trois cœurs. Puis lentes ondulations de trois corps qui se cherchent, se perdent, s'oublient, se fondent. Danse serpentine que tout emporte, que tout absorbe, que tout sublime. Danse qui gémit, danse qui soupire, danse qui sourit. Danse qui reprend, surprend, répand. Serpentines amours dans l'air aux chaudes senteurs, dans les corps aux chaudes humeurs. » 
Une plume à laquelle j'avoue être devenue accro même si elle a transformé notre barde de l'hiver en barde de l'hideux, suivant le mantra d'une sombre déité qui nous est asséné bien souvent : "Infamie, Douleur, Défaite, Soumission, Ruine, Extinction." 

Une chronique un peu longue soit, mais j'avais besoin de défendre ce coup de cœur pas comme les autres. Un coup de cœur basé uniquement sur la plume et l'univers découvert ici. Même si l'intrigue reste bien floue, même si au terme de ce premier tome j'ai bien plus de questions que de réponses. En revanche l'attente de la suite est intense, immense, impatiente.


Première lecture de Fantasy pour le challenge de dame Licorne
Session 4