Tome 2 : LE NAVIRE AUX ESCLAVES
Bon, je n'avais pas été emballée par l'écoute du tome 1 mais comme j'avais déjà grillé deux crédits en même temps pour avoir sous le coude 1 et 2... que je n'avais rien d'autre à écouter non plus à cette période, j'ai attaqué ce tome 2. Je me disais que c'était Robin Hobb, donc que cela supportait n'importe quel narrateur tant ses histoires sont prenantes, blablabla. J'avais même dit dans ma chronique précédente que je finirai bien par m'y faire...
Et bien que nenni, plus j'avançais dans cette écoute et plus Vincent de Boüard m'énervait. Oui je sais, je suis difficile, mais sa voix m'insupporte. J'avais déjà abandonné une série, "L'Épée de vérité" de Terry Goodking au milieu du tome 1 pour la même raison. Et ça ne m'a pas servi de leçon... Bref, j'ai perdu deux crédits bêtement. Et pour le peu que j'ai écouté, je sais qu'un jour, quand j'aurai le temps, je reprendrai cette lecture avec ma Kobo, parce que la magie de Robin Hobb est toujours la même, elle m'aimante toujours autant.
Si seulement audible pouvait la reprendre avec Sylvain Agaësse comme pour "L'assassin royal", je serai aux anges et je dépenserai sans hésiter les 9 crédits nécessaire à cette série ! En attendant, je me blacklist ce narrateur définitivement.
Plein-Ciel est un OLNI* dans son genre, indubitablement de la littérature de l'imaginaire, mais que je suis bien incapable de classer. Et comme je m'en moque, je vais laisser ça aux pros. En revanche, je ne peux que saluer l'imagination de l'autrice, qui déborde et foisonne à tous les niveaux de ce roman.
L'imagination au service de l'univers qui est riche, flamboyant même, alors que tout se passe sur une petite île. Et de l'île en question, on ne verra que la capitale, ses faubourgs et quelques rizières autour. Mais les trois quarts du roman se passent dans l'immense Opéra de Plein-Ciel qui rythme le quotidien de l'île. De la qualité de ses représentations dépend l'équilibre, un couac ou un faux-pas et ce sont les habitants qui en pâtissent. Chaque jour, cette véritable usine qu'est Plein-Ciel vise l'excellence, le tout au service d'une caste de nobles dirigeants. Une ruche qui bourdonne, crie, s'agite à tous les étages, à vous donner le tournis.
L'imagination au service des pouvoirs magiques des personnages. Chacun a une spécificité unique, pointue, précise. Soit cela touche l'humain, comme la peau, les cheveux ou même les cils. Soit cela touche un objet. Ivoire, notre héroïne, dompte les rubans et c'est tout naturellement qu'elle travaille dans un atelier de couture, chez "Démesure". Ce que réalisent tous ces personnages avec leur don est juste un plaisir à découvrir à chaque page du roman, ça n'arrête pas, c'est magique !!!
Rejetée par sa famille noble parce qu'elle est albinos, elle s'est rebaptisée elle-même ainsi et revendique son statut de Jouet, terme signifiant petite-main et surtout non-noble. Ces derniers sont des Masques. Le terme d'Inanimés est réservé aux autres, ceux qui ne sont pas nobles et n'ont pas de pouvoirs. Ivoire mène une existence solitaire, paisible et passionnée, jusqu'à ce qu'elle soit débauchée par Plein-Ciel. Le tourbillon et la course contre la montre débute alors, rythmée par la grande horloge de l'Opéra.
Et je vous promets que si ça l'est pour Ivoire et tous les amis et ennemis qu'elle côtoie, ça l'est grandement également pour le lecteur. Les pages défilent à un rythme fou, ce livre devient impossible à poser. L'intrigue est incroyablement touffue, sur fond de lutte des classes, elle ratisse large grâce à l'imagination débordante de Siècle Vaëlban. Pleine de surprises, de rebondissements et de coups de théâtre. Elle permet d'aborder de nombreux sujets, dont le racisme ici présenté en négatif, il est de bon ton d'avoir une peau foncée et plus elle l'est et mieux vous êtes considéré.
Plein-Ciel est un roman qui ne se laisse pas apprivoiser facilement, il m'aura fallu un certain temps d'adaptation, le temps de comprendre les enjeux, les rouages de ce monde et de connaître la multitude de personnages. Ils sont très nombreux et on finit très vite par s'attacher à un grand nombre d'entre eux. Et c'est un vrai bonheur de lecture. Donc accrochez vous, le jeu en vaut la chandelle. Je ne peux que vous conseiller la lecture de Plein-Ciel. En plus, c'est un one-shot !
* OLNI : Objet Littéraire Non Identifié
Il nous dit bien qu'il a dû prendre des pincettes pour ces écrits car il est confronté à une cabale qui tente d'empêcher par tous les moyens de voir surgir la vérité sur notre Bâtard. L'Église notamment qui a tout fait par le passé pour rayer la trace de cet homme. De même qu'il est obligé de renforcer l'aspect fictionnel du récit, tant les révélations qu'il découvre dans ces archives pourraient s'avérer choquantes.
Et nous sommes plongés dans les nouvelles aventures de notre bâtard préféré. Avec une différence notoire ceci-dit, il partage la vedette à parts égales, avec Dùn, la changepeau et amie, vraie bras-droit du chevalier de Kosigan. Leurs aventures sont des retranscriptions d'okram, donc à la première personne du singulier. Nous sommes dans leur tête... et euh, comment dire, ça vaut le détour, c'est cru, parfois chaud bouillant. Aussi bien de la part du Bâtard que de Dùn ! Bref c'est délicieux.
Le Comte de Kosigan, oncle du Bâtard, se meurt, les héritiers avancent leurs pions. Mais l'intrigue serait trop simple alors Fabien Cerutti rajoute là-dessus un enjeu politique. La position du comté de Kosigan à la frontière nord du Duché de Bourgogne est convoitée par le Royaume de France. Espions, coups fourrés, alliances, trahisons, tout y est pour rendre le récit époustouflant et surtout impossible à reposer.
La verve de l'auteur est toujours aussi délicieuse et effrontée... dame Cyprine, il fallait oser, il l'a fait ! 😂😂😂
Fabien Cerutti réussit l'exploit avec ce tome de poursuivre les aventures de notre bâtard préféré tout en étant complètement indépendant de la première série. Résultat, ce Kosigan, un printemps de sang est abordable pour tout lecteur, novice ou non de son univers. Ainsi, les nouveaux ferrés ne pourront que se ruer sur les tomes précédents, belle opération que je salue. Bref, je me suis régalée. C'est un coup de cœur indéniable.
Tome 1 : LE VAISSEAU MAGIQUE
Cela faisait longtemps que j'avais envie de m'attaquer à cette autre série de Robin Hobb, mais il y avait toujours un frein. Et ce dernier a sauté récemment suite à une conversation sur le blog de L'ours inculte alors que ce dernier se replongeait dans L'assassin royal en audio. Lire que pour beaucoup d'intervenants Les aventuriers de la mer était sinon mieux, tout aussi bien, m'a fait sauter à pieds joints dans l'écoute de ce premier tome. Sans compter que mes activités journalières de retraitée s'adaptent parfaitement à la frénésie d'audio actuelle : Soit je tricote, soit je jardine. Bref, ça dépote.
À la différence avec la série phare de l'autrice qui se focalisait sur le sort de Fitz, ici nous avons à faire à un roman choral. De nombreux personnages se partagent le rôle principal, même si Althéa prédomine par un nombre de chapitres plus conséquent. Et immanquablement, son sort très critique fait pencher l'empathie vers elle.
Althea est la fille du capitaine Vestrit, commandant de la vivenef Vivacia. Une vivenef qui est sur le point de s'éveiller, car comme tout le monde le sait 😁, un navire construit en bois-sorcier s'éveille après avoir été dirigé par trois générations consécutives d'une même famille. Et le père d'Althea se meurt alors que son beau-frère Kyle semble vouloir faire main-basse sur la vivenef.
Nous suivons également Brashen dont le sort encore moins enviable s'entrecroise avec celui d'Althea. Althea qui a Vivacia dans le sang alors que tout concourt à l'en éloigner. Il y a également le jeune Hieman, fils de Kyle et donc neveu d'Althea, qui est ballotté au milieu, sans que jamais lui soit demandé son avis. Destiné à la prêtrise, il est rappelé d'office car seul descendant mâle de la lignée Vestrit...
Le dernier protagoniste est Kennit le pirate. Un personnage arrogant et pour l'instant détestable dont l'ambition pourrait bien le rapprocher de notre vivenef naissante... Et puis, en toile de fond, sans que cela n'impacte sur le récit, nous avons un rassemblement d'énormes serpents de mer à la recherche de leur mémoire.
Bien qu'il ne se passe pas grand chose dans ce premier tome essentiellement introductif, j'ai adoré passer de l'un à l'autre des protagonistes. Si, si, j'ai adoré détester Kennit, il est là pour ça non ? Et puis cette histoire de vivenef m'a rappelé l'histoire des gabares, elles aussi en bois-sorcier dans la série Les cités des anciens, lue il y a fort longtemps. D'ailleurs, nous évoluons presque dans le même univers, la famille Vestrit étant des marchands de Terrilville. Ici, nous évoluerons plus au sud, vers les îles du royaume des pirates et Jamaillia. Si cela vous passionne autant que moi, je vous conseille un petit passage ICI, sur ce blog dédié aux Aventuriers de la mer : Dragons et vivenefs ! Les cartes sont superbes, les explications claires et sympas.
Un seul regret néanmoins à cette écoute, le narrateur n'est plus Sylvain Agaësse mais Vincent de Boüard dont la voix est moins grave, moins passe-partout. Il fait le job cependant, et je finirai bien par m'y faire.
La biblio de dame Hobb sur Bookenstock est à consulter ICI. Je ne la copie-colle pas sur ce billet, elle est bien trop longue, et oui, nous sommes deux fans sur ce blog 😄
Me voilà bien embêtée pour écrire une chronique. Je n'ai jamais réussi à rentrer dans ce roman et pourtant il ne manque pas de qualités. Loin de là.
Arthie Casimir est propriétaire d'un salon de thé, le Spindrift dans le quartier de White Roaring, un salon de thé pas tout à fait comme les autres. En journée, vous pouvez venir y déguster les meilleurs thés du monde, mais la nuit le salon se transforme en bar à sang pour les vampires. Les humains y sont consentants mais l'activité n'en reste pas moins totalement illégale. Son affaire est plutôt florissante et tout irait (presque) pour le mieux quand elle apprend que le propriétaire des murs a vendu le bâtiment et que le salon de thé doit fermer dans deux semaines. L'acheteur n'est autre que le mystérieux souverain d'Ettenia. Alors elle ne pense plus qu'à une chose: se venger. Et pour ça elle va constituer une équipe pour l'aider. Jin, l'autre propriétaire du salon de thé sera de la partie. Mais elle trouvera trois autres acolytes: Flick, Laith et Matteo. Au total cinq personnages, mais trois points de vue pour la narration.
L'univers est fascinant et original. Le contexte situé autour d'un salon de thé n'est déjà pas habituel, mais en y rajoutant des vampires, du conflit, des voleurs, des amitiés fortes, du suspense, une pointe de romance et des révélations le récit ne pouvait que s'envoler. Sans compter que l'autrice,à travers ses écrits, en profite pour parler de xénophobie et de dénoncer le racisme et une sorte de lutte des classes (les vampires qui viennent dans son bar sont des vampires de basse classe parce qu'ils n'ont pas le droit à des accès plus prestigieux) .
Tout ceci est particulièrement alléchant mais voilà, ça n'a pas fonctionné sur moi. Je me demande encore pourquoi. Même si j'ai plusieurs pistes. La première, très bête je le reconnais c'est que j'ai été perdue entre Jin et Arthie au début du roman. Pour moi Jin est féminin et Arthie masculin donc pendant un long moment je me mélangeais entre les deux héros principaux. Rajoutons à ça que le personnage d'Arthie m'a un peu hérissée et que le style d'écriture m'a profondément perturbée et ça explique que j'avançais avec peine dans ma lecture, au point de finir par diagonaliser les derniers chapitres (parce que bon je voulais quand même savoir comment ça allait finir ...). Sans doute le mauvais livre au mauvais moment pour moi ou alors un conflit entre ma perception et le style de Hafsah Faizal. Je suis la première à le regretter parce que ce roman a un potentiel énorme et qu'il sort vraiment des sentiers battus. J'aurais aimé pouvoir m'y plonger et en apprécier toute la saveur.
Un thé avant la tempête n'est pas un roman pour moi mais je ne renie en rien ses qualités. Je suis sûre qu'il saura plaire à beaucoup d'autres lecteurs et lectrices alors si le cœur vous en dit, n'hésitez pas.
UN PALAIS D'ÉPINES ET DE ROSES
Tome 2
UN PALAIS DE COLÈRE ET DE BRUME
Une année s'est écoulée depuis mon écoute du tome 1 et pourtant cela n'a gêné en rien ma poursuite. Quelques reprises des faits précédents par Sarah J. Maas nous replongent aisément dans le contexte. J'en suis d'ailleurs fort aise, cela va me donner le courage d'affronter Crescent City 2 sans avoir à relire le T1 qui fait presque 1000 pages. Comme j'aimerai qu'audiolib se penche sur cette nouvelle série !!!
Ce tome 2 d'Acotar m'a fait passer par une kyrielle d'émotions, mon petit coeur embarqué sur de vraies montagnes russes. Le pire étant bien sûr la fin qui m'a fait hurler !!! On affronte une Feyre détruite, qui n'est plus que l'ombre d'elle même. Disparue la femme forte, volontaire, battante, créatrice. Elle subit, ne trouve plus la fougue à rien, son amour pour Tamlin ne vibre plus, pire il l'oppresse, l'étouffe...
Et c'est le retour de Rhysand, oui, celui qui a déjà fait battre son coeur (et le mien). Mais on sera loin de baigner dans une romance même si l'attirance entre eux est indéniable, la tension sexuelle au maximum. Ils auront tellement de soucis de taille à gérer que le temps ne se prête pas au batifolage croyez moi ! Et puis surtout Feyre a repris du poil de la bête et cela change tout.
Cela va être une succession de manigances politiques, d'infiltrations de cours, de manipulations, trahisons et oui, au final, de guerres. Ce Palais de colère et de brume est bien supérieur au tome 1 qui était déjà un coup de cœur, alors... Comment peut-on dire un page-turner lorsqu'il s'agit d'un audio, ben j'en sais rien et je m'en moque complètement. Bref, que vous l'ayez lu ou pas, je ne peux que vous conseiller l'expérience audio. Shirley Coquaire est juste parfaite pour camper une Feyre crédible. Que cette dernière soit abattue ou battante, alors foncez !
Ma chronique qui n'en est pas une est fort courte, c'est normal, je passe en deuze, la vraie c'est Phooka qui s'en est chargée ici ! Moi je ne suis là que pour vous aiguillonner vers la version audio qui vaut vraiment le détour. Du coup, j'en profite pour passer un message à Mme ou Mr audiolib 👋 : Un œil sur "Crescent City" s'il-vous-plait 😍
