jeudi 11 mars 2021

LA PROPHÉTIE DE L'ARBRE de Christophe Misraki

 



Fleuve Éditions
Collection Outrefleuve
608 pages
22,90 euros






L'avis express de Dup sur La prophétie de l'arbre de Christophe Misraki


Un roman complexe et ambitieux, tant dans l'univers que dans ses intrigues et ses personnages.
Un plaisir de lecture qui se mérite.



L'AVIS DE DUP





Christophe Misraki nous propulse dès les premières lignes dans un univers extrêmement complexe, fait de différents peuples humains et non humains. La carte en début d'ouvrage est plus que bienvenue pour s'y retrouver (je n'ose imaginer cette lecture avec le support numérique ). De chapitres en chapitres, nous découvrons une multitude de personnages et les intrigues sont nombreuses. Il faut arriver à la moitié du livre à peu près pour que se dégage la principale des intrigues qui tourne autour du mystère des Entités. Les indices glanés ça et là permettent alors d'avoir une vision plus globale et enfin commencer à appréhender la place de chacun.  Et ce n'est qu'aux derniers chapitres que nous comprenons enfin le sens du titre de ce tome 1.

C'est donc arrivée au milieu de ce roman que j'ai décidé de le poser, prendre un papier et un crayon et essayer de clarifier tout ça. Voilà en photo ce que ça donne !


Je doute que cela représente quelque chose pour vous, sauf si vous l'avez lu, et encore, mais moi cela m'a aidé grandement. Je vais donc tenter de vous expliquer tout ça (c'est pas gagné hein !)

Il y a des siècles de ça, lors du Conflit Originel entre les Forces du Mal et les Forces du Bien, tous les différents mondes existants ont explosé et ont été reconstitué, remodelé en un immense patchwork qui forme aujourd'hui Porminide. Les Forces du Bien ayant gagné, les peuples humains se sont répartis dans les contrées jouissants d'avantages territoriaux. Les autres peuples essayant de survivre aux extrémités, au nord et au froid les Hordes (pas compris ce qu'ils étaient, des géants ???), à l'ouest et sous la terre les Hiurt (un peu comme des nains), au sud et sous la mer les amphibiens Amarcyans, à l'est, proche des humains le peuple des Feuilles, les Tuins (sorte de sylves) et loin à l'est au niveau du grand désert, les Toua-Elar et leurs ennemis les Noma-Elar. Alors ces derniers, je vous laisse les découvrir et appréhender ainsi la fertilité de l'imagination de Christophe Misraki


Et enfin, les Malévolents, représentants des Forces du Mal repoussés loin au fond des Abysses, dans le PanDaemon. On y découvre une structure hyper hiérarchisée, avec différents grades de Diables, mais aussi de nombreux serviteurs dont on a les noms : des daraïs, des yeenars et des nermacks mais, je le déplore, peu de descriptions, du moins dans ce premier tome.

Pour aider les humains dans un développement pacifique, les Forces du Bien ont chargé un peuple élu, les Anitai de seconder chacun des sept dirigeants. Ces derniers se voient confier une Entité qui se loge dans leur coeur, et un Conseiller visiblement immortel. L'entité se transmet de père en fils, à l'âge de 23 ans. Le hic va venir de la dynastie Portor, Suzerain d'Erceph, qui n'a que deux filles... Comme ce monde est régi par d'anciennes prophéties obscures et souvent contradictoires, les superstitions se réveillent à l'approche des 23 ans de l'aînée. Ces prophéties sont une des clés de voute du récit de l'auteur et d'ailleurs, vous en trouverez une à chaque début de chapitre.

Un complot, la mort de Sarah, l'aînée des Portor et surtout l'affreuse information : son coeur lui a été arraché après la mort. Ce coeur qui devait bientôt porter l'Entité d'Erceph. À quoi, à qui est-il destiné ? Alors que quatre courageux proches de Sarah se préparent pour partir à la recherche de ce coeur, contre l'avis du Suzerain, les Conseillers disparaissent, et les peuples non humains s'agitent aux quatre coins de Pormicide. Pire, la porte des Enfers a été ouverte sous l'antique et énigmatique forteresse de Saun Pyra, alimentant les Hordes de monstres hélas peu décris. L'équilibre vacille.

Voilà tout ce que vous allez découvrir dans ces six cent pages. Sincèrement c'est passionnant, mais mon dieu, cette Prophétie de l'arbre se mérite ! Il faut vraiment s'accrocher dans la première moitié et je me permets de vous conseiller de prendre des notes, car se laisser juste porter par le récit est à mon sens la noyade assurée. Je ne parlerai pas des personnages, ils sont trop nombreux et ma chronique est déjà bien assez longue. Sachez seulement qu'ils sont bien campés et très agréables à suivre. J'ai passé beaucoup de temps sur ce roman, mais je ne le regrette absolument pas. Je serai ravie de lire la suite, mais... ce sera seulement si et seulement si celle-ci paraît rapidement, avant que je n'ai oublié tout cela ! 

 

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