Éditions Mnémos
336 pages
21 euros
L'avis express de Dup sur Le janissaire de Olivier Bérenval
Du pur space-op pour les amateurs, une sacrée enquête pour les moins
amateurs, et cerise sur le gâteau, une pointe de magie.
L'AVIS DE DUP
Bon, vous connaissez mon amour pour la SF... ce roman représente parfaitement
ce que je n'aime pas : un empire galactique, des tas de planètes colonisées et
étroitement surveillées, des humains génétiquement modifiés, des vaisseaux
spatiaux, etc. Dès le départ, je suis réfractaire, et c'est pas à mon âge que
ça changera. Pourquoi Le janissaire a atterri dans mes mains est un
mystère... Je n'avais pas envie de le lire et pourtant je l'ai ouvert, attirée
entre autre par la couverture que je trouve magnifique. Elle est de Wadim
Kashin que je salue bien bas. Les livres de Mnémos sont toujours aussi beaux !
Ouvert donc, lu un petit peu, reposé, repris et j'étais ferrée ! Il fallait
que je sache ce qui pouvait bien se passer sur Khataï. Ferrée donc par le côté
enquête du récit de Olivier Bérenval, les différentes pistes, les
interrogations, les révélations. Tout cela est maitrisé à la perfection car je
me suis vite rendue compte que le sort du Janissaire Kimsé et des habitants de
cette planète m'importait vraiment ! C'est déjà un beau tour de force,
d'autant que ce n'était pas gagné vu le nombre de fois où j'ai dû lever les
yeux au ciel ! J'avoue que le vocabulaire futuriste m'a franchement exaspérée.
Kimsé est donc un janissaire. Il fait parti de l'élite des Forces de la
Communauté galactique et il le sait. Il a une parfaite conscience de ses
pouvoirs physiques et intellectuels augmentés, du pouvoir psychologique sur
autrui acquis lors de sa formation. Il est craint, respecté et c'est normal.
Il est envoyé sur Khataï suite à la disparition d'un haut dignitaire. Mais
tout ne se passe pas comme prévu !
Parallèlement, on va suivre Nourgehan, une jeune geek qui passe sa vie à
bricoler des IA, et qui vit au sein d'une communauté familiale assez
spéciale... Il y a le pater et la mater, et quinze ? vingt ? frères et soeurs.
Très peu sont des vrais nés, les autres sortent d'une biomatrice de
reproduction. Pratique n'est-ce-pas pour avoir de la main d'oeuvre, et il en
faut pour exploiter les mines de cristal-vivant. En plus, si un modèle vous
plait, vous pouvez le reproduire à l'identique en programmant les mêmes gènes,
c'est top !
Tandis que l'enquête de Kimsé avance, trop lentement à son goût, on se demande
bien pourquoi on retrouve Nourgehan et sa communauté dans son coin paumé de
Khataï, à la frontière du désert de non-vie. Car oui, sur Khataï il n'y a que
la ville de Nãmkin où se regroupe la population, ailleurs, il n'y a rien.
Lorsque le récit fait se rejoindre ces deux personnages, c'est comme si on
avait rajouté du piment dans la sauce, et ça réveille sacrément les papilles.
On cherche encore quels ingrédients manquent pour que la saveur soit parfaite.
Et ceux ci arrivent en fin de cuisson sous la forme d'une magie minérale
juste wow ! Le janissaire était un très bon plat, je regrette juste les
grains de sable, les légumes ont mal été nettoyés. Mais j'en connais beaucoup
qui apprécient, voire recherchent ce vocabulaire technico-perché, alors
ceux-ci, bien sûr, foncez !
1 commentaire:
Il me tente beaucoup celui la !
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