lundi 19 octobre 2020

LE JANISSAIRE de Olivier Bérenval

 



Éditions Mnémos
336 pages
21 euros





L'avis express de Dup sur Le janissaire de Olivier Bérenval

Du pur space-op pour les amateurs, une sacrée enquête pour les moins amateurs, et cerise sur le gâteau, une pointe de magie.


L'AVIS DE DUP






Bon, vous connaissez mon amour pour la SF... ce roman représente parfaitement ce que je n'aime pas : un empire galactique, des tas de planètes colonisées et étroitement surveillées, des humains génétiquement modifiés, des vaisseaux spatiaux, etc. Dès le départ, je suis réfractaire, et c'est pas à mon âge que ça changera. Pourquoi Le janissaire a atterri dans mes mains est un mystère... Je n'avais pas envie de le lire et pourtant je l'ai ouvert, attirée entre autre par la couverture que je trouve magnifique. Elle est de Wadim Kashin que je salue bien bas. Les livres de Mnémos sont toujours aussi beaux !

Ouvert donc, lu un petit peu, reposé, repris et j'étais ferrée ! Il fallait que je sache ce qui pouvait bien se passer sur Khataï. Ferrée donc par le côté enquête du récit de Olivier Bérenval, les différentes pistes, les interrogations, les révélations. Tout cela est maitrisé à la perfection car je me suis vite rendue compte que le sort du Janissaire Kimsé et des habitants de cette planète m'importait vraiment !  C'est déjà un beau tour de force, d'autant que ce n'était pas gagné vu le nombre de fois où j'ai dû lever les yeux au ciel ! J'avoue que le vocabulaire futuriste m'a franchement exaspérée.

Kimsé est donc un janissaire. Il fait parti de l'élite des Forces de la Communauté galactique et il le sait. Il a une parfaite conscience de ses pouvoirs physiques et intellectuels augmentés, du pouvoir psychologique sur autrui acquis lors de sa formation. Il est craint, respecté et c'est normal. Il est envoyé sur Khataï suite à la disparition d'un haut dignitaire. Mais tout ne se passe pas comme prévu !

Parallèlement, on va suivre Nourgehan, une jeune geek qui passe sa vie à bricoler des IA, et qui vit au sein d'une communauté familiale assez spéciale... Il y a le pater et la mater, et quinze ? vingt ? frères et soeurs. Très peu sont des vrais nés, les autres sortent d'une biomatrice de reproduction. Pratique n'est-ce-pas pour avoir de la main d'oeuvre, et il en faut pour exploiter les mines de cristal-vivant. En plus, si un modèle vous plait, vous pouvez le reproduire à l'identique en programmant les mêmes gènes, c'est top ! 

Tandis que l'enquête de Kimsé avance, trop lentement à son goût, on se demande bien pourquoi on retrouve Nourgehan et sa communauté dans son coin paumé de Khataï, à la frontière du désert de non-vie. Car oui, sur Khataï il n'y a que la ville de Nãmkin où se regroupe la population, ailleurs, il n'y a rien. Lorsque le récit fait se rejoindre ces deux personnages, c'est comme si on avait rajouté du piment dans la sauce, et ça réveille sacrément les papilles. On cherche encore quels ingrédients manquent pour que la saveur soit parfaite. Et ceux ci arrivent en fin de cuisson sous la forme d'une magie minérale juste wow ! Le janissaire était un très bon plat, je regrette juste les grains de sable, les légumes ont mal été nettoyés. Mais j'en connais beaucoup qui apprécient, voire recherchent ce vocabulaire technico-perché, alors ceux-ci, bien sûr, foncez !




1 commentaire:

May a dit…

Il me tente beaucoup celui la !