jeudi 7 février 2013

L'HÉRITAGE DES DARCER de Marie Caillet. Tome 1




Editions Michel Lafon
415 pages
15 euros


4ème de couv :


Lorsqu'on s'appelle Mydria, qu'on est la fille unique et chérie des puissants Siartt, et qu'on a pour objectif principal d'accéder à un pouvoir plus grand encore en épousant le prince héritier du royaume, la vie ne peut pas être ennuyeuse. Jusqu'au jour où Mydria découvre ses vraies origines. Elle n'est nullement Siartt, mais l'ultime héritière d'une dynastie renversée depuis des générations ! Horreur : à la suite de ses ancêtres, elle est tenue de se lancer à la recherche du trésor familial, recevant pour seules aides un sifflet et le Don d'Aile, cet étrange pouvoir capable de vous métamorphoser à volonté... Le pire danger ne l'attend peut-être pas derrière l'errance, la bataille et les cloques aux pieds. Le pire danger pour un cœur confiant ne tient peut-être qu'en un seul nom : Orest.




L'avis de Dup :

J'ai passé un excellent moment de lecture grâce à ce premier tome de Marie Caillet, même si c'était mal parti au début ! Dieu qu'elle m’horripilait cette Mydria, "My" pour les intimes. C'était l'archétype même de l'ado superficielle à gifler ! Belle et qui le sait, une répartie qui ne lui sert qu'à rabaisser les autres, et une seule ambition, celle de contracter le meilleur mariage possible pour augmenter encore plus son emprise sur les autres. Le summum, c'est quand elle quitte le château des Siartt, sur un coup de tête absolument pas réfléchi ( même s'il suit le dessein que lui a imposé son "royal" aïeul ), par les bois, chaussée de ses délicates mules, emportant pour tout bagage ses trois plus belles robes de bal en satin ! 

Par le plus grand des hasards, elle retrouve le chemin de Liett, la capitale de ce royaume d'Edrilion, dont elle serait l'héritière. De déconvenues en déconvenues, elle erre pour finir dans une taverne des bas quartiers de la ville. Elle va vite être repérée et séquestrée par une bande de malfrats appartenant à la guilde des assassins. Ils ont bien compris les origines de My, et surtout le trésor à la clef, qu'elle doit chercher pour reconquérir son trône. My se transforme en poule aux oeufs d'or pour ces hommes qui comptent bien "veiller" sur elle et "l'aider". Elle n'a pas le choix de toute façon, elle ne peut revenir en arrière, ses parents adoptifs s'étant montrés aussi avides que ces bandits face à cette fortune cachée...

J'ai adoré la mise en place de la magie par Marie Caillet. Ce Don d'Ailes est extraordinaire... si on le maîtrise ! Imaginez vous en plein air, en train de virevolter et pouf, disparues les petites ailes ! :)) Et quel fabuleux pied de nez à la fantasy classique, cet ancêtre dragon qui accouche d'un papillon, j'adore ! Mais il n'y a pas que ça. Au cours de leurs pérégrinations, on découvre d'autres facettes de la magie existant dans ce monde. Notamment celles des Bois, dont les descriptions sont telles qu'on s'y immerge totalement avec cette troupe. Une magie belle et inquiétante, et comme je n'ai pas tout compris, j'espère bien qu'on repassera par là dans les tomes à venir.

J'ai bien aimé cette quête au cours de laquelle on suit l'évolution progressive de My au contact de ces ours mal léchés. Petit à petit, on apprend à les connaître eux aussi, et à les apprécier. Au début déjà on compatit de les voir supporter les caprices de cette pipistrelle ! Marie Caillet est sans pitié pour son personnage principal et l'apprentissage de notre princesse lâchée en pleine nature ne va pas se faire sans peine. Même si elle ressent toute l'ironie des "votre altesse" qu'on lui adresse, elle n'en reste pas moins digne. Et c'est là le tour de force de l'auteur, My change sans que l'on s'en rende compte. Elle va passer de l'état de prisonnière à celui d'accompagnatrice puis de membre à part entière de la guilde.

Le tout est servi par une écriture fluide et agréable. Les descriptions sont précises, souvent poétiques, et donnent une très bonne visualisation de ce monde imaginaire. Quant à la fin, elle est loin d'être banale. On sait que c'est le premier tome d'une trilogie, on sait que tout n'est pas résolu, loin s'en faut, et pourtant on a l'impression que l'on pourrait s'arrêter là. Et comme elle est loin d'être happy cette end, on a un peu le coeur en berne. Heureusement, un épilogue très court relance la machine et donne de suite envie de poursuivre. Comme Phooka l'a fait ICI, je plagie et annonce : COUP DE COEUR ! 




1 commentaire:

Véro a dit…

Cette demoiselle devrai attendre car j'ai décidé de ne plus entamer de séries... Je n'arrive pas à me dépatouiller de celles en cours !