lundi 9 mars 2020

THAIR Tome 1 de Jean-Luc Marcastel



1 # RENAISSANCE




Éditions Leha
380 pages
19 euros





L'avis express de Dup sur Thair # 1 de Jean-Luc Marcastel


La mise en place d'une dystopie sympathique qui augure du bon pour la suite !



L'AVIS DE DUP




J'avais déjà été enchantée par la plume de Jean-Luc Marcastel dans sa Geste d'Alban qui en était le conteur. J'avais également été très touchée par son personnage principal, Alban. Et bien triste de ne jamais voir venir le dernier tome de la trilogie...

Inutile de vous dire combien j'ai été ravie de recevoir ce roman pour le chroniquer. Et encore plus lorsque dès les premiers chapitres j'ai croisé la Malepeste, cette engeance qui attaque les humains de Thair. On était vraiment pas loin des Malebestes d'Alban !

Or donc, Thair. Thair qui n'est autre que la France, enfin ce qu'il en reste après la catastrophe qui a eu lieu quinze siècles plus tôt. Il ne reste plus que quatre régions : Braïz au nord-ouest, Alpianar au sud-est, Garonnaï au sud-ouest, et la dernière, centrale et la plus grande, Avarnia. Pour notre auvergnat d'auteur, il ne pouvait en être autrement. Cependant je ne le taxerai pas de chauvinisme pour autant, car Avarnia s’avérera plus arriérée que Garonnaï par exemple. Exit donc le nord de la France et tout le bassin parisien, place à la Mer des Pleurs (une belle carte se trouve en début d'ouvrage).

Nous allons suivre, pour une grosse part de ce tome 1, la jeune Faïra, qui vient d'être nommée Ja-Castalaïna, c'est-à-dire chef/reine/mère de tous les habitants du Thoïl. Ce dernier est attaqué par une armée de "nodes" dont la supériorité ne laisse aucun doute quant à l'issue de la bataille. Faïra va devoir prendre une lourde décision, un peu contrainte et forcée car la seule qui s'offre à elle, pour tenter de sauver sa race.

Et là j'enrage de ne pouvoir vous dire ni laquelle, ni comment ce sujet est traité de façon si juste, si magistrale par Jean-Luc Marcastel. C'est extrêmement rare de trouver un auteur mâle parlant avec autant de justesse et de tact de sujets intimes typiquement féminin. Je sais que j'en dis peut-être trop là, mais je ne peux passer sous silence cette prouesse qui concerne quand même une grosse partie de ce volume.

Ce récit alternera avec celui de Yaïn, un jeune marin des côtes de Garonnaï. Plus exactement un harponnaïre de crasèches, de dangereux "poissons" vivant dans les flots de l'océan Atlantique Mangespoir. Ce dernier filait un parfait amour avec une sirenaïre (pas besoin d'expliquer n'est-ce-pas :)), mais un amour caché car interdit, et sa Naïde vient de lui être enlevée. Harpon en main, il part à la traque des ravisseurs, il sera aidé par Vicent, un postiaïre plein de ressources.

Sur le dernier tiers de cet opus s'intercalera également des chapitres concernant l'ennemi, les nodes. Ces êtres aux allures de monstres, mélange d'homme, d'animal, de minéral et de métal. Ils ont cependant une structure mentale élaborée et passionnante à découvrir. En savoir plus sur eux augmente largement l'angoisse que l'on ressent pour les autres personnages et leur devenir.

Je déplore juste que le lien entre Faïra et Yaïn ne soit pas encore effectué, ce qui donne l'impression de lire deux histoires différentes.

Cette dystopie est un joyeux mélange des genres, nous sommes clairement dans du post-apo, mais l'apocalypse dont on fait référence a eu lieu dans une époque futuriste par rapport à notre 2020. Donc de la SF. Or le monde dans lequel on débarque évoque clairement de la Fantasy. Chacun y trouvera donc son compte ! L'univers de Thair créé par Jean-Luc Marcastel est riche, complexe et bien étayé. Une faune et une flore complètement réinventées qui réservent pas mal de surprises. Il y a dans ce roman tout un vocabulaire adapté, que l'on retrouve à la fin sous forme de glossaire.

Et puis voilà, j'arrête là parce que ma chronique est déjà bien assez longue ! Je ne peux que vous conseiller de découvrir ce Thair. De l'action, beaucoup, du suspense et de l'émotion, encore plus, et le tout vous laisse dans l'attente de la suite. Une lecture bien agréable.


Jean-Luc Marcastel sur Bookenstock :  


1 commentaire:

Tampopo24 a dit…

Je ne suis pas une adepte de dystopies, elles m'ont trop souvent déçue. Mais ici, le fait que ça se passe dans un certain futur de la France me tente énormément.
Merci pour la chronique :D