L'OMBRE DES DIEUX de John Gwynne

 

LA CONFRÉRIE DU SANG

Tome 1

Éditions LEHA

445 pages

25 euros

Le résumé

L'avis express de Dup sur L'ombre des Dieux de John Gwynne

Un premier tome qui laisse présager le début d'une grande fresque d'inspiration viking.

Passionnant !

L'AVIS DE DUP

Second roman de John Gwynne à mon actif et je peux affirmer d'ores et déjà que je suis fan de cet auteur ! J'attaque en parallèle deux grosses séries : Le livre des terres bannies avec Malice d'une part et celui-ci, La Confrérie du sang avec L'ombre des dieux d'autre part. Mais pas d'inquiétude à avoir, je ne vais pas me mélanger les pinceaux, ces deux séries se passent dans des univers totalement différents.

Cette fois-ci nous sommes dans une fantasy d'inspiration viking, avec des noms chelous et des ð qui se prononcent comme les th anglais et des J qui se prononcent Y. Mais ça, on ne l'apprend qu'à la fin de l'ouvrage, au début du glossaire et c'est bien dommage. Bon, ce sera acquit pour le tome 2... Bienvenue en Vigrið !

Dès le premier chapitre on plonge dans cet univers rude, froid et ô combien guerrier. Un univers plein de drakkars qui sillonnent les mers et les fleuves. Un univers où nos personnages vivent, dorment et aiment en côte de maille, scramasaxe et hache de guerre en main, bouclier sur le dos.  Ma première intention était de parler d'une ambiance pleine de testostérone agressive, mais il est clair que c'est un terme fort mal adapté aux vikings de Gwynne car les femmes ont autant d'agressivité spontanée que les hommes ! Elles dirigent, se battent et tuent tout autant.

Vigrið, un monde qui survit après le terrible Guðfalla, la guerre entre les dieux où ils se sont entre-tués. Il en reste des cicatrices dans le paysage, des vestiges et surtout des traces de leurs pouvoirs dans le sang de quelques humains, les Corrompus. Ces derniers sont traqués, éliminés pour que jamais ne revienne la domination des dieux. 

J'ai adoré me balader dans ces paysages, la chaîne de montagne faite du squelette de Snaka, le dieu serpent, le père des dieux (cf la carte de Vigrið en fin de chronique). La ville de Snakavik, au fond d'un fjord, installée dans et sur le crâne de ce dernier. Les descriptions sont à la fois effroyables et hypnotisantes. J'ai adoré découvrir l'impact du sang des dieux créé par l'auteur sur les humains, franchement c'est passionnant. Bien sûr tout le monde connait les berserkir, descendants de Berser le dieu ours, mais quid des descendants de Undur le chien, de Ulfrir le loup, de Orna l'aigle, etc. Quant aux descendants de Lik-Rifa le dieu dragon, on n'en a jamais entendu parler. Même en Vigrið c'est une légende... jusqu'à présent.

Cette fois ci nous n'aurons que trois points de vue, trois personnages principaux, Orka, Varg et Elvar. Mais je vous rassure, une flopée de secondaires entourant chacun d'eux. Et puis le moteur de lecture est bien là, les chapitres sont courts, ils se finissent toujours au moment le plus palpitant et on ne peut qu'enchaîner. Orka cette mère qui court après son fils qui a été enlevé, on ne peut que compatir, la soutenir et courir derrière elle. Varg, esclave depuis l'enfance, qui s'échappe et entrevoit un monde plein de camaraderie au sein de la Confrérie du sang. On a envie d'y croire avec lui. Elvar, juste une guerrière au sein d'une bande de guerriers, les Chiens de guerre. Juste ? Vraiment ? Pas sûr...

Quant à l'intrigue, on a du mal à la cerner. Mais vous savez quoi ? On n'a même pas le temps de s'en rendre compte tellement tout va à cent à l'heure. Et puis arrive la fin, et là, tout s'éclaire et je peux vous dire que c'est puissant ! Plongez à votre tour dans L'ombre des dieux, c'est un roman de fantasy puissant, à l'univers enivrant et doté d'un bestiaire peu commun.