jeudi 8 juillet 2021

SOUS LES BRANCHES D'ADICHARAS de Bradley P. Beaulieu

 

SHARAKHAÏ  # 4



Éditions Bragelonne
624 pages
25 euros


Le résumé


L'avis express de Dup sur Sous les branches d'adicharas de Bradley P. Beaulieu

Toujours le même enchantement procuré par la plume de cet auteur.
ISharakhaï !!!



L'AVIS DE DUP



C'est toujours un plaisir monstre pour moi de me replonger dans un nouveau volet de la saga Sharakhaï. Seulement voilà, le précédent remonte quand même à presque 3 ans, et ma mémoire... bref, vous avez compris ! Mais grosse surprise : l'auteur a dû sentir ma détresse parce qu'il nous offre avant de commencer un résumé de chaque tome précédent. Et là, grosse colère de Dup : le tome 1 que nous avons en français correspond en fait au tome 3 de la saga en VO ! Mais quelle idée éditoriale avons nous là ?!?! 😡

J'ai toujours adoré les romans polyphoniques, et visiblement c'est le cas de Bradley P. Beaulieu qui jongle ainsi allégrement avec pas moins de 8 ou 9 personnages. Même si cela demande une attention accrue de la part du lecteur (je n'imagine même pas ce que ça doit donner d'ailleurs vis à vis de l'auteur !!!), ce procédé assure un véritable moteur de lecture, en tous cas sur moi. Je constate néanmoins que dans cet opus, le rythme en devient presque saccadé tant les chapitres y sont courts. 606 pages de récit (le reste étant un glossaire) réparties en 69 chapitres, ça nous donne des chapitres de 8-9 pages !

Si Ceda poursuit implacablement sa tâche, occire un à un les douze Rois de Sharakhaï, son objectif a un peu changé. Après avoir découvert que les asirim n'étaient autres que les anciens membres de la treizième tribu du désert asservis par les Dieux depuis Beth Ihman. Qu'ils vivent depuis plus de 400 ans terrés sous les champs d'adicharas et sont contraints par les Rois de semer la terreur et tuer les habitants "marqués" par les Rois chaque nuit de pleine lune. Elle veut les libérer tous, et poursuit donc son chemin aux côtés de quelques Vierges du Sabre qui l'ont rejointe. Ceda reste néanmoins le personnages principal.

Emre devenu le représentant de la treizième tribu s'emploie de son côté à rassembler sous une même bannière les douze autres tribus du Grand Shangazi. La tâche est colossale tant la mentalité de ces gens du désert en est éloignée. Mais l'enjeu est de taille, résister tant aux Rois que préserver Sharakhaï, la Perle du désert.

Parce que oui, la guerre est aux portes de la cité du désert. Les royaumes voisins présentant l'affaiblissement des Rois rappliquent, tel des chacals. Du nord rapplique Alansal, la reine de Miréa et ses troupes. Du nord-est ce sont les Malanséens et leurs golems. À l'ouest le Kundhun est attentif, attendant de voir dans quel sens va tourner le vent... Quant au sud-est, à priori le Qaimir se rangerait derrière Sharakhaï depuis que Meryam a "vampirisé" Kiral, le Roi des Rois, l'a épousé et transformé en marionnette à sa solde.

Heureusement Ramahd a réussi à se défaire de son emprise, et depuis il vit terré dans les bas-fonds de Sharakhaï, transportant partout où il va la preuve qui devrait défaire Meryam, la tête de Kiral ! Il sera rejoint dans sa lutte par Davud, même si leurs objectifs sont différents.

Et je pourrai ainsi énumérer les parcours de chaque intervenant, mais ma chronique serait bien longue et fastidieuse... Je préfère m'attarder sur ce qui me plait le plus dans cette épopée : l'ambiance moyen-orientale dans laquelle nous baignons. Parce que outre les descriptions grandioses de ce désert et des bateaux qui le sillonnent, Bradley Beaulieu a soigné le moindre détail, allant jusqu'à créer des expressions locales, en voici un exemple :
- Je ne voudrais pas jeter du sable dans ton thé, mais à ta place je n'y compterai pas trop. 

Tout le vocabulaire est adapté et nous rappelle sans arrêt cette vie si particulière dans un désert : 

Il avait l'impression que sa tête allait éclater ! (jusque là, rien de nouveau...) Il ne s'était saoulé que deux fois dans sa vie et, chaque fois, il s'était réveillé avec la désagréable sensation d'être un vieux bout de cuir abandonné au soleil. Il avait une terrible migraine et un goût de fourrure de chacal moisie dans la bouche.

Franchement j'adore la plume de Bradley Beaulieu ! Il a même réussi à me faire aimer un des antagonistes de cette histoire, un des douze rois, le roi Ishan  Lire Sharakhaï c'est un bonheur, le dépaysement assuré et pour rien au monde je ne raterai la fin de cette série. Je resterai donc au taquet pour lire les suites et, ma foi, les antécédents aussi ! Groumpfff !!!

 


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