lundi 20 septembre 2021

Quatrième page de l'ITV de RAPHAËL BARDAS

 

À LIRE OU RELIRE !!!




— Comment qu’vous disez ? grommela mollement la Morue.
— Barre d’As ! sursauta Silas. Je crois qu’on parle du surnom de ma…
— Teu teu teu ! protesta Rossignol en gonflant son accordéon dans un vacarme qui empêcha Silas de terminer sa phrase.
Ils le regardèrent, se demandant bien ce que le musicien bavard allait encore inventer pour les baratiner et leur refourguer l’addition.
— Bardas ! s’exclama-t-il enfin. Raphaël Bardas ! L’homme qui se prétend écrivain et qui a fait de nous ses jouets quelques mésaventures durant.
— Mouaif, soupira la Morue. Jamais entendu parler.
— Un auteur de théâtre ? tenta Silas. Ce nom ne m’est pas complètement étranger, et je ne sais pourquoi, mais il m’évoque la presqu’île de Dados Rojos, ses vins trop forts et ses siestes crapu...
— Non Silas ! Quand cesseras-tu de ne penser qu’à…
— Qu’à ?
— Ce n’est pas vraiment le moment de parler d’amour mon tout beau. Alors non. Non, ou plutôt juste un peu oui, mais pas aussi exactement que ton joli ciboulot pourrait l’imaginer Silas. Le Bardas, c’est le sale type qui, depuis son monde à lui, nous trimbale de rade et rade, et port en port, et de mort en mort…
— Et de couche en couche !
— Oui ! Amis, oui !
— Et d’castagne en castagne ?
— Oui Morue, le Bardas, dans son monde, il est écrivain. Il a écrit des caisses et des caisses de livres à jouer, avec des amis, des jeux de rôles comme on dit là-bas. Parce qu’il a rien contre un peu de convivialité et une bonne histoire à vivre à plusieurs, pour peu qu’il y ait du claquos, de la vinasse et du sauciflard… et ce qu’il aime, en plus de raconter des histoires de copains, c’est nous les faire vivre à nous. C’est comme ça qu’un jour il a fait de nous les Chevaliers du Tintamarre et qu’il nous a embarqués dans le Voyages des Âmes cabossées. Mais bien avant ça, il s’est fourvoyé avec des gars comme le Gaborit ou le Granier de Cassagnac, et bien d’autres comme eux. Il a traîné ses guêtres d’auteur dans les Royaumes Crépusculaires ou encore sur Cosme, avant de se mettre à co-inventer ses propres univers. Amnesya 2K51, Venzia, Retrofutur !
—D’la confiture ?
— Non, Morue, mais ce qu’il invente parfois se voudrait tout aussi sucré… Capharnaüm, et le tout petit roman qui en fut tiré, Aux traîtres indomptables, du sucre, du miel, des épices et tellement de soleil ! Nul doute que c’est un peu ces amours là, ces univers qui le hantent, qui l’ont poussé à nous faire vivre ce qu’il nous a fait vivre.
— Ou mourir !
— Ou mourir oui… d’ailleurs, j’ai fini mon cruchon, qui qui paye la douloureuse ?
— Ce soir c’est Bardas les gars, c’est Bardas qui paye l’addition ! Hein Rossi, j’ai bon ?
— On dit « Qui régale » ! faut tout qu’j’vous apprende.
— C’est Bardas qui régale ? Rien n’est moins sûr les amis !


💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙💙


Célinedanaé :


Bonjour Raphaël et merci de nous accorder de ton temps chez les vénérables. Comme j'arrive en retard, Aelinel a posé la question que je voulais poser sur les acteurs pour nos trois chevaliers. Je me demandais si un jour on pourrait jouer à un jeu de rôle inspiré par l'univers des chevaliers du Tintamarre? Un univers qui me semble avoir encore beaucoup à offrir? Je me demandais aussi si un autre roman dans cet univers avec des personnages différents pouvait voir le jour prochainement? Merci 😉


Eh bien merci à vous tous et aux vénérables de m'accorder ce temps d'échange, très sincèrement, c'est sans doute l'auteur qui est le plus gagnant dans ces échanges. Cela pousse à l'introspection et à la formalisation d'idées que je n'aurais peut-être pas vraiment saisies sans qu'on m'en pose la question !

Alors, la question du jeu de rôle revient souvent, et je n'ai pas encore de véritable réponse à donner. Je dirai volontiers oui, car j'en ai vraiment envie, et que j'ai la matière et les idées pour le faire, mais je ne suis pas encore prêt. Contrairement aux autres univers que j'ai inventés (en JDR du coup) celui-ci n'est pas au départ voué à être livré à d'autres auteurs. C'est pour moi un terrain d'expression littéraire et, d'une certaine façon, philosophique. Pour le moment je crains encore de me laisser déposséder du sens profond que je veux donner aux lieux, aux personnages et aux situations... mais j'ai déjà fait beaucoup de chemin en ce sens, alors je vais bien finir par me débloquer 😉 Je pense que je livrerai d'abord une troisième aventure des Chevaliers avant de penser sérieusement au JDR.


Quant à un autre roman dans le même univers avec d'autres personnages oui, c'est tout à fait possible, mais je ne promets rien. Comme je le disais dans un précédent échange, j'ai un projet autour du désert des Carcasses. J'ai aussi un certain nombre de notes pour des histoires avec des personnages déjà connus. Pourquoi pas un roman sur la jeunesse du capitaine Korn, ou encore sur les aventures d'Alessa Sinombre (qui se prononce à l'espagnole "Sin nombre", qui veut dire sans nom, ou "sin hombre", qui veut dire sans homme... ). Je me dis d'ailleurs parfois qu'un trio Margot, Franise, Alessa serait intéressant à mettre en scène dans une histoire sans chevaliers du Tintamarre. Mais encore une fois, il faudrait que j'ai un véritable argument pour le faire, pas juste "une version féminine des Chevaliers du Tintamarre", les effets de mode ne fonctionnent pas trop avec moi.


Laura Collins : 

Merci pour ces deux réponses qui me parlent énormément !
On devrait demander à Roxane de chausser son 39 fillettes pour que tu termines ces deux romans en cours non? Roxane, si tu m'entends...
Je t'avoue que cette réponse m'interpelle : "En ce qui me concerne, le plus gros travail a été de me faire comprendre que je ne devais pas écrire ce que je croyais que les gens voulaient lire, ni de chercher à forcément respecter les codes d'un genre.", car c'est exactement le contraire qu'on me souffle dans l'oreillette, moi qui n'aime pas coller aux codes des genres et ai envie d'écrire ce que j'aime.


Il s'agit bien évidemment de ce qui m'a servi à moi, ce n'est pas une recette, ni un mode d'emploi. J'avais personnellement tendance à trop vouloir penser à la place des lecteurs. Cela ne veut pas dire non plus qu'il faut à tout prix respecter tous les codes. Peut-être qu'il faut s'assurer de respecter un certain nombre d'attendus pour que l'ouvrage soit clairement identifié comme rattaché à l'un des genres de l'imaginaire (dans mon cas la fantasy), mais qu'il faut se les approprier en profondeur, de façon à ne pas proposer les mêmes elfes que les voisins. Aussi, ne pas chercher l'originalité à tout prix, mais plutôt se demander ce qui dans cette originalité va servir notre propos.


Aelinel :

J’ai trouvé ce second tome plus philosophique que le premier (ou peut-être n’ai-je pas perçu cet aspect dans le premier?). Les réflexions semblent se rapprocher de la philosophie épicurienne. Si je ne me suis pas trompée, pourquoi ce choix?


Oui, alors... peut-être que j'emploie le terme "philosophique" de façon quelque peu abusive. Disons que je tente, dans mon écriture, de questionner des sujets qui vont au-delà de la lutte du bien contre le mal et que je m'intéresse davantage à des questions sur l'humain, l'intime, les choix que l'on fait et leurs conséquences. Dans les Chevaliers du Tintamarre, l'un des sujets que j'interroge est le conservatisme. En société, en amour, en famille. Les trois gugusses (tout épicuriens qu'ils sont, tu l'as bien vu), sont aussi très conservateurs dans leur conception de ce monde dont ils sont en quelque sorte, des archétypes de l'inconscient populaire (je préfère ici populaire que collectif). Ils passent leur temps à chercher à s'échapper de leur condition (surtout Silas), mais sont en réalité dans une reproduction permanente du modèle dont ils sont issus.

Attention, je spoile : Alessa est finalement la seule qui y parviendra. Au départ, elle incarne tous les archétypes que l'on ne supporte plus de voir : ancienne Morgane des océans, tentatrice, briseuse de couple, elle est la pute. Doyenne malgré elle d'un orphelinat, fait qu'elle est la mère. Tout cela est accru par le monde que je dépeins : une monde portuaire peuplé de putains et de veuves. Mais Alessa a fait toutes sortes de choix pour s'extirper de ces conditions : elle a fugué, a volé des cours d'escrime, et, dans le chapitre ironiquement nommé "Jeunes femmes en détresse", on découvre qu'elle a enseigné aux orphelines l'art de se défendre (la scène des arbalètes aux fenêtres). Un temps elle se déguise en homme puis elle tombe le masque pour assumer son rôle de femme aventurière/reuse à visage découvert. C'est elle qui baise Silas, qui décide de lui faire l'amour dans la barque, à sa façon, à son moment, elle est maîtresse du truc et pas assujettie à sa décision à lui. Son choix final, quand elle préfère disparaître plutôt que d'épouser Silas selon ses critères conservateurs à lui, plutôt que de simplement lui annoncer son refus, font qu'elle s'extirpe de ce monde. Implicitement, elle nous dit que ce monde là est incurable, et qu'elle ne peut y exister. Elle quitte alors Morguepierre.

Dans le Voyage des âmes cabossées, je m'intéresse, (entre autres choses, c'est un voyage assez long) au deuil impossible de l'enfance (Brel disait qu'un homme passe sa vie à compenser son enfance, je crois qu'il y a du vrai là-dedans en effet), mais aussi au deuil tout court. Au deuil pendant l'enfance aussi. La religion aussi, bien entendu, les chimères qu'on s'invente pour tenir face aux réalités trop dures. Et la virilité. Je crois que je n'en aurais jamais fini avec ce truc là :D


Danilomzb :

Hello Raphael, enchantée de cette rencontre (même si les deux animaux cacochymes qui organisent la fête doivent être également remerciées de m'avoir, encore, tentée sur une lecture et elles avaient raison !!), je suis presque à la fin de Tintamarre (reçu jeudi dernier...) et je dois dire que ton écriture me fascine. Comme je ne veux pas avancer d'hypothèses erronées, j'aimerais connaître tes influences en matières de littérature ? Sinon tes goûts si tu n'es pas influençable...

Sache que je suis moi-même enchanté, même si les Antédiluviennes ont encore oublié qu'il fallait mettre un peu de jus de fruit dans le rhum pour qu'on puisse appeler ça du punch... :)

Tout d'abord, merci pour tes compliments, enfin, je crois que c'est de cela dont il s'agit, alors je ne boude pas mon plaisir !



Mes influences ? Oui, j'en ai, je suis très influençable ! Au point que, par exemple, lorsque je suis en phase d'écriture, je laisse traîner quelques pièces de Molières, Racine et Corneille, et l'incontournable Cyrano de Bergerac de Rostand, dans mes toilettes. Ainsi, à l'heure de poser ce qui doit être posé, j'en profite pour picorer quelques répliques, pour me mettre dans l'ambiance linguistique nécessaire. Jacques Brel, et le groupe La Rue Kétanou font aussi partie de mes nourritures incontournables.

Concernant l'univers, les ambiances et les intrigues, je pense pouvoir citer Cervantès, Bukowski, Fante, Melville, Calvino, et Dumas, inévitablement. Côté imaginaire, Mathieu Gaborit, incontournable, car comme je le disais, je me suis fait la plume en participant au développement de ses univers en jeu de rôle. En réalité je lis assez peu d'imaginaire, pour ne pas risquer d'être trop influencé malgré moi. Et puis, je fais vraiment la différence entre ce que j'aime lire, ce que j'aime écrire et ce que j'aime jouer. J'aime écrire et jouer de l'imaginaire, voire des films et des séries, mais un peu moins en lire. Juste un peu moins hein ;)

Je suis un grand fan de Neil Gaiman et de Guy Gavriel Kay. J'aime beaucoup Dan Simmons aussi, pour citer quelques géants. En revanche je ne crois pas avoir été influencé par ces auteurs-là. Au quotidien, je suis plutôt un consommateur de polars et de littérature blanche. En ce moment je lis un Bernard Minier et ma prochaine lecture sera un roman autobiographique de Gringe, le pote d'Orelsan, qui parle de son enfance et de sa relation avec son frère schizophrène. Ces dernières années j'ai adoré lire Laurent Gaudé et Leila Slimani. Mes deux derniers gros chocs littéraires ont été La Route de Mc Carty, et La Horde de Contrevent d'Alain Damasio, de vraies claques. Le reste de l’œuvre de Damasio m'a moins convaincu, cela dit.

Allez, un scoop : dans la toute première version des Chevaliers du Tintamarre, qui d'ailleurs s'appelait Le Hurlement des Veuves, Morguepierre était en réalité l'île promise par Don Quichotte à Sancho Panza. Je partais du principe que le Quichotte avait survécu et achevé sa quête. Les seigneurs actuels de Morguepierre étaient ses lointains descendants. Les bourgeois de la cité, plus organisés, plus stables et fiables formaient une caste jadis formée par Sancho. Le chevaliers du Tintamarre étaient des bâtards, descendants de lignées illégitimes du Quichotte, les premiers à renouer avec ses idéaux chevaleresques... j'ai abandonné tout cela depuis longtemps, mais cela m'a été très utile pour inventer les personnages et la ville, même si aujourd'hui il y a d'autres justifications à tout cela.


Fantasy à la carte :

Clairement tu pourrais écrire une longue série qu'on ne s'en laisserait pas. Donc y a une nouvelle qui va bientôt paraître, je note. Peut être pour l'anthologie des Imaginales, qui sait ! D'ailleurs, quel est le plus difficile entre écrire un roman et une nouvelle ?

Je trouve que les difficultés ne sont pas les mêmes, mais je n'ai pas d'idée de leur ordre de grandeur ;)

Pour moi, la principale difficulté de la nouvelle est la quête d'efficacité et de concision. On a moins de place, et pourtant il faut poser un univers, une ambiance, des personnages, et l'intrigue peut même être très complexe. Je crois que tout réside dans les stratégies narratives que l'on va développer.

Quant au roman, ne nous leurrons pas, pour moi qui suis une girouette, le plus dur est de rester concentré jusqu'au bout ! Et aussi de garder le cap, de ne pas se contredire, de rester en accord avec le projet. c'est pourquoi je travaille avec un plan, un doc de wordlbuilding, des chronologies diverses et variées, etc. 


Olivier Bihl :

Toujours aussi instructifs ces échanges, merci à toutes et tous. Je commence le second volet des Chevaliers et j'espère tenir les délais... De nouvelles questions en ce qui me concerne :

- quelle est ta formation originale ?
- dans tes lectures tu intègres aussi des grands classiques ?
- as-tu dans le monde de la Fantasy des camarades (hommes et femmes) dont tu suis attentivement l'actualité ?
- quelle serait plutôt, si c'est le cas, la mythologie qui peut t'inspirer la plus ?

Merci de tes réponses.

Encore une fois, de rien, et merci à vous tous pour l'attention que vous me prêtez. D'autre part, on commence à atteindre un niveau d'introspection qui pourrait bien me faire économiser mes cinq prochaines années de psychothérapie :)
Bon, en vrai, l'écriture me permet déjà d'y couper, mais vos questions me permettent de dire des choses importantes pour moi et qu'il ne m'avait pas été donné d'exprimer jusqu'à présent, alors merci.
Ah... un bémol cependant : vu où nous en sommes au bout de seulement cinq jours, j'ai peur que la quatrième semaine ne nous conduise jusqu'à la vie de mon arrière-grand-père pendant la guerre d'Espagne, à moins qu'on ne puisse disserter un peu sur la teneur en acide urique de mes calculs rénaux (autobiographie, quand tu nous tiens ! XD ).

Revenons à nos questions !

- quelle est ta formation originale ?

Ma formation originale ce sont les lettres modernes avec un fort penchant pour le théâtre. Mais j'avoue n'avoir pas été le plus assidu des élèves, ni plus tard des étudiants. A l'université j'avais tendance à ne lire que ce qui m'intéressait vraiment (Moyen-Âge, XVIIe, XVIIIe), et à ne fréquenter que les cours qui me plaisaient le plus (les mêmes en général). Le reste du temps je le passais dans un café très piégeux car situé à mi-chemin entre mon appartement et la fac. J'y passais un temps fou à refaire le monde et à jouer à divers jeux de rôles. À écrire aussi, beaucoup. J'ai fini par devenir malgré tout professeur documentaliste et me suis tourné depuis quelques années vers la formation pour adultes. Du coup je suis moi-même en permanence en formation et auto-formation.

- dans tes lectures tu intègres aussi des grands classiques ?

Les classiques ? Oui !!! Je t'invite à lire une de mes précédentes réponses à ce sujet, mais oui, les "classiques" sont à mon sens une ressource incontournable. En revanche je ne fais pas partie de ceux qui ne jurent que par eux, j'essaie d'être le plus varié possible dans ma consommation. J'en lis d'ailleurs assez rarement désormais, même si j'y reviens toujours un peu pour réactiver certains réflexes linguistiques et narratifs. J'aime jouer avec les règles et les genres qu'elles contribuent à définir, et cela ne peut se faire sans les avoir étudiées et fréquentées le plus possible. Aussi, si je pense sincèrement qu'on ne peut plus, et ne doit plus, écrire aujourd’hui comme on le faisait aux siècles précédents (nos prédécesseurs eux-mêmes ne cessèrent de se redéfinir), mais que nous avons tout intérêt à connaître ces textes car ils ont manipulé des idées, des concepts littéraires, stylistiques, philosophiques, etc. sur lesquels il faut continuer de s'interroger.

- as-tu dans le monde de la Fantasy des camarades (hommes et femmes) dont tu suis attentivement l'actualité ?

Des potes dans le milieu ? En fait j'ai surtout fréquenté le milieu rôliste et les auteurs que je connais, et suis de près, en sont issus. Il y a Romain D'Huissiers, dont je n'ai pas tout lu tant il est prolifique entre le ludique et le littéraire. J'aime vraiment ce que je connais de son œuvre. Il y a Thibaud Latil-Nicolas (qui ne vient pas du JDR) dont l’œuvre est riche et en dit long sur le sens de l'amitié du gars. Mon plus vieil ami dans le "milieu" et dans la vrai vie est un auteur de SF, Raphaël Granier de Cassagnac... il va débarquer un de ces jours avec un roman de Fantasy et croyez-moi, vous ne pourrez plus compter sans lui ;)

- quelle serait plutôt, si c'est le cas, la mythologie qui peut t'inspirer le plus ?

Au sujet des mythologies, j'ai tendance à bouffer un peu là où ça m'arrange. À Morguepierre il est surtout question d'influences celtes mais dans le reste de cet univers je vais un peu partout (Celtes, Inuits, Grecs, Europe centrale, Amérique du sud, et puis je puise un peu dans certains monothéismes aussi) mais il s'agit d'un voyage autour du monde alors j'étais assez libre.

Actuellement je travaille sur un thriller de fantasy contemporaine, teinté d'horreur, et inspiré par certaines légendes des Asturies et du flamenco andalou. Je pense que je vais traîner mes guêtres encore un bon bout de temps quelque part entre l'Espagne et les Celtes.

 

5 commentaires:

Olivier Bihl a dit…

Toujours aussi instructifs ces échanges, merci à toutes et tous. Je commence le second volet des Chevaliers et j'espère tenir les délais... De nouvelles questions en ce qui me concerne :

- quelle est ta formation originale ?
- dans tes lectures tu intégres aussi des grands classiques ?
- as-tu dans le monde de la Fantasy des camarades (hommes et femmes) dont tu suis attentivement l'actualité ?
- quelle serait plutôt si c'est le cas la mythologie qui peut t'inspirer la plus ?

Merci de tes réponses.

Dup a dit…

Tu dis : Raphaël Granier de Cassagnac... il va débarquer un de ces jours avec un roman de Fantasy et croyez-moi, vous ne pourrez plus compter sans lui ;)
Et bien je compte sur toi pour le pousser aux fesses ! J'ai goûté à sa prose en Fantasy, qui plus est sous forme d'une pièce de théâtre, dans Jadis et depuis j'attends, j'attends, j'attends... Tu me donnes envie de le relire tiens, retrouver Gaborit, Jaulet et de Cassagnac ! J'ai plus de mal avec la quatrième plume j'avoue...
As-tu été approché pour cette immense fresque ? L'as-tu lu ?

Fantasy à la carte a dit…

Au vu de tes réponses précédentes, j'en déduis que l'écriture est pour toi un vrai exutoire? Cela te permet d'extérioriser des interrogations personnelles et intimes. Tu écris des histoires depuis longtemps ?

Danilomzb a dit…

Ah mais quelles belles réponses que voilà (et un grand merci) enfin un auteur selon mon cœur (même le rhum mais ne le répète pas aux deux mamies elles vont encore me vilipender sur les réseaux...🤣). Cyrano et Don Quichotte sont exactement les deux personnages auxquels je pensait. Cela dit tu parles d'éventuelles suites de ce qui pourrait devenir une saga de Morguepierre, une question me vient à l'esprit serais-tu capable de faire mourir un de tes personnages ?

Nath Aely a dit…

Oh la la. J’avais un sacré retard de lecture pour les questions et les réponses. Et bon nombre de celles que j’aurais aimé poser ou imaginer sont déjà sorties.
Je dirai donc seulement que j’avance doucement dans les chevaliers. Non pas du au roman mais plutôt au planning de rentrée et à son organisation bordélique comme chaque année lol. Mais en tout cas notre trio de choc m’aide à relativiser et à m’évader dans cet ailleurs que vous écrivains nous offrez pour notre plus grand bonheur.
Je lisais la question plus haut «  serais tu capable de faire mourir un de tes personnages ? » j’y ai bien cru en début de semaine.
Bon je me suis aussi spolié une partie sur la fin du roman avec tes réponses 😂 mais bon pour une fois je ne sortirai pas ma poupée vaudou anti-spoiler.
Merci donc pour ce roman, cet univers surprenant et ses profondeurs. Je ne sais pas comment j’exprimerai mon ressenti à la fin mais en bref c’est délicieusement piquant et plein d’humour.