jeudi 5 octobre 2017

L'IMAGINAIRE et [ APPUYEZ SUR LA TOUCHE LECTURE ]


Les réponses de



pour








Comment vous présenteriez-vous en quelques mots ? Je n'ai même pas besoin de quelques mots pour me présenter, un seul suffira : je suis un lecteur, rien de plus.
J'aime qu'on me raconte des histoires, il y a un côté enfantin, là-dedans, parce que j'ai eu cette chance, tout môme, qu'on me fasse la lecture et j'adorais ça.
Alors, oui, je suis un lecteur, voilà. Et, à côté de ça, j'aime parler de ce que je lis, de partager ces lectures, d'essayer de créer des discussions (même si c'est pas évident) et, quand on me demande, j'anime volontiers des rencontres, des cafés littéraires... Et j'adore faire ça.


L'adresse de votre blog (si vous en avez un)

https://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/


Quand et comment avez-vous découvert l'Imaginaire? J'ai l'impression que ça a toujours été le cas, en fait. Quand ma grand-mère me faisait la lecture, c'est mon imagination qui fonctionnait. Après, j'ai sans doute une définition assez large du mot imaginaire, je n'aime pas les murs, je les défonce à la masse. L'imaginaire est partout.
« L'imagination gouverne le monde », a dit Napoléon (cité par Las Cases dans « le Mémorial de Sainte-Hélène »).



Sous quelle forme? (Roman, BD, films ?) A l'origine, un peu de tout, même si la lecture tenait déjà une place centrale. Mais le cinéma, la télé, la radio (de mon point de vue, le média le plus propice à stimuler l'imagination) ont certainement contribué à cela. Maintenant, internet, et les séries plus que les films, trop formatés.


Quel est/sont vos ou votre plus ancien(s) souvenirs d'Imaginaire ? Quelques lectures d'enfance : « les Malheurs de Sophie » ou les albums de Tintin, que je connaissais quasiment par cœur. Un livre comme « le pays où l'on arrive jamais », d'André Dhôtel, aussi. Mais il faudrait que je le relise pour me rafraîchir sérieusement la mémoire ^^
Je suis aussi de la génération Casimir, et ça m'a bien plus marqué que la jap'animation, par exemple. En dehors de Goldorak, je suis peu branché sur ce genre-là.

Et surtout, j'ai très tôt délaissé ce qu'on dédie à la jeunesse, en particulier pour les lectures.


Qu'est ce que l'Imaginaire apporte à votre vie de tous les jours? Si je réponds : « Rien », on va encore me tomber dessus ! Quand je lis, je m'immerge dans un univers, mais quand je referme le livre, je referme l'univers avec. Alors, ce que m'apporte l'imaginaire au quotidien, ce sont des pistes de réflexion, essentiellement. Je suis un lecteur cérébral, bien plus qu'émotionnel, je suis un spectateur des récits, je n'ai jamais voulu en être un acteur, je m'identifie peu aux personnages et je n'ai pas besoin de les aimer pour apprécier un livre.
Et puis, pour achever mon portrait d'affreux jojo, je dirais que l'imaginaire m'apporte un point de vue différent sur le monde dans lequel je vis. Je suis un émule de Philip K. Dick, d'une certaine façon : « la réalité n'est qu'un point de vue ». Parce que l'imaginaire, SF ou fantasy, n'est jamais déconnecté du monde réel, au contraire, il ne parle bien souvent que de cela. Lire de l'imaginaire pour s'évader de la réalité, c'est pour moi un contre-sens.


Quels sont vos auteurs/livres préférés (5 maxi ;)) C'est une question très difficile pour moi, car j'ai horreur des classements, des hiérarchies en matière de livres, de films... Ca revient à dire que les pommes sont meilleures que les poires et les yaourts à la cerise meilleurs que les yaourts à la fraise, alors que ce sont juste des choses différentes...
Si je devais avoir un livre de chevet, ce serait certainement « Cyrano de Bergerac », d'Edmond Rostand. A la fois pour la pièce elle-même, et aussi pour des raisons personnelles. Mon grand-père, détenu pendant la Iie Guerre Mondiale, l'avait apprise par cœur et était encore capable de la réciter à la fin de sa vie...
Sinon, parmi les auteurs que j'apprécie, il y a Stephen King, sans grande originalité, des auteurs de polars et de thrillers, comme Michael Connelly ou Franck Thilliez...
Et puis, je dois dire qu'on a une chance énorme de voir grandir une merveilleuse génération d'auteurs français d'imaginaire : Jean-Philippe Jaworski, Lionel Davoust, Justine Niogret, Estelle Faye, Aurélie Wellenstein, Fabien Cerutti et plein d'autres qui sont bourrés de talent.


Etes vous polyvalent dans l’Imaginaire ou plus attiré par certains sous-genres (sans idée péjorative) plus que d’autre ? En gros lisez-vous plutôt du fantastique ou de la fantasy ou de la SF. Pourquoi ? Je préfère le mot éclectique, polyvalent, ça fait penser au fisc... Et je suis d'autant plus polyvalent que je ne supporte pas de m'enfermer dans un genre en particulier. Je lis de tout, et j'ai besoin de lire de tout, de la littérature blanche, du thriller, du roman historique, de la SFFF...
Après, pour des raisons professionnelles, je suis amené à lire beaucoup de fantasy depuis quelques années, pour préparer les Imaginales, salon pour lequel je suis modérateur. Et, si j'ai découvert ce genre sur le tard, j'y prends énormément de plaisir. Je pense que ça colle mieux à mon imaginaire que la SF, par exemple, car j'ai peu l'esprit scientifique, hélas...


Si quelqu'un qui veut découvrir l'Imaginaire vous demande conseil. Avec quels romans/supports lui conseilleriez-vous de commencer? La première chose que je conseille, si la personne ne connaît vraiment rien à ces genres ou qu'il en lit comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, c'est de lire la parabole du chat, qu'on doit à Denis Guiot, directeur de collection chez Syros.

« Un genre littéraire ne se reconnaît pas à ses éléments externes. La présence d’un vampire, d’un dragon ou d’un extraterrestre dans un roman n’implique pas automatiquement, ipso facto, que l’œuvre relève du fantastique, de la fantasy ou de la science-fiction. Par contre, cela signifie que le texte s’inscrit dans le champ des littératures dites "non-mimétiques", appelées ainsi parce qu’elles ne cherchent pas à mimer la réalité - contrairement aux littératures "mimétiques", auxquelles appartiennent entre autres le mainstream (c’est-à-dire la littérature générale), le roman historique ou le polar.
Ce qui caractérise un genre littéraire, c’est son fonctionnement interne. Prenons un exemple. Imaginons que dans un roman, il y ait une scène où un chat demande à manger à son maître.

Si le chat se frotte et se refrotte contre la jambe de son maître, miaule à fendre l’âme, bref se comporte comme un chat ordinaire : vous êtes dans un roman relevant de la mimesis, c’est-à-dire de la littérature mimétique où la littérature mime le réel. Après, que ce soit un roman historique, psychologique, sentimental ou policier, peu importe, cela ne dépend pas du chat.

Maintenant, si le chat se met à parler pour réclamer son ron-ron, du style : "Alors, elle vient ma gamelle ? J’ai la dalle, moi !", alors là, pour sûr, vous êtes dans la littérature non-mimétique, car un chat qui parle, cela n’existe pas dans notre univers connu. Reste à savoir dans quelle branche des littératures non-mimétiques nous sommes.

Si le maître manque de défaillir de stupéfaction, se demande s’il n’est pas en train de devenir fou, si ce chat n’est pas un suppôt de Satan, etc. et que, à la fin du roman, ni le maître, ni le lecteur n’ont de réponse : vous êtes dans le Fantastique.

Si la situation est admise, banale, mais que l’auteur ne justifie absolument pas cette situation extraordinaire, vous êtes dans la Fantasy.

Mais si l’auteur a rendu plausible cette situation, par des explications sérieuses ou pseudo-sérieuses (le chat est, en fait, un extraterrestre, un robot, ou bien il a subi des manipulations génétiques), alors vous êtes en pleine Science-fiction !
»

C'est un texte qui permet déjà de sentir vers quel sous-genre on penche plus naturellement. Ensuite, on peut expérimenter, se confronter à ce genre précis. Quant aux conseils... C'est extrêmement délicat de conseiller des livres à quelqu'un... On peut choisir de conseiller les classiques (je suis un mauvais exemple dans ce domaine, j'en ai lu très peu), on peut aussi essayer de définir avec la personne des centres d'intérêt : aime-t-elle les récits plutôt épiques ou introspectifs ? Les réflexions politiques ou l'héroïsme désintéressé ? Etc.


Comment choisissez-vous vos lectures ? En lisant les quatrièmes de couverture.
Bien sûr, un titre peut attirer mon attention, il y a la fidélité aux auteurs dont on a aimé les livres précédents. Mais, pour choisir un livre d'un auteur jamais lu, je me réfère uniquement à la quatrième de couverture. Les avis ne m'intéressent pas avant la lecture, la couverture, qu'elle soit illustrée ou pas, me laisse assez indifférent, en tout cas, n'intervient pas dans mon choix...
Il faut que le sujet, le contexte titille ma curiosité. Je suis assez sensible aux sujets « bizarres » ou qui sortent de l'ordinaire (récemment, j'ai lu « Body », de Harry Crews, parce que ça se passe dans le milieu du bodybuilding), à la géographie (la littérature est un moyen génial pour découvrir des sociétés différentes de la nôtre), à la personnalité de l'auteur quelquefois. Je suis le contraire d'un lecteur recherchant sans cesse la même histoire, les même émotions, je veux qu'on me surprenne, qu'on me bouscule... Et par-dessus tout, que l'auteur me prenne par la main.


L’imaginaire, nous blogueurs on le lit, on en parle. Des idées pour en faire plus ? Commencer par briser les murs entre genres ? Il y a un paradoxe que je remarque souvent : on reproche souvent d'ostraciser l'imaginaire, mais ce sont souvent les mêmes qui se replient sur le genre et montent de nouveaux murs parce que l'ennemi vient de l'extérieur...
Il faut de la visibilité, c'est évident. Le Mois de l'Imaginaire est une manière comme une autre d'agir. Il y a de plus en plus de salons d'imaginaire en France et ils marchent, il faut continuer ainsi. Il faut convaincre les libraires et les bibliothécaires, ça passe sans doute par des formations dans ce domaine, car souvent, ils ont une excellente connaissance des lettres classiques, mais les genres leur sont terra incognita. C'est par-là que ça changera.

Et puis, il va falloir travailler aussi auprès des éditeurs généralistes pour qu'ils appellent un chat un chat. On le voit encore en cette rentrée littéraire : des romans de genre, en particulier la SF, à travers les dystopies, les questions posées par la robots ou les intelligences artificielles, les questions autour du climat, des évolutions géopolitiques, paraissent dans des collection de blanche. Pourquoi ne pas dire que c'est de la SF ? Le plus agaçant, c'est que ces romans seront lus par des lecteurs qui ne les liraient pas s'il y avait écrit SF dessus, et ne sont pas lus par les amateurs de SF qui ne regardent pas ce qui se fait en blanche... Mais, les derniers romans d'Emmanuel Ruben, Pierre Ducrozet, Don DeLillo, Marie Darrieussecq, par exemple, abordent tous des sujets de SF, alors, pourquoi ne pas le dire haut et fort ? C'est cela qu'il faut faire évoluer, et faire évoluer aussi les mentalités, car l'imaginaire n'est plus une sous-littérature, les romanciers actuels sont de véritables écrivains.


Une anecdote en rapport avec l'Imaginaire? Nous avons la chance d'accueillir Christopher Priest aux Imaginales depuis plusieurs années. L'occasion de rencontrer un des plus grands auteurs de SF actuels, mais aussi un homme délicieux et plein d'humour. Assez incontrôlable, même, pour le modérateur que je suis. L'an passé, en café littéraire, il nous avait fait un mime. Cette année, il a expliqué pourquoi il ne fallait surtout pas cartographier les univers imaginaires, parce que cela fige l'imagination. Et de conclure en disant que, s'il pouvait remonter dans le temps, il irait tuer Tolkien, responsable, selon lui, de cette tendance à tout vouloir cartographier... Voilà aussi pourquoi j'aime les Imaginales et pourquoi j'aime animer des rencontres dans ce salon : il s'y passe toujours des choses inattendues. Il arrive même qu'on se retrouve avec un micro sous le nez, n'est-ce pas, mesdames Emma et Dup ?;)


A la fin de ce Mois de, nous répondrons à notre tour au questionnaire mais aussi à vos questions: Quelle question souhaiteriez-vous éventuellement nous poser (aucune obligation) Quand créez-vous votre chaîne Youtube ?


Avez vous quelque chose à rajouter, une question que vous aimeriez que l’on vous pose? En gros c'est ici que vous pouvez rajouter tout ce que vous voulez en rapport avec le sujet ! ;) On me demande souvent pourquoi je ne mets pas de note aux livres dont je parle sur le blog. Certains m'ont dit être dérouté par cette absence, oui, à ce point-là...
Alors, la réponse est simple : je ne suis ni professeur, ni juge de patinage artistique, donc, je ne note pas. Pour noter, il faudrait qu'il existe un barème universel pouvant s'appliquer à n'importe quel livre et que tout lecteur mettrait en vigueur. De mon point de vue, c'est totalement impossible et ça ne rime même à rien. Souvent, je vois des notes qui me laissent perplexe : qu'a-t-on noté ? La qualité du livre ? La qualité du livre ? La qualité du lecteur ?
De même, le principe du « j'aime/j'aime pas » pour parler des livres ne me semble pas pertinent. Beaucoup de lecteurs, de blogueurs, parlent plus d'eux que des livres. On ressort en se disant qu'on sait tout du lecteur, et pas grand-chose du livre. Or, au final, ce qu'on aura devant soi, c'est le livre, et pas le lecteur.








  1. Philip K.Dick est dans ma PAL. Je suis d'accord avec toi sur le principe des frontières de genre littéraire. Je parlais du roman de brice Tarvel à mon libraire me disant que ça pourrait lui plaire...Il était dubitatif parce que estampillé imaginaire pourtant il en lit qui lui plaisent. C'est agaçant.

    Comme pour noter. Je n'ai jamais compris, même si je respecte le choix. Personnellement, j'en suis incapable. Par contre, si on blog, je pense qu'on peut dire un minimum si on a aimé ou pas un livre. Après, on peut dire à quel public s'adresse le livre en question même s'il n'a pas plu.

    Sinon, ma question : Pourquoi avoir choisi ce nom pour ton blog? J'avoue avoir été surprise. Et ton livre doudou?









    1. Il y a beaucoup de Messieurs Jourdain, en ce qui concerne l'imaginaire, je le crains... Difficile d'enrayer ce phénomène en faisant comprendre qu'un Jaworski ou un Roland C. Wagner, per exemple, sont des écrivains de très grandes qualité et qu'on devrait les lire sans se dire que ce sont des auteurs de genre.

      Si tu lis mes billets, tu verras que tout dit ce que j'aime dans le livre, je pense que parfois, même, ça se ressent. Mais, ce qui ne me plaît pas dans ce que je vois passer par-ci, par-là, ce sont des critiques qui partent de principes personnels pour s'appliquer à un livre. J'ai encore vu ces derniers jours un commentaire commençant par "Je n'aime pas tellement les livres qui parlent de la seconde guerre mondiale... " avec un commentaire négatif et une note basse. Mais, pourquoi lire ce livre, si tu n'aimes pas le contexte dans lequel il se déroule ? On ne parle pas assez de l'importance du choix des lectures, c'est fondamental, à mes yeux.

      Pour le reste, il y a une façon de lire par lecteur, et heureusement. Quand je vois le nombre de commentaires reposant sur des arguments sans pertinence, ça me trouble, parce que souvent, on parle du lecteur, pas du livre, j'en reviens souvent à ça, désolé ;) Tu as le droit de ne pas aimer les livres dont je parle, mais, en principe, en le lisant, tu devrais y retrouver ce que j'en dis. C'est ça que je recherche : la fidélité au livre plus que l'appréciation simple qui ne veut pas dire grand-chose, aucun livre ne faisant l'unanimité.

      Ah... Le nom... Trois jours de brainstorming, et je n'exagère pas ! Je cherchais un jeu de mots, rien de bien original, là-dedans. Ce qui m'a amusé, c'est un souvenir, les cristaux liquides d'un de nos premiers magnétoscopes qui défilaient et disaient "appuyez sur la touche lecture", presque comme un ordre. Pour le blog, ce n'est surtout pas un ordre, mais j'aime bien l'idée du bouton sur lequel on appuie et qui lance la machine...

      Un livre doudou ? Le concept m'est assez étranger, j'imagine que c'est un livre qu'on lit et relit sans cesse ? Je n'en ai pas, il y a tant de nouveaux livres à lire, ça m'intéresse infiniment plus. Mais, je porte les livres que je lis très longtemps, en particulier depuis que j'ai ouvert le blog. J'aime bien me dire que ma mémoire est une bibliothèque, d'une certaine façon. Et c'est souvent utile en café littéraire.

    2. Je te rassure, je n'ai pas vu le nom du blog comme un ordre. En tout cas, le jeu de mots est bien trouvé.

      Livre doudou, c'est moi qui l'ait créé quand j'ai réalisé que j'ai lu 4 fois en dix ans le même livre (alors que oui, il y a tant de livres à lire).

      C'est vrai qu'il vaut mieux lire des livres qu'on est sûr d'aimer. Après, grâce à ma librairie, je m'ouvre à d'autres genres comme les livres sur la seconde guerre mondiale (je n'aimais pas ça avant mais maintenant ça va. Maturité peut-être?).

      Je trouve tes réponses fascinantes et pleines de réflexions pertinentes. j'espère que j'arrive à vendre un livre et pas seulement ce que j'en ressens.

    3. Je ne suis jamais sûr d'aimer un livre (même si je crois que le mot "aimer" est inadéquat ; je lui préfère le mot "intéressant"), mais je suis mû par la curiosité. Et l'envie d'apprendre, de découvrir, de réfléchir, d'observer...

      Merci :)


  2. Ooooh tu vois, je suis bien d'accord avec C. Priest, je ne supporte pas les cartes dans les romans. Chaque fois que j'ouvre un nouveau livre et tombe sur la carte au tout début, ça me gène. J'ai besoin de découvrir les lieux autrement qu'en ayant toutes les réponses avant même de commencer.

    Tes réponses sont touuuutes très intéressantes, en tout cas, même s'il en ressort que nous sommes probablement deux lecteurs très différents ! Quand je lis, je privilégie l'émotion à la réflexion. Et pourtant, tu as cité beaucoup d'auteurs que j'aime beaucoup lire :)

    Bon, sinon, j'adore les Imaginables alors je veux bien que tu nous racontes plein de jolies/drôles/folles anecdotes ! :)









    1. Merci ! J'essaye de transmettre une passion, comme n'importe quel blogueur, je pense, mais en adoptant effectivement un point de vue très différent. Il ne faut surtout pas opposer le cérébral et l'émotionnel, c'est parfaitement complémentaire ! Simplement, je préfère m'attacher à un ensemble qu'à des points particuliers. Je viens de lire "le Royaume du crépuscule", de Steven Uhly, fresque historique soutenue par une formidable galerie de personnages. Je comprends qu'on puisse s'attacher plus facilement à l'une ou à l'autre, mais, pour moi, c'est l'ensemble des personnages qui crée l'histoire et qui fait naître l'émotion. En sortir un du lot, c'est risquer de faire d'effondrer un édifice, parce qu'il ne peut exister sans les autres.

      Cette histoire de cartes, je pense, j'espère qu'on en reparlera, parce que c'est un sujet très intéressant, au-delà de l'anecdote.

      Ah... Sur le site des copains d'ActuSF, il y a énormément de conférences qu'on peut toujours écouter, y compris en remontant assez loin dans les années. Il y a des moments merveilleux au cours de ces rencontres, de l'émotion, de la rigolade, de l'inattendu, souvent. J'ai beaucoup de souvenirs liés à ce salon, je ne sais pas si les raconter seraient très intéressants.

      Quant à ce qui se passe en dehors des cafés littéraires, ce qui se passe à Epinal reste à Epinal, selon la formule consacrée ;)


  3. Quand on parle d'un livre qu'on a lu on parle forcement un peu de soi...
    Pour un même livre, deux personnalités différentes n'aborderont pas le livre de la même façon, ne le chroniqueront pas par le même bout. Certains parleront du background, d'autres des personnages, ou de l'intrigue.
    Au final tu parles de toi, le lecteur/blogueur ne peut être dissocié de l'oeuvre qu'il chronique.





    1. Certes, mais on choisit aussi ou de se mettre en retrait par rapport au livre, ou de se mettre en avant par rapport à lui. Il y a quelques semaines, j'ai parlé de "Presqu'île", de Vincent Jolit, et pour la première fois, j'ai vraiment livré quelque chose de moi, explicitement, parce que ce qui m'a donné envie de lire ce livre, c'est une expérience commune avec l'auteur : une chambre d'hôpital et la fenêtre comme moyen d'évasion. Mais je n'en dis pas plus.

      Je lis énormément de commentaires dont il ressort qu'on en apprend surtout sur le lecteur et pas sur le livre. Evidemment que notre subjectivité entre en jeu, dans les angles qu'on choisit, dans les sujets qu'on aborde. Mais, et je reviens au fameux "j'aime/j'aime pas", je préfère savoir ce que la personne a lu, a vu, a compris, que quelque chose qui me paraît assez superficiel. Il y a une question que posent Phooka et Dup sur ce qui nous donne envie de lire un livre. Savoir que Untel a aaaadooooréééé un livre, sans aucune autre explication, franchement, ça ne me convaincra jamais de lire le livre, tout simplement parce que j'ai besoin de savoir quels sont les sujets abordés, le contexte, la géographie, le genre, etc. C'est ça que j'attendrais, dans l'idéal, d'un commentaire sur un livre que je n'ai pas lu. Et de même, ce que j'attends d'un commentaire sur un livre que j'ai lu, c'est qu'il ouvre à la discussion, à l'échange. Or, échanger sur du "j'aime/j'aime pas", ça va rarement loin : comment discuter avec quelqu'un qui trouve qu'il y a trop de personnages dans le livre ou qu'un roman choral, c'est trop difficile à suivre ? Alors que si on échange, par exemple, sur les Intelligences artificielles, l'Argentine de Juan Peron ou le bestiaire imaginé par un auteur de fantasy, là, on a de la matière, où les goûts interviendront, mais pas uniquement.

      Je ne crois sincèrement pas qu'on apprenne grand-chose de ce que je suis en lisant mon blog, mais pourquoi pas, fais-le test, j'attends tes retours ;)

    2. Il me semble qu'on dise a peu près la même chose mais de manières différentes et que c'est la position du curseur sur ce que dévoile nos lectures qui n'est pas tout a fait au même niveau. ;-)

      Je n'ai pas le temps, ni les capacités pour étudier toute ta production mais je suis sur qu'en regardant juste ce que tu as lu, quand tu les as lu, certains pourraient en tirer un schéma. Et si on ajoute des chroniques, il doit y avoir des redondances de termes, de tournure de phrases qui doivent pouvoir s’interpréter... et se faire une image de qui ce cache derrière le blog. ;-)

    3. Sans doute. Ca m'intéresserait de lire un tel compte-rendu. A part le fait que je lis beaucoup, je reste sceptique sur le fait qu'on puisse en tirer un quelconque portrait de moi. Et, à vrai dire, ce que je suis n'a absolument aucune importance ;)


  4. J'aime beaucoup l'exemple que tu as pris, cette parabole du chat. Je vais la garder en note quelque part pour m'aider parce que souvent je me demande vraiment quelle étiquette attribuer à un livre. Non parce qu'il faut, juste pour ces fichus libellés...




    1. Elle apparaissait sur le site des Imaginales, dans sa précédente version, je regrette qu'elle ait disparu de la nouvelle. Elle est très pédagogique, très claire et je l'utilise souvent quand je parle à des publics qui ne sont pas des habitués des littératures de l'imaginaire. Il faudrait d'ailleurs la faire lire à tout le monde !

      En revanche, elle tend à devenir obsolète, tant il existe de sous-genres qui croisent les caractéristiques : Larispem, c'est de la SF ou de la fantasy, ou les deux ? La Voie de l'Oracle, au final, c'est de la fantasy, de la SF ou les deux ? Etc., etc.

    2. Personnellement, je pense qu'il faudrait abattre les frontières. Ça oblige le lecteur à se mettre dans des cases. je le vois bien avec moi. Mon auteur favori n'est absolument pas mi en imaginaire (même si il y a toujours un soupçon de fantastique dedans). Si je m'étais contentée de mon univers de prédilection et que je n'avais pas suivi ma libraire, je serais passée à côté d'une perle rare.

    3. Il y a des raisons objectives, à cela, mais il faut comprendre qu'on est sorti de cette période des romans de SF écrits au kilomètre.
      Ce besoin de classer tout est un réflexe très français. Stephen King (et le président du CNL l'a dit aussi il y a peu, ce qui est encourageant) est pour moi un des romanciers qui parlent le mieux de la société américaine actuellement. Au même titre qu'un Irving ou un Roth.

      Au-delà de ça, je prône l'éclectisme, par simple souci de curiosité. Je suis incapable de rester trop longtemps dans un même genre, je m'ennuie, je me sens à l'étroit. J'ai besoin de faire des allers-retours.


  5. Je connais ton blog depuis quelques temps, y vais te lire de temps à autre. Tes avis sont toujours très étayés, riches et j'aime ta démarche quand tu chroniques. Jamais tu ne lamines un.e auteur.rice.
    Tiens d'ailleurs, combien de temps consacres-tu à une chronique? Prends tu des notes pendant ta lecture comme certains le font afin de rassembler tes idées? Moi qui mets toujours 10 plombes à pondre quelques malheureuses lignes, je suis curieuse de connaître ta méthode :)

    La génération Casimir ça me parle ^^

    Comme Dup, merci pour la parabole du chat. Elle est très explicite et claire pour distinguer les genres SFFF. Merci!




    1. Merci :) Et merci de laisser de temps en temps un commentaire :)

      Ma réponse va donner un nouvel angle d'approche à tout ce que j'ai dit. Je ne lamine pas les auteurs, parce que ce qui m'amuse (et on revient un peu au côté cérébral), c'est de me dire : que veut nous dire cet auteur ? Donc, j'adopte un regard qui est le mien, forcément, mais dans l'optique qui, j'espère, sera la plus fidèle à l'esprit de l'auteur. Donc, peu importe que je sois d'accord ou pas d'accord avec quelque chose, je vais simplement l'exprimer, et à chacun ensuite de se faire son opinion. Je n'aime pas ce mot nouveau qui est de plus en plus présent : "influenceur". Je ne cherche pas du tout à influencer, je cherche à ouvrir des pistes de discussion, à ce que les opinions se confrontent. Heureusement qu'on peut avoir des visions différentes des miennes, mais j'espère que ce sera dans le fond, pas dans la forme.

      Je ne comprends pas qu'on reproche à un auteur ses choix narratifs, par exemple. Quand on va au restaurant, on ne va pas en cuisine expliquer au chef comment on ferait à sa place. Le livre qu'on a en main est un produit fini, qui a été travaillé et retravaillé, qui est passé sous les yeux d'un éditeur qui a donné son avis et a validé la version finale. Nous sommes lecteurs, ce dont on doit parler, c'est ce qu'on a en main, pas ce qu'on aurait aimé lire. Parce que c'est le livre d'un auteur, pas le livre du lecteur ;)

      Ah, vaste sujet... La durée d'écriture dépend du degré de concentration. J'écris souvent devant la télé et le programme peut s'avérer plus captivant que l'écriture ^^ Récemment, j'ai regardé "The State", une mini-série sur de jeunes anglais qui rejoignent l'Etat islamique, il y a beaucoup de scènes où les personnages parlent en arabe et cela reste en vo sous-titrée, même dans la VF. Il fallait lever le nez de l'écran pour comprendre, donc ça traîne ^^

      Plus sérieusement, il est rare que je n'attaque pas un billet sans savoir à peu près où je vais, quels thèmes je vais aborder, quelles références je vais donner... Le reste tient plus à l'ordre, la construction du billet, ça demande parfois de reprendre, de rajouter, de retirer, de copier/coller... Mais, j'ai toujours aimé travailler au fil de la plume, donc, quand je suis lancé, en général, ça coule. Mais, un billet, étant donné leur longueur, c'est rarement moins de deux heures. Grosso modo...

      Sur les notes, ce sont plus des passages que je repère, soit en vue d'une citation de titre, soit pour un détail, une description qui me semblent importantes, soit parce que le passage illustre un des thèmes du livre que j'ai envie d'aborder. Je dis souvent que je laisse décanter mes lectures : les idées viennent pendant la lecture, le billet prend forme ensuite, presque inconsciemment, parfois. Mais, du coup, je me rends souvent compte que j'oublie une idée que j'ai eue plus tôt parce que je ne l'ai pas notée... Pertes et profits !

      J'ai été animateur radio, donc j'ai longtemps écrit au quotidien, des billets, des chroniques, des lancements de reportage, des désannonces, etc. Ecrire devient alors vite une habitude. Mais, je ne serai jamais écrivain, je n'ai pas la flamme pour ça. Ce qui m'amuse, c'est ce que je fais sur le blog, dans les cafés littéraires ou ce que j'aimerais faire, dans l'idéal, si je retrouvais un job dans les médias.

    2. Merci de ta réponse. Je vais la mûrir parce qu'elle me donne à réfléchir sur ma propre approche du livre, des auteurs, etc.
      "c'est le livre d'un auteur, pas d'un lecteur" à méditer et à retenir! Je partage cette opinion.

      Le bon et bel esprit que tu dégages dans tes billets se retrouve ici dans tes réponses au questionnaire et aux commentaires.

      Bonne continuation Joyeux-drille :)

    3. Merci ! Bon esprit, je ne sais pas :D Je trouve que certains lecteurs ont tendance à s'octroyer une place qui n'est pas la leur.
      Quand je lis que les romans d'Elena Ferrante sont trop autobiographiques, ça me fait rire, mais ça m'agace, aussi. L'identité de cette autrice reste un mystère, comment savoir si ce qu'elle écrit parle d'elle ? Les dernières théories vont même à l'encontre de ça. Ecrire sur un livre, et plus encore sur son auteur, ça demande du recul, mais aussi de la précision, de la justesse, au moins dans les faits exposés. La limite du simple ressenti personnel, c'est de passer à côté de plein de choses qui concernent le livre et son auteur (par exemple, regarder le titre original d'un livre traduit devrait être un réflexe, chercher d'où vient l'auteur, les études qu'il a faites, les professions qu'il a exercées, la date de publication, tout ce qui peut aider à remettre le livre dans un contexte précis).

      En fait, j'imagine le billet de blog comme une fiche de lecture, très scolaire, en fait.
  6. Coucou Joyeux-Drille, j'aime beaucoup ce que tu fais, tu as enrichi ma PAL et ma wish list de livres vers lesquels je ne serais pas allée spontanément. Et merci d'avoir partagé la parabole du chat, je vais m'en resservir, c'est certain ;-)
    Comme tu animes des tables rondes est-ce que tu aurais des conseils à nous donner ? Pour la petite histoire on m'a demandé d'en animer et plus je prends conscience de l'ampleur de la tâche plus je stresse ^_^'





    1. Oh, merci ! Ca me touche d'autant plus que, dans mon idée, ce blog s'adressait plus à des lecteurs ayant déjà lu les livres et non comme un outil de prescription. D'où parfois, ce choix d'aller loin dans les explications que certains considèrent comme une manière de spoiler. Mais, bientôt, je me demande si donner le nom d'un personnage ne sera pas un spoil, aussi ^^

      Le premier conseil, c'est l'écoute. L'important, c'est ce que te dis l'auteur, car c'est à partir de ça que tu vas pouvoir t'ajuster, enchaîner, rebondir, trouver de nouveaux angles, changer de perspectives, etc. Donc, ça demande une grande attention.

      Si tu as la possibilité, échanger avec les auteurs avant. Sans forcément poser les questions que tu poseras ensuite, mais simplement sur un ton de conversation. Du genre : dans votre livre, je crois avoir remarquer un clin d'oeil à tel auteur, à tel livre... et tu le laisses répondre... D'une discussion en amont, on peut tirer des enseignements très utiles.

      Tu peux avoir une liste de questions si ça te rassures, mais tu dois rester très souple, très pragmatique, et c'est aussi pour cela qu'il faut écouter : si l'auteur répond à une question que tu n'as pas encore posée, ne pas la reposer.

      Ensuite, moi, j'aime bien utiliser le principe de l'entonnoir : partir d'un point très précis, par exemple, le personnage principal ou, quand il y a un titre à la table ronde, le sujet qui se dégage. Après, tu élargis au fur et à mesure, en fonction du temps.

      Si tu as plusieurs auteurs autour de toi, ton rôle, c'est d'équilibrer la parole.

      Et n'oublie jamais que face à toi, tu auras sans doute des gens qui n'auront pas tous lu le livre. Donc, tu fixes les limites, en accord avec l'auteur, surtout quand on touche aux romans à suspense.

      Pour le stress, aucune recette miracle, même si, avec l'habitude, on maîtrise mieux les choses. J'ai parlé de Christopher Priest, dans l'interview, quand Stéphanie Nicot m'a demandé de faire un face-à-face avec lui à Epinal, j'ai eu les jambes qui ont flageolé. La nuit précédente est une des pires que j'aie passées à Epinal, le petit-déj a été horrible. Et puis, une fois que ça a commencé, c'était parti, j'ai oublié toutes ces craintes et j'ai juste profité du moment.
  7. Je vois que la parabole du chat plaît beaucoup :)
    J'avais adoré celle-ci lorsque l'on m'en a parlé pour la première fois mais je n'arrivais jamais à la retenir en entier :p
    Cette fois je la copie et la colle partout pour être sûre ;)
    Toutes tes réponses fort étayées me donne carrément envie d'aller faire un tour sur ton blog et me font me dire que j'aurais beaucoup aimé te rencontrer comme je les fais pour les vénérables aux Imaginales cette année :)





    1. Rendez-vous du 24 au 27 mai prochains, alors :D
      J'ai un emploi du temps assez chargé, en général, pendant ces quatre jours, mais il y a toujours un peu de temps pour prendre un verre et discuter.

  8. Aaaah Joyeux, j'attendais ta présentation avec impatience ! Je trouve ton blog PASSIONNANT, je suis toujours certaine d'y trouver d'excellentes idées pour mes futures lectures. J'admire aussi ton éclectisme, et j'avoue en avoir moi-même de plus en plus besoin ! Après tout, le point que tu soulèves est fondamental : c'est en mettant des barrières entre les genres que l'on en ostracise certains. Faisons cesser cela :)
    Plus sérieusement, dis-moi : comment en es-tu venu à être modérateur aux Imaginales ? Cela me fascine !
    Et, j'avoue tout : contrairement à Monsieur Priest, j'adore les cartes en début de romans. Les cartes tout court, en fait : j'ai passé des heures étant gamine plongée dans un vieil atlas trouvé je ne sais où. Tout vient de là !




    1. En 2000, j'ai quitté la région parisienne pour m'installer dans les Vosges et travailler dans une radio associative. C'est pour elle que j'ai couvert les premières éditions des Imaginales. Puis, à la fin de mon contrat, j'ai commencé à travailler pour France Bleu, à Nancy, tout en restant vivre à Epinal. J'étais en CDD, ça laisse du temps libre. J'ai alors appris que le salon voulait grandir et proposer aussi des sujets autour du roman historique, du conte et qu'on recherchait de nouveaux modérateurs. J'ai postulé, j'ai rencontré Stéphane Nicot dans les locaux de "Galaxies", près de Nancy, il m'a proposé d'animer 3 rencontres pour la première année... La suite, c'est que j'y suis toujours ^^

      Pour les cartes, entendons-nous bien : ce sont les cartes des univers imaginaires. Ce que dit Priest, c'est que c'est à chacun d'imaginer ces univers et que les cartographier uniformise, réduit l'imaginaire. L'anecdote m'a marqué aussi parce que, quelques heures plus tôt, Lionel Davoust avait expliqué dans l'entretien autour d'Evanégyre pourquoi qu'il ne cartographiait pas ce monde ;)

      1. Bonjour Joyeux Drille :) j'aime beaucoup ton pseudo déjà. On s'est croisé quelques fois aux Imaginales. J'aime beaucoup tes chroniques également toujours positives et détaillées. J'avais un peu la même question que Bouchon des bois, comment es tu arrivé à être modérateur aux Imaginales? Et comment trouves tu le temps pour tout ça, chroniques, livres? Je suis assez épatée à chaque fois que je lis ton blog :)
        1. Merci :)

          Le temps, c'est facile : je ne fais que ça ! J'aimerais bien travailler, mais pas évident de trouver quelque chose dans les domaines qui m'intéressent, après une longue interruption forcée. Si je travaillais, cela influerait forcément sur le rythme de lecture et d'écriture. Là, je suis assez bien calé, lecture, écriture le soir, quelquefois l'après-midi... Je m'amuse à écrire, c'est une espèce de jeu intellectuel. Je suis toujours surpris de lire que des blogueurs trouvent ça contraignant, pour moi, ça doit être tout le contraire, si c'était contraignant, je ne le ferais pas. C'est un outil de liberté, je dis à peu près tout ce que j'ai envie de dire, je ne suis pas limité dans la longueur, dans le temps de préparation, dans la date ou l'heure de publication, etc.

          Quant à la modération, ça rejoint beaucoup mon boulot d'animateur radio, d'ailleurs j'utilise grosso modo les mêmes techniques, en particulier pour ce qui est du rythme.
      2. Bonsoir
        Le snobisme de la littérature blanche qui n'appelle pas "un chat un chat" comme tu dis, m'agace profondément. Et de manière moindre, le fait que les éditeurs de l'imaginaire préfèrent souvent mettre en avant les sous genres plutôt que les genres eux mêmes auxquels ils se rattachent (au point que je me demande si certains savent que des dystopies type Hunger Games sont de la SF, alors que le cliché tenace reste SF = extraterrestres et/ou vaisseaux).

        Pour revenir à la modération, est ce que tu as fais d'autres animations avant les Imaginales ou tout à découlé de là (les propositions, pour t'avoir vu là bas)?
        peut tu nous en dires plus sur les "rencontres et cafés littéraires" que tu animes (dans quels contextes, comment est ce que ça se prépare en amont -c'est toujours eux qui te contactent?) ? est ce toujours bénévole ou es tu payé/défrayé ?

        L'animation littéraire m'intéresse beaucoup étant donné que je me suis lancé dans de l'animation manga en pure bénévolat et autodidacte (ateliers dessins et quizz) et que j'aimerai continuer à développer tout ça, notamment sur l'imaginaire et l'écriture. J'ai l'impression que ça s'organise toujours en bouche à oreille, est ce que je me trompe lol ? Aurais-tu des conseils, des pistes ?
        1. Alors, il faut savoir qu'il y a un souci de classification : la jeunesse, c'est la jeunesse, tous genres confondus, y compris la SFFF. "Hunger Games", c'est classé en jeunesse, en principe. C'est compliqué, tout ça...

          Alors, j'ai fait mes premières animations à Epinal, mais dans le cadre de mon boulot d'animateur radio, je m'occupais d'une émission sur les livres et j'avais déjà interviewé des écrivains. Ensuite, j'ai eu quelques propositions, qui ont eu moins de longévité qu'Epinal, soit parce que les salons se sont arrêtés, soit pour des raisons indépendantes de ma volonté. C'est un milieu pas évident quand on n'a pas un nom ou qu'on n'est pas adossé à un média partenaire.

          J'ai participé à Zone Franche, à Bagneux, qui était un salon cousin des Imaginales, donc ça s'est fait par connaissance mutuelle. A Metz, on m'a proposé après une émission de radio que j'y avais animée l'année précédente. A Villeneuve-lès-Avignon, c'est un auteur qui avait une carte blanche qui a proposé mon nom, etc. etc.

          Dans un monde parfait, je proposerai mes services et on me proposerait des animations. En réalité, c'est bien plus difficile d'obtenir des animations. On me contacte très rarement, hélas, j'en profite, je lance un appel, n'ayez pas peur, amis organisateurs de salons, je ne mords pas, contactez-moi !

          Mais Epinal reste particulier pour moi, c'est un salon extraordinaire, une équipe très complémentaire et des complicités qui facilitent le travail.

          Pour la préparation, le b.a.-ba, c'est de lire les livres. Ca peut sembler une évidence, mais, si j'en crois beaucoup de remarques d'auteurs, ce n'est pas toujours le cas, loin de là. Pour Epinal, je m'y prends en général bien avant d'avoir le programme. Je regarde la liste des invités, je vais vers ce qui m'intéresse. Ensuite, je complète, en fonction des sujets, des programmes et de la feuille de route définitive. Le principal, c'est la lecture, le reste, c'est assez simple, surtout quand on a 4 auteurs, ça limite les sujets à aborder ^^

          Tout dépend du type de salon, dans l'idéal, j'aimerais en vivre, mais c'est assez utopique. Le plus souvent, le déplacement, le gîte et le couvert sont pris en charge. C'est déjà bien. Et puis, les livres, évidemment. Depuis l'an dernier, je suis membre du jury Imaginales, je te laisse imaginer à quoi ressemble mon appartement, il y a des piles partout !

          Il faut prendre contact, envoyez des candidatures spontanées, cela peut donner des résultats. Maintenant, les équipes sont souvent constituées ou, pour des questions de partenariat, on fait venir les journalistes des médias partenaires... C'est de plus en plus courant. Mais, les Imaginales ont été un salon pionnier dans l'idée de proposer des cafés littéraires en parallèle des dédicaces, ça se faisait peu, à l'époque, maintenant, c'est partout dans les grands salons, ou presque.

          Pour les conseils, j'en ai un qui n'en est pas vraiment un : le meilleur moyen d'animer des cafés littéraires, c'est de les organiser soi-même. Bon, là, on parle de bénévolat, d'associatif. J'en fais régulièrement pour une association dont je suis membre, "Lire c'est libre". On a commencé avec des cafés littéraires et depuis, on a monté notre petit salon à nous, avec l'aide de la mairie du 7e arrondissement, fin janvier. Salon généraliste, dans lequel j'essaye d'injecter une dose d'imaginaire. Pour le reste, à toi de regarder ce qui se fait autour de chez toi, en premier lieu. Mais, ce n'est pas évident.
      3. Bonjour Joyeux Drille.
        En fait je n'ai pas de questions pour le moment, je lis tout. C'est une ITV passionnante qui donne matière à réflexion et ça fait du bien donc merci. Je reviendrais surement plus tard pour rebondir sur certains sujets, mais pour l'instant je savoure. Je suis allée 2 années aux imaginales, j'adore les cafés littéraires et tables rondes, donc encore une fois merci de rendre ses échanges possibles.

        1. Merci ! :)

          C'est aussi parce que le public a accepté l'idée de ces cafés littéraires qu'ils peuvent se tenir. C'est une occasion parfaite, je trouve, pour découvrir de nouveaux auteurs.
      4. Un peu comme Régina juste avant : je lis et je profite ! Surtout cette parabole du chat qui donne matière à réflexion. Merci de ce partage !
        1. Merci, et de rien :)

          Pas de raison de garder pour soi un outil précieux. C'est un bon moyen de faire de la pédagogie. Bon, après, il va falloir bosser sur les sous-genres, les croisements, les mélanges, etc.

45 commentaires:

Zaphrina Makichan a dit…

Philip K.Dick est dans ma PAL. Je suis d'accord avec toi sur le principe des frontières de genre littéraire. Je parlais du roman de brice Tarvel à mon libraire me disant que ça pourrait lui plaire...Il était dubitatif parce que estampillé imaginaire pourtant il en lit qui lui plaisent. C'est agaçant.

Comme pour noter. Je n'ai jamais compris, même si je respecte le choix. Personnellement, j'en suis incapable. Par contre, si on blog, je pense qu'on peut dire un minimum si on a aimé ou pas un livre. Après, on peut dire à quel public s'adresse le livre en question même s'il n'a pas plu.

Sinon, ma question : Pourquoi avoir choisi ce nom pour ton blog? J'avoue avoir été surprise. Et ton livre doudou?

Allisonline a dit…

Ooooh tu vois, je suis bien d'accord avec C. Priest, je ne supporte pas les cartes dans les romans. Chaque fois que j'ouvre un nouveau livre et tombe sur la carte au tout début, ça me gène. J'ai besoin de découvrir les lieux autrement qu'en ayant toutes les réponses avant même de commencer.

Tes réponses sont touuuutes très intéressantes, en tout cas, même s'il en ressort que nous sommes probablement deux lecteurs très différents ! Quand je lis, je privilégie l'émotion à la réflexion. Et pourtant, tu as cité beaucoup d'auteurs que j'aime beaucoup lire :)

Bon, sinon, j'adore les Imaginables alors je veux bien que tu nous racontes plein de jolies/drôles/folles anecdotes ! :)

yogo a dit…

Quand on parle d'un livre qu'on a lu on parle forcement un peu de soi...
Pour un même livre, deux personnalités différentes n'aborderont pas le livre de la même façon, ne le chroniqueront pas par le même bout. Certains parleront du background, d'autres des personnages, ou de l'intrigue.
Au final tu parles de toi, le lecteur/blogueur ne peut être dissocié de l'oeuvre qu'il chronique.

Dup a dit…

J'aime beaucoup l'exemple que tu as pris, cette parabole du chat. Je vais la garder en note quelque part pour m'aider parce que souvent je me demande vraiment quelle étiquette attribuer à un livre. Non parce qu'il faut, juste pour ces fichus libellés...

Joyeux-drille a dit…

Il y a beaucoup de Messieurs Jourdain, en ce qui concerne l'imaginaire, je le crains... Difficile d'enrayer ce phénomène en faisant comprendre qu'un Jaworski ou un Roland C. Wagner, per exemple, sont des écrivains de très grandes qualité et qu'on devrait les lire sans se dire que ce sont des auteurs de genre.

Si tu lis mes billets, tu verras que tout dit ce que j'aime dans le livre, je pense que parfois, même, ça se ressent. Mais, ce qui ne me plaît pas dans ce que je vois passer par-ci, par-là, ce sont des critiques qui partent de principes personnels pour s'appliquer à un livre. J'ai encore vu ces derniers jours un commentaire commençant par "Je n'aime pas tellement les livres qui parlent de la seconde guerre mondiale... " avec un commentaire négatif et une note basse. Mais, pourquoi lire ce livre, si tu n'aimes pas le contexte dans lequel il se déroule ? On ne parle pas assez de l'importance du choix des lectures, c'est fondamental, à mes yeux.

Pour le reste, il y a une façon de lire par lecteur, et heureusement. Quand je vois le nombre de commentaires reposant sur des arguments sans pertinence, ça me trouble, parce que souvent, on parle du lecteur, pas du livre, j'en reviens souvent à ça, désolé ;) Tu as le droit de ne pas aimer les livres dont je parle, mais, en principe, en le lisant, tu devrais y retrouver ce que j'en dis. C'est ça que je recherche : la fidélité au livre plus que l'appréciation simple qui ne veut pas dire grand-chose, aucun livre ne faisant l'unanimité.

Ah... Le nom... Trois jours de brainstorming, et je n'exagère pas ! Je cherchais un jeu de mots, rien de bien original, là-dedans. Ce qui m'a amusé, c'est un souvenir, les cristaux liquides d'un de nos premiers magnétoscopes qui défilaient et disaient "appuyez sur la touche lecture", presque comme un ordre. Pour le blog, ce n'est surtout pas un ordre, mais j'aime bien l'idée du bouton sur lequel on appuie et qui lance la machine...

Un livre doudou ? Le concept m'est assez étranger, j'imagine que c'est un livre qu'on lit et relit sans cesse ? Je n'en ai pas, il y a tant de nouveaux livres à lire, ça m'intéresse infiniment plus. Mais, je porte les livres que je lis très longtemps, en particulier depuis que j'ai ouvert le blog. J'aime bien me dire que ma mémoire est une bibliothèque, d'une certaine façon. Et c'est souvent utile en café littéraire.

c'era una volta a dit…

Je connais ton blog depuis quelques temps, y vais te lire de temps à autre. Tes avis sont toujours très étayés, riches et j'aime ta démarche quand tu chroniques. Jamais tu ne lamines un.e auteur.rice.
Tiens d'ailleurs, combien de temps consacres-tu à une chronique? Prends tu des notes pendant ta lecture comme certains le font afin de rassembler tes idées? Moi qui mets toujours 10 plombes à pondre quelques malheureuses lignes, je suis curieuse de connaître ta méthode :)

La génération Casimir ça me parle ^^

Comme Dup, merci pour la parabole du chat. Elle est très explicite et claire pour distinguer les genres SFFF. Merci!

Joyeux-drille a dit…

Merci ! J'essaye de transmettre une passion, comme n'importe quel blogueur, je pense, mais en adoptant effectivement un point de vue très différent. Il ne faut surtout pas opposer le cérébral et l'émotionnel, c'est parfaitement complémentaire ! Simplement, je préfère m'attacher à un ensemble qu'à des points particuliers. Je viens de lire "le Royaume du crépuscule", de Steven Uhly, fresque historique soutenue par une formidable galerie de personnages. Je comprends qu'on puisse s'attacher plus facilement à l'une ou à l'autre, mais, pour moi, c'est l'ensemble des personnages qui crée l'histoire et qui fait naître l'émotion. En sortir un du lot, c'est risquer de faire d'effondrer un édifice, parce qu'il ne peut exister sans les autres.

Cette histoire de cartes, je pense, j'espère qu'on en reparlera, parce que c'est un sujet très intéressant, au-delà de l'anecdote.

Ah... Sur le site des copains d'ActuSF, il y a énormément de conférences qu'on peut toujours écouter, y compris en remontant assez loin dans les années. Il y a des moments merveilleux au cours de ces rencontres, de l'émotion, de la rigolade, de l'inattendu, souvent. J'ai beaucoup de souvenirs liés à ce salon, je ne sais pas si les raconter seraient très intéressants.

Quant à ce qui se passe en dehors des cafés littéraires, ce qui se passe à Epinal reste à Epinal, selon la formule consacrée ;)

Joyeux-drille a dit…

Certes, mais on choisit aussi ou de se mettre en retrait par rapport au livre, ou de se mettre en avant par rapport à lui. Il y a quelques semaines, j'ai parlé de "Presqu'île", de Vincent Jolit, et pour la première fois, j'ai vraiment livré quelque chose de moi, explicitement, parce que ce qui m'a donné envie de lire ce livre, c'est une expérience commune avec l'auteur : une chambre d'hôpital et la fenêtre comme moyen d'évasion. Mais je n'en dis pas plus.

Je lis énormément de commentaires dont il ressort qu'on en apprend surtout sur le lecteur et pas sur le livre. Evidemment que notre subjectivité entre en jeu, dans les angles qu'on choisit, dans les sujets qu'on aborde. Mais, et je reviens au fameux "j'aime/j'aime pas", je préfère savoir ce que la personne a lu, a vu, a compris, que quelque chose qui me paraît assez superficiel. Il y a une question que posent Phooka et Dup sur ce qui nous donne envie de lire un livre. Savoir que Untel a aaaadooooréééé un livre, sans aucune autre explication, franchement, ça ne me convaincra jamais de lire le livre, tout simplement parce que j'ai besoin de savoir quels sont les sujets abordés, le contexte, la géographie, le genre, etc. C'est ça que j'attendrais, dans l'idéal, d'un commentaire sur un livre que je n'ai pas lu. Et de même, ce que j'attends d'un commentaire sur un livre que j'ai lu, c'est qu'il ouvre à la discussion, à l'échange. Or, échanger sur du "j'aime/j'aime pas", ça va rarement loin : comment discuter avec quelqu'un qui trouve qu'il y a trop de personnages dans le livre ou qu'un roman choral, c'est trop difficile à suivre ? Alors que si on échange, par exemple, sur les Intelligences artificielles, l'Argentine de Juan Peron ou le bestiaire imaginé par un auteur de fantasy, là, on a de la matière, où les goûts interviendront, mais pas uniquement.

Je ne crois sincèrement pas qu'on apprenne grand-chose de ce que je suis en lisant mon blog, mais pourquoi pas, fais-le test, j'attends tes retours ;)

Joyeux-drille a dit…

Elle apparaissait sur le site des Imaginales, dans sa précédente version, je regrette qu'elle ait disparu de la nouvelle. Elle est très pédagogique, très claire et je l'utilise souvent quand je parle à des publics qui ne sont pas des habitués des littératures de l'imaginaire. Il faudrait d'ailleurs la faire lire à tout le monde !

En revanche, elle tend à devenir obsolète, tant il existe de sous-genres qui croisent les caractéristiques : Larispem, c'est de la SF ou de la fantasy, ou les deux ? La Voie de l'Oracle, au final, c'est de la fantasy, de la SF ou les deux ? Etc., etc.

Joyeux-drille a dit…

Merci :) Et merci de laisser de temps en temps un commentaire :)

Ma réponse va donner un nouvel angle d'approche à tout ce que j'ai dit. Je ne lamine pas les auteurs, parce que ce qui m'amuse (et on revient un peu au côté cérébral), c'est de me dire : que veut nous dire cet auteur ? Donc, j'adopte un regard qui est le mien, forcément, mais dans l'optique qui, j'espère, sera la plus fidèle à l'esprit de l'auteur. Donc, peu importe que je sois d'accord ou pas d'accord avec quelque chose, je vais simplement l'exprimer, et à chacun ensuite de se faire son opinion. Je n'aime pas ce mot nouveau qui est de plus en plus présent : "influenceur". Je ne cherche pas du tout à influencer, je cherche à ouvrir des pistes de discussion, à ce que les opinions se confrontent. Heureusement qu'on peut avoir des visions différentes des miennes, mais j'espère que ce sera dans le fond, pas dans la forme.

Je ne comprends pas qu'on reproche à un auteur ses choix narratifs, par exemple. Quand on va au restaurant, on ne va pas en cuisine expliquer au chef comment on ferait à sa place. Le livre qu'on a en main est un produit fini, qui a été travaillé et retravaillé, qui est passé sous les yeux d'un éditeur qui a donné son avis et a validé la version finale. Nous sommes lecteurs, ce dont on doit parler, c'est ce qu'on a en main, pas ce qu'on aurait aimé lire. Parce que c'est le livre d'un auteur, pas le livre du lecteur ;)

Ah, vaste sujet... La durée d'écriture dépend du degré de concentration. J'écris souvent devant la télé et le programme peut s'avérer plus captivant que l'écriture ^^ Récemment, j'ai regardé "The State", une mini-série sur de jeunes anglais qui rejoignent l'Etat islamique, il y a beaucoup de scènes où les personnages parlent en arabe et cela reste en vo sous-titrée, même dans la VF. Il fallait lever le nez de l'écran pour comprendre, donc ça traîne ^^

Plus sérieusement, il est rare que je n'attaque pas un billet sans savoir à peu près où je vais, quels thèmes je vais aborder, quelles références je vais donner... Le reste tient plus à l'ordre, la construction du billet, ça demande parfois de reprendre, de rajouter, de retirer, de copier/coller... Mais, j'ai toujours aimé travailler au fil de la plume, donc, quand je suis lancé, en général, ça coule. Mais, un billet, étant donné leur longueur, c'est rarement moins de deux heures. Grosso modo...

Sur les notes, ce sont plus des passages que je repère, soit en vue d'une citation de titre, soit pour un détail, une description qui me semblent importantes, soit parce que le passage illustre un des thèmes du livre que j'ai envie d'aborder. Je dis souvent que je laisse décanter mes lectures : les idées viennent pendant la lecture, le billet prend forme ensuite, presque inconsciemment, parfois. Mais, du coup, je me rends souvent compte que j'oublie une idée que j'ai eue plus tôt parce que je ne l'ai pas notée... Pertes et profits !

J'ai été animateur radio, donc j'ai longtemps écrit au quotidien, des billets, des chroniques, des lancements de reportage, des désannonces, etc. Ecrire devient alors vite une habitude. Mais, je ne serai jamais écrivain, je n'ai pas la flamme pour ça. Ce qui m'amuse, c'est ce que je fais sur le blog, dans les cafés littéraires ou ce que j'aimerais faire, dans l'idéal, si je retrouvais un job dans les médias.

Zaphrina Makichan a dit…

Je te rassure, je n'ai pas vu le nom du blog comme un ordre. En tout cas, le jeu de mots est bien trouvé.

Livre doudou, c'est moi qui l'ait créé quand j'ai réalisé que j'ai lu 4 fois en dix ans le même livre (alors que oui, il y a tant de livres à lire).

C'est vrai qu'il vaut mieux lire des livres qu'on est sûr d'aimer. Après, grâce à ma librairie, je m'ouvre à d'autres genres comme les livres sur la seconde guerre mondiale (je n'aimais pas ça avant mais maintenant ça va. Maturité peut-être?).

Je trouve tes réponses fascinantes et pleines de réflexions pertinentes. j'espère que j'arrive à vendre un livre et pas seulement ce que j'en ressens.

Andrée la papivore a dit…

Coucou Joyeux-Drille, j'aime beaucoup ce que tu fais, tu as enrichi ma PAL et ma wish list de livres vers lesquels je ne serais pas allée spontanément. Et merci d'avoir partagé la parabole du chat, je vais m'en resservir, c'est certain ;-)
Comme tu animes des tables rondes est-ce que tu aurais des conseils à nous donner ? Pour la petite histoire on m'a demandé d'en animer et plus je prends conscience de l'ampleur de la tâche plus je stresse ^_^'

c'era una volta a dit…

Merci de ta réponse. Je vais la mûrir parce qu'elle me donne à réfléchir sur ma propre approche du livre, des auteurs, etc.
"c'est le livre d'un auteur, pas d'un lecteur" à méditer et à retenir! Je partage cette opinion.

Le bon et bel esprit que tu dégages dans tes billets se retrouve ici dans tes réponses au questionnaire et aux commentaires.

Bonne continuation Joyeux-drille :)

Zaphrina Makichan a dit…

Personnellement, je pense qu'il faudrait abattre les frontières. Ça oblige le lecteur à se mettre dans des cases. je le vois bien avec moi. Mon auteur favori n'est absolument pas mi en imaginaire (même si il y a toujours un soupçon de fantastique dedans). Si je m'étais contentée de mon univers de prédilection et que je n'avais pas suivi ma libraire, je serais passée à côté d'une perle rare.

Joyeux-drille a dit…

Je ne suis jamais sûr d'aimer un livre (même si je crois que le mot "aimer" est inadéquat ; je lui préfère le mot "intéressant"), mais je suis mû par la curiosité. Et l'envie d'apprendre, de découvrir, de réfléchir, d'observer...

Merci :)

Joyeux-drille a dit…

Il y a des raisons objectives, à cela, mais il faut comprendre qu'on est sorti de cette période des romans de SF écrits au kilomètre.
Ce besoin de classer tout est un réflexe très français. Stephen King (et le président du CNL l'a dit aussi il y a peu, ce qui est encourageant) est pour moi un des romanciers qui parlent le mieux de la société américaine actuellement. Au même titre qu'un Irving ou un Roth.

Au-delà de ça, je prône l'éclectisme, par simple souci de curiosité. Je suis incapable de rester trop longtemps dans un même genre, je m'ennuie, je me sens à l'étroit. J'ai besoin de faire des allers-retours.

Joyeux-drille a dit…

Merci ! Bon esprit, je ne sais pas :D Je trouve que certains lecteurs ont tendance à s'octroyer une place qui n'est pas la leur.
Quand je lis que les romans d'Elena Ferrante sont trop autobiographiques, ça me fait rire, mais ça m'agace, aussi. L'identité de cette autrice reste un mystère, comment savoir si ce qu'elle écrit parle d'elle ? Les dernières théories vont même à l'encontre de ça. Ecrire sur un livre, et plus encore sur son auteur, ça demande du recul, mais aussi de la précision, de la justesse, au moins dans les faits exposés. La limite du simple ressenti personnel, c'est de passer à côté de plein de choses qui concernent le livre et son auteur (par exemple, regarder le titre original d'un livre traduit devrait être un réflexe, chercher d'où vient l'auteur, les études qu'il a faites, les professions qu'il a exercées, la date de publication, tout ce qui peut aider à remettre le livre dans un contexte précis).

En fait, j'imagine le billet de blog comme une fiche de lecture, très scolaire, en fait.

Joyeux-drille a dit…

Oh, merci ! Ca me touche d'autant plus que, dans mon idée, ce blog s'adressait plus à des lecteurs ayant déjà lu les livres et non comme un outil de prescription. D'où parfois, ce choix d'aller loin dans les explications que certains considèrent comme une manière de spoiler. Mais, bientôt, je me demande si donner le nom d'un personnage ne sera pas un spoil, aussi ^^

Le premier conseil, c'est l'écoute. L'important, c'est ce que te dis l'auteur, car c'est à partir de ça que tu vas pouvoir t'ajuster, enchaîner, rebondir, trouver de nouveaux angles, changer de perspectives, etc. Donc, ça demande une grande attention.

Si tu as la possibilité, échanger avec les auteurs avant. Sans forcément poser les questions que tu poseras ensuite, mais simplement sur un ton de conversation. Du genre : dans votre livre, je crois avoir remarquer un clin d'oeil à tel auteur, à tel livre... et tu le laisses répondre... D'une discussion en amont, on peut tirer des enseignements très utiles.

Tu peux avoir une liste de questions si ça te rassures, mais tu dois rester très souple, très pragmatique, et c'est aussi pour cela qu'il faut écouter : si l'auteur répond à une question que tu n'as pas encore posée, ne pas la reposer.

Ensuite, moi, j'aime bien utiliser le principe de l'entonnoir : partir d'un point très précis, par exemple, le personnage principal ou, quand il y a un titre à la table ronde, le sujet qui se dégage. Après, tu élargis au fur et à mesure, en fonction du temps.

Si tu as plusieurs auteurs autour de toi, ton rôle, c'est d'équilibrer la parole.

Et n'oublie jamais que face à toi, tu auras sans doute des gens qui n'auront pas tous lu le livre. Donc, tu fixes les limites, en accord avec l'auteur, surtout quand on touche aux romans à suspense.

Pour le stress, aucune recette miracle, même si, avec l'habitude, on maîtrise mieux les choses. J'ai parlé de Christopher Priest, dans l'interview, quand Stéphanie Nicot m'a demandé de faire un face-à-face avec lui à Epinal, j'ai eu les jambes qui ont flageolé. La nuit précédente est une des pires que j'aie passées à Epinal, le petit-déj a été horrible. Et puis, une fois que ça a commencé, c'était parti, j'ai oublié toutes ces craintes et j'ai juste profité du moment.

Le Maki a dit…

Il me semble qu'on dise a peu près la même chose mais de manières différentes et que c'est la position du curseur sur ce que dévoile nos lectures qui n'est pas tout a fait au même niveau. ;-)

Je n'ai pas le temps, ni les capacités pour étudier toute ta production mais je suis sur qu'en regardant juste ce que tu as lu, quand tu les as lu, certains pourraient en tirer un schéma. Et si on ajoute des chroniques, il doit y avoir des redondances de termes, de tournure de phrases qui doivent pouvoir s’interpréter... et se faire une image de qui ce cache derrière le blog. ;-)

Joyeux-drille a dit…

Sans doute. Ca m'intéresserait de lire un tel compte-rendu. A part le fait que je lis beaucoup, je reste sceptique sur le fait qu'on puisse en tirer un quelconque portrait de moi. Et, à vrai dire, ce que je suis n'a absolument aucune importance ;)

Nath Aely a dit…

Je vois que la parabole du chat plaît beaucoup :)
J'avais adoré celle-ci lorsque l'on m'en a parlé pour la première fois mais je n'arrivais jamais à la retenir en entier :p
Cette fois je la copie et la colle partout pour être sûre ;)
Toutes tes réponses fort étayées me donne carrément envie d'aller faire un tour sur ton blog et me font me dire que j'aurais beaucoup aimé te rencontrer comme je les fais pour les vénérables aux Imaginales cette année :)

Joyeux-drille a dit…

Rendez-vous du 24 au 27 mai prochains, alors :D
J'ai un emploi du temps assez chargé, en général, pendant ces quatre jours, mais il y a toujours un peu de temps pour prendre un verre et discuter.

Bouchon des bois a dit…

Aaaah Joyeux, j'attendais ta présentation avec impatience ! Je trouve ton blog PASSIONNANT, je suis toujours certaine d'y trouver d'excellentes idées pour mes futures lectures. J'admire aussi ton éclectisme, et j'avoue en avoir moi-même de plus en plus besoin ! Après tout, le point que tu soulèves est fondamental : c'est en mettant des barrières entre les genres que l'on en ostracise certains. Faisons cesser cela :)
Plus sérieusement, dis-moi : comment en es-tu venu à être modérateur aux Imaginales ? Cela me fascine !
Et, j'avoue tout : contrairement à Monsieur Priest, j'adore les cartes en début de romans. Les cartes tout court, en fait : j'ai passé des heures étant gamine plongée dans un vieil atlas trouvé je ne sais où. Tout vient de là !

celindanae a dit…

Bonjour Joyeux Drille :) j'aime beaucoup ton pseudo déjà. On s'est croisé quelques fois aux Imaginales. J'aime beaucoup tes chroniques également toujours positives et détaillées. J'avais un peu la même question que Bouchon des bois, comment es tu arrivé à être modérateur aux Imaginales? Et comment trouves tu le temps pour tout ça, chroniques, livres? Je suis assez épatée à chaque fois que je lis ton blog :)

Joyeux-drille a dit…

En 2000, j'ai quitté la région parisienne pour m'installer dans les Vosges et travailler dans une radio associative. C'est pour elle que j'ai couvert les premières éditions des Imaginales. Puis, à la fin de mon contrat, j'ai commencé à travailler pour France Bleu, à Nancy, tout en restant vivre à Epinal. J'étais en CDD, ça laisse du temps libre. J'ai alors appris que le salon voulait grandir et proposer aussi des sujets autour du roman historique, du conte et qu'on recherchait de nouveaux modérateurs. J'ai postulé, j'ai rencontré Stéphane Nicot dans les locaux de "Galaxies", près de Nancy, il m'a proposé d'animer 3 rencontres pour la première année... La suite, c'est que j'y suis toujours ^^

Pour les cartes, entendons-nous bien : ce sont les cartes des univers imaginaires. Ce que dit Priest, c'est que c'est à chacun d'imaginer ces univers et que les cartographier uniformise, réduit l'imaginaire. L'anecdote m'a marqué aussi parce que, quelques heures plus tôt, Lionel Davoust avait expliqué dans l'entretien autour d'Evanégyre pourquoi qu'il ne cartographiait pas ce monde ;)

Joyeux-drille a dit…

Merci :)

Le temps, c'est facile : je ne fais que ça ! J'aimerais bien travailler, mais pas évident de trouver quelque chose dans les domaines qui m'intéressent, après une longue interruption forcée. Si je travaillais, cela influerait forcément sur le rythme de lecture et d'écriture. Là, je suis assez bien calé, lecture, écriture le soir, quelquefois l'après-midi... Je m'amuse à écrire, c'est une espèce de jeu intellectuel. Je suis toujours surpris de lire que des blogueurs trouvent ça contraignant, pour moi, ça doit être tout le contraire, si c'était contraignant, je ne le ferais pas. C'est un outil de liberté, je dis à peu près tout ce que j'ai envie de dire, je ne suis pas limité dans la longueur, dans le temps de préparation, dans la date ou l'heure de publication, etc.

Quant à la modération, ça rejoint beaucoup mon boulot d'animateur radio, d'ailleurs j'utilise grosso modo les mêmes techniques, en particulier pour ce qui est du rythme.

Dup a dit…

Yes !!! Je m'en vais réserver ma chambre à l'hôtel dès ce weekend ! \o/

c'era una volta a dit…

Les romans d'Elena Ferrante "trop" autobiographiques! Sérieusement?
Le mystère autour de l'identité de cette autrice interpelle, c'est certain. Je ne sais pas si cette saga est véritablement autobiographique, mais il me plaît de penser qu'un auteur quel qu'il soit met un peu (ou beaucoup) de lui dans l'écriture d'un roman.
Ce que je sais c'est que L'amie prodigieuse ce n'est pas que le déroulement d'une vie, le quotidien de certains, c'est bien plus que cela et c'est passionnant.

:)

Andrée la papivore a dit…

Merci beaucoup pour ces précieux conseils Joyeux-drille :-)

Joyeux-drille a dit…

Je ne dis pas qu'elle ne l'est pas, je dis que, dans l'état actuel des connaissances, on n'en sait rien et que ça ne peut pas être un argument.
Je te rejoins sur "l'Amie prodigieuse" et j'ai entamé tout à l'heure la lecture du "Nouveau nom". Ca fait plaisir de retrouver cette histoire.

Joyeux-drille a dit…

De rien. Avec l'habitude, les choses viennent plus facilement.

c'era una volta a dit…

Je suis d'accord avec toi, tout n'est que suppositions et en aucune façon, il ne faut juger le roman sur la base d'une prétendue autobiographie.
Ce n'est effectivement pas un critère.

Je te souhaite une bonne lecture de Le nouveau nom, je l'ai terminé il y a peu. Je lirai avec intérêt ton avis.

lael (marguerite) a dit…

Bonsoir
Le snobisme de la littérature blanche qui n'appelle pas "un chat un chat" comme tu dis, m'agace profondément. Et de manière moindre, le fait que les éditeurs de l'imaginaire préfèrent souvent mettre en avant les sous genres plutôt que les genres eux mêmes auxquels ils se rattachent (au point que je me demande si certains savent que des dystopies type Hunger Games sont de la SF, alors que le cliché tenace reste SF = extraterrestres et/ou vaisseaux).

Pour revenir à la modération, est ce que tu as fais d'autres animations avant les Imaginales ou tout à découlé de là (les propositions, pour t'avoir vu là bas)?
peut tu nous en dires plus sur les "rencontres et cafés littéraires" que tu animes (dans quels contextes, comment est ce que ça se prépare en amont -c'est toujours eux qui te contactent?) ? est ce toujours bénévole ou es tu payé/défrayé ?

L'animation littéraire m'intéresse beaucoup étant donné que je me suis lancé dans de l'animation manga en pure bénévolat et autodidacte (ateliers dessins et quizz) et que j'aimerai continuer à développer tout ça, notamment sur l'imaginaire et l'écriture. J'ai l'impression que ça s'organise toujours en bouche à oreille, est ce que je me trompe lol ? Aurais-tu des conseils, des pistes ?

Joyeux-drille a dit…

Alors, il faut savoir qu'il y a un souci de classification : la jeunesse, c'est la jeunesse, tous genres confondus, y compris la SFFF. "Hunger Games", c'est classé en jeunesse, en principe. C'est compliqué, tout ça...

Alors, j'ai fait mes premières animations à Epinal, mais dans le cadre de mon boulot d'animateur radio, je m'occupais d'une émission sur les livres et j'avais déjà interviewé des écrivains. Ensuite, j'ai eu quelques propositions, qui ont eu moins de longévité qu'Epinal, soit parce que les salons se sont arrêtés, soit pour des raisons indépendantes de ma volonté. C'est un milieu pas évident quand on n'a pas un nom ou qu'on n'est pas adossé à un média partenaire.

J'ai participé à Zone Franche, à Bagneux, qui était un salon cousin des Imaginales, donc ça s'est fait par connaissance mutuelle. A Metz, on m'a proposé après une émission de radio que j'y avais animée l'année précédente. A Villeneuve-lès-Avignon, c'est un auteur qui avait une carte blanche qui a proposé mon nom, etc. etc.

Dans un monde parfait, je proposerai mes services et on me proposerait des animations. En réalité, c'est bien plus difficile d'obtenir des animations. On me contacte très rarement, hélas, j'en profite, je lance un appel, n'ayez pas peur, amis organisateurs de salons, je ne mords pas, contactez-moi !

Mais Epinal reste particulier pour moi, c'est un salon extraordinaire, une équipe très complémentaire et des complicités qui facilitent le travail.

Pour la préparation, le b.a.-ba, c'est de lire les livres. Ca peut sembler une évidence, mais, si j'en crois beaucoup de remarques d'auteurs, ce n'est pas toujours le cas, loin de là. Pour Epinal, je m'y prends en général bien avant d'avoir le programme. Je regarde la liste des invités, je vais vers ce qui m'intéresse. Ensuite, je complète, en fonction des sujets, des programmes et de la feuille de route définitive. Le principal, c'est la lecture, le reste, c'est assez simple, surtout quand on a 4 auteurs, ça limite les sujets à aborder ^^

Tout dépend du type de salon, dans l'idéal, j'aimerais en vivre, mais c'est assez utopique. Le plus souvent, le déplacement, le gîte et le couvert sont pris en charge. C'est déjà bien. Et puis, les livres, évidemment. Depuis l'an dernier, je suis membre du jury Imaginales, je te laisse imaginer à quoi ressemble mon appartement, il y a des piles partout !

Il faut prendre contact, envoyez des candidatures spontanées, cela peut donner des résultats. Maintenant, les équipes sont souvent constituées ou, pour des questions de partenariat, on fait venir les journalistes des médias partenaires... C'est de plus en plus courant. Mais, les Imaginales ont été un salon pionnier dans l'idée de proposer des cafés littéraires en parallèle des dédicaces, ça se faisait peu, à l'époque, maintenant, c'est partout dans les grands salons, ou presque.

Pour les conseils, j'en ai un qui n'en est pas vraiment un : le meilleur moyen d'animer des cafés littéraires, c'est de les organiser soi-même. Bon, là, on parle de bénévolat, d'associatif. J'en fais régulièrement pour une association dont je suis membre, "Lire c'est libre". On a commencé avec des cafés littéraires et depuis, on a monté notre petit salon à nous, avec l'aide de la mairie du 7e arrondissement, fin janvier. Salon généraliste, dans lequel j'essaye d'injecter une dose d'imaginaire. Pour le reste, à toi de regarder ce qui se fait autour de chez toi, en premier lieu. Mais, ce n'est pas évident.

Regina Falange a dit…

Bonjour Joyeux Drille.
En fait je n'ai pas de questions pour le moment, je lis tout. C'est une ITV passionnante qui donne matière à réflexion et ça fait du bien donc merci. Je reviendrais surement plus tard pour rebondir sur certains sujets, mais pour l'instant je savoure. Je suis allée 2 années aux imaginales, j'adore les cafés littéraires et tables rondes, donc encore une fois merci de rendre ses échanges possibles.

Joyeux-drille a dit…

Merci ! :)

C'est aussi parce que le public a accepté l'idée de ces cafés littéraires qu'ils peuvent se tenir. C'est une occasion parfaite, je trouve, pour découvrir de nouveaux auteurs.

Nahe a dit…

Un peu comme Régina juste avant : je lis et je profite ! Surtout cette parabole du chat qui donne matière à réflexion. Merci de ce partage !

Joyeux-drille a dit…

Merci, et de rien :)

Pas de raison de garder pour soi un outil précieux. C'est un bon moyen de faire de la pédagogie. Bon, après, il va falloir bosser sur les sous-genres, les croisements, les mélanges, etc.

Sia a dit…

Un petit coucou Joyeux Drille et merci pour ton blog, parce que c'est toujours une mine.
Vu qu'un tas de questions est passé, et que tu as mentionné Dick, je vais profiter de l'actualité : vas-tu aller voir Blade Runner 2049 ? Tiens, d'ailleurs, est-ce que tu apprécies les films SFFF ? Tes goûts dans ce domaine suivent-ils tes goûts de lecture ?

Tu as cité plein de choses qui me parlent, comme la parabole du chat (que je trouve géniale) ou la question des cartes. Quand j'étais plus jeune, j'avais tendance à regarder la carte avant de lire. Maintenant je la regarde parfois pendant (et parfois pas du tout) si les indications m'embrouillent ou si j'ai envie de vérifier que j'ai bien suivi, mais c'est nettement moins systématique.

Joyeux-drille a dit…

Bonjour :)
Je ne vais plus au cinéma, d'abord parce que c'est cher, et parce que je n'y trouve pas forcément mon compte. Je suis devenu, comme beaucoup, un habitué des séries, même si j'en dévore sûrement moins que d'autres, la priorité restant à la lecture. Donc, non, je n'irai pas voir "Blade Runner 2049", en tout cas en salle.

Je crains de ne pas être un très bon public pour les films de SFFF, ils m'ennuient souvent beaucoup. Je crois que je n'ai jamais réussi à regarder un épisode de "Star Wars" en entier, par exemple. L'image fige beaucoup l'imaginaire, la lecture le laisse libre de galoper.

A l'origine, je suis plus un lecteur de polars/thrillers, ça se ressent beaucoup dans mes goûts audiovisuels. En ce moment, je m'éclate avec "Lucifer", je découvre "Billions"... Je regarde "GoT", mais avec du retard sur tout le monde.

Mais il est devenu très rare que je me concentre à 100% sur la télé. Bien souvent, j'écris les billets en même temps ^^

Olivier Bihl a dit…

Jean-Philippe Jaworski, Lionel Davoust,je viens d'y plonger. Dommage pourBlade Runner 2049, j'aurai rêve de trouver quelqu'un qui m'encourage (déjà Dup) à le voir. Et dire que je vivais près d'Epinal et même pas je connaissais cette superbe manifestation... En tout cas merci de tes échanges.

Dup a dit…

Alors déjà, je ne sais pas pourquoi tu m'associes à un encouragement à aller voir un film hein ! J'y vais tellement peu souvent au cinéma !
En revanche, creuse plutôt du côté de Phooka, je sais qu'elle y est allée et a apprécié :)

Acr0 a dit…

Bonjour,
Très bonne citation de Napoléon :) Ah, Tintin m'a aussi bercée plus jeune. Par contre, je n'ai pas souvent regardé - oui car je pouvais rererererererevoir plein de fois les dessins animés - l'adaption des 7 boules de cristal car j'avais peur d'un passage. (oké, on s'en fout). À l'inverse de toi, je suis revenue un peu à la lecture jeunesse. Bien sûr, je dévore peu et choisis rigoureusement mes lectures, mais je trouve toujours des romans intelligents (et qui ne prend pas son plus jeune public pour des idiots).
Quand tu stipules que tu veux qu'on te surprenne/bouscule, et surtout qu'un auteur te prenne par la main, je m'y retrouve. Finalement, la rencontre d'un livre, c'est un contrat tacite entre auteur et lecteur. Il m'est arrivé de ressentir que ledit contrat soit bafoué et je décroche de la lecture (quand un auteur enfreint les propres règles qu'il a édictées par exemple). Le ressens-tu aussi comme ça ?
Oh, oh, je plussoie la création de chaîne YT. J'en regarde peu, mais celle des Dames me correspondrait :) (en réalité, j'en regarde peu tout court, car j'écoute des vidéos de lecture, sisi)

Nahe a dit…

Là, je te rejoins tout à fait sur le partage du savoir et des outils bien pensés ! Après, il faut affiner mais c'est toujours bien d'amorcer un premier contact, quel que soit le sujet.

PatiVore a dit…

J'adore l'exemple avec le chat !